Eloignons-nous quelques minutes des turpitudes Metal à la mode, de la nostalgie opportuniste, des évidences tragiques, des albums en papier-mâché qui feraient rire les jaguars qui miaulent, et des extensions bâtardes aussi prévisibles qu’une pluie de Toussaint. Ouverture d’esprit oblige, je vous impose ce jour l’impensable. L’hérésie, le crime de lèse-majesté ultime, l’abomination faite musique : un groupe sans guitare.
Oui, vous avez bien lu, un groupe sans guitare.
Dans le monde du Rock, ce détail fera fuir tous les puristes, et affoler ceux qui pensent qu’une énorme distorsion sur une Gibson ou une Fender via un Marshall surgonflé est l’essence même de la puissance artistique dans un domaine Rock ou cet instrument est depuis longtemps la reine du bal. Et à juste titre. Imagine-t-on AC/DC sans Angus ? Le ZEP sans Jimmy ? Non, évidemment, mais rassurez-vous, cette absence en guise de fantôme bien présent ne se ressent absolument pas à l’écoute de cet album étrange, même si ses sonorités ont été reproduites presque à l’identique via des basses six ou quatre cordes et des synthés. Oui, une guitare jouée par une basse et des synthés. Dur à accepter ?
Non.
DEAD REGISTER fait partie de ces rares artistes qui ne supportent ni les catégories ni les frontières gardées. De leur Atlanta de résidence, ces trois musiciens nous proposent aujourd’hui leur second album, Alive, qui en effet semble plus vivant que tous les sous-produits qui nous enfument chaque semaine. M. Chvasta (chant, basse six et quatre cordes), Avril Che (basse synthé, 88 Keys, textures, chant) et Randy Garcia (batterie) ne sont pas des gens faciles à vendre qui bradent leur art sur l’autel de la facilité. Et si leur label cède à celle des références posées sur l’info-sheet comme autant de guides, autant vous faire votre opinion par vous-même. J’ai la mienne, entre TYPE O, 4AD, Fiction, Justin Broadrick, OPETH, MONOCHROME SET, et pourquoi pas MOONSPELL ou le PARADISE LOST de la fixette DEPECHE MODE, mais en voulant situer trop précisément cet album, on en vulgarise la démarche. Qui est trop précieuse pour l’accepter.
Précieuse, mais pas élitiste pour autant. Pas de pédantisme à craindre de musiciens qui ne désirent qu’une chose : faire apprécier leur musique sans tomber dans les travers de l’expérimentation réservée aux galéristes les plus maniérés. Ici, les mélodies sont franches, la rythmique frappe, et la basse sonne comme une guitare venant de l’au-delà, sans réclamer son dû, pourtant considérable. Et là se pose le paradoxe le plus impossible qui soit : sans guitares, DEAD REGISTER est sans doute le meilleur groupe à guitare de notre époque.
D’aucuns se diront sans doute en lisant ces lignes qu’une sale mouche m’a piquée et que je divague. Mais en écoutant le monstrueux « Alive », les mêmes réaliseront la justesse de mes propos. Downbeat lourd comme une enclume, chant plaintif, dissonances persistantes d’arrière-plan, pour une technique chère à Justin Broadrick, dans GODFLESH ou autres contextes. En mode Post-Indus, le trio se montre d’emblée convaincant, et prouve que nul n’a besoin d’une guitare assourdissante pour invoquer la puissance.
Conçu comme un tout et non des parties disparates s’assemblant au hasard de hits, Alive est un concept musical sombre, mais étrangement illuminé de quelques mélodies héritées du Post-Punk et du gothique le plus épais. On pense inévitablement à Peter Steele en écoutant le lancinant « Let Me In », sorte de proto-Sludge fondant le SAB dans les fours de LIFE OF AGONY, mais on réalise vite que le spectre d’influences du trio est bien trop étendu pour être résumé à quelques noms fameux.
La basse, instrument indispensable par excellence occupe donc le centre des débats, qu’elle partage avec des claviers qui ne sonnent pas comme tels. La mélancolie est reine, mais cette tristesse à quelque chose d’euphorique dans sa luminosité, comme nous l’explique « Circle Of Lies ».
Entre insistances pesantes et envolées imprévisibles, DEAD REGISTER table sur la pluralité des sentiments, et nous offre quelques stries aveuglantes (« Jaded Love », son contretemps et sa guitare à la Robert Smith), ainsi que des évolutions radieuses (« Two Silhouettes », promenade dans les allées du gothique et du Post-Punk en bonne compagnie).
Pour le moins passionnant, ce deuxième album est sans aucun doute celui d’une maturité précoce. Chaque note se justifie de lignes de chant évanescentes, chaque accalmie succède à une pression sur les sens (« Old Flame »), et finalement, les mots, les sons, les strates forment une symphonie en hommage à la noirceur la plus pénétrable par la lumière des étoiles. Une nuit pas comme les autres, pour une époque étrange qui se satisfait très bien des bandes-son les moins prévisibles.
Comme celle d’un album de guitares sans guitare.
Titres de l’album:
01. Alive
02. Let Me In
03. Circle Of Lies
04. In Between
05. Jaded Love
06. Two Silhouettes
07. Longest Day
08. Old Flame
Belle rétrospective pour un groupe à la carrière passionnante, je ne savais pas qu'une biographie était parue et encore moins traduite.J'avais exploré à l'époque de "Draconian Times", mais comme j'&eacu(...)
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L'abruti qui pour justifier ses "propos" se croit obligé de poster sous 2 pseudos distincts. Tellement pathétique. Continue tu as touché le fond, mais creuse encore.
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J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
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Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
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C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
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Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
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Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
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