Une pochette cocasse, un logo au lettrage biscornu, des titres interprétés en hollandais natal, il ne m’en fallait pas plus pour m’intéresser au premier album de STOFLIK OMSKOT, Harksankjes Fan De Dea. Toutefois n’attendez pas de moi une traduction, une chronique suffira, la bonne compréhension des textes n’étant pas une obligation après tout pour apprécier la violence d’un Death gentiment paillard, et efficacement brutal.
Très peu de renseignements à vous prodiguer sur cette association, voire…pas du tout. Je peux éventuellement affirmer qu’il s’agit d’un premier album, et qu’il pratique une sorte de crossover géant, accommodant son Death de quelques touches de Thrash et de Hardcore, le groupe affirmant de lui-même dans une très courte bio :
Pure Metal, Hardcore, Punk mayhem from Frisia
On se contentera de ce que l’on a, et après tout, fan intrigué à moitié dans ton lit. Alors, STOFLIK OMSKOT est du genre rigolard, mais sa musique n’en est pas moins sérieuse pour autant, lorsqu’il le faut. Une musique difficile à définir, encore dans un créneau d’amateur éclairé, et si « Deagrafers Sankje » joue les mouches du coche avec son intro délicate en arpèges clairs, « Oarlochspaad » a tôt fait de nous remettre sur le droit chemin de son Death à tendance Punk, effectivement très ouvert, mais aussi terriblement accrocheur.
Une bonne production suscite une bonne réaction, et c’est tout en confort que nous pouvons apprécier ces salves brutales, entre old-school bizarre et néo-new-school personnel et chafouin. Entre influence européenne et révérence aux icones américaines, STOFLIK OMSKOT se situerait en convergence des chemins empruntés par MACABRE et ASPHYX, soit un entre-deux sympathique à défaut d’être…sans défaut. Truffé de riffs convenus et de breaks attendus, cette première réalisation sent clairement le projet mis sur pied pour se faire plaisir, et éventuellement, apporter un peu de bonheur aux fans d’un Death gras, second degré, mais fort en tympans et sans autre ambition.
« Bbq Mei De Buorfrou » allume le barbecue, « Feike De Feeder » jette de l’huile sur le feu, et « Nekromantyk » (le seul titre que j’ai compris) pose les saucisses sur la grille, pour un barbecue des sens assez récréatif, mais définitivement ancré dans une culture potache et cruellement à l’arrache. On ne s’ennuie pas pour autant, parce que cette voix nous prend aux tripes, parce que les guitares moulinent sans ménager leurs efforts, parce que la rythmique est évolutive et performante en mid, mais aucune illusion à avoir : sitôt écouté, sitôt oublié, rangé dans un tiroir, malgré des prémices prometteurs.
On gardera pour la bonne bouche les deux derniers morceaux, qui en restant dans la continuité mais en provoquant une légère cassure relancent l’intérêt, avec un bref mais grognon « Undjip Gref », et « San Der Oer », outro mélodique pour fossoyeur proche de la retraite mais encore vert.
STOFLIK OMSKOT est donc un groupe d’artisans honnêtes, qui pratiquent un Metal extrême raisonnable et sans autre prétention que de divertir. Chacun appréciera à sa façon cet assemblage de morceaux homogènes, et décidera quoi faire d’un quatuor dont l’avenir n’est peut-être pas une priorité sur la scène Death internationale. Je terminerai bien cette chronique sur une citation de Dave, mais il y a trop longtemps que je ne suis pas allé faire un tour du côté de chez Swann.
Titres de l’album :
01. Deagrafers Sankje
02. Oarlochspaad
03. Bbq Mei De Buorfrou
04. Feike De Feeder
05. Fan Doar Ta Doar
06. Nekromantyk
07. Undjip Gref
08. San Der Oer
Putain !Si j'avais été au jus de cette date, j'aurai fait le déplacement boudiou...Pis je vois que tu causes de BARABBAS à Nancy ?!Et c'est... ... ... Ce soir.Re-Putain !
25/04/2024, 13:28
25/04/2024, 12:44
ça me fait penser à moi ivre mort parodiant Maurice Bejart, sur fond de Stravinski. Plus glucose, tu meurs. Mauriiiiice !
25/04/2024, 10:28
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20
On s'en cogne. Non j'en profite juste pour dire à ceux qui ne l'auraient pas encor(...)
19/04/2024, 07:52