Alive était en préparation depuis trois ans et ça valait vraiment la peine d'attendre ! C'est un bon album de Rock/Pop mélodique avec quelques surprises. J’espère qu’il sera une belle distraction pour oublier ce qui se passe dans le monde en ce moment.
Ce message promotionnel de Dion BAYMAN décrit avec une acuité troublante le contenu de ce nouvel album. Et pour être sûr de la sincérité du bonhomme, il suffit de regarder ses vidéos et ses photos : il est toujours souriant, heureux de vivre et de jouer sa musique, ceci dans un seul but : nous faire du bien et nous donner la pêche en ces temps plus que troubles. Non que le musicien souhaite faire l’autruche en se cachant la tête sous le sable des illusions mélodiques pour ne pas voir le monde courir à sa perte, mais il préfère tout simplement voir le soleil derrière les nuages noirs, et oublier l’espace de quelques chansons la morosité qui nous mine au quotidien. Initiative plus que louable en 2021, alors que l’horizon des espoirs s’assombrit de plus en plus. Mais avant d’aller plus loin dans la chronique de cet album souriant et euphorisant, laissez-moi vous présenter ce musicien qui a plus d’un atout dans sa manche.
Dion BAYMAN est une sorte d’Alessandro Del Vecchio australien. Il joue, compose et produit, mais le fait à son propre compte. Il incarne cette nouvelle garde mélodique australe qui fait du bien au moral, et l’homme n’en est pas vraiment à son coup d’essai. Car même si Alive a nécessité trois ans d’élaboration, il n’est que le nouveau chapitre d’une saga euphorique initiée en 2013 par Smoke And Mirrors, introduction qui présentait tout le talent d’un artiste bien dans ses baskets, et droit dans ses bottes.
Pas d’ambitions démesurées, juste le plaisir de composer une musique simple en appelant au meilleur du Rock mélodique et de l’AOR moderne. Une fois les présentations en longue-durée faites, Dion a continué son parcours, nous offrant trois autres albums tout aussi recommandables, Afterburn en 2014, Don’t Look Down en 2016 et le petit dernier Better Days en 2018 qui en disaient long sur son état d’esprit.
En 2021, malgré la crise du COVID et divers autres fléaux ayant agité les consciences et ayant poussé les âmes dans le précipice du désespoir, Dion est toujours aussi optimiste mélodiquement parlant, et ces dix nouvelles chansons prouvent que l’homme ne perd rien de son talent malgré les circonstances. Il serait même très vrai de dire que plus le monde va mal, plus ses mélodies se montrent sous un jour ensoleillé, comme pour cacher cette pluie de l’âme qui nous trempe jusqu’aux os. Composé, interprété de A à Z, et produit par lui-même, Alive est donc le témoignage d’un artiste plus vivant que jamais, et bien décidé à partager ses opinions musicales joyeuses avec un public qui en a assez qu’on lui répète que tout part à vau-l’eau.
Evidemment, cette musique n’a rien d’original en soi, et se contente de durcir les canons Pop-Rock des années 90/2000 pour leur faire adopter les courbes plus charnues du Hard-Rock mélodique. A l’image d’un Richard Marx en pleine possession de ses moyens, Dion BAYMAN n’accepte la tristesse que comme émotion inévitable, et insuffle beaucoup de lui-même dans son œuvre. Il n’est en effet pas difficile de l’imaginer heureux en train de composer ces chansons et de les interpréter pour lui-même en studio, et il nous touche en plein cœur de sa sincérité.
Plus qu’un simple album, Alive est un antidépresseur naturel, une cure thermale de jouvence, un massage de l’âme par des mains guérisseuses, et dès le premier morceau éponyme, l’environnement change, les couleurs deviennent plus vives, et les gens plus abordables. Les soucis sont remisés dans le placard des impératifs qu’on peut ignorer pendant une quarantaine de minutes, et la guitare le dispute à la voix pour nous donner de l’allant. Evidemment, avec une telle politique, l’artiste n’a pas forcément sa place dans ces colonnes, sa musique se rapprochant en plus d’une occasion d’un Rock FM très mélodique que les radios vintage aiment à passer aux Etats-Unis. Néanmoins, pas de mièvrerie à craindre de la part d‘un musicien qui sait ce que le mot « énergie » veut dire, et aussi souples ses tubes soient, avec ces arrangements de claviers ludiques, ils n’en restent pas moins mordants, bondissants, profitant d’une rythmique appuyée et de chœurs dignes du grand DEF LEPPARD.
Alors, on danse, on bouge, on va swinguer sous la pluie avec un parapluie rouge vif pour profiter de l’instant, nous trémoussant sans ridicule sur « Waiting for That Day », avant d’opter pour une balade à travers le parc au son de « You Will Never Know ».
Si tout est calibré par la facette producteur de ce musicien unique, si tout est mis en valeur et poli pour ne laisser passer aucune aspérité, si l’émotion est souvent à fleur de peau (« To Die For »), si le Hard-Rock est souvent remballé par des instincts plus volontiers jumpy Pop (« Breathless »), il n’en est pas pour autant frustré et se manifeste autour de riffs plus durs (« Miracle »), ou d’ambiances plus soutenues et festives (« Jaded »).
Une fois encore, la pluralité choisie par Dion est la meilleure alternative possible. Talentueux au possible, l’australien nous offre toute la palette de ses sentiments artistiques, passant par le côté synthétique de l’intro de « Something About You », pour finir dans la douceur Pop/Rock des années 80, cachée sous des draps immaculés et lavés de frais (« Show You Heaven »).
Oui, la vie est dure, de plus en plus. Les options se resserrent, et la mallette des opportunités est bientôt vide. Il serait inconscient de ne pas s’en rendre compte, mais que ça ne nous empêche pas de vivre ce qui nous reste à vivre avec le sourire. Et Dion BAYMAN, plus Alive que jamais saura s’en assurer.
Titres de l’album:
01. Alive
02. Waiting for That Day
03. You Will Never Know
04. One Way Ticket
05. To Die For
06. Breathless
07. Miracle
08. Jaded
09. Something About You
10. Show You Heaven
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
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Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
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02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50
Pas trop mal dans l'idée.Vocalement on s'y tromperait aussi.A voir sur tout l'album, le précédent, mis à part l'opener, m'avait bien déçu
01/07/2025, 15:38
ça tartine ! bien cool cool cette grosse basse @niquetoncul oui ça doit te changer de Jinjer
01/07/2025, 14:19