Petite salve de sorties de la part de l’Agence Singularités, qui nous entraîne sur des chemins divergents, mais tous unis par la même rage, la même envie, la même puissance et la même vie. Premier à monter sur le podium, le quatuor BREED MACHINE, habitué de la scène mais déshabitué du studio, puisque cet Asura est le premier témoignage des musiciens depuis 2013 et la publication d’A L'aube Du 8ème Jour. Quasiment une décennie de silence, voilà de quoi enterrer sous une chape d’indifférence n’importe quel groupe, mais penser que cette longue absence a émoussé la lame du quatuor serait d’une inconscience rare : jamais ils n’ont eu autant la hargne, et ces dix titres témoignent de leur appétit de revanche et de leur envie d’occuper le terrain à nouveau.
Quatre albums, un EP, et ce cinquième tome achèvent donc de faire de BREED MACHINE un fer de lance de la scène Metalcore française et européenne. Car après tout, les mecs ont tourné avec WALLS OF JERICHO, SNOT, HATEBREED ou DAGOBA. De vieux routards donc, qui en 2022 reviennent avec un son plus ou moins adapté à son époque, entre Crossover global et déviances infernales.
Metalcore par le son et l’attitude, Asura n’en est pas moins un creuset dans lequel se fondent plusieurs courants, entre Néo, Fusion, Deathcore et Metal moderne et totalement décomplexé, porté par une explosion rythmique. Kriss (basse), Mike (chant), Dja (guitare) et Deub (batterie) ont donc choisi de diversifier leur optique, et de nous offrir les morceaux les plus puissants de leur répertoire.
Enrobé dans une magnifique production qui sent bon le neuf, enregistré au NSR studio, mixé et masterisé par Anthony Chognard (SMASH HIT COMBO), Asura est un condensé de colère et de ressenti, qui vous explose au visage dès ses premières mesures. On sent que le groupe ruminait d’envie d’en découdre, et qu’il se montre aujourd’hui intraitable, dans son adaptation des standards de KORN aux exigences d’un Metalcore accrocheur.
De prime abord, tout est formel. Mais en fouillant bien, on a souvent le sentiment que le KORN Dubstep a fait une incartade avec les NTM et NO ONE IS INNOCENT, sur fond de révolte citoyenne. Une incartade un peu louche, pas toujours évidente à déceler, mais qui permet à ces dix nouveaux morceaux de nous faire danser, rager, hurler et nous déhancher de façon robotique (« Mémoire des Hommes »).
Electronique, guitares sous accordées, chant vitupérant ses psaumes, chœurs revanchards, tout est en place et l’ambiance est surchauffée. Il n’est guère difficile d’imaginer le carnage que cette nouvelle setlist studio va être sur scène, et si « Asura » rentre directement dans le lard après une intro tribale à la SEPULTURA, le reste du tracklisting fait la part belle aux syncopes, saccades, beatdown, reprises et autres coups de rein.
Sombre autant qu’il n’est groovy, Asura est un comeback tonitruant. Comme d’habitude, l’emphase a été mise sur l’efficacité, et sous cet angle, les BREED MACHINE sont inattaquables, quitte à piquer à Jonathan Davis & co. leurs plans les plus classiques (« Nibiru »). Mais réduire les frenchies à un national lookalike serait d’une injustice grave, puisque leur propre ADN est facilement reconnaissable depuis leurs débuts. Et en considérant le ratio impact/durée, largement positif, Asura n’est rien de moins qu’une bombe déposée sur les marches de la société, toujours en perdition et avide de sauveurs motivés.
Alors, des hits, des tubes, de futurs classiques de concert, des ambiances plombées comme un ciel sans espoir (« La théorie des Abysses », de plus en plus proche du Deathcore), un chant en français totalement maîtrisé, pour une onde de choc de haine, qui nous fait trembler sur nos bases.
Il est donc important de signaler que les BREED MACHINE pourront s’adhérer un nouveau public grâce à ce cinquième album, imperfectible et explosif. Loin des gimmicks putassiers et des facilités de formule, Asura assure dans les grandes largeurs, prend parfois son temps pour plaquer quelques espaces négatifs (« LFDL », plus modulé), mais reste profondément attaché à la culture du groupe, entre Electro-Metal de première bourre et Metalcore pour adultes.
De quoi danser sur la tombe du Néo Metal tout en restant hors ligne.
Titres de l’album :
1. Asura
2. Nibiru
3. Dansez sur ma Tombe
4. Prototype
5. Mémoire des Hommes
6. Le dernier Génocide
7. La théorie des Abysses
8. LFDL
9. L'étau
10. Hors Ligne
@Ivan : la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises.
09/07/2025, 13:52
Bonjour, moi je serais dans les premiers à réclamer plus de femmes sur scène, et éventuellement plus de diversité ethnique, mais je préfère largement un festival du type Fall of Summer, au Hellfest, et ce depuis 2015....
09/07/2025, 13:52
News à mettre en regard de celle sur le dernier concert de Black Sabbath, nous assistons à l'agonie d'une certaine idée de la scène metal, celle qui arrivait à faire consensus autour d'une musique de qualité et qui avait du succès. F(...)
09/07/2025, 13:16
"Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis?" bah ça n'a plus rien de choquant aujourd'hui. Barbaud parle de Placebo en tête d'affiche donc bon... Va falloir s'y faire, les fans de Metal ne sont plus du tout le public vis&eacut(...)
09/07/2025, 12:20
Si je voulais être méchant, je dirai : "Y a-t-il encore des fans de Metal au HELLFEST ?"
09/07/2025, 10:30
Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis? Plus sérieusement, je me de mande encore comment le festival peut afficher complet avec l'affiche qu'ils ont réalisée pour 2025. Comment les fans de metal peuvent encore leur faire confiance ?
09/07/2025, 10:13
@DPD : on te vois beaucoup t'attaquer aux groupes de croulants mais on ne te vois jamais la ramener sur tes groupes du moment, ce que tu aimes ou les groupes qu'il faut désormais en lieu et place de ces formations vieillissantes que tu dénonces tant...
09/07/2025, 06:45
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23