Hallelujah mes frères et sœurs, vous qui passez votre semaine à pêcher et à céder aux avances du malin pour excuser votre comportement licencieux, la rédemption est arrivée, et le pardon va vous être accordé. Le chevalier blanc qui lave encore plus revient sur son fidèle destrier, et pour obtenir l’absolution, nul besoin de vous enfermer avec lui dans un confessionnal.
Non, il suffit pour ça de vous plonger dans l’écoute de ses douze nouveaux psaumes qui vous donneront des nouvelles du grand barbu et de son fils de lumière, ainsi que quelques nouveaux commandements à respecter.
Ils n’ont pas vraiment changé en trente ans, mais ils sont clamés avec beaucoup plus de ferveur et d’énergie au fur et à mesure que les années passent…
Honnêtement, fan ou détracteur, qui ne connaît pas Michael Sweet ? Entre ceux qui se moquaient gentiment de lui dans les eighties et ses fans les plus dévoués, il faut avouer que le chanteur guitariste fait partie du cercle très fermé des figures du Hard Rock que pratiquement tout le monde connaît.
Et pour cause. Entre sa taille de guêpe qui lui permettait de s’en déguiser justement, sa voix cristalline et angélique chassant la gravité des trompettes de Jéricho par quelques envolées lyriques, et sa tendance à empeser ses textes de prêches pas toujours très subtiles, l’homme avait largement de quoi être remarqué par la plèbe grouillante de va-nu-pieds en guise de crédo à suivre et de lumière à espérer. Mais au-delà de toutes ces références plus ou moins ironiques, reconnaissons que l’homme depuis trente ans suit la ligne blanche d’une carrière exemplaire, et qu’il est surtout l’un des plus grands chateurs que le Hard Rock a connu.
Toujours facile de se moquer, encore faut-il avoir un talent équivalent, ce qui dans le cas de Sweet est chose ardue. Depuis les années 80, il se divise entre ses messes communes avec STRYPER et ses harangues solitaires de prêcheur du Heavy Metal, et si les deux aspects font partie de sa personnalité, il faut quand même reconnaître que son parcours solo est beaucoup plus solide et surprenant que ses participations de groupe.
Justement, revoici donc le révérend Michael Sweet qui avec son septième effort en solo revient affuté et décidé comme jamais à sauver vos âmes, deux ans après sa dernière messe I’m Not Your Suicide. Si le ton général n’a pas vraiment changé (mais depuis trente ans, les grosses innovations n’ont jamais été inscrites à l’ordre du jour), on remarque cette fois ci un durcissement notable du ton qui prouve que le bonhomme n’a rien perdu de sa foi, et qu’elle est encore plus forte que jamais.
Pour avancer les arguments de ses croyances 2016, l’homme s’est sacrément bien entouré. On retrouve à ses côtés des lieutenants célestes fameux, dont Joel Hoekstra (WHITESNAKE, guitare), Will Hunt (batterie, EVANESCENCE), le bassiste John O’Boyle et Ethan Brosh, le shredder de la côte Est. Avec un tel line-up, pas étonnant que la diversité Rock N’Roll de son effort précédent ait laissé la place à une gigantesque démonstration de Heavy Metal racé et puissant, qui dès l’entame « Bizarre » donne le ton de la cérémonie à suivre.
Une fois les portes de l’église refermées, Michael prend l’âme de ses brebis à bras le corps pour leur rappeler quelle est sa mission et la leur par extension, et se lance dans une lutte effrénée contre le diable en s’armant de courage et de passion.
Guitares qui rugissent, rythmique en up tempo de feu, soli qui déchirent les cieux pour laisser apparaitre le courroux du divin, chant une fois de plus brûlant de conviction, le Sweet n’est pas vraiment doux et se lance plutôt dans une violente diatribe contre un monde qui part à la dérive.
On connaît ce genre d’intro, et surtout les fausses pistes sur lesquelles elles sont susceptibles de nous mener. Sauf que Michael et ses sbires ont gardé le cap pendant tout un album, livrant ainsi un de ses efforts les plus véhéments et prenants.
«Musicalement, c’est mon album le plus Heavy. Ça n’est pas du Thrash, mais certaines chansons vous éclatent au visage. Certains titres ont un feeling à la MAIDEN/DIO, tout comme d’autres sont plutôt influencées par VAN HALEN. C’est un album clairement focalisé sur les guitares, un album de Heavy/Hard avec beaucoup de mélodies et de trucs accrocheurs »
Et vous savez quoi ? Saint Michael ne s’est pas moqué de vous et avance les preuves de ses arguments. Outre ce tonitruant « Bizarre » qui met le feu aux candélabres, on retrouve aussi quelques brûlots qui grillent les vitesses de la condescendance, à l’image sonore de cet infernal (Dieu, pardonne moi) « Golden Age » qui se permet de compiler les versets de VH, MOTORHEAD et DIO dans les mêmes rimes, ou au contraire des évangiles qui martèlent leur message avec un ton bien plus Heavy que la moyenne, dont ce « Radio », branché sur les ondes de l’Enfer pour vous en faire comprendre les dangers. Michael se moque d’ailleurs gentiment de tous ses confrères qui tentent de se rapprocher de la Country pour rencontrer le succès, et trousse un texte pas piqué des vers. Comme quoi, foi et ironie ne sont pas incompatibles...
Oui, Michael Sweet joue un Hard Rock plus teigneux et convaincu que jamais, et signe là son album le plus concis et le plus dur.
Il n’a certes pas la versatilité de son effort précédent, mais il propose une cérémonie bien plus homogène et surtout, plus persuasive au niveau des refrains et des thèmes proposés. Rien de foncièrement original, mais douze morceaux qui ne sont jamais troublés par des faiblesses passagères, même si de temps à autres les poncifs Hard Rock pointent le bout de leur commandements. Mais même dans ce cas précis (« Comfort Zone » par exemple), Michael s’arrange pour trousser une mélodie reconnaissable et un refrain hautement accrocheur, ce qui transforme les clichés en hits à dévorer.
Signalons quand même une petite incursion dans l’émotion, au travers de la Power Ballad « Who Am I », qui toutefois à la politesse de ne pas s’approcher de trop près des crises de diabète de « Honestly », gardant un feeling lourd et sentimental à la fois.
Mais ce genre d’intermède est de plus en plus rare durant les vêpres présidées par Sweet, et sont souvent contrebalancées par des poussées de fièvre aigue, comme le démontre le torride « Only You », grosse démonstration de brio Heavy à la DIO/RAINBOW, ou le final incendiaire « Can’t Take This Life », échange vocal avec la jolie Moriah Formica, jeune frontwoman de quinze ans, qui offre à Michael une opposition tout aussi convaincante que lyrique.
One Sided War. Guerre à sens unique ? Oui, et album hautement électrique, qui nous offre l’image d’un Michael Sweet plus en forme que jamais, et puissant comme un glaive pendant au-dessus de nos têtes de païens. Sweet n’a jamais sonné aussi agressif, et si le pardon est toujours possible, son obtention devra passer par une totale conversion.
Mais avec des versets pareils sur son autel, gageons que le chanteur n’aura aucun mal à rameuter ses fidèles et à en convertir de nouveaux. Un homme, un brûlot, une bible et du Hard Rock chaud.
Titres de l'album:
@DPD : Tu passes beaucoup trop de temps à justifier tes trolls, mon jouvenceau.
16/07/2025, 07:47
Sinon oui j'apprécie déjà pour les news ou ils sont généralement au taquet, pour les chronique j'ai parfois des goûts différents mais ils font le boulot. Je suis pas là pour sucer mais je suis venu parce qu'il manquait un manqu(...)
15/07/2025, 22:07
Bouhou le monsieur a dit du mal d'un groupe que j'aime il doit être pédé (j'ai du mal à faire le lien mais ok).
15/07/2025, 20:24
@dpd : non, t'es là car c'est le dernier webzine où tu peux commenter et troller sans inscription avec une modération proche du néant. Partout ailleurs, tu te serais fait dégager et tu n'aurais plu qu'à tirer des pipes dans un bois que(...)
15/07/2025, 20:18
Si tu veux du troll tu as un post qui parle de Liturgy (que je n'écoute pas), et de la personnes transgenre derrière le projet en inventant une fantaisie sexuelle bizarre dans laquelle je serais impliqué. ça c'est du troll. Pas ce que je poste.
15/07/2025, 20:04
Pleurs pas tout ira bien, ils s'en remettront. J'ai des critiques, certaines virulentes envers la scène (enfin ce qu'il en reste), et un côté provoc assumé (ceci dit je ne mens pas, je pense vraiment ce que je dit), et je pense que ce soit une mauvaise ch(...)
15/07/2025, 19:59
Quand je vois la quantité et la qualité du travail qui est abattu par ceux qui tiennent ce site comparées à certains commentaires qui s'apparentent au fond de cuve d'une vieille fosse à merde... ça me rappelle que certains webzines / sites sont (...)
15/07/2025, 19:42
Je sais qu'il faut se reconvertir à un certain âge de nos jours, le marché du travail est mouvant et tout sauf garantit dans certaines professions, ceci les animateurs club med sont décidément mal formés de nos jours. Je vais leur en toucher un mot.
14/07/2025, 19:53
@DPD : fais gaffe, avec ton jeune âge, tu pourrais être une cible de choix pour un pédophile de LFI. Remarque, ça te ne choquerait pas beaucoup, vu que tu dois être du genre à sucer en fond de gorge le travelo de Liturgy.
14/07/2025, 19:38
Vous croyez que je suis pas foutu de me taper quelques pubs de cul pour changer d'IP temporairement ? lol.
14/07/2025, 18:32
C'était la blague, genre c'est pas évident avec l'IP en dessous. Il faut tout vous expliquer, lentement si possible.
14/07/2025, 17:53
@ RDB "Le morcellement du Metal en une infinité de sous-scènes de niche empêche l'émergence de très gros groupes fédérateurs comme avant. Et c'était beaucoup plus facile à ces époques où ils &ea(...)
14/07/2025, 16:24
Deux excellents nouveaux morceaux ! Spécialement "Serpents On The Cross" qui a le bon goût de prendre son temps pour nous exploser à la gueule ! Et je suis très agréablement surpris par la production, sa seconde après l'album de High Parasit(...)
14/07/2025, 15:16
Arrête Benstard... Tu te fais du mal pour rien hé hé hé...... Et c'est d'ailleurs bien pour cela que je ne crache pas inutilement à la gueule de Barbaud : Il m'a fait vivre des moments extraordinaires en son temps. Certes, c'est d&eacut(...)
14/07/2025, 09:36
Ah lala , quand je repense l'édition ou le dimanche ça fini sur les 2 mainstage / Motorhead / Morbid Angel / Slayer.
13/07/2025, 21:12