Live-report HELLFEST 2019 / Vendredi

Mass Hysteria, Gojira, Uada, Power Trip, Ultra Vomit, Radio Moscow, Carcass, Freitot, Graveyard, Lofofora, Aorlhac, Impaled Nazarene

Clisson, Clisson (France)

du 21/06/2019 au 23/06/2019

HELLFEST OPEN AIR FESTIVAL 2019. Quatorzième du nom. Metalnews y était une fois de plus, et pas qu'un peu cette année ! 

Pour cette édition, c'est à 4 que nous avons couvert le plus grand fest Metal français, pour votre zine' préféré : Mold Putrefaction, Acid, Jus de cadavre et JTDP ! 

Retrouvez donc nos live-reports respectifs ci-dessous, on commence aujourd'hui avec la journée du vendredi 21

La suite demain et après-demain ! Bonne lecture !

Jus de cadavre :

L'année dernière j'avais couvert le Hellfest pour le zine tout seul avec pour unique compagnon Baptistin notre photographe pour la treizième édition. Couvrir le HELLFEST seul, c'est pas facile... Je n'avais pu que vous donner un aperçu de l'édition 2018. Alors cette année quand on s'est retrouvé à 4 pour vous live-reporter tout ça, j'ai soufflé un grand coup ! Moins de "pression" (tout dépend lesquelles...) peut-être, et puis aussi content de pouvoir enfin rencontrer les collègues du webzine "en vrai" ! 

Aller c'est parti !

Pas de KNOTFEST pour moi, mais nous arrivons tout de même en soirée le jeudi pour s'installer tranquillement et récupérer mon pass presse. Grosse frayeur en arrivant au guichet Vip / Presse : il n'y a pas mon nom sur la liste... gloups ! Et comme un gland je n'ai pas téléchargé mon pass sur mon téléphone... Bien évidemment, le réseau internet sursaturé en ce début de fest ne me permet pas de le faire sur place. Je vous épargne la galère pour enfin récupérer tout ça... Mais une rencontre improbable me permet de régler le problème (merci aux deux mecs qui m'ont bien dépanné sur ce coup !).

Cette année pas de camping pour moi (une première), ce sera camping-car avec ma douce (pour son premier Hellfest) dans un quartier résidentiel très calme de Clisson à quelques centaines de mètres de l'entrée du site. Voilà tout est en place, les enfers peuvent se déchaîner !

Après une soirée du jeudi (relativement) calme, nous attaquons le vendredi avec un premier raté : AORLHAC, que je ne peux pas voir pour cause de grande file d'attente le matin pour accéder au site, c'est toujours le cas la première journée et même si ça avance au final pas trop lentement à l'entrée, je m'y suis sans doute pris un peu trop tard. Tant pis... Une prochaine fois !

J'assiste donc à mon premier concert pour cette édition devant un groupe que je ne connais que de nom : RADIO MOSCOW, sous la Valley. Première impression : le son est carrément bon ! Et bien moins fort que les années précédentes sous cette fameuse tente "Stoner, Sludge, Weed et Doom". Les américains, proposent un Rock Bluesy teinté de Psychédélisme et de Stoner Rock (dans les passages un peu plus lourds) fort appréciable ! Ça groove et ça donne méchamment envie de prendre la route au guidon d'un bobber Harley modifié maison. Pas vraiment de patte reconnaissable cependant, tout cela est très classique et fortement inspiré des grands du genre, mais c'est très bien fait. Je pense un peu à KADAVAR par moment, même si RADIO MOSCOW est fondamentalement plus Rock et moins lourd et Metal que les allemands. La formule du groupe en Power trio y est aussi peut-être pour quelque chose. En tout cas, bonne entrée en matière ! Et, début de fest oblige, il y avait beaucoup de monde sous la Valley pour ce groupe, pourtant pas forcément très connu. 

On change totalement d'ambiance en passant sous la Temple pour le concert de UADA. Les américains m'ont retourné en 2016 à la sortie de leur premier album. Puis de nouveau lorsque je les ai vu live l'année suivante au Motocultor Festival. Mais, il y a un mais, leur second album (sorti en 2018) m'avait bien déçu... Je n'ai pas aimé la production (trop moderne, trop propre), du coup j'ai un peu lâché l'affaire. Alors je n'attendais plus vraiment grand-chose... Si ce n'est un bon concert de Melodic Black Metal. Eh bien, mange tes doutes Jus de cadavre, le show était juste énorme ! Encore meilleur qu'au Motoc 2017. Le groupe semble encore plus à l'aise sur scène (en même temps il ne font que tourner depuis 2 ans) et le son était très bon ! Les morceaux que je n'appréciais pas sur le second album, passent ici, sur scène, bien mieux que sur cd. Le son plus roots, plus "sale" y est sans doute pour beaucoup. Le concert se fait de plus en plus intense et les morceaux du premier album sont toujours aussi envoûtants, surtout quand ils sont joués avec autant de hargne. Alors oui on peut sourire du "BM à capuche" très à la mode en ce moment, mais musicalement UADA, même si ils ne font preuve d'aucune originalité, est selon moi un des meilleurs représentant du genre. Je les préfère même largement à leur influence principale MGLA. Qui sur scène sonne beaucoup plus "Post-BM" que UADA... Un très bon concert, maitrisé, et qui sonnait vraiment plus BM que ce à quoi je m'attendais.

On mange un bout (pas trop de queue pour la bouffe malgré la foule !) en regardant de loin LOFOFORA. Ça faisait des années que je n'avais rien entendu de ce groupe, mais une chose est sûr ce n'est vraiment toujours pas pour moi... 

On se dirige pour la première fois sous la Altar, la "tente à baffes" de l'année dernière. Bingo, ça ne manque pas non plus cette année : mon meilleur concert pour cette édition va y avoir lieu dans un instant : POWER TRIP. Nan, mais vlà la volée Thrash qu'on prend ! Tout était absolument parfait : le son, la musique jouée, et surtout, surtout l'attitude bordel ! Parce que oui POWER TRIP balance un Thrash ultra efficace, mais pas forcément original. Mais alors là j'avais juste l'impression d'être dans les années 80' avec ce chanteur complétement déchainé et à fond dans le truc. Il saute de partout, il est looké comme avant, mais il n'est pas déguisé hein. Non il est naturel, c'est lui quoi. Comme tout le groupe, il transpire la passion, la vénération pour un style de musique et je dirais même un style de vie. Parce que oui, le Thrash comme celui que balance les américains est un style de vie... Et ça, ça me parle comme vous avez pas idée (enfin si peut-être !). Les morceaux du second album (Executioner's Tax, Soul Sacrifice et Crucifixation entres autres !) sont justes imparables, pas d'échappatoire tu prends tout dans les ratiches. On sent aussi dans tout ça une colère très Hardcore / Punk juvénile mais c'est ça quand c'est les tripes qui parlent ! La bestialité avec laquelle sont envoyés certains riffs me rappelle aussi les débuts d'un SEPULTURA, tout comme le son du groupe, très ample, naturel et violent. La baffe était attendue, ça n'a pas raté. Un groupe qui si il était né 20 ans plus tôt serait à n'en pas douter culte aujourd'hui. Thrash 'Till Death !

Petite pause, puis on revient sur le site pour une partie du set des furieux finlandais d'IMPALED NAZARENE. La Temple ne dégueule pas de monde, ce qui m'étonne quand même un peu... Mais bon les finlandais s'en balancent et vomissent leur haine nihiliste comme à leur habitude. Bon, au fur et à mesure du show je comprends que leur zic n'attire pas les foules non plus, c'est sale, le chant de Slutti666 est dégueu et bien raw, le maquillage scénique à l'image du groupe : gras et crasseux. Des 666 et des croix à l'envers dégoulinants en gros sur la gueule, vous savez ce genre de dessin que tu fais sur la tête de ton pote ivre mort dans le canapé à 4h du mat' (une grosse bite souvent...) ? Bah là pareil, même si il n'est que 19h. IMPALED NAZARENE emmerde tout le monde, le monde emmerde IMPALED NAZARENE, la boucle est bouclée. C'était sale mais bien bon, et puis un Total War - Winter War pour finir ça fait toujours du bien par ou ça passe.

On change de registre de nouveau, et on file sous la Valley pour GRAVEYARD. Le Hard Rock bien classieux des suédois, en particulier l'album Hisingen Blues (2011), tourne depuis des années très régulièrement dans ma platine, alors évidemment l'attente était grande ! Hélas le son sous la Valley est beaucoup trop fort dès les premières notes... "Chassez le naturel, il revient au galop". La basse et la grosse caisse couvre tout le reste, s'en est même désagréable. Heureusement l'ingé son retrouve ses oreilles au bout d'une dizaine de minutes de show... Ouf, on va enfin pouvoir profiter. Et par chance c'est à ce moment que le groupe balance quelques morceaux de ce fameux Hisingen Blues. C'est juste excellent, bourré de feeling et de classe ! Très Led Zeppelin dans l'esprit, notamment dans le chant, le concert passe à toute vitesse devant un public pas si nombreux que cela... Mais on ne va pas s'en plaindre non plus, c'est agréable d'avoir son petit espace vital autour de soi pour ce genre de concert.

Nouvelle pause ensuite (il faut bien boire un coup, manger, boire un coup, et boire un coup !).

On se retrouve sous la Altar pour CARCASS mais en attendant on profite un peu du concert de HELLHAMMER (oui on va pas jouer sur les noms...) qui a lieu dans la Temple voisine. Je me dis "tiens on dirait du DARKTHRONE période Black'n Roll !" par moment, mais en fait non, c'est DARKTHRONE, et tant d'autres, qui ressemblent et se sont inspirés du groupe culte de Tom G. Warrior ! Les précurseurs c'est eux ! 

CARCASS donc ensuite. Son énorme d’où j'étais, grosse énergie sur scène, morceaux old-school, etc... Je vais pas vous embêter avec une description boiteuse, je laisse notre spécialiste Mold Putrefaction vous en parler plus bas dans sa partie ! De toute façon je ne regarde qu'une partie du concert, car il faut aller se trouver une place pour GOJIRA qui va atomiser la Mainstage 2...

Je ne fais pas beaucoup de concert sur les Mainstage (sauf cette année, on le verra par la suite !), car ce n'est pas mon élément les immenses foules et les concerts à 3 km de la scène. Mais bon, pour GOJIRA, je ne peux pas faire l'impasse. 

Je ne pense pas avoir déjà vu une telle foule au HELLFEST... C'est juste incroyable tellement il y a de monde... Peut-être pour BLACK SAB' ou MAIDEN, mais même pas sûr... Il n'y avait pas vraiment besoin de ça pour savoir que GOJIRA était attendu, mais là c'est juste du délire. Et les landais vont juste retourner le festival ! De par leur puissance sur scène mais aussi par leur énorme classe. J'en ai eu la chair de poule ! Pourtant c'est pas la première fois que j'assiste à un de leur concert, mais aujourd'hui ils étaient au-dessus, plus forts, plus affûtés et plus en état de grâce que jamais... Comment est-ce possible ? aucune idée, mais tout était majestueux ! Le son énorme, les projections sur les immenses écrans géants qui entourent la scène et qui en tapisse le fond et bien sûr nos 4 gaillards qui sont sur une autre planète (Mars ?) aujourd'hui. Jamais je n'avais autant ressenti ce côté mystique, cette spiritualité qui hantent la musique des français. Je vous jure c'était un voyage ! Niveau set-list que du grand : un Backbone surpuissant, un Flying Whales envoûtant et... pas moins de 3 morceaux de Terra Incognita bordel de dieu ! Love sur scène c'est juste ouah... Pardon pour ce drôle de report pour GOJIRA, mais c'est difficile à décrire... Comme je le disais ils sont au-delà, ils ont quelques choses que les autres n'ont pas. Et puis avec les moyens que leur offre le HELLFEST et cette scène, faite pour eux, ils ont prouvé, si besoin il y avait, qu'ils sont aujourd'hui un des plus grands groupes de Metal sur cette putain de Terre. Et puis ce final avec un feu d'artifice... Fin bref... Magique tout simplement.

On rentre un peu hébété et la tête encore dans les étoiles de ce concert d'anthologie. On passe tout de même au camping voir des potes. 2 nouvelles tentes ont été installées pas loin du Metal Corner cette année : la Party Tent et la Fury Tent. La première diffuse des merdes pop qui font délirer tout le monde (un Macumba puissance 100 quoi) et l'autre que des hits Metal. Avec bien entendu un grand bar dans chacune... Parfait pour se finir avant de regagner sa tente (ou du moins essayer...) au camping. Puis nous regagnons notre brave camping-car qui nous attend sagement dans Clisson, dans un calme surnaturel après tout ce barouf !

A demain !



Mold Putrefaction :

Je suis du genre à blinder mes journées de festival et voir plus de 50 groupes à chaque Hellfest. Dans un soucis de cohérence je ne vais parler que de mes attentes et coups de cœur. Ma journée commence vraiment avec POWER TRIP qui m’a infligé une sacré claque. Seconde fois que j’ai l’occasion de voir le plus gros nouveau groupe de Thrash Américain, c’est pourtant sans grand espoir que je me dirige vers l’Altar. En effet, la première fois il y a quelques années sur la Warzone m’a plutôt ennuyée, surtout que je ne suis pas forcément réceptif à ce genre de Thrash mid-tempo. Pourtant avec le recul ça reste une formule super efficace. Les gars arrivent à délivrer un set des plus énergiques avec une présence folle et un son ultra moderne sans tomber dans le groove metal. Alors qu’il faut bien l’avouer, ça décolle que très rarement et les riffs sont ultra répétitifs, par contre dès que le rythme devient agressif ça rigole plus du tout. POWER TRIP n’a rien à prouver tellement le public est ultra réceptif et conquis d’avance, d’ailleurs la fosse est pleine et bien violente. Le groupe me fait penser à une version Thrash d’OBITUARY, et c’est pas le look de Riley Gale le chanteur, ni son attitude scénique qui vont me faire dire le contraire. Dans son manches longues du dit groupe, il headbangue à la manière d’un John Tardy : même visuellement le groupe à une sacrée présence.
Je suis plus que conquis par ce set, et c’est à n’en pas douter l’un des meilleurs de cette édition 2019. Un grand groupe en devenir que j’ai très hâte de revoir, et je l’espère en salle.


Le Hellfest est pour moi l’occasion parfaite pour vivre certains concerts de manière grandiose, et c’est le cas des gros groupes qui passent sur les Mainstages. C’est toujours bondé, avec une ambiance folle dans le pit, donc inutile de vous dire que pour ULTRA VOMIT c’est la grosse grosse teuf. A l’image de leur set il y a deux ans sur cette même scène, le site est saturé pour accueillir l’un des plus gros groupe de variété / Metal Français à l’heure actuelle. Bien sûr eux, comme les autres groupes de cette journée à thème “100% frenchies”, font sûrement hérisser le poil de certains mais c’est bien ce genre de groupe qui est populaire et aimé dans le metal Français. Car oui désolé HEXECUTOR, CADAVERIC FUMES ou encore SKELETHAL, ce n’est pas vous qui remplissez des salles de l’équivalent du Zénith à longueur d’année.

ULTRA VOMIT donc est pour moi un groupe d'enfance : découvert au alentour de 2007 avec la sortie de "Objectif: Thunes", et à peine âgé de 8 ans, ce groupe sonne comme un classique. En plus de ça, avec l’age et l’affinage de mes goûts, "M. Patate" reste pour moi un excellent album de Deathgrind que je prends toujours plaisir à écouter. C’est donc de manière ultra enthousiaste que je me rends à un maximum de leurs concerts, et les voir ici à cette heure-ci me rends euphorique. A la manière d’une pause goûter dans mon planning de groupes plus “true”, je me place gentiment dans la fosse pour faire la fête avec bien 60% du public du Hellfest.

Les trois petits Nantais paraissent bien minuscules sur cette immense scène, surtout qu’ils ne disposent d’aucune déco, juste de l’écran géant derrière eux pour diffuser leurs animations.
Je ne vais pas m’éterniser 107 ans, on a tous vu le groupe au moins une fois sur cette tournée de "Panzer Surprise", on connais déjà tous la setlist par cœur ! Bon, cette fois le concert déboule dans la fureur de “Quand J’étais Petit” qui à plus sa place en fin de set d'habitude. La fosse est bouillante, ça s'écrase de droite à gauche, ça chante à tue-tête, un petit wall of death sur “Pipi vs Caca”, une chenille sur “La Ch’nille”... une véritable cour de récré ! Entre les blagues habituelles et la minute Manard le groupe fait le show avec en guest Niko (Tagada Jones) sur “Un Chien Géant”, un faux sosie pas du tout ressemblant de Calogero sur “Calogira”, une chorale Gospel sur “Jésus” et un moment Black Metal sur “Maïté Ravendark” (alors qu’on s'attendait surtout à “Mountains of Maths”). Zéro prise de risque donc, et juste un petit “I Like to Vomit” du premier album, car forcément le groupe s’adapte au Hellfest et ne va pas jouer des titres d’un album que personne n’a écouté dans l'assistance. Au delà de ça, une heure de set bien fun sous la chaleur, qui a fait perdre du poids à beaucoup !

Si il y a bien une exclusivité cette année c’est HELLHAMMER. Le Hellfest est le premier festival à avoir annoncé cette drôle de reformation. C’est donc sous le nom de Triumph of Death, que Tom G Warrior à constitué un petit line-up afin de faire revivre ce projet historique le temps d’un été (??). Le line-up n’est pas des plus alléchants pour le coup, ici on est pas dans un all star band. Personnellement ça me donne comme un sentiments d’hommage sincère : il ne s’agit pas d’un assemblage de stars pour un rendu “m’as-tu-vu”. La sincérité se fait encore plus ressentir lorsque l’on sait que le groupe a donné deux concerts dans une petite salle en Allemagne juste avant, et ne se contente pas juste de faire joli sur l’affiche des plus grands festivals. Un groupe qui a l’air là pour les fans, mais bien sûr ça ne fait pas tout : il faut que la prestation soit aussi au rendez vous. Leur statut de presque tête d’affiche de la Temple pourrait présager une forte attente du public, mais ne soyons pas dupes, avec la tonne de reformations d’année en année, le public ne s’attend plus à grand chose et vient voir ce genre de concert à reculons.

J’étais plus que confiant, sans forcément en espérer trop, mais il s’agit quand même d’une de mes plus grande attentes du week-end !

Je ne connais pas par cœur la carrière éphémère de ce projet, tant le côté garage des démos restent difficile à apprécier sur la longueur. Par contre j’adule "Apokalyptic Raids" qui lui jouit d’une production impeccable, à l’image de "Morbid Tales" de CELTIC FROST, suite logique de cet EP.
Le décor de scène présage que du bon pour moi : un backdrop géant de "Satanic Rites" (la démo la plus appréciable de HELLHAMMER) et deux drapeaux avec des visuels de "Apokalyptic Raids" de chaque côté de la scène. Il n’y a pas à dire, visuellement ça en jette.

Le groupe entre progressivement sur scène, jusqu'à l’arrivée de Tom afin de débuter sur l'enchaînement “The Third of the Storms (Evoken Damnation)” / “Massacra”, deux classiques du groupe. Sauf qu’un truc cloche : les titres sont joués à la manière d’un TRIPTYKON, et c’est pas les amplis avec le logo du groupe qui vont me faire changer d’avis. Ce n’est pas mauvais pour autant, ça a son charme, je passe un bon moment (je suis d’ailleurs l’un des seuls à connaître les morceaux dans la fosse) mais ça reste une interprétation relativement au ralenti des titres. A la place d’un jeu de batterie avec cette sorte de d-beat ultra agressive que le groupe pouvait proposer en studio, là nous avons le droit à un “tupa - tupa” digne d’un clone d’IMPETIGO.

Les titres s'enchaînent, les classiques aussi, tout l’EP y passe, une grosse partie de "Satanic Rites" aussi, c’est génial, mais je reste mitigé. J’aurais aimé vivre un truc violent, bien crade, avec l’envie de faire la baston, pourtant je reste conquis d’avoir pu entendre tout ça… Il me faudra peut être plusieurs concerts pour me faire un véritable avis. Avec un peu de chance j’aurais l’occasion de revivre cet événement au cours de l’été dans un autre festival !


La fatigue commence à se faire ressentir, la fin de journée est proche, j’enchaîne donc directement avec les Anglais de CARCASS. Vous avez peut être lu mon report du groupe lors de l’anniversaire Garmonbozia : ce soir le show reste similaire. Depuis la sortie de "Surgical Steel", le groupe enchaîne tournée sur tournée, et il est devenu très facile de les voir sur scène. Comme j’avais pu l'expliquer, la lassitude se fait ressentir chez moi : là où mon premier concert du groupe fut l’une des plus grandes claques scéniques que j’ai pu avoir, après une dizaine de shows avec sensiblement la même setlist, ça devient la routine, et l'engouement / le plaisir est de plus en plus faible. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, car ça reste un de mes groupes préférés et c’est surtout qu’il y a cinq ans, c’est ici que je les voyais pour la première fois.

La grandiose intro “1985” se lance sur une scène blanche et au décors du dernier album, comme à chaque concert depuis 5 ans .

Je suis moins bien placé que la dernière fois : je me contente de la fosse à la place de la barrière comme j’en ai l’habitude. Je vais donc pour une fois en profiter pour me défouler dans le pit lors de la doublette “Exhume to Consume” / “Reek of Putrefaction” par exemple, ou de l'interprétation de “Genital Grinder” mon titre préféré de la setlist (ponctué d’un commentaire de Jeff expliquant avec ironie que le titre a plus de 30 ans et que ce n’est plus le genre de truc qu’ils ont envie de jouer). Comme à chaque fois c’est très très pro, le son est énorme, les lights aussi, il est facile de comprendre que le groupe aurait pu devenir l’un des plus grands groupes de Metal après la sortie de "Heartwork" si ils avaient continué dans cette lignée là sans faire de pause. L’énergie est folle, le public est ultra réceptif, surtout sur les classiques de "Heartwork" et "Necroticism". Difficile de ne pas prendre son pied devant un tel concert : ça faisait un petit moment que j’avais pas pris un tel plaisir devant les gars de Liverpool.
Mais comme la dernière fois, je vais pointer les mêmes critiques : un seul titre de "Reek of Putrefaction", un seul de "Swansong" (avec surtout cette frustration de ne jouer que l’intro de “Black Star”). Un set là encore sans prise de risques, juste du fan service, et ça depuis déjà 5 ans.

Pour un tel concert, en tête d’affiche de l’Altar, le groupe aurait pu proposer un show avec vidéo-projection : ça c’est grandiose !

Après le Jeff était encore une fois de bonne humeur (tout comme Bill, mais qui reste lui bien plus timide et concentré à jouer), et s’est même permis de vider les frigos de Red Bull de la scène pour les jeter aux festivaliers… C’est suffisant pour qu’on garde le smile et des souvenirs pleins la tête de cette prestation.
J’attends le nouvel album aussi, dont le père Walker nous parle depuis quelques concerts déjà, mais ça c’est une autre histoire !

Les bons concerts s'enchaînent, et je me rends à la Warzone pour le dernier du jour avec là encore un groupe d’enfance : les Canadiens de SUM 41. Avec la circulation difficile j’arrive sur la fin de “Motivation” et je découvre un site blindé de chez blindé ou on n’arrive même pas à apercevoir la scène (le fameux blocage dans le couloir menant à la Warzone). La situation est frustrante mais je ne peux m'empêcher d'être surpris d’un tel engouement pour un groupe pareil (beaucoup de mauvais écho de leurs prestations depuis très longtemps notamment). Et c’est surtout que GOJIRA joue en même temps. En tout cas c’est tant mieux pour eux, et ça prouve que la nostalgie est toujours présente chez les festivaliers. Le set continue sur “The Hell Song” que j’entends qu’à moitié étant donné la distance à laquelle je suis de la scène. Ni une ni deux, je pousse tout le monde pour au moins avoir une place convenable. Ça va me prendre tout le titre (oui oui), et je vais copieusement me faire tutoyer, mais tant pis, au moins là je suis bien placé (suffisamment pour voir le groupe et bien l’entendre). C’est dommage car mes efforts ne sont pas récompensés : le groupe enchaîne que des titres plus récents que je n’ai jamais écouté, ainsi que des reprises de PINK FLOYD et QUEEN (avec une demande au public de s'asseoir comme sur “Spit it Out” de SLIPKNOT) que j’avais tout sauf envie d’entendre.
Je prends le temps de voir qui est sur scène, je reconnais Deryck qui a toujours la même tête (je ne le trouve pas bouffi comme j’avais pu le lire) et Jason le bassiste, pour le reste  j’imagine que ce sont des nouveaux.
Le concert se passe, je me sens pas trop à ma place, puis vient “Over my Head (Better Off Dead)” qui réveille l’ado qui sommeille en moi, puis quelques titres après un squelette gonflable viens faire son apparition derrière la batterie. Je sais très bien ce qui va se passer : en effet il s’agit du squelette ornant les visuels du groupe durant leur âge d’or, pas de doute : c’est l’instant karaoké. “In Too Deep” / “Fat Lip” / “Still Waiting’, voilà le programme pour cette fin de concert ! Trois hymnes du pop punk, chantés en chœur par la foule, tout en sautillant sur place, les étoiles plein les yeux.

Un instant nostalgie bien cool, pour un groupe que je rêve de voir depuis plus de 10 ans, je reste globalement plus que conquis. Il s’agit en tout cas d’une clôture parfaite pour ce vendredi.


Acid :

Cette année, pas question de faire la grasse matinée ! Autant profiter de la fraîcheur matinale et de la densité réduite sur le site. Je suis cependant surprise du nombre de personnes déjà présentes avant 11 heures, il me semble que les années précédentes l’engouement matinal était plus timide. C’est à la fois une bonne chose que les festivaliers se déplacent pour de plus petits groupes et non uniquement pour les têtes d’affiches, mais on perd un peu du côté très intimiste sous les tentes. Le petit-déjeuner de cette journée du vendredi est entamé sous la Temple par les français de KHAOS-DEI. Je n’avais écouté qu’un seul titre du groupe en observant la programmation, « Sous la Bannière Noire », c’est donc en mode découverte que j’aborde ce premier concert. Avec une entrée et une ambiance bien travaillées, on arrive très facilement à rentrer dans leur univers occulte à la gloire de Lucifer. Leur black est efficace et mélange à la fois un univers chaotique et une dimension guerrière portée par un chant véhément. La demi-heure passe rapidement, mais je me note d’écouter plus en avant Opus II : Catechism, leur dernier album paru en 2016 chez Osmose Productions.

Passé cette entrée en matière, le besoin du petit-déjeuner non-musical (entendez par là un passage au hellsnack) se fait ressentir. Ayant également prévu de voir KLONE, j’allie les deux et me retrouve donc sur la pelouse de la Mainstage 2 pour écouter ce groupe français de Metal progressif. Pas de report détaillé pour ce concert l’ayant observé à distance, mais l’écoute était agréable et accompagnait parfaitement le petit burger du matin.

De retour sous la Temple (peut-être devrais-je changer le titre de mon report, il ne s’agit pas d’un report du Hellfest, mais d’un report de la Temple…), je suis prête à accueillir ce qui sera à posteriori le second meilleur concert du Hellfest : AORLHAC. Je ne doutais pas du talent de ces auvergnats, ils nous l’ont démontré en trois albums, mais sérieusement… quelle claque ! Un show en toute sobriété dont la puissance te transperce l’esprit pour mieux te transporter sur la terre de leurs aïeux. Car oui on était à la cité des vents ! La prestance scénique de Spellbound est simplement superbe, son expression corporelle traduit l’intensité des paroles et son chant, sorti tout droit de ses entrailles, nous entraîne dans une épopée historique à la fois épique et nostalgique. De Sant Flor à Nîmes jusqu’au « Bûcher des Cathares », AORLHAC a marqué au fer rouge de son Black metal occitan le Hellfest de cette année. Une seule hâte : réitérer l’expérience, encore et encore.

Après de telles émotions, dur de revenir sur terre ! Et ça tombe plutôt bien, car le concert suivant ne proposait pas cette option. Parfois sceptique concernant la « 3e vague » de black metal, appelée « Black metal à capuche » pour les plus taquins (ou « pupuchemetal » pour les intimes »), j’avais tout de même foi en UADA. Pour maximiser l’expérience du concert, j’ai même mis ma capuche, sait-on jamais ! Question décor, point de capuche géante mais un univers à l’image du groupe, sombre et mystique, sans fioritures. Ici, le ton est froid (peut-être est-ce la raison des capuches, pour laisser les oreilles au chaud –vais-je arrêter?). Après une entrée sur scène sur «The Purging Fire», les capucheux américains enchaînent sur mon morceau favori de leur dernier album, Cult of a Dying Sun, « Snakes and Vultures ». La qualité est au rendez-vous, l’écoute est aussi agréable qu’à la maison, les capuches en plus (d’ailleurs on remarquera que le headbang capuche est assez stylisé, avec une petite touche comique). On ne notera par ailleurs aucune prise de risque, mais sans grand étonnement : UADA ne rime pas avec risque mais plutôt avec MGLA (la prononciation mise à part). Plus sérieusement, je n’ai pas été déçue et j’ai apprécié ce concert qui tenait ses promesses. En espérant que leur style se personnalise un peu plus sur leur prochain album ! Mais nous n’en sommes pas encore là car nous sommes simplement vendredi, 14h15, « Black Autumn, White Sprint » vient de se terminer : il est grand temps de se restaurer.

Certains diront que je ne fais que dans la caricature, d’autres diront que j’abuse, et encore d’autres ne diront rien du tout car ils ne liront pas ces lignes. Je vais donc passer du pupuche metal au pagan pouet-pouet. Apparemment, l’humour retire toute crédibilité à un musicien, mais c’est certainement parce que les trve black metalleux n’aiment pas faire la chenille. Ce que je conçois parfaitement. Cette introduction à TROLLFEST est maladroite au possible et laisse penser un petit côté rageux, mais je vous rassure il n’en est rien puisque je n’ai pas vraiment apprécié ce concert ! Fais-je partie des trve qui n’aiment pas faire la chenille ? (Ne regardez pas les photos de TROLLFEST : je suis en train de faire la chenille dessus). La réponse est non, j’apprécie l’humour, de mauvaise qualité également, mais je suis tatillonne en termes de musique. Il faut qu’elle me parle, en positif, en négatif, en dégoût en je ne sais quoi, mais j’ai besoin de cette résonance ! Et je ne l’ai pas eue avec TROLLFEST. Explications. La Temple déborde de monde en ce début d’après-midi, nombreux festivaliers semblent attendre impatiemment la troupe de joyeux trolls Norvégiens. La scène est décorée pour la kermesse de fin d’année, avec de multiples ballons colorés et un fond représentant des trolls musiciens sur un drapeau norvégien. Je ne connais la musique que de nom, mais me dit que c’est amplement suffisant pour profiter. Par ailleurs, j’apprécie les rythmes trollesques avec une mention spéciale pour FINNTROLL. Mais là je n’accroche pas, dès le premier morceau. L’entrée en scène est plutôt rigolote, les musiciens se sont travestis pour l’occasion (la seule femme du groupe qui joue de la trompette en faisant partie avec son béret et sa moustache) excepté Trollmannen au chant qui, en bon roi de cette troupe fantasque, est paré d’une gigantesque couronne sculptée en ballons (qui sera détruite très rapidement dans la fosse !). C’est sympa, le rythme me fait bouger un peu, mais je reste sur ma faim. Je sais que leur objectif n’est pas forcément de faire quelque chose d’ultra carré, ils le prouvent bien en chantant en un mélange d’allemand et de norvégien qui ressort en une bouillie trollesque dénuée de sens. Si la recette fonctionne pour une bonne partie du public, mon oreille n’arrive pas à se raccrocher à quelque chose de satisfaisant. Rien à voir avec la prestation du groupe, il s’agit vraiment d’une sensibilité propre. Toutefois je n’ai pas passé un horrible moment ! Festoyer n’a rien de mal en soi, j’aurais juste préféré faire la chenille ou des assis-debout-sauter sur quelque chose qui me mette hors de contrôle ! Le mal de dos qui commence à m’assaillir (et oui, dès le vendredi…) n’a certes pas arrangé les choses. Vieillesse quand tu nous tiens !

Je ne peut décemment pas écrire sur tous les groupes que j’ai vus pendant ces trois jours. Parce que déjà mon récit pourrait être long, je n’ai pas toujours été tout devant à absorber chaque instant de chaque concert, et d’autres maîtrisent bien mieux ces groupes que moi. Par exemple je ne vois pas l’utilité de vous commenter ULTRA VOMIT : leur prestation a été largement relayée et est même disponible en vidéo. C’était carré, c’était drôle, et il y avait aussi une chenille. On adhère ou pas, en tout cas chapeau bas d’avoir distrait autant de monde d’horizons différents !

Si j’active une petite marche arrière, vous me retrouvez devant le concert de DREAM THEATER. Si on ressent une dualité profonde entre leur technicité et leur musicalité, j’ai trouvé que leur dernier album Distance over Time avait réussi à concilier ces deux aspects et donner quelque chose qui frisait la perfection dans leur domaine. C’est donc toute émue que je me laisse entraîner dès les premières notes d’  « Unethered Angel ». Leur set comportera en tout 4 titres du dernier opus : « Fall Into the Light », « Barstool Warrior » et se terminera sur « Pale Blue Dot ». Peu de place pour les anciens hymnes du groupe, mais on y retrouvera tout de même « As I am » (Train of Thought), « Peruvian Skies » (Falling into Infinity), « The Dance of Eternity » (Metropolis Part 2) et « Lie » (Awake). John Petrucci est en forme et il nous le démontre tout le long du set, toujours avec la complicité de John Myung, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Je suis conquise, mais si je devais mettre un bémol je dirais qu’il manquait « Paralyzed » à la setlist !

L’après-midi se clôture pour moi par VENOM INC qui nous délivre un Heavy solide mais que je ne me hasarderai pas à commenter étant donné que je suis restée reposer mon dos assise dans la pelouse. La pause se rallonge jusqu’à GOJIRA. N’étant pas du tout d’ordinaire réceptive à leur musique, j’ai été agréablement surprise. Le show était magnifique et la musique très prenante. Là encore je me trouve dans l’incapacité de commenter plus en détail, je me suis aperçue que j’avais eu des préjugés envers ce groupe et que je les connaissais mal ! Un des temps fort du fest en tout cas. GOJIRA mérite leur succès et sera sans aucun doute une tête d’affiche à part entière dans quelques années.

Mais il est déjà tard ! Il faut se reposer pour attaquer la journée du samedi qui s’annonce intense (spoiler : c’était intense).



JTDP :

Arrivé sur les coups de 9h30 aux abords du festival, je me gare à quelques encablures de là, bien aidé par les indications des « Guardians Of The Street » bénévoles de l'événement dévolus à ce rôle. Sur le chemin qui me mène de la voiture aux portes du festival, l'émotion est déjà palpable tant les quelques centaines de mètres qui me séparent de l'entrée se font dans une atmosphère silencieuse et quasi religieuse. Je me glisse à la suite de mes collègues dans la file d'attente VIP/Presse pour récupérer mon accréditation, une première pour ma part pour le HELLFEST. C'est dans cette file d'attente que me parviendra aux oreilles la principale information du week-end. Je veux bien sûr parler de l'annulation de MANOWAR, dernier épisode en date de l'histoire d'un « groupe » qui fait tout ce qu'il peut pour alimenter sa propre parodie, ce qui doit leur demander un effort considérable. Rien que pour ça, respect ! Pour continuer sur ce thème, une autre annulation, plus compréhensible mais plus frustrante également, celle de MYRKUR, pour cause de chaleur qui ne fait pas bon ménage avec la grossesse de la frontwoman. La chanteuse fut remplacée le samedi, plutôt avantageusement d'après ce que j'ai pu lire et entendre ici et là, par la violoncelliste JO QUAIL. Mais revenons à nos moutons.

Après en avoir pris plein les yeux en découvrant le sublime espace VIP et Presse, je ne traîne pas car je ne voudrais louper sous aucun prétexte le premier concert donné sous l'Altar, par FREITOT. Ce projet initié par Étienne Sarthou (AQME, DELIVERANCE, GRYMT) a tout des allures du super-groupe. En effet, hors le batteur susnommé, figure également dans le combo Fabien « Fack » Desgardins six-cordiste chez BENIGHTED et préposé aux solos ici, ainsi qu'Arno Strobl au micro et également auteur des paroles. Tout ce beau monde est complété en live par Julien à la guitare rythmique et Gauthier à la basse. Pour être tout à fait complet dans notre présentation, précisons que le groupe joue un Death Metal Old-School qui fleure bon la Suède du début des années 90 avec un grain sonore des plus kiffant. L'étape de l'album étant passé haut la main, restait pour le groupe à se confronter au live. Précisons également à ce sujet que cette date du HELLFEST 2019 n'était, dans l'histoire de FREITOT, que la...seconde. Mais qu'importe, sur scène c'est en place et ça envoie le gros, le lourd et le gras. Le son est top et les têtes du public, venu plutôt nombreux en ce vendredi matin, peuvent débuter leurs mouvements verticaux frénétiques. Ce “dénuquage” en règle ne s'interrompt que pour laisser place aux premiers circle pit du week-end, que les metalleux présents se font une joie de lancer dès que l'occasion se présente. Le groupe, lui, est concentré mais à l'air de bien prendre son pied, à l'image d'Arno Strobl, tout en bonhomie sur le devant de la scène. Bref, une très très bonne entrée en matière pour un groupe que j'attendais particulièrement et qui ne m'aura pas déçu, bien au contraire.

Sitôt la traditionnelle photo de famille prise, je file sans traîner vers la Warzone. C'est en effet l’arène dédiée aux musiques Punk et HxC qu’ouvre STINKY aujourd’hui. Et comme le rappelle Claire, frontwoman du groupe, autant dire qu’ils n’ont pas fait trop de route puisqu’ils arrivent tout droit de...Clisson. Le groupe est chaud bouillant, prêts à en découdre et harangue la foule, nombreuse en cette fin de matinée. Malgré tout, si le bordel est de mise dans les premiers rangs, on sent le public pas encore tout à fait prêt à jeter toutes ses forces dans la bataille. Peu importe, les ligériens sont plus qu’heureux d’être là et donnent tout sur scène comme en dehors, puisque la chanteuse finira par réveiller le public directement dans la fosse, et se retrouvera au milieu de ce qui doit être certainement l’un des plus gros circle pit du week-end. 1h de ce Hellfest 2019, 2 concerts et déjà deux mandales. Le départ est prometteur.

Pour se remettre de toutes ces émotions, et prévenir la chaleur du week-end, direction le merch HF pour se munir d’une casquette et d’une paire de lunettes de soleil. Si l’an dernier l’orga du merch avait été un gros point noir apparemment, cette année, même s’il y a de l’attente, elle est très supportable. D’autant qu’elle se fait au son de KLONE. Si, du coup, je rate la quasi-totalité du set, j’arrive tout de même pour le dernier titre du show des poitevins. Et quel titre ! 1er extrait du futur album des nouveaux pensionnaires du label Pelagic Records (CULT OF LUNA, COILGUNS, THE OCEAN, entre autres), ce Yonder est d’une beauté saisissante. Porté par la musique toujours aussi classe et soyeuse du combo, bien que lourde et électrisante également, le chant de Yann Ligner transcende ici le tout. Passant d’un chant clair mélancolique au growl féroce en une syllabe, le gaillard est impressionnant de maîtrise et de justesse. Juste sublime ! Et quand on sait qu’il s’agit là d’une version spéciale “live” c’en est d’autant plus appréciable. Bravo messieurs !

Retour ensuite à l’espace presse, histoire de prendre ses marques et de se préparer au mieux pour les interviews de la journée. Un couac d’organisation pas bien méchant, fera se décaler la première interview de 13h à 17h. Ce qui aura notamment pour conséquence de me faire louper NO ONE IS INNOCENT et LOFOFORA lesquels auront mis le feu chacun leur tour, de ce que j’aurais rapidement pu voir sur les écrans du bar VIP pour NO ONE, et des dernières notes de LOFO. On ne se laisse pas abattre pour autant et après avoir flâné sur le site, on revient se placer au mieux pour LE show à ne pas manquer de ce vendredi après-midi.

Eh oui, il est venu l’heure du spectacle ULTRA VOMIT. Et pour l’occasion, on peut dire que les nantais ont mis les petits plats dans les grands. Chœur gospel, vrais et faux invités en pagaille (le coup du faux Calogero, fallait y penser), les mecs ne se refusent rien et ils auraient eu tort de se priver tant le publ...enfin, les clients en redemandent ! Les 4 lascars prennent un pied monstrueux, à l’image de Matthieu Bausson, bassiste de son état, habituellement le moins extraverti des quatre, qui là, n’a de cesse d'arpenter la scène en long et en large, façon crabe, et de faire à la caméra des grimaces toutes plus improbables les unes que les autres. Côté setlist, sans surprise c’est Panzer Surprise qui est le plus représenté, mais le groupe n’en oublie pas moins ses autres méfaits pour, finalement, un set des plus explosifs. Un excellent moment, comme toujours, en compagnie des trublions de la scène Metal française, et un record d’affluence certainement, tant les spectateurs étaient présents en très (très) grand nombre, pour se payer une bonne tranche de rigolade et de gros son.

Malins dans notre positionnement, nous n’avons qu’à faire quelques pas de côté pour être parfaitement placés pour l’un des concerts que nous attendions le plus de ce vendredi, à savoir celui des Bostoniens de DROPKICK MURPHYS. Bien décidés à profiter au mieux, nous ne sommes qu’à quelques encablures de la scène et, quand résonne cet hymne intemporel et jouissif qu’est “The Boys Are Back”, nous ne faisons plus qu’un avec les centaines de personnes qui nous côtoient, dans un total lâcher prise de corps et d’esprit. Et Bon Dieu ! Que cela fait du bien ! Bon, cet état de quasi-transe s’arrête relativement vite pour ma part. Ma Dame faisant son baptême de slam, je me retrouve avec 2 sacs à dos blindés plus un appareil photo en bandoulière dans une fosse chauffé à blanc. Pas la meilleure des situations pour profiter au mieux du concert, vous en conviendrez. Je m’extirpe donc tant bien que mal de la foule, réellement impressionnante en ce début de soirée, et me cale à une distance respectable pour suivre la suite du concert. Les americano-irlandais sont clairement en forme, la mise en son est excellente (ce qui n’a pas toujours été le cas à leur endroit ici) et l’accueil du public des plus enthousiaste. Mais comment ne pas l’être lorsque retentissent des morceaux aussi beaux que “Johnny, I Hardly Knew Ya”, “First Class Loser” ou encore “Rose Tattoo”. On sent en tout cas les gaziers sincèrement ému par toute cette débauche d’énergie, à l’image de Ken Casey qui n’hésite pas à venir au contact des premiers rangs. Bref, encore un moment mémorable à mettre à l’actif de cette 1ère journée.

Journée qui s’apprête à toucher à sa fin en ce qui nous concerne, la fatigue commençant à se faire sentir. Toutefois, un dernier concert nous intéresse ce soir, celui de MASS HYSTERIA. Bien que sillonnant la France en long en large et en travers depuis maintenant pas mal d’années, je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir les franciliens en live. J’étais donc curieux de voir ce qu’ils allaient donner, à une “heure de grande écoute”. L’énorme drap blanc, aussi sobre qu’immense annonce la couleur : ce sera un set direct et sans fioritures. Comme depuis quasiment le début de cette journée “Made In France” l’assistance est des plus compact. Même si moins que pour ULTRA VOMIT, on sent que le groupe est attendu. Et celui-ci répond présent, envoyant dès le début son Metal si particulier et reconnaissable entre mille à la face de l’audience. Là encore, l’émotion est palpable au sein du groupe, notamment au travers des interventions de Mouss, qui n’a de cesse de livrer avec une grande sincérité son ressenti à l’instant présent. Pour ma part, mon avis est partagé entre le sentiment de vivre un moment historique, et le fait que, ce soir, la musique du groupe n’arrive pas à m’emballer complètement. Si “Vae Soli !”, un titre que je surkiffe particulièrement et qui a une importance toute personnelle, m’emporte, j’ai dû mal à ressentir la même inclinaison pour les autres morceaux délivrés dans ce premier tiers de set. La faute n’en incombe pas vraiment au groupe, qui donne clairement tout ce qu’il a dans les tripes, ni à Mouss, particulièrement en voix et appliqué ce soir, mais peut-être plus sûrement au contexte. Il manque ce petit-je-ne-sais-quoi pour, à mon sens, que tout ça s’embrase réellement. 

C’est sur ce constat que nous préférons plier les gaules et rentrer tranquillement dans nos pénates profiter d’un repos bien mérité.


A suivre...

par Jus de cadavre le 05/07/2019 à 10:01
   1746

Commentaires (18) | Ajouter un commentaire


Simony
membre enregistré
05/07/2019, 11:07:53
Première journée bien riche...

Jus de cadavre
membre enregistré
05/07/2019, 16:51:53
Oui en effet ! Et de loin la plus chargée niveau concert pour cette édition.

Jerem
@92.92.177.63
05/07/2019, 18:41:10
Aaaaaaaaaah ! J'vais y faire un p'tit report en quelques mots pour chaque groupe vu ce vendredi

Sublime Cadaveric Decomposition : N'ayant pas pu être à Laval, je me devais de les voir ici, et putain, ça joue dur et ça groove bien, je m'attendais à plus cochon, très bon moment
Aorlhac : très bonne découverte
Uada : toujours un bon moment, pour ma part, surpasse également un MGLA
Power Trip : une grosse mandale, dans le top concert !
Impaled Nazarane : c'était pas pour moi
Kvelertak : nouveau chanteur qui tiens la route, des morceaux qui, en live, deviennent tous des tubes !
Mass Hysteria : Setlist chiante, mais lightshow impressionnant (putain ces écrans)
Manowhere (ah bah non au fait), Fu Manchu : La branlée ! Son méga fort par contre, pas pu voir tous le set, il y avait les patrons après !
Gojira : La claque, le son hyper propre (d'habitude Gojira en fest, c'est la bouillasse), le lightshow, la setlist (Gift of guilt en fin <3)

JTDP
membre enregistré
06/07/2019, 15:20:02
@Simo : oui en effet !

Jus de cadavre
membre enregistré
06/07/2019, 16:08:47
Jerem : on a dû se croiser toute la journée en fait ! :,D
Et même pas une bière ensemble !

jefflonger
@90.113.95.138
07/07/2019, 07:56:10
Cette année, je ne l'ai fait que par les videos de Arte concert, zut j'y est crû pourtant à la présence de calogero, ça parraissait à peine décalé

Humungus
membre enregistré
08/07/2019, 17:09:27
- POWER TRIP !!! !!! !!!
Putain ! Sans conteste LA claquasse de tout ce fest.
Je partais en étant à peu près sûr de ne pas être déçu (cf. 2 albums d'enfers) ben ça à pas loupé bordel.
Tout ce qu'à pu en dire Jus de cadavre, je souscris à 110 %.
Comme quoi il n'y a pas que dans le Black qu'il y a des Trve merde !
(Par contre les gars, pour moi, c'est du pur Crossover hein et non un simple Thrash)
- DIAMOND HEAD m'a également bien accroché. Leur nouveau vocaliste assurant à la perfection.
- HELLHAMMER : Alors là, j'ai malheureusement le cul entre deux chaises : Très, très, très heureux de voir Tom G. ressusciter cette légende. Mais comme l'a très bien relevé Mold Putrefaction, le jeu est bien trop à la TRYPTIKON. Il manque ce côté violent et cradingue qui fait la "beauté" de l'entité maudite. Dommage...
- MANOWAR : Vraiment curieux de connaître le fin mot de l'histoire à tout ce pataquès. Quoi qu'il en soit, forcément très déçu de la défection des gugusses en peaux de lapin. Pis remplacé par SABATON... Non mais sérieusement quoi... Z'ont honte de rien au HELLFEST ou quoi... ... ...

Jus de cadavre
membre enregistré
08/07/2019, 17:56:11
C'est vrai qu'on a pas vraiment évoqué "l'affaire Manowar" dans nos reports... Surement par ce qu'aucun de nous n'est fan... Mais bon...
Au début en apprenant l'annulation, comme tout le monde, je leur ai chié dessus. Parce que merde être sur place et ne pas jouer, c'est juste un énorme foutage de gueule. Puis en entendant / lisant certaines versions, on se dit "ah, tient, l'orga du Hellfest n'est peut être pas blanche comme neige dans cette affaire". Donc c'est le genre d'histoire dont on ne connaitra jamais toute la vérité, mais même si Manowar a été stupide de ne pas jouer, ils n'ont peut-être pas tous les tords.
Et si comme je le pense (attention, ce n'est que mon avis) le Hellfest n'a pas respecté sa part du contrat, au tribunal (si procès il y a) le Hell ne vas pas forcément sortir grand vainqueur de ce fiasco... Enfin bref quelle histoire !

JTDP
membre enregistré
09/07/2019, 09:55:30
Quand j'ai appris l'annulation de MANOWAR dans la file VIP à l'entrée du site j'ai spontanément rigolé. Bon, j'ai vite arrêté parce qu'autour de moi, peu partageait mon hilarité... Quant aux pourquois des comments, honnêtement, vu la machine pro et rôdé qu'est le HELLFEST, et vu la réputation de MANAUREVOIR, je serais plus qu'étonné que l'orga ait fait une grosse boulette comme ne pas respecter une part du contrat, puis qu’apparemment c'est bien là le point d'achoppement. De toutes façons, on n'est effectivement pas près d'avoir le fin mot de cette histoire...

Simony
membre enregistré
09/07/2019, 10:46:21
Peu importe le fin mot de l'histoire, MANOWAR est un groupe dépassé depuis une bonne 20aine d'années, réputation usurpée depuis bien trop d'années. Ils ont été descendus du trône dont ils s'étaient auto-proclamés propriétaire avec force, EN-FIN ! Oserais-je dire !

Humungus
membre enregistré
09/07/2019, 15:56:12
Que l'on dise MANOWAR dépassé, je peux le concevoir... Mais franchement, même si leurs derniers albums sont moins bons que par le passé, ils sont tout de même très loin d'être totalement pourris.
Par contre, dites moi je vous prie Sieur Simony, par qui ont-ils été remplacé ???

Jus de cadavre
membre enregistré
09/07/2019, 18:46:34
Ce n'est pas une question de boulette de l'orga (enfin selon mes infos qui je le rappelle ne sont "qu'une" des vérités), mais plutôt de chamboulement du programme "à cause" du Knotfest en fait. Qui a été annoncé bien après la présence de Manowar. Or il était convenu depuis le départ que Manowar aurait total accès à la Mainstage la journée du jeudi pour se préparer pour leur concert du lendemain. L'arrivée du Knotfest à tout chamboulé dans ce programme. Et Manowar (avec sa tête de con) n'a pas du tout apprécié ce changement, sans en avoir été informé. Ce qui a conduit au clash. Donc selon cette version, oui Mano ont largement abusé de ne pas jouer alors qu'ils étaient sur place, mais pour le coup si les contrats étaient clairs et précis sur les points plus haut, hé ben c'est bien le Hell qui n'aurait pas respecter sa part du contrat.

Jus de cadavre
membre enregistré
09/07/2019, 19:26:12
Et pas vraiment besoin de le rappeler mais le tribunal ne prendra pas en compte un "manowar c'est des cons irrespectueux ! ". Ce qui rentrera en compte c'est les contrats signés entre les 2 parties.
Je rajouterai pour finir que ce serait tout de même très étonnant qu'un groupe (même eux, que je n'apprécie guère je le rappelle !) se barre d'un festival comme ça sans "vrai" raisons. C'est des ricains et la nuée d'avocats qu'ils ont avec eux savent ce qu'ils font (c'est comme ça que ça marche hélas...)

Simony
membre enregistré
09/07/2019, 20:46:34
Remplacés par personne, en tout cas à ma connaissance, on est d'accord... mais ce n'est pas grave, personne ne sera en mesure de remplacer IRON MAIDEN et beaucoup d'autres grands noms mais c'est ce qui les rendra intemporels et indémodables, on continuera à parler des albums aux nouveaux Metalheads et la qualité des shows de ces groupes se transformera en légende, en mythe. Louder Than Hell marque le début de la fin à mes oreilles, trop de piano et de complaisance sur cette galette et soigner sa mort c'est exister à jamais dans l'esprit de ceux qui restent et qui perpétuent le mythe, sinon pourquoi JOY DIVISION serait aussi réputé auprès des gens qui n'ont même pas connu... (dont je fais partie) ?
C'est aussi la raison pour laquelle les shows de HELLHAMMER ne m’intéressent pas plus que ça, cela correspond à une période qui est révolue, pour moi c'est comme voir un groupe de reprises de HELLHAMMER, l'âme, l'ambiance n'y est plus et c'est clairement sur ces pivots que le groupe a fondé sa réputation ! C'est donné une fausse image de ce qu'était le Metal alors et ensuite des gens se permettent de parler de ces années là en se basant sur ce qu'ils ont vu alors que ce n'est qu'une réalité altérée. Alors je ne parle même pas d'un simulacre de reformation de PANTERA, ce serait vraiment terrible !
Bon je chipote, fais mon vieux con aigri et m'éloigne considérablement du sujet MANOWAR... et pour y revenir, je me suis arrêté à Warriors Of The World, le single de l'album du même nom. La musique est risible et je ne parle même pas de la vidéo... cela m'a conforté dans mon idée que le groupe ne saurait jamais revenir à un niveau dont il se réclame lui-même....

Humungus
membre enregistré
10/07/2019, 10:29:50
"Soigner sa mort (…) JOY DIVISION"...
Putain Simony, si tu souhaites cette fin à tous les groupes cultes en pleine gloire, v'là l'hécatombe !
(sic)

JTDP
membre enregistré
10/07/2019, 14:12:09
@Humungus et Simony : ils ont été remplacé par SABATON, qui étaient restés sur site après leur show au Knotfest pour voir MANOWAR justement. Ils se sont spontanément proposés pour les remplacer. A noter que Leur chanteur s'est pété la voix la veille, du coup c'est l'un des gratteux qui l'a remplacé. Et apparemment ç'a été un meilleur show que le jour précédent...
@Jus de Cadavre : oui j'ai vu ces infos également. Mais MANOWAR n'ont pas découvert le jeudi que les conditions avaient changées. Tout cela sent, comme d'habitude, les histoires d'ego et, surtout, de gros sous. Bref, quoiqu'il en soit, même si le Hellfest a sa part de responsabilité, c'est bien MANOWAR qui s'est fourvoyé en pensant être au-dessus de tous et tout le monde. Ils ne récoltent là que ce qu'ils sèment depuis longtemps.
Pour ce qui est du principal, c'est à dire la musique, MANOWAR reste un des grands noms du style, mais jamais ils n'atteindront le respect et le mythe d'un MOTORHEAD, ou d'un IRON MAIDEN par exemple, justement à cause de cette arrogance crasse.

Jus de cadavre
membre enregistré
10/07/2019, 14:50:52
@JTDP : oui bien sur que Manowar n'a pas découvert ça la veille, les 6 mois de silence radio entre le groupe et l'orga le démontrent bien. Manowar, savait pertinemment avant même de venir qu'ils n'allaient pas jouer. Mais là encore, pour des questions de contrat, ils ne pouvaient pas annuler avant le fest, si ils voulaient être payés... (oui je sais, c'est vicieux !). Donc leur seul façon d'être payés, c'était de venir sur le site comme si de rien n'était et de faire constater (d’où la présence d'huissiers et autres avocats) que les clauses signées n'étaient pas respectées... Mais encore une fois ça n'enlève rien à la bêtise du groupe, hein. C'est juste que légalement le Hellfest ne vas peut-être pas aussi bien s'en tirer qu'ils le disent. Après le fest a les reins (très) solide et ne risque au final rien si ce n'est une amende, qu'il pourront payer sans aucun soucis...
Aujourd'hui, selon moi, ils ont plus à craindre de "l'autre" affaire qui a éclatée quelques jours après le fest. Parce que la, c'est leur image qui est en jeu. Mais là, je ne vais pas m'attarder parce que vu la foire d'empoigne que c'est sur facebook, on va éviter ça ici.

JTDP
membre enregistré
10/07/2019, 15:28:35
@ Jus : je n'étais pas au courant de ces autres détails pour l'affaire MANOWAR, mais quoi qu'il en soit entièrement d'accord avec toi...sur toutes les lignes...

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24/04/2024, 14:26

RBD

Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live 

23/04/2024, 09:55

LeMoustre

Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique

22/04/2024, 18:04

Arioch91

Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.

21/04/2024, 19:52

Poderosos/Magnificencia/Técnica Suprema

Los Maestros del BRUTAL DEATH GRIND

21/04/2024, 19:50

Pomah

+1 Gargan, influence Mgla je trouve par moment. 

21/04/2024, 09:20

Jus de cadavre

Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)

20/04/2024, 23:36

Tourista

Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)

20/04/2024, 20:06

Tourista

Devinez où il se Lemmy. (ne me raccompagnez pas, je sors tout seul)

20/04/2024, 19:58

Grosse pute

Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)

20/04/2024, 06:26

Tourista

Désolé pour les coquilles monstrueuses.  Merci la saisie automatique.

19/04/2024, 20:51

Tourista

Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler !   Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.

19/04/2024, 18:08

Humungus

@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...

19/04/2024, 15:54

grosse pute

Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.

19/04/2024, 15:20