Si vous aimez votre Heavy Metal pur et corsé, comme votre café, alors je ne saurais que trop vous conseiller d’avaler d’un trait le second longue-durée d’AGAINST EVIL, une cuvée fantastique au goût relevé, et à l’amertume prononcée. Formé en 2014 sur les cendres du cover-band ECHO, AGAINST EVIL s’est révélé lorsque ses musiciens ont décidé de composer un matériel original en adéquation avec leurs passions et leurs héros. C’est ainsi qu’ils citent sans honte les noms de JUDAS PRIEST, ACCEPT, DIO, IRON MAIDEN, ou MEGADETH pour situer leur démarche, et une fois n’est pas coutume, ces noms ne sont pas employés au hasard. On trouve en effet pas mal d’agressivité chez ces originaires de Visakhapatnam, en Inde, des penchants prononcés pour le Power Metal, ou même pour un Thrash pas totalement ouvert, qui dominerait de ses riffs saccadés une fascination pour le Heavy Metal des eighties et nineties.
Deuxième longue-durée pour ce sympathique quatuor, trois ans après All Hail the King qui leur avait permis de se faire un nom sur la scène internationale. Remarqués par le label suisse Doc Gator Records, les AGAINST EVIL voient donc leur End of the Line pressé à trois cents exemplaires, de quoi faire un sacré collector pour les fans. Et il ne serait pas incongru d’acquérir l’objet en question qui trônera ainsi en bonne place dans votre discothèque de Heavy Metal kid. Assez dur pour figurer aux côtés d’ICED EARTH, assez sincère pour remercier Rob Halford et sa bande, assez créatif et mélodique pour rendre fier Steve Harris et les siens, End of the Line est une belle œuvre suffisamment rétrograde pour parler aux plus anciens, mais assez contemporaine dans le son pour ne pas se mettre à dos la nouvelle génération. Et avec un hit de la trempe de « Speed Demon », capable de défier le sacro-saint « Painkiller » de qui-vous-savez ou de faire la nique au METAL CHURCH le plus viril, les quatre musiciens ont de quoi bomber le torse et faire valoir leurs arguments.
Ecrit, composé, enregistré et produit par le groupe lui-même, mixé et masterisé par Simone Mularoni au Domination Studio italien, et flanqué d’un superbe artwork signé par le collectif croate All Things Rotten, End of the Line est donc une affaire internationale qui en dit long sur les ambitions du quatuor. Et sans jouer le mystère, ce second long est une vraie réussite, qui va ouvrir bien des portes à Siri (basse/chant), Shasank (guitare lead), Sravan - chant/guitare) et Noble John (batterie). Les quatre compères ont clairement soigné leurs compositions pour qu’elles se montrent fédératrices et puissantes, et en tombant sur un brulot Heavy de l’envergure de « Out for Blood », on comprend aisément pourquoi la basse de Billy Sheahan a accepté de venir rouler ses graves.
Si les morceaux sont encore très formalistes dans leur agencement, très traditionnalistes dans leurs arrangements, la foi Metal du quatuor fait plaisir à entendre. Réussissant à fusionner la virilité d’un JUDAS PRIEST, les syncopes d’ANNIHILATOR et l’art de la mélodie vicieuse de MEGADETH, AGAINST EVIL combat le diable avec des armes qui auraient pu honorer la mémoire de feu Ronnie James. Rien de fondamentalement innovant, bien au contraire, mais un flair incomparable pour alléger le Heavy le plus dru de quelques harmonies vocales plus subtiles que la moyenne (« Call to War »). On pense parfois au réveil du SAXON belliqueux des années 90, à un SKIDROW de l’époque Slave to the Grind plus proche de METAL CHURCH, soit la quintessence de la noblesse Metal la moins discutable.
Sans dévier de leur trajectoire, les instrumentistes/compositeurs se permettent des libertés avec le tempo, jouant avec un rythme bouncy pour imposer des riffs purement Thrash (« End of the Line », title-track dans toute sa splendeur, enhardi par ce chant toujours grave et rauque qui sait toutefois moduler et accepter des chœurs plus soft), tout en gardant le cap sur une musique traditionnelle, mais réellement performante (« Sword of Power »).
Neuf morceaux, huit inédits, et moins de quarante minutes de musique, le dosage est parfait, et l’album laisse une impression durable. Les inserts les plus lourds nous ramènent à la magie des années 80 et d’un « Holy Diver » passé au statut d’icône métallique depuis longtemps (« Metal or Nothin’ », cliché dans les mots avec ses allusions aux chaines et au cuir, mais éternel dans son traitement musical), tandis que les plus énervés ramènent à la surface de la mémoire le spectre de TANK, RAVEN et autres animateurs Speed de la frange la plus véloce. Rien à jeter, un formalisme qu’on accepte sans rechigner, de vraies qualités de compositions, une production impeccable, End of the Line n’est donc pas le bout de la route pour les AGAINST EVIL, mais bien le début d’une longue aventure qui risque de les mener sur le trône de révélation Metal de cette décennie à peine entamée.
Titres de l’album:
01. The Sound of Violence
02. Speed Demon
03. Out for Blood
04. Call to War
05. End of the Line
06. Sword of Power
07. Metal or Nothin’
08. Fearless
09. War Hero (re-recorded version)
Yes, et demain samedi, c'est WITCHTHROAT SERPENT et ORBIS au Nirvana Pub-Club de Nancy.Si j'avais le temps de renseigner la partie gigs de ce site....
26/04/2024, 13:35
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26/04/2024, 13:35
Putain !Si j'avais été au jus de cette date, j'aurai fait le déplacement boudiou...Pis je vois que tu causes de BARABBAS à Nancy ?!Et c'est... ... ... Ce soir.Re-Putain !
25/04/2024, 13:28
25/04/2024, 12:44
ça me fait penser à moi ivre mort parodiant Maurice Bejart, sur fond de Stravinski. Plus glucose, tu meurs. Mauriiiiice !
25/04/2024, 10:28
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20