Là, on coche toutes les cases. Ou presque. La nationalité, le style, l’imagerie (magnifique photo smartphone dans les bois enneigés, avec le bide qui rebondit), tout ceci sent, hume, parfume, embaume le Black Metal des origines. Mis à part deux petits détails, dont l’un a son importance. D’abord, la pochette. Loin du noir et blanc minimaliste de ce genre de mise en scène musicale, Livskramper nous dépeint un tableau plutôt surprenant, en couleurs, avec cette grosse bébête qui se fait chercher les poux par son épouse. Plutôt atypique pour un Metal qui se veut traditionnel, mais bienvenu et assez inédit dans ce genre d’univers.
Le second détail ? La musique en elle-même.
Mais le duo norvégien GJENDØD est un vieil habitué de la scène. Livskramper est déjà son cinquième longue-durée en moins de dix ans d’existence, et le premier à naviguer sous pavillon Osmose. Le label français en fait donc son affaire, et elle est plutôt bonne. Dans une mouvance de BM multiple et perméable aux influences externes, ce nouveau chapitre de la saga nordique nous entraîne sur la trace d’un hiver rigoureux mais champêtre, agressif mais moelleux, virulent mais merveilleux. Enfin, toutes proportions gardées.
K (guitare/synthés) et KK (basse/chant) continuent donc leur périple à travers les traditions de leur pays, en rendant hommage à la première vague de Black norvégien, celle qui a déclenché la plus grosse déflagration des nineties. Mais loin de se contenter d’une resucée de DARKTHRONE, les deux musiciens agrémentent leur fiel d’une légère touche de miel mélodique, et de lignes de basse serpentines qui nous éloignent du canevas lugubre et habituel de ce genre d’ouvrage. Du coup, l’attention est maintenue tout du long, d’autant que l’album reste sous la barre très raisonnable des quarante minutes.
« Å Ule Mot Feil Måne », titre d’ouverture, résume peu ou prou toutes les options. De son intro Folk jusqu’au bout des barbes, il nous hypnotise avant de nous en coller une bonne de face, pour exposer toutes les constantes. Rythmique aux abois, guitare évidemment congelée, chant sous-mixé mais pas trop, et contrechamp offert par des harmonies apaisées et cette basse qui tourne en boucle sous la mousse.
Pour le moins travaillé, ce nouvel album fait honneur à ses géniteurs. Nous sommes loin du BM classique et vite torché, mais aussi loin de l’avant-garde un peu trop culottée. GJENDØD a encore une fois trouvé un entre-deux très équilibré, avec des allusions à la vague Heavy Metal des années 80, et à celle plus fleurie du Folk Black de la décennie suivante.
Dès lors, vous n’avez rien à faire. Il vous suffit de vous laisser porter par cette partition excellemment bien jouée, qui s’amuse avec les contrastes et les nuances avec beaucoup de pertinence. De fait, « Livskramper » et « Gendød » nous réservent des plans très accrocheurs, sans jamais que la cohésion de l’instrumental n’en pâtisse. Le duo ne s’éparpille pas, mais refuse de se laisser coincer dans une étable, et joue les mouche du coche en variant son plan de vol sans perdre de vue son objectif.
Sorte de petit précis à l’usage des plus ouverts d’esprit, Livskramper suit la légende DARKTHRONE en infusant dans son Black des saveurs plus colorées et fruitées, même si la base reste noire come le jais. De temps à autres, un morceau plus fondamentalement classique s’intercale, comme ce « Under Dekke », plus formel qu’un jerrycan d’essence de Varg Vikernes.
Synthétique d’une période bénie des démons, Livskramper est sans conteste une œuvre que tous les fans adoreront. En piochant dans le bouillon suédois, pour mieux enrichir la soupe norvégienne, K et KK filent tout droit, mais empruntent toujours le bon chemin. Celui qui vous fait découvrir des coins sympa, sans rallonger la durée de votre randonnée.
Avec une grosse poignée de riffs mémorisables, et quelques mélodies très affables, GJENDØD rend hommage au Black Metal des frères fondateurs. Ce qui fait du bien ne peut pas faire de mal à priori.
Titres de l’album :
01. Å Ule Mot Feil Måne
02. Livskramper
03. Gendød
04. Skumringsliv
05. Byttingen
06. Under Dekke
07. Død Manns Skygge
08. I Nattens Land
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Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
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