ORELSAN nous disait il y a quelques temps que nous vivions dans le déni. Et c’est un fait, indéniable, irréfutable, et définitif. Puisque rien ne change, pourquoi essayer de faire changer les choses ? Alors certes, quelques associations et groupuscules tentent le tout pour le tout, et le « si j’aide une personne, j’en aide mille », ce qui est très louable en soi. Mais si la majorité reste silencieuse et repliée sur son mètre-carré de terrain, alors, rien ne bougera et notre espèce disparaitra comme tant d’autres avant elle. Le déni. Un petit mot de quatre lettres qui en dit long sur notre responsabilisation face à l’adversité. Mais l’avantage, est que nous savons déjà ce qui se passera le jour d’une catastrophe mondiale.
Chacun pour sa gueule, et fais-gaffe à la tienne.
Je pense que les DEATH STRUCTURE ont très bien compris la problématique, et pas seulement parce qu’ils ont baptisé leur deuxième album Le Déni. Leur musique est le score parfait pour cette impasse dans laquelle tout le monde gesticule, espérant encore que le mur de briques cache une sortie. Les lensois reviennent chargés comme des mules, le regard fixe et le muscle saillant pour régler quelques comptes et en tirer des leçons. De professionnalisme notamment, le son de cet album dépassant les attentes les plus folles.
Soutenu par les passionnés de M&O Music, DEATH STRUCTURE est en pleine confiance, et tous ses indicateurs sont au vert. Quatre ans ou un peu moins après Paroxysm, largement remarqué dans l’underground, le quatuor (Charly Leroy - chant, Simon Ranwez - guitare, Sebastien Delcroix - basse et Max Goemaere - batterie) rempile, et empile, les parpaings, les slogans, les riffs et vos dents. Evoluant toujours le long d’un courant Death proche des rapides, entre Metal moderne et décomplexé et Death structuré et agencé, DEATH STRUCTURE semble s’évertuer à mériter son nom sur tous les plans.
Et des plans, il y en a. Et pas sur la comète.
Le Déni n’en est pas un, musicalement, et encore moins thématiquement. Entre cette guitare volubile et cette rythmique assassine, le quatuor se meut avec une belle fluidité, rappelant le proverbial serpent du jardin d’Eden. Mais l’Eden, pour les lensois, n’existe plus depuis longtemps. Il a été remplacé par un enfer sur terre, un enfer quotidien, qu’il décrit avec une acuité fabuleuse. Ainsi, après quelques charges viriles et rudes, l’élan est coupé par un superbe instrumental qui tient lieu de césure à l’hémistiche, rappelant les plus belles plages mélodiques de TESTAMENT. On constate donc que la culture de ces messieurs dépasse le simple cadre du Death moderne, même si la cohésion d’ensemble refuse un trop plein de modulations qui pourraient atténuer l’impact.
Mais en découvrant la teneur en acide de « Le Déni part 2 », on se rend compte que la scène suédoise a été d’une certaine importance, puisque son influence booste les références américaines en termes de Brutal Death. Chant soudainement mélancolique, accents laconiques, et accélération atomique, pour un titre qui à lui seul justifie l’écoute intégrale de cet album.
Le cheminement est donc intelligent, et de proportions honnêtes. Si quelques redondances peuvent se faire sentir sur la première partie de l’œuvre, la seconde assure l’ouverture avec des dissonances, des stridences, des embardées millimétrées, et des clins d’œil à la génération MESHUGGAH, en toute humilité bien sûr.
Cette progression permet à l’album d’éviter la surdose de violence, même si les crises de folie persistent et tiennent la corde. Mais le groupe n’est jamais aussi à l’aise que dans le contraste appuyé, et « You Know You Have To » le prouve avec une belle confiance et un très léger parfum FEAR FACTORY en arrière-plan.
Carré mais souple, agressif mais justifié, circonstancié et évocateur, Le Déni est une petite merveille de Metal moderne qui a su garder ses racines. On y sent des embruns Thrash, on y renifle des effluves Hardcore, et on en demande encore, tant les chansons possèdent une empreinte forte.
DEATH STRUCTURE ne plongera personne dans Le Déni, loin s’en font. Ces jeunes hommes sont d’une génération qui privilégie l’action, et gageons que la campagne live à venir va convertir quelques brebis égarées, pensant encore pouvoir s’en tirer.
Mais le groupe vous le dit, sans ambages : Le Déni, c’est fini, et dire que c’était l’état de nos premiers amers.
Titres de l’album:
1. A Critical Point Of Humanity
2. Immutable
3. Made for Nothing
4. Mental Journey
5. Insidiou
6. Le Déni part 1
7. Le Déni part 2
8. Fondement
9. You Know You Have To
10. Stupid Paradise
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