Depuis la sortie du Sea Savage de GAMA BOMB, difficile de tomber sur un album de Crossover aussi fou et enthousiasmant, et autant mettre les choses au point : en date du 14 décembre, il sera impossible de surpasser ce sprint de fin d’année qui va donner aux festivités de Noël une teinte de folie. Mais que cela ne nous empêche pas de continuer à fouiller pour trouver de petites perles Thrash/Crossover de par le monde, quitte à aller les traquer sur de micro-labels créés par les groupes eux-mêmes. Et c’est en passant par mon VK favori que je suis tombé sur le troisième album des finlandais de FINAL ASSAULT, qui depuis plus d’une dizaine d’années propagent la saine parole d’une violence franche et fluide en Europe du nord. Fondé en 2009, ce combo plutôt rigolo et complètement obsédé par les rythmiques à propulsion des années 80 nous en vient d’Uusimaa, et s’est déjà fendu de deux longue-durée, un premier éponyme en 2010 puis Dead by Dawn en 2011, avant d’opter pour un format court les années suivantes, meublées de deux EP’s, King of Shame et Kick out your Brain. Mais c’est après un silence de quatre ans que le gang s’est décidé à remettre les mains dans le cambouis des roues du skate, en nous proposant le troisième tome de ses aventures atomiques, parfaitement mises en valeur par cette superbe pochette nucléaire rappelant l’univers de Tromaville. Les finlandais nous proposent donc un trip à Moshkinville, quelques décennies après que leurs aînés d’ACID REIGN nous aient introduit à celui du docteur Moshkinstein, mais heureusement pour nous, les finlandais et les anglais ne partagent que peu de points communs.
Non, décidément les finlandais sont plus enthousiasmants que leurs lointains cousins anglais, et osent le Crossover en mode salement Punk, rapide, concis, fluide et explosif, basé sur des théories éprouvées mais au rendu maximal. Certes, avouons-le, les cinq compères (Tuomas - basse, Anttu - batterie, Asa & Jurg - guitares et Jänö - chant), sont encore loin de l’hystérie dégagée par les références GAMA BOMB et TOXIC HOLOCAUST, mais leur naïveté instrumentale s’accompagne d’une solidité collective qui confère à leurs morceaux une patine professionnelle ne handicapant pas ce côté juvénile qui accompagne les saillies les plus instantanées.
Avec un troisième LP ne passant pas la barre de la demi-heure, le groupe a fait le bon choix, et opté pour l’attaque éclair. Subtil mélange de mid tempo mosh comme il faut et d’envolées véloces purement Core, III - Return To Moshkinville table sur une bonne humeur non dénuée de sérieux. Pas question ici de jouer les clowns pour amuser la galerie, ni de la distraire en lui exhibant un troisième bras qui pousse dans le dos au son d’un accordéon fatigué (ceux qui pigeront la référence cinématographique gagneront mon estime éternelle). Ici, le sérieux dans le délire est de mise, et si « P.D.A.F » emballe immédiatement les débats après une courte intro, il n’en détermine pas moins l’atmosphère générale de cet album terriblement bien équilibré et interprété. Production parfaite, qui met les guitares en avant sans enterrer la basse dans le mix, chœurs évidemment très Venice, batterie qui cogne comme il faut, l’ambiance est à la Californie des années 80 alors que les morceaux ont été composés et enregistrés à des milliers de kilomètres de ce bel état ensoleillé. La voix de Jänö, hargneuse juste ce qu’il faut n’est pas sans évoquer une version très juvénile de Roger Miret, et si la paire de guitares ne rechigne jamais à assombrir son propos et à se rapprocher du versant SLATEER du Thrash (« Baptized In Blood »), la joie n’est pas hors de portée, et les cinq finlandais opposent une fin de non-recevoir aux facilités les plus évidentes du genre. Pas question de gimmicks, d’attitudes en forme de pose, non, ici, c’est le Metal non édulcoré qui règne, et nous sommes bien loin du Mosh à la ANTHRAX.
En alternant avec flair les compositions plus construites et les inserts immédiats, les cinq trublions parviennent à garder un rythme de croisière très élevé. On alterne donc aussi les séquences de headbanging furieuses sur l’air de « Possession », et les plans de destruction massive au son de l’anarchique et déployé « Headshot », et le fait que le groupe ait parfaitement dosé ses instincts Thrash et Core lui permet d’atteindre un équilibre non négligeable.
Très Punk, ce troisième album ressuscite l’esprit des premiers efforts du genre (D.R.I, NUCLEAR ASSAULT), mais s’assimile aussi très facilement à l’allant de cette nouvelle génération mixant ses influences (TOXIC HOLOCAUST, MUNICIPAL WASTE), ose des idées plus personnelles, lâche les watts avec enthousiasme sur des fulgurances puissantes (« Power Bastard »), avant d’enchaîner sans discontinuer pour un épilogue en triptyque fatal de près de dix minutes en trois titres.
En gardant le cap sur cet assemblage de riffs touffus et d’interventions vocales multiples, FINAL ASSAULT, permet à l’album de terminer dans une liesse incroyable, s’autorisant même des poussées dans les BPM assez fameuses (l’intro de « Degenerate »). Bien évidemment rien de bien neuf à constater, mais une énergie ne se démentant pas, un propos concis, quelques redondances pas forcément gênantes, qui permettent à III - Return To Moshkinville de rentrer sans forcer dans le costume si difficile à tailler du troisième album qui se doit d’être parfait. Et ces dix morceaux ceinturés par une intro et une outro judicieuses nous délivrent un message simple et parfaitement compréhensible pour clôturer cette salle année 2020 : continuez d’y croire, continuez d’espérer, mais vivez à fond la caisse sous peine de le regretter.
Titres de l’album:
01. Return To Moshkinville
02. P.D.A.F
03. Baptized In Blood
04. Corpse Odour
05. Possession
06. Beerstroyer
07. Headshot
08. Power Bastard
09. Abandon All
10. Degenerate
11. Resurgence Of The Innocent
12. Escape From Moshkinville
Voyage au centre de la scène : VOORHEES / POST-MORTEM / double chronique.
Jus de cadavre 05/06/2022
Voyage au centre de la scène : AGRESSOR / Les 30 ans de Towards Beyond !
Jus de cadavre 29/05/2022
Je préfère quand même les clips qui se passent dans un hangar, bien plus original.Sinon, je m'en lasse pas de ce morceau. Si le reste de l'album est du même niveau, ils vont enterrer la "concurrence".
28/06/2022, 18:44
Mauvaise traduction très certainement.Conseil à tous : utilisez DeepL au lieu de Google traduction quand vous avez besoin d'une traduction correcte.
28/06/2022, 14:49
On ne peut que saluer le travail de cette vidéo, qui à la mérite de raconter qqchose. A l'image de ce morceau, au moins il se passe un truc dans ce clip.
28/06/2022, 11:35
Le groupe commente...Euh non en fait. C'est quoi ce charabia ? Une mauvaise traduction ou un concept complètement con à travers lequel personne ne comprendra rien ?
27/06/2022, 15:15
Ahah, "Dave Mustaine presents", c'est comme Tom Cruise avec Top Gun, quoi !Les couplets chantés font furieusement penser au vieux Megadeth dans leur phrasé. Parties de guitares très bonnes, rien à dire. A voir le son, sur ordi dur de juger, mais l(...)
27/06/2022, 10:08
Une synthèse entre un vieux Megadeth qu'on avait un peu oublié et le Megadeth récent (que personnellement j'aime bien). Super morceau!
26/06/2022, 06:16
Ouch !!!Intrigué par vos commentaires, je me suis laissé tenté à une écoute (l'aurai-je fais sans cela ?)...Puis deux...Puis trois...Claquasse !!!Alors effectivement, rien de nouveau sous le soleil, mais un cassoulet r&eac(...)
25/06/2022, 07:22
Ben putain ! Je pensais pas apprécier du Megadeth comme ça un jour ! Même le chant de Dave le canard est pas repoussant ! Incroyable. Et le clip a de la gueule.
25/06/2022, 00:44
D'accord avec Simony. Les vieux groupes de Thrash ne valent plus le pet. Mais Megadeth arrive encore à se hisser au-dessus.J'avais bien aimé Distopia, je me laisserai tenter par ce nouvel album.
24/06/2022, 20:45
Moi je vénère MANOWAR !Hormis "Warriors of the world" et "Gods of war", la discographie est absolument exceptionnelle.
24/06/2022, 18:32
J'ai arrêté de suivre le groupe lors de la sortie de United Abominations que je trouve terriblement poussif pour arriver sur du bourrinage sans âme (tout comme le TESTAMENT, KREATOR, DEATH ANGEL, ajoutez ici n'importe quel nom d'un groupe de Thrash des '80s (...)
24/06/2022, 12:36
Rien de nouveau sous les riffs ( Dystopia/Black Friday /Rust in Peace.... Whiplash, ah non, trompé de groupe) mais putain, comment ça envoie \m/ La seconde partie est vraiment énorme. Vivement la suite.
24/06/2022, 10:55
Une tournée ou un évènement spécial pour les 20 ans du groupe ? Ca serait dommage d'en rester là après le dernier EP qui est tout bonnement excellent !
23/06/2022, 23:54
De prime abord, j'ai l'impression d'entendre toujours la même chanteuse sur les 5.Aucune ne se distingue de ses copines.Anneke n'est pas prête d'avoir une concurrente.Je passe mon tour.
23/06/2022, 20:42
Moi j'aime MANOWAR! J'aime leur attitude de trou du cul, et surtout j'adore leur musique.@ Sa(...)
23/06/2022, 20:11
Et dire que c'est le premier groupe que j'ai vu jouer à la reprise des concerts à la rentrée 2021. Je me demande si les collaborations avec Igorrr n'ont pas donné envie à J-B Le Bail de faire d'autres choses moins extrêmes dans l'a(...)
23/06/2022, 16:13
Manowar, le seul groupe à braquer tous les promoteurs de la planète. Avec un égo si surdoimensionné, rien d'étonnant dans le fond même si c'est aussi risible que leur musique.
23/06/2022, 13:01