Des mensonges sauvages d’animal, un CD trois titres anonyme et autoproduit…Pas facile de se faire une idée sur la musique qui comble les trous manquant dans la biographie…
Un logo fin et aiguisé, mais quelques recherches Internet qui s’imposent pour tenter d’en savoir un peu plus sur ces Metalcoreux anonymes, enfin pas tant que ça…
Les WILD LIES nous en viennent donc de la perfide Albion, et ce deuxième EP les place d’emblée dans la catégorie très en vogue du Hard Rock/Heavy moderne teinté de Core débordant de jeunesse, qui ne fait rien pour faire avancer la cause, mais qui s’en sert pour mettre en avant la sienne.
De Londres nous en viennent donc ces cinq musiciens à la fourrure inoxydable (Matthew – chant, Zal – lead, Andre – rythmique, Dylan – basse et Luke – batterie), dont le renommé Kerrang a dit qu’ils avaient le potentiel d’un groupe de stade, ce que l’écoute de ces trois morceaux semble confirmer et infirmer en même temps. Certes, ne vous attendez pas à une quelconque originalité en tendant l’oreille sur « The Animal », « Shapeshifter » et « Can’t Carry On », mais plutôt à une bonne dose de Metal moderne survitaminé, dopé aux stéroïdes mélodiques et aux poussées de fièvres calibrées, maintenues à température supportable par une production standard qui n’hésite pas à gonfler les entournures pour cacher les éventuels défauts de couture.
En en examinant cet EP sous toutes les siennes, on découvre des chansons efficaces, lardées d’harmonies vocales dans la plus grande tradition des CREED, MADINA LAKE, LINKIN PARK, toutefois agrémentées de quelques fantaisies Hard-Rock plus classiques pour faire passer le prêt-à-porter pour de la presque haute couture.
Il est toujours très difficile de parler d’un disque qui ne propose aucune idée novatrice et qui fonctionne grâce à l’enthousiasme de ses musiciens, puisque de toute façon The Animal est le genre d’EP qui s’écoute et s’apprécie en tant que tel, spécialement par la frange la plus jeune du public qui saura y trouver son compte de gros son et de décibels ronds.
L’interprétation est évidemment carrée, tout comme la production, mais si le côté bombastic de l’enrobage est relativement remarquable, les riffs restent d’usage et s’insèrent dans un contexte harmonique assez séduisant lorsque les chœurs se mettent en avant (« The Animal », sorte de mélange entre TRIVIUM et ALICE IN CHAINS, avec une pointe de Hard Us des 80’s).
Alors, en définitive, que penser d’un essai aussi court qui est déjà fini alors qu’il vient juste de commencer ? Qu’il s’amuse beaucoup à citer dans le texte des combos comme BULLET FOR MY VALENTINE, SHINEDOWN, AVENGED SEVENFOLD, en agrémentant le tout d’une grosse touche de jeunisme qui en effet, semble taillé pour faire se lever les poings dans les stades que les Anglais ont déjà pu fréquenter.
De là à y reconnaitre la prochaine révélation Metal de l’année, nous attendrons quand même une prise de risque un peu plus prononcée, et surtout, un premier longue durée qui confirmera ou non leur pouvoir de séduction sur les masses.
Certes, « Shapeshifter » est rond et carton, certes, quelques riffs se démarquent du fond, mais entre la découpe au millimètre et le chant en alternance invective/caresse, on nage en plein Metalcore moderne avec cette touche de Post toute Américaine qui transforme des refrains classiques en leitmotivs typiques.
« Can’t Carry On » change un peu la donne et provoque des réactions un peu plus sincères avec son emphase Heavy à la limite d’un Neo Thrash bouilli, avant de céder la place à une sensibilité vocale qui nous ramène une fois de plus vers les rivages Modern Core d’usage.
Pas de quoi céder à l’appel des sirènes ni à lâcher le gouvernail de la lucidité, mais largement de quoi s’éclater pour peu que l’on ait conservé un esprit jeune et amusé, mais en trois morceaux, les WILD LIES ne le lâchent justement pas et ne s’exposent pas trop, tout en tombant assez vite dans la redondance ce qui n’est pas forcément bon signe en à peine dix minutes de présence.
Mais après tout, si vous cherchez un truc à glisser dans l’autoradio entre le camping et la mainstage d’un Sonisphère quelconque (les cinq potes ont d’ailleurs participé à sa version Italienne), The Animal fera largement l’affaire, et avouons quand même que les WILD LIES ne mentent pas sur leur marchandise.
Mais pour le moment, et en guise de bête sauvage à l’impitoyable agressivité, ces animaux-là ronronnent plus qu’ils ne griffent et nous évitent la curée.
Avec leurs crocs bien taillés et leurs pattes manucurées, peu de chances que vous en soyez effrayés.
Titres de l'album:
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"la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises"En même temps quand on voit ce que propose les "jeunes" groupes faut pas s'étonner que les gens qui cherchent un peu de qual(...)
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@Ivan : la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises.
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