J’avoue qu’au départ, je n’ai pas compris grand-chose au truc. Orthographié GOOD THINK, je n’ai trouvé aucun renseignement sur la toile. Inexistence totale. Mais accolé GOODTHINK, les choses sont devenues un peu plus claires. Mais alors, une fois déniché le Bandcamp du groupe, je me rends compte que cet album est déjà sorti en 2016 sous le même nom. Alors…nouveau packaging, réenregistrement, goodies ? Pas vraiment, mais un changement de pochette hasardeux qui finalement, classe le produit dans la mauvaise catégorie.
GOODTHINK, c’est un homme, pas plus. Maya Chun s’occupe donc de tout, si tant est que ce projet existe toujours. Sa dernière trace remonte en effet à 2016, année de sortie de ce Guilt, et depuis, plus rien. Mais est-ce vraiment si important ? Pas tant que ça puisque cet unique album qui connaît une seconde vie fait partie des belles surprises de cette fin août.
Guilt est en quelque sorte un concentré de rage pure. Une décharge d’électricité directement dans le cœur, et des crampes qui vous tétanisent les muscles. Un bel exercice de Hardcore bruyant et chaotique qui vous bouche les oreilles et vous fait saigner du nez. Une déviation Mathcore encore plus barge que celles utilisées par les cadors. CONVERGE, CANDIRIA, les noms se multiplient mais le résultat est le même.
Guilt est un OVNI.
Maya Chun est le type même de musicien frapadingue qui ne conçoit la musique que sous son aspect le plus brut et démonstratif à la fois. Si les riffs employés sont évidemment symptomatiques du style, les arrangements et les cassures sont si nombreux qu’on se perd en conjectures. En fait, on s’y perd trop court. Avec des éléments de Nintendo-Core, des stridences à la limite du Harsh Noise, des disharmonies monstrueuses et des coups de boutoir qui enfoncent l’estomac, GOODTHINK aime mettre son auditeur mal à l’aise, et un peu perdu dans cette jungle de sons disparates qui une fois assemblés, forment une symphonie de bruits blancs.
Un peu de Death, un peu de Hardcore plus classique, des fulgurances nippones dans la démence, le produit est complet, et traumatique. Il faut avoir des tripes pour encaisser le bouzin sans rendre son dernier repas les dents serrées.
C’est parfois si horrible qu’on en vient à se demander ce qu’on écoute. « Trying Something Different These Days » est effectivement un moyen de tenter quelque chose de différent, de moins musical et de plus bruitiste, pour compléter un tableau salement chargé. Et puis, ces titres, enfin... « Sorry I’ve Been Busy », « Hurt Me More Dog I’m Fucking Crazy », Don’t Throw That At Me! »…ça laisse rêveur, pour le moins.
Dans un registre que John Zorn et Mick Harris auraient pu exploiter dans les nineties, GOODTHINK s’en sort à merveille, et évoque même par touches fugaces quelques projets de Mike Patton en pleine crise d’identité. « Hurt Me More Dog I’m Fucking Crazy » sonne ainsi comme la fusion de PAINKILLER et DILLINGER ESCAPE PLAN, et nous colle bouffe sur bouffe sans que nous ne puissions moufter.
Et auprès de qui d’ailleurs ?
Il y a du MEATHOOK SEED, du Buckethead, beaucoup de Hardcore bordélique à la japonaise, du Death Metal joué par d’anciens équilibristes Mathcore, du Djent concentré et arraché, et beaucoup d’autres choses qui vous déstabilisent et vous font glisser de votre chaise. J’ai évidemment beaucoup adoré cette position inconfortable, et cette sensation de surprise permanente, et je me demande toujours pourquoi quelqu’un a exhumé cette petite perle de sa tombe 2016.
La fête a des invités en plus. Austin Weber (chant, pistes 1 & 4), John Dickinson (chant, piste 2), Allen Panini (chant, piste 6) et Brett Bugni (chant, piste 10), et puis plus rien, très rapidement. Vingt minutes de lave en fusion qui vous coule sur les pompes et vous laisse avec de très vilains moignons. Un désordre génial. Un chaos agencé. Une crise de folie débridée.
Mais je ne vais pas me perdre dans les comparaisons plus ou moins douteuses. Si vous le souhaitez, commencez par « That’s Tight As Hell », qui résume assez bien l’entreprise de démolition. Ou alors par la fin. Enfin faites comme vous voulez, le résultat est le même. Je vous laisse d’ailleurs, l’infirmier me dit que c’est l’heure de prendre mes pilules.
Titres de l’album:
01. Don’t Throw That At Me!
02. That’s Tight As Hell
03. I Can’t Find It!
04. Where Did It Go
05. What A Beautiful Night
06. So How Was It
07. What No
08. Sorry I’ve Been Busy
09. Trying Something Different These Days
10. Hurt Me More Dog I’m Fucking Crazy
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04