Voici une petite friandise au goût très épicé qui devrait combler les fans de Metal moderne et de Metalcore. Quelques années après avoir publié un premier album, le quintet NORTHERN LIGHTS revient avec un nouvel EP dans sa besace, et autant dire qu’il n’a pas été conçu dans un désir de discrétion et d’intimisme.
NORTHERN LIGHTS a déjà une jolie petite expérience derrière lui. Participation au Hellfest, premières parties notables, following grandissant, et appétit de décibels persistant. Si l’ancrage de l’inspiration se situe évidemment dans le domaine du Metalcore agressif et mécanique, les musiciens ne rechignent pas à s’ouvrir au champ des possibles pour enrichir leur musique, et lui conférer une patine plus personnelle. Et Oracle se veut le chantre de cette philosophie renouvelée.
Luca Depaul (chant), Jonathann Colas (guitare), Alexis Schneider (guitare, chant), William Martin (basse) et Jeffrey Lassere (batterie, chant) nous proposent donc cinq nouveaux morceaux explosifs, qui en disent long sur l’envie d’occuper le terrain avec fermeté. Mais Oracle est bien plus qu’un simple intermède ou une remise en forme. Cet EP a été conçu en tant que concept, et se propose de revisiter les arcanes du tarot de Marseille, et d’aborder quelques points de littérature importants. C’est ainsi qu’on trouve des allusions au Mythe de la Caverne de Platon, au Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde ou encore au Horla de Guy de Maupassant.
Le tarot de Marseille et la littérature se complètent donc pour que l’auditeur fasse son analyse poussée, et se demande si le destin régit sa vie comme les cartes du tarot annoncent l’avenir. On saluera donc ce gros travail de fond, qui s’accompagne d’une bande instrumentale rageuse et perfectionniste, quelque part entre les influences citées par l’agence de promotion.
Mais je pense pouvoir affirmer qu’en 2023, les NORTHERN LIGHTS se dispensent très bien de tutelle pour suivre leur propre chemin. Si évidemment les structures et progressions sont fidèles aux préceptes énoncés par le Metalcore moderne des années 2010, les nombreuses mélodies amères, les cassures au biseau et les lignes de chant évanescentes contribuent à insuffler une originalité de fond qui transforme un simple exercice de style en travail complet. Sans se refaire la façade ou céder aux sirènes de la chirurgie musicale esthétique, Oracle offre les contours d’un physique surgonflé aux muscles saillants, et la puissance d’une personnalité ayant gagné en indépendance.
Oracle amorce un tout nouveau chapitre de l'histoire de NORTHERN LIGHTS, comme le début d'une sortie de mue pour le groupe
Une mue qui se remarque en effet. Mais une mue discrète, qui s’attache aux détails sans remettre en cause les fondements. L’osmose entre les musiciens est palpable et semble même devenir entité indépendante en sortant des oreillettes du casque, l’EP bénéficiant d’une gigantesque production transformant la batterie en frappe air/sol tactique et les guitares en scalpels effilés qui coupent les chairs à vif. Les lignes de chant, vociférés, chantées, hurlées, la précision dans les mesures, et l’attachement aux valeurs d’efficacité sont autant d’atouts classiques pour un EP d‘obédience traditionnelle, mais l’impressionnante énergie déployée parvient à transcender ces figures imposées pour les transformer en ornementations de valeur.
Le résultat : un barouf d’enfer, mais un boucan intelligent. Si l’on ne peut nier le classicisme de l’affaire, on ne peut d’un autre côté renier son rendement impressionnant. Et alors que Luca Depaul se sort les tripes et met son âme à nu, Jeffrey Lassere martèle comme un damné, et interprète le tirage des cartes à sa guise, nous prédisant un chaos à venir peu rassurant.
Entre le fatalisme d’un destin inéluctable et l’espoir d’un choix personnel raisonnable, NORTHERN LIGHTS louvoie avec beaucoup de lucidité, et prépare une rentrée live qui s’annonce tonitruante. Il est évident que ces cinq morceaux vont prendre toute leur ampleur en concert, terrain de jeu favori du quintet, et permettre au groupe de défier les grandes références du créneau sans craindre une comparaison défavorable. De l’énervement, des ambitions, une charge musicale optimale pour un feu d’artifices explosant en plein ciel chargé.
Qu’annonceront les cartes une fois les morceaux repris en chœur par une foule dégoulinant de sueur ?
Titres de l’album :
01. House Of God
02. Judgement
03. Temperance
04. The Moon (ft. Flo(Void)Curatt)
05. The Game
Sacré découverte, entre mélodie et brutalité on est servi !!!
Napalm Death + Dropdead + Siberian Meat Grinder + Escuela Grind
Mold_Putrefaction 01/03/2023
Faites vous rembourser Condamné pour harcèlement sexuel, ça colle bien avec le personnage d'escroc
31/03/2023, 06:36
"La tendance actuelle, hypermédiatisée, m'apparaît plus nocive qu'autre chose"+ 1.Perso, je trouve que ce désir jusqu'au boutiste de mettre en avant sa très petite personne afin qu'elle devienne reconnue du plus grand n(...)
30/03/2023, 10:27
J'ai dû regarder la date en bas à droite du PC pour être sûr de ne pas être le premier avril boudiou...Quoi qu'il en soit, le HELLFEST peut aller se rhabiller hé hé hé.
30/03/2023, 10:08
Je ne sais pas s'il s'agit d'un fake ou d'une vraie affiche. Cependant, c'est bien un véritable début de line-up, je n'ose même pas imaginer le prix du ticket combi pour les trois jours !Dans pareil cas, même vendre un rein ou un poumon (...)
30/03/2023, 08:17
Et surtout à mon avis, Ozzy Osbourne aura passé l'arme à gauche d'ici octobre.... malheureusement !
29/03/2023, 19:43
C'est vrai que c'est taré. Surtout pour AC/DC qui ne fait plus de fest... Concernant Ozzy il ne fait plus de tournée mais des concerts par-ci par-là il n'avait pas dit non. En tout cas si c'est vrai, c'est malade. Bon après faudra voir le prix (...)
29/03/2023, 18:59
Ben Ozzy Osbourne ça me semble franchement compliqué.... de même pour AC/DC...Je continue de penser que c'est un Fake bien monté !
29/03/2023, 18:56
ça me parle plus qu'abbath pour le coup, d'ailleurs y'a qui dans ce nouveau lineup a part Demonaz?
29/03/2023, 12:17
Très très gros boulot sur l'album, mélange étonnant et unique entre sonorités typiques prog 70 et passages à tendance black. Un peu plus de mal sur l'interview en revanche, j'ai du respect pour les personnes victimes de dysphori(...)
28/03/2023, 22:32
Chouette Interview, ca donne change un peu de sujets et ce n'est pas pour me déplaire.Niveau musique je suis allé jeter une oreille, ce n'est pas mauvais, mais cela ne m'inspire pas trop. Je passe mon tour...
28/03/2023, 13:22