Ian (chant), Nate (guitare), Shae (basse) et Derik (batterie), originaires de Philadelphie, et ayant joué dans des combos aussi obscurs que locaux tels CITIZENS ARREST, DEVOID OF FAITH, DOWN IN FLAMES, DAS OATH, 97A, RAMOMS, MONSTER X, GREY C.E.L.L. ou SÖFT DOV, membres actifs de la scène de Philly et du New-Jersey, présentent aujourd’hui leur premier 12’’, distribué par le label local Gloom Records. Ce premier EP est plutôt bref, avec treize minutes de musique pour à peine six morceaux, mais déjà révélateur d’une rage interne qui le confine à une révolution en devenir.
Adeptes d’un crossover qui se veut d’obédience 80’s avec quelques clins d’œil à la scène HC japonaise, les membres de FRIGHT jouent donc sur plusieurs tableaux, et ne se contentent pas de plagier les NUCLEAR ASSAULT, EXCEL, D.B.C, osant même parfois aller taquiner le Punk le plus dru et l’Anarcho-Punk le plus sombre pour alourdir des compositions déjà bien teigneuses.
Il faut dire que l’organe de tête d’Ian s’apparente plutôt à la scène Hardcore de Boston qu’au mouvement Thrash californien, ce qu’on remarque assez rapidement. Alors certes, certains riffs sont assez épais pour être affiliés au Thrash, mais l’ambiance globale, furieuse, les soli lapidaires, les accélérations purement Core témoignent d’une affection particulière pour les mouvements nés à Venice ou Boston, et ce Crossover s’avère plus savoureux et surprenant que la moyenne, et surtout plus léger, plus puissant, plus cru et plus sincère.
On pense parfois à un accord tripartite signé entre les MACABRE, YOUTH OF TODAY et CARNIVORE, mais au final, on se dit surtout que les FRIGHT et leur EP éponyme veulent se distinguer de la masse des suiveurs en jouant leur propre musique. Ainsi, dès « Hands Claw Open Eyes », le ton est donné, se rapproche de l’Angleterre des mid eighties et sa scène Hardcore, tout en restant attaché à ses propres racines US. Son très sec aux graves mattes, basse qui roule en arrière-plan, guitare qui agrémente ses riffs de quelques sifflantes bien senties, l’originalité est donc de mise, mais surtout la rage, qu’on sent palpable à travers les membranes du casque.
Deux minutes et des poussières par morceau, c’est vraiment l’essentiel, pas de fioritures, pas de démonstration, et un refus systématique des plans les plus mosh pour garder son sérieux. Honni donc le Crossover le plus rigolard, l’heure n’est pas à l’humour, mais bien au ressenti. Et à voir la tronche des gus en question, on comprend qu’ils ne sont pas venus raconter la dernière boutade à la mode dans les rues de Philadelphie.
Mais ce sérieux n’empêche pas les embardées juvéniles, mises en exergue sur le lapidaire et enragé « Divine Desecration », et FRIGHT parvient assez vite à trouver le meilleur compromis entre la gravité new-yorkaise et la fluidité de Boston. Avec ses fausses allures de démo professionnelle, ce premier EP se déguste sur le pouce, encore bouillant, brûlant les tympans mais réveillant les consciences. On pogote velu en se tapant ces rythmiques infernales et ces riffs pointus, et « Imprisoned Minds » de nous évoquer une forme plus crue et street des magiques ACROPHET, tout en louchant vers un AGNOSTIC FRONT de tradition revue et corrigé Philly.
Pas de pause inutile, mais un passage par la case mid-tempo via le bref mais insistant « Erupting Dawn Thunder », avant d’imposer une étrange guitare hispanique sur le final épais « Child of a New War », qui résume fort bien les débats. Sorte de manifeste d’indépendance et d’attachement conjoint aux scènes Thrash et Hardcore, FRIGHT se fait donc un petit nom sur la scène, et nous brûle de son énergie à cheval entre Metal et Core.
Titres de l’album:
01. Hands Claw Open Eyes
02. Divine Desecration
03. Imprisoned Minds
04. Erupting Dawn Thunder
05. Obliterated Ruin
06. Child of a New War
j'avais eu de l'espoir avec un morceau qu'il avait mis en ecoute mais le reste, c'est de la merde.Comme d'hab...
18/08/2022, 10:29
C’était mieux à 3 qu’à 4 ? Sans doute mais Angelripper au fond de lui ne veut pas se l’avouer …
18/08/2022, 08:27
C'est fade et très convenu. Ca surf sur la vague actuelle, comme tous les albums de Machine Head d'ailleurs qui surfaient sur la vague du moment. Et, à force de vouloir faire des albums différents les uns des autres, ils perdent leur identité.Le seul poin(...)
18/08/2022, 08:02
Idem.(Et cela m'attriste de le dire au vu de ma vénération pour ce groupe...)
18/08/2022, 07:13
Oui je crois qu on peut dire que c est vraiment pas terrible.Machine head, Fear Factory, Sépultura... Ces groupes de mon adolescence qui aujourd hui disparaissent dans cet océan de chiasse qu est devenue l industrie musicale.Cette prod sans âme avec un son de bat(...)
17/08/2022, 19:26
Toujours un bon moment, ces reports de l'OEF, même si je ne suis pour ainsi dire jamais d'accord avec toi. Au passage, merci pour Escuela Grind, dans le genre, c'est franchement chouette.
17/08/2022, 17:35
Pas mal. J'aurai sans doute oublié ce groupe demain, mais en attendant, je suis toujours client pour ce genre de Black/Death suédois à la Dissection.
17/08/2022, 17:30
Bah voilà...Cela ne révolutionne effectivement rien dans le genre, mais quoi qu'il en soit, cela faisait trèèèèèès longtemps qu'un groupe de Black 90s ne m'avait pas autant fait de l'œil.Dommage qu&apo(...)
17/08/2022, 16:00
Un fest que je voulais faire quand j'étais encore jeune et plein d'entrain...Plus du tout le cas maintenant donc. Même si l'affiche beaucoup plus éclectique désormais me plait bien plus...PS : A te croire, malgré l'aur(...)
17/08/2022, 15:43