Origins

Depleted Uranium

28/01/2022

Autoproduction

Inutile de se voiler la face, dans le monde, c’est le bordel. Mais le bordel à la Francis Ford Coppola meets Michael Bay, version XXL, avec effets spéciaux et musique des DOORS qui accompagne un hélicoptère survolant une zone désolée. Le genre de situation qui empire de jour en jour, qui nous désespère quant à un avenir qui se dessinait déjà façon Druillet, mais qui aujourd’hui prend la forme d’une sale créature de Giger errant dans les décombres la bave aux lèvres. On ne va pas recenser les éléments du bordel, mais le chaos est à nos portes, et il est inutile de les fermer : elles s’ouvriront sous les coups de boutoirs d’une armée, d’une catastrophe écologique, ou d’un bataillon de rats cherchant refuge alors que le bateau de l’humanité percute l’iceberg de sa propre suffisance. Alors, autant partir avec les honneurs durant les horreurs, et choisir le clan des chaotiques superbes qui acceptent leur destin.

Direction les USA pour rencontrer les architectes de cette apocalypse sonore, now, et autant dire que les DEPLETED URANIUM nous proposent aujourd’hui une fidèle retranscription des abominations de l’histoire, alors que ce cher Vladimir laisse ses troupes écraser l’Ukraine de ses chenilles puissantes.

Fondé il y a quinze ans ou plus, ce quatuor pas vraiment pressé (Andrew Murray - guitare/chant, Nick Misasi - batterie, Babak Kazemzadeh - chant et Corey Stinson - basse) a patiemment attendu son jour, publiant des démos éparses en 2006 et 2008, avant de se taire pendant une longue décennie. Drôle de tactique, mais en 2018, lorsque les musiciens se sont décidés à revenir sur le devant de la scène, c’était avec un EP éponyme qui en disait long sur leurs intentions bordéliques. Et quatre ans plus tard, toujours aussi nonchalant, DEPLETED URANIUM nous propose un longue-durée en parfaite adéquation avec son époque de violence, de doutes, de brutalité gratuite et de…enfin bref, vous avez compris.

Origins, les origines, mais de quoi au juste ? D’un Mathcore roublard, toujours à la frontière du Grind et du Noise dissonant, qui accepte des influences sans vraiment les revendiquer. Un genre de melting-pot acide, dangereux pour les oreilles sensibles, que l’agence de promotion résume en quelques noms faisant figure de références incontournables.

DILLINGER ESCAPE PLAN, CONVERGE, CHARLES BRONSON, ORCHID, SPAZZ 

Ceci étant posé, on pourrait évidemment en ajouter quelques-unes, mais à quoi bon, puisqu’il vaut mieux accepter les américains pour ce qu’ils sont : de parfaits défenseurs de la cause Hardcore, ne crachant pas sur un brin de Metal extrême à la NAPALM DEATH. Dix morceaux pour à peine le double de minutes, en sachant toutefois que le dixième morceau - qui est aussi le plus long et de loin - est réservé à la version CD du bouzin. Soit une version digitale d’un gros quart d’heure, pour une agression de toutes les secondes, et un jeu équilibriste mode corde tendue entre deux buildings un jour de grand vent.

Il n’y a rien sur cet album que l’on n’ait pas déjà entendu de nombreuses fois avant. Mais il s’en dégage une énergie incroyable, à l’image de ce foutoir « The Tear and the Flood », sorte de défouloir pour frustrés de l’espoir qui réalisent enfin que tout est foutu. Dans la tradition Mathcore, l’originalité n’est plus de mise depuis que CONVERGE et DEP ont tout dit, dès leurs premiers albums, avant de dévier vers quelque chose de plus musical. Seule l’efficacité compte, et celle proposée par Origins est digne d’intérêt, spécialement pour ceux qui aiment les basses omniprésentes et rondes, en déliés, les lignes vocales exhortées comme des conseils de dernière minute, et les ruptures rythmiques abruptes comme des crevasses qui explosent sous les roues.

Avertissement, conseil d’ami, ce premier véritable album de DEPLETED URANIUM est une chape de plomb qui vous écrase la tronche mais vous réveille d’un rêve impossible. NON, l’humanité ne redressera pas la barre et l’heure n’est plus à l’espoir, mais au constat lucide.

C’est le bordel. 

 

                                                                                                                                                                                                                   

Titres de l’album:

01. Depleted Uranium

02. The Tear and the Flood

03. Alpha Particles

04. Van Halen Radiation Belt

05. Beta Particles

06. Counter Balance

07. Deficiencies

08. Small Odds

09. Open Wound Diaries

10. Percentages


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par mortne2001 le 04/03/2022 à 18:24
80 %    739
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