Parfois, on traverse une journée somme toute banale, mais on sent que quelque chose ne va pas. Un manque indicible, une morosité inexplicable, une énergie réduite à zéro. On tente quelques trucs faciles, boire deux ou trois cafés, se motiver en observant le gamin d’à-côté tomber du trampoline, jeter du fromage sur les cyclistes, mais rien n’y fait. Ce symptôme est bien connu des addicts au Hardcore. Ces maniaques qui s’injectent dans les veine un doux poison de baston, Oï, Oï, rythmique en avant, riffs bien méchants, et adrénaline qu’on paie comptant.
Manque de Crust. Vous connaissez ce problème ? On se réveille le matin en ayant déjà envie de se recoucher, parce que notre système nerveux est à plat, et qu’il a besoin d’un stimulant excitant le palpitant. Généralement, on se tourne vers la Suède ou l’Angleterre pour trouver sa dose, mais il arrive parfois que d’autres pays européens puissent vous fournir votre petit sachet de grisant.
L’Allemagne par exemple.
Mais une Allemagne spéciale, qui héberge des suédois, tandis que des australiens travaillent de chez eux. Les joies de la dissémination internationale, pour une bourrade qui fait mal au dos. Telle est la méthode de sevrage des WARAHOLICS, qui exilés de leur Suède natale, ruinent les rues allemandes de leurs slogans à l’emporte-pièce. WARAHOLICS, c’est du cosmopolite violent, du chaud bouillant, du Hardcore vraiment prenant, et surtout, un premier album qui dégage au moins autant d’énergie qu’un curé dans les vestiaires des enfants de chœur.
Du Crust donc, puisque telle est la raison d’être de ces expatriés, mais aussi du Powerviolence, du Hardcore plus classique, et puis un peu de Grind de temps en temps pour rendre les débats plus amusants. Et puis, des thématiques en rapport avec ce blaze étrange. La guerre, ses absurdités, tout ce qui va mal dans la société actuelle, soit les thématiques d’usage de tout groupe Core qui se respecte. Et sous des atours de violence crue, les WARAHOLICS cachent une bande de joyeux drilles qui s’éclatent à jouer leur Punk comme si les EXTREME NOISE TERROR n’étaient pas allés plus loin que leur premier split.
Dix titres, même pas une demi-heure, pas le temps de traîner donc. Un tempo enlevé, des allusions à DISCHARGE et TOTALITAR, et évidemment, un classicisme à la suédoise qui tient chaud au corps. On se laisse happer par cette déferlante somme toute raisonnable, qui met en avant un chant bien méchant, et qui laisse les guitares explorer des territoires moins arpentés (« Absolut Wastelanders », qui toutefois dégénère très rapidement en mode NAPALM DEATH indus).
Simple, effectif, efficace, Absolut Wastelanders est un superbe défouloir pour mois de novembre pluvieux. Avec un conflit en Ukraine, Israel qui pilonne la Palestine, et des actes terroristes un peu partout dans le monde, les WARAHOLICS ont de quoi commenter, analyser, critiquer et condamner. Sans oublier de transformer le jugement en fête d’un Crust propre, carré, au son précis et aux médiums prononcés.
Evidemment, la globalité du disque respecte les canons en vogue dans les années 80 et 90, mais de çà et là rebondissent quelques idées plus novatrices, dans les arrangements et les quelques figures rythmiques qui propulsent un missile comme « Asshole Beserker ».
Suppositoire au camphre pour malade des intestins, Absolut Wastelanders combat la guerre réelle avec la guerre musicale, et fait honneur à son rang. La facilité suédoise, la rigueur allemande et la folie australe, la combinaison des talents marche à plein régime, et ce premier album est une gâterie que même un général quatre étoiles ne saurait refuser.
Une bonne façon de transformer une journée maussade en épiphanie de violence, tout en condamnant la violence. Alors OK, paradoxe, certes, mais après tout, pourquoi pas ? Du moment que vous retrouviez le sourire…
Titres de l’album:
01. Ink Slinger
02. Dehumanization
03. Nuclear Aftermath
04. Religion Is War
05. When The Bombs Drop
06. Hollow Shadows
07. Absolut Wastelanders
08. Asshole Beserker
09. Enter Valhalla
10. Digital Death
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04
Ce groupe est une pépite. Je reste encore sous le choc de The Crowning Quietus par exemple !
10/07/2025, 08:38
Et oui le Fall of que c'était dingue mais pas de monde pour pouvoir continuer
09/07/2025, 23:09
Je vais au Hellfest l'année prochaine depuis 2010 et je sais pertinemment que le métal extrême n'y a plus trop sa place et dieu sait que j'adore le black et le death mais je suis fan de musique et musicien avant tout et j'aime aussi cette diversité. (...)
09/07/2025, 23:07
Cette année, j'ai fait le Anthems of Steel et le Courts of Chaos. A l'automne, ce sera probablement le Muscadeath. Les festivals, ce n'est pas ce qui manque. D'ailleurs, plus ils sont passionnants dans la programmation, moins la fréquentation est importante. Biza(...)
09/07/2025, 21:39
Content de ne plus perdre mon temps, mon argent, mes nerfs et mes espoirs avec ce fest qui est devenu une totale foire aux neuneus.J'ai souvenir d'un site avant 2010/2011 avec encore peu de déco (c'est relatif mais comparé à ce que c'est devenu....)(...)
09/07/2025, 20:31