Chanteur de WILD FREEDOM, groupe espagnol assez côté et apprécié en live, Ian WILDE avance désormais à découvert et nous propose son premier album solo. Une pochette caractéristique des errances Synth Rock des années 80, quelques néons bleutés et rosés, et surtout, une envie mélodique certaine sont donc au menu des réjouissances, évidemment placées sous le signe d’un Hard-Rock nerveux mais souple, solide mais doux, et sentimental pour quelques sous.
Avec la caution Lions Pride Music, Ian WILDE peut se sentir défendu et soutenu. Le label danois n’a en effet pas pour habitude de dégainer un contrat dès que le premier venu débarque avec le sourire et quelques morceaux, il convient donc de traiter la nouvelle avec sérieux, puisque le contenu de ce Dream Hunter est propice à la rêverie passéiste et aux plaisirs nostalgiques.
Secondé par Ignacio Ruiz (guitare, basse, programmation batterie) et Nilver Perez (claviers, programmation batterie), le chanteur ibère se sent donc pousser des ailes pour voler comme un grand. J’accepte le principe, mais dans ce cas précis, il vaut mieux être sûr de la régularité et de la puissance de son battement. Or, dès les premières mesures de l’album, le son pêche par faiblesse, la programmation en étant assurément le talon d’Achille. Mais plus globalement, la production manque cruellement de pêche et de panache, ce qui est nettement handicapant dans le cas d’un album adressé aux fans d’AOR musclé.
Car les AOR addicts sont très à cheval sur les principes. Après tout, on n’écoute pas JOURNEY ou STYX pour la beauté des pochettes, mais bien pour le soin apporté à tous les détails. Et si le son de Dream Hunter est loin d’être au niveau, l’interprétation montre elle aussi des baisses de régime assez drastiques. D’une part, le chant d’Ian n’est pas vraiment de ceux qui marquent les mémoires. Loin du coffre d’un Jami Jamison ou d’un Steve Perry, Ian se rapprocherait plus d’un BON JOVI de début de carrière, ce qui n’est pas forcément désagréable lorsque les compositions sont agressives, mais qui devient franchement light lorsque l’atmosphère se tamise.
Ces arguments, indéniables et objectifs, sont légèrement contrebalancés par quelques chansons plus inspirées que la moyenne, et qui parviennent avec un minimum de brio à ressusciter les années 80 à la veste blanche près. « My Heart Is Yours » aurait par exemple pu servir de bande-son très crédible à un épisode tendre de Miami Vice, avec son riff et son attitude souple à la SURVIVOR.
Plutôt générique, ce premier effort solo en demande quelques-uns pour dérouler son histoire jusqu’à son terme. Car si la rythmique est clairement à blâmer, le synthé n’en est pas pour autant complètement innocent. Les effets et sons choisis sont certes passéistes, mais restent un peu cheap lorsque la Synth-Wave pointe le bout de son électronique. Ainsi, le trépidant « Roaring Angels » aurait gagné à être un peu actualisé, à la mode suédoise, pour devenir l’énorme hit-single qu’il aurait dû être.
Je peux paraître dur au moment de juger d’un premier test en solo. Mais on attend toujours beaucoup de certains artistes, qui osent jouer sous leur propre maillot. Et si Dream Hunter est musicalement crédible, il reste très léger artistiquement, se contentant souvent de mélodies passe-partout pour sauver sa mise. « Dance », pas désagréable dans l’absolu, se fait enterrer dans les grandes largeurs par n’importe quel hit de HAYWIRE, « At First Sight » n’arrive même pas à suivre la foulée d’un REO SPEEDWAGON fatigué ou d’un BOSTON en semi-retraite, alors que « Prove Me Wrong » décolle enfin grâce à un son de guitare un peu plus effilé, et une basse économique, mais solide.
Le problème majeur reste cette voix plutôt fluette, qui aborde tous les registres de la même façon. Point d’émotion, ni de démolition, Ian WILDE a vraiment beaucoup de peine à transmettre ses sentiments, spécialement lorsqu’il part en falsetto, d’une justesse plus qu’aléatoire.
« Close Your Eyes », bien troussé fait monter les degrés d’un ou deux crans, malgré une réelle difficulté à gravir les octaves, « Tender Love » recycle, et « Born to Shine » résiste, mais l’édifice finit par craquer, les fondations n’ayant pas tenu le coup.
Dommage, il y avait du potentiel, de l’envie, mais cette production à l’économie, cette batterie programmée honnie, et ce chant terriblement mini plombent le projet, au point de le laisser cloué au sol. Nous sommes très loin des plus beaux jours du Hard espagnol énergique et mélodique, et encore plus des réussites de l’école suédoise de ces dix ou quinze dernières années.
Un faux départ peut-être, mais beaucoup d’erreurs à corriger.
Titres de l’album:
01. Are You Ready Now
02. Secretly In Love
03. My Heart Is Yours
04. Roaring Angels
05. Dance
06. At First Sight
07. Prove Me Wrong
08. Close Your Eyes
09. Tender Love
10. Born To Shine
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04