Tiens, encore des suédois…Si une femme sur deux est une tour Eiffel, un musicien sur trois est un suédois, et VYPERA sort son premier album à temps pour nous le rappeler. Et la Suède, gros exportateur passe aujourd’hui par un sous-traitant italien pour envahir nos playlists, VYPERA profitant d’une signature chez Frontiers pour sceller son brillant destin.
On retrouve dans les rangs de ce nouveau-venu quatre sympathiques musiciens (Andreas Wallström - chant
Christoffer Thelin - guitares, Andreas Andersson - basse et Johan Pettersson - batterie), bien décidés à honorer la musique de notre jeunesse/adolescence, avec des références claires dans le rétroviseur, ICON, KING KOBRA, LONDON, TRIUMPH, ou W.A.S.P. Certes, ce quatuor n’est pas le premier - loin s’en faut - à jouer la carte de la nostalgie à la nordique, mais quelque chose d’incroyablement frais émane de cette première réalisation, comme si le temps arrêté en 1987 reprenait son cours aujourd’hui, sans effet secondaire ni jet-lag musical.
Il est difficile de trouver plus enthousiastes que ces quatre-là, qui se sont fendus d’un communiqué de presse pour le moins dithyrambique à l’égard de leur label. Ainsi, le groupe au complet déclare :
Nous sommes totalement excités à l’idée d’avoir eu la chance de vous montrer de quoi nous sommes capables musicalement ! Frontiers a toujours signé des groupes de folie que nous adorons, et dont nous faisons maintenant partie ! Musicalement, notre son est un mélange de W.A.S.P, TRIUMPH et RAINBOW, et de choses plus personnelles. Je suppose que c’est toujours ce qui se produit quand on est branché sur la nostalgie !
Motivés, pour le moins, les VYPERA avaient donc une sacrée carte à jouer, et dès la pochette, on comprend que rien n’a été laissé au hasard. Logo et graphisme typiquement eighties, couleurs flashy, titre en toute sincérité, les dés sont immédiatement jetés, et le 421 réussi. Mais une fois l’objet sorti de son plateau, la musique impressionne d’autant plus que pour un premier album, les suédois font montre d’une maîtrise incroyable. Bien loin des produits les plus standardisés de Frontiers, Eat Your Heart Out renoue avec l’authenticité des années 80, et semble gicler des enceintes comme si le groupe jouait live face à vous. Cette spontanéité dans le professionnalisme est tout simplement bluffante, et les morceaux s’enchainent comme à la grande époque du Billboard, étalant des couplets solides et des refrains radiophoniques à outrance.
Entre Hard et Heavy, VYPERA joue la moyenne et provoque l’excellence, comme le démontrent les nombreux hits que sont les imparables « Sierra », « Standing On The Edge », « Straight For The Kill » ou encore « Fool For The Night ». Techniquement parlant, les musiciens jouent une partition parfaite, juste assez sauvage pour concerner les hard-rockeurs les plus agressifs, mais suffisamment ciselée pour contenter les esthètes se rappelant de WINGER, WHITESNAKE et autres XYZ. On retrouve donc dans ces chansons un air fréquemment sifflé il y a quelques décennies, lorsque le Hard-Rock remplissait les stades et embrochait les premières places des charts, et le trip, quoique connu et bien rodé est très agréable.
Plein de fougue, les quatre acolytes jouent la carte de la franchise old-school assumée, et n’hésitent pas à appuyer sur la pédale pour provoquer le spectre d’un DEEP PURPLE plus actuel sur le turbocompressé « Rock N' Roll », qu’ANGRA aurait pu proposer au début de sa carrière, et que la vague allemande aurait aussi pu populariser. Tierces, allusions à IRON MAIDEN et WHITESNAKE, chœurs mis en avant, tout est en place, et rien ne déborde. Pour autant, le projet ne parait pas formaté du tout, bien au contraire, et la voix extraordinaire d’Andreas Wallström rappelle les grands vocalistes que sont et furent Ronnie James Dio, David Coverdale, Jorn Lande, Michael Kiske, Andre Matos et autres Kip Winger.
Frontman en or avec organe velouté, guitares hargneuses mais aussi cajoleuses (« Fantasy »), rythmique solide, les ingrédients sont dosés avec finesse et le Heavy provoque la liesse. Ainsi, lorsque retentit « Straight For The Kill », on ne peut s’empêcher de penser à une version salement méchante d’ICON, alors que le classique « Danger », nous rappelle au bon souvenir d’un Hard in your face, formel, bien exécuté, et bien dans ses baskets 80’s.
Du début à la fin de ce premier album, les VYPERA maintiennent la pression, et nous enchantent de leurs citations plus vraies que nature. Un exposé clair d’une nostalgie avérée, des moments de tendresse, des crises de folie Heavy, et un petit détour par les couloirs du temps pour revisiter une page d’histoire que personne n’a pu oublier. Des allusions futées au répertoire de SCORPIONS (« Cold As Ice »), un final homérique en bande-son d’une série rétro (« Wingborne »), et les quarante-sept minutes sont très vite passées, à tel point que le cœur réclame une nouvelle écoute immédiate.
Bien joué mon cher Serafino, et merci pour cette découverte qui vaut largement plus que tes supergroupes baudruches gonflés au débotté et gonflant à la chaîne.
Titres de l’album :
01. Slow Me Down
02. Standing On The Edge
03. Spellbound
04. Sierra
05. Rock N' Roll
06. Fantasy
07. Straight For The Kill
08. Danger
09. Fool For The Night
10. Cold As Ice
11. Wingborne
Brutal Death Night 6 : Mental Vortex / Atrocia / Cryogenical Excision / Darkall Slaves
Jus de cadavre 30/11/2023
Voyage au centre de la scène : chronique KARPATHIAN RELICT / MORRATH
Jus de cadavre 12/11/2023
Si la sphère Maiden élargie savait gérer les vfx et les artworks 3d ça ce saurait @Tourista !
02/12/2023, 11:22
Oh my gaufre ! j'aime beaucoup le bonhomme mais là c'est douloureux et ridicule (le son, l'image).J'espère que le reste redressera le niveau.
02/12/2023, 10:45
Faiblarde l affiche.A titre perso ormis sacramentum et Didier y a rien qui me vas. (Des vieux trucs d il y a 20 ans)Je passe cette année
01/12/2023, 21:18
Y'a pas l'Elysée ? déçu...J'espère une première partie Squeezy, et toujours des chansons avec des camions, des bidets et du caca.
01/12/2023, 10:33
@Orphan, tu avais rectifié de toi même. Je voulais bien sûr parlé de la Temple ( où tu seras) et non la Valley.
30/11/2023, 13:10
@Buck Dancer : OK avec toi.Voila pourquoi, on va camper entre Altar / Temple / VIP ce jour la.(petit détour par SCOWL quand même, j'aime bien ce truc).
30/11/2023, 10:23
Le dimanche, si on enlève l'Altar et la Valley, on est quand même pas loin d'une affiche de Rock en Seine. Heureusement quelques groupes viennent sauver l'affiche.
29/11/2023, 18:53
Quand je pense que les gens achètent leur place sans connaitre l'affiche. Il doit y avoir un paquet de reventes...
29/11/2023, 13:06
Honnêtement ca fait biiiennn longtemps que je n'ai pas vu une affiche globalement aussi bonne pour un fest de cet envergure.Le problème au Hellfest c'est le public. Ca ca bougera pas, faut faire abstraction, mais sur papier ca régale.Et un gr(...)
29/11/2023, 09:46
Ouaip... ... ...J'm'attendais à une affiche bien plus pourrie que ça en fait...Cela aurait pu être mieux, mais cela aurait surtout pu être bien pire.
28/11/2023, 17:04
Bah je trouve qu'il y a de quoi se faire un beau festival quand même et ça évite de faire trop de choix cornélien, en élargissant ainsi l'offre. Ca ne me parait pas si catastrophique que ça, en dehors du tarif bien entendu...
28/11/2023, 11:20
Cool, y'a Green Lung, donc j'espère qu'ils feront une ou deux autres dates à côté afin d'aller les voir (je reitère, leur dernier album est excellent). Je regarde surtout la liste dans cette optique hehe. j'ai levé un sourcil pour (...)
28/11/2023, 10:03
c est la deuxième Ep voir https://open.spotify.com/intl-fr/artist/2QuRcZhlvqqPp07kC9GcWI
27/11/2023, 19:11
Ah non ! Cela faisait quelque temps qu'aucun décès de musicien ne m'avait pas touché mais alors là... Quel immense guitariste ! Il s'était imposé dans tous les genres que KJ a parcouru au long d'une carrière incomparable. Reste (...)
27/11/2023, 00:50