Je traite rarement du cas des compilations, ce format étant la plupart du temps utilisé pour boucher un trou ou pour ramasser quelques deniers. Après tout, si vous vous intéressez à un groupe, j’estime que fouiller dans sa discographie est la moindre des politesses avant de se ruer sur un assemblage disparate emballé à la hâte par un label trop gourmand. Les cas des raretés et inédits est un peu différent et plus intéressant, tout comme celui des démos collées les unes après les autres. Mais il existe aussi une formule tout aussi hasardeuse, qui ne mérite pas toujours votre attention ; la fausse compilation d’ancien matériel remis au goût du jour.
Je ne parle pas ici de remixage et ou de remasterisation, mais bien de réenregistrement de vieux morceaux pour leur offrir un lifting plus contemporain. Là encore, les cas divergent et dix verges c’est bien, puisque selon l’humeur et l’inspiration des musiciens, le résultat va de la copie carbone sans intérêt à la défiguration absolue, en passant parfois sur la case du résumé exhaustif d’un long parcours semé d’embûches. Et les embûches, PARRICIDE connaissait bien, lui qui depuis les années 90 bombardait l’actualité d’albums et EP’s tous plus brutaux les uns que les autres.
Vous l’aurez donc deviné, After the Funeral est une double compilation regroupant deux morceaux de chaque sortie des polonais, ainsi que l’intégralité de Crude, sorti en 1999. Largement de quoi se faire une bonne idée de ce que l’orchestre (Bartłomiej "Bruno" Waruszewski - chant, Tadeusz Jankowski - guitare, Michał "Stoker" Stopa - guitare, Michał Kaszczyszyn - guitare, Piotr Sabarański - guitare/basse et Hubert Sarek - batterie) a pu proposer pendant ces longues années de brutalité.
Le tracklisting étant équitablement partagé, vous aurez l’occasion de constater l’évolution de l’inspiration. Passant d’un Death Metal torride et méchant à un Grind l’étant tout autant, PARRICIDE incarne le meilleur de la brutalité polonaise, celle que Selfmadegod Records promeut depuis très longtemps. Le son des morceaux, point fort de cette réalisation est justement bien gras, et permet une homogénéité qu’une simple succession de chansons dans leur jus n’autoriserait pas. Pas de danger donc de passer d’un son de démo glauque à celui de démon branque, puisque tous les titres ont été remodelés et épaissis, pour garder la même saveur.
D’où l’intérêt de cette entreprise.
De cette répétition en tape de 1992 jusqu’à ce dernier album au titre en confession en 2015 (Sometimes It's Better to Be Blind and Deaf, dans le monde d’aujourd’hui c’est effectivement une bénédiction), PARRICIDE aura partagé sa conception de la violence sourde, quelque part entre DEATHBOUND et NASUM, le cul entre deux chaises mais la volonté bien raide. On déguste donc ces dix-sept morceaux et cette grosse heure de barouf intense comme on sue dans une salle de sport quelconque, le tout ayant des airs de marathon sprinté ou de fractionné diabolique.
Gross riffs, guitares grondantes et coupantes, chant grassouillet et rythmique emballée, After the Funeral est une fête donnée après un enterrement, qui dégénère vite en règlement de compte. A toi la table de chevet, à moi le secrétaire, à lui le cabriolet et à elle le dentier de la grand-mère. Pas de jaloux, le partage est équitable, mais les esprits s’échauffent et les corps se percutent. Une bonne ambiance qui tranche avec l’habituelle tristesse de circonstance, et qui nous donne envie de cogner des têtes contre les murs et de défriser un notaire un peu trop zélé.
PARRICIDE pouvait au départ être considéré comme un cousin polonais de BENEDICTION, avant de partir en vrille et de nous châtrer les roustons. Les embardées sont vives, et sonnent encore plus effectives, à tel point qu’on pourrait envisager cette compilation comme un nouvel album, pour peu que la discographie du défunt quintet vous soit inconnue.
Pas le plus fou, pas le plus énervé, mais un des plus constants, PARRICIDE regarde en arrière, et rend hommage à son propre parcours. La balade est évidemment chaotique, les soli épileptiques, les blasts systématiques, et les décélérations traumatiques. Cette mixture de Death et de Grind est de fort bon goût, et donne envie de se replonger dans l’écoute des albums d’époque, juste pour comparer les productions.
After the Funeral mérite donc largement d’être écouté, et fait partie de ces compilations d’intérêt public. Sachant qu’en plus, le groupe n’existe plus depuis presque dix ans, c’est le meilleur moyen de se souvenir de lui de son vivant. Qui sentait quand même la mort à plein nez.
Titres de l’album :
01. Disturbing Thoughts
02. Hidden Truth
03. Mentally Insane
04. Drown in Misery
05. Nothing to Be Said
06. Beyond All This
07. I Am Cursed
08. Seclusion
09. Conditional Infinity
10. Nothing Twice
11. Narrow – Minded
12. Mad Arrives
13. Indignation
14. Pandemic Destruction
15. Intoxicating Despair
16. Deceived
17. Lofty Rhetoric
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