Formé en 2014, le groupe DAWN HARBOR est un collectif de 6 musiciens de la région Lyonnaise et qui avec, Half A World Away, propose son premier album dans lequel il a placé énormément d'espoirs tout en se donnant les moyens. Je vous propose de passer de l'autre côté de la barrière un instant pour souligner la qualité du travail de ces gars là. Qui, en 2021, envoie encore un dossier presse complet avec biographie et éléments à propos du dit album, le tout avec un mot personnalisé, qui ? Et bien c'est tout con mais étant donné le style pratiqué par le groupe, je n'aurais peut être pas donné suite à un simple lien vers un site quelconque pour l'écoute mais là... les mecs se donnent la peine de défendre leur musique avec une passion et une détermination qui vous pousse au moins à écouter.
Alors, à l'écoute de "The Shores", pas de surprise, c'est une introduction comme on en a déjà entendu 1000 et "Departure" qui débarque ensuite montre quelques faiblesses au niveau du chant clair, on peut craindre le pire car si on reconnait bien les influences d'AVENGED SEVENFOLD ou TRIVIUM, ce mélange de Heavy ultra moderne et de tout ce qui peut faire secouer une tête, le groupe envoie un signal bizarre pour se présenter avec ce titre qui est peut-être le moins bon du disque. On y retrouve cette alternance de chant clair, mais non pleurnichard pour rester dans des tons très Rock, ce qui est déjà une grosse démarcation par rapport à la meute de groupes opérant dans le genre, et un chant saturé plutôt maitrisé. Les basses sont bien présentes dans le mix mais n'étouffent pas tout, d'ailleurs la batterie pourrait peut-être bénéficier d'un peu plus de mise en avant, mais ne chipotons pas, ça fait largement le job. Mais ces guitares incisives, j'avoue, attirent mes vieilles esgourdes, car on y reconnait tout ce que le Heavy Metal a pu produire dans la deuxième moitié des années 90 et que l'on appelait True Metal, ou Power Metal, tout cela à la sauce moderne bien entendu.
Et avec "Undertow" et "In Disgrace", on remarque cette facilité qu'à le groupe à proposer des titres efficaces même si un "More Than Meets The I" fait retomber la pression avec son aspect good vibes très surprenant, une sorte de touche Punk se dégage du titre avant que le saxophone d'Ornella Debono ne vienne adoucir encore l'ambiance. Alors, oui, les refrains sont taillés pour rentrer dans le crâne et prennent des chemins déjà empruntés par d'autres et notamment AVENGED SEVENFOLD, mais DAWN HARBOR a soigné les arrangements avec ces solos très dynamiques, ces transitions d'une partie à une autre qui montrent un travail consciencieux et de qualité pour proposer une musique équilibrée, fluide et cohérente. Les Lyonnais lorgne largement vers les Etats-Unis avec cette musique calibrée, et lorsque je vois des gens s'extasier devant DAGOBA, ces mêmes personnes devraient succomber à l'influence Progressive, le côté moderne de la syncope rythmique, la musicalité dans les riffs, les leads et les solos, le chant, bref ce sextet ne se contente pas de faire jumper, ils vont vous faire chanter en même temps !
Pas de méprise toutefois, le groupe n'a pas laché là l'album de l'année mais il se contente de défendre sa vision de la musique Metal en y mettant tous les ingrédients nécessaires pour accrocher un maximum d'oreilles sans jamais perdre en cohésion, ainsi on passe d'IN FLAMES, à AVENGED SEVENFOLD ou à PARKWAY DRIVE, donc si vous êtes mordu de Metal sautillant mais construit, jeter vite une oreille sur ce groupe... DAWN HARBOR.

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