M&O Music à une réputation à tenir. Celle d’un label qui déteste plus que tout le cloisonnement et la labélisation artistique. On trouve dans son écurie des poulains très particuliers, qui gagnent des courses par leur science exacte de l’effort opportun, mais aussi grâce à un travestissement qui n’induit pas de lourde charge de favori à assumer. Et si la dernière salve de sorties de la maison de disques ressemble à la précédente, les albums qui en font partie ne ressemblent qu’à eux-mêmes.
Beaucoup de formats courts cette fois-ci, mais qui contiennent autant d’idées que bien des longue-durée. Les parisiens de WIRE EDGE, après un Workhorse Empire assez remarqué, ont donc opté pour la concision, avec seulement quatre morceaux…pour vingt-cinq minutes de musique. L’affaire sent donc le Progressif à plein nez, et il est évident que le genre a grandement influencé le quatuor. Mais pas que. Car Salt Of The Earth ne se contente pas d’une esbroufe technique vaguement agencée pour sonner intellectuelle, et sort les cartouches alternatives, Djent, parfois Power Metal, et fond son inspiration dans un éclectisme particulièrement séduisant.
Malgré sa relative brièveté, Salt Of The Earth déborde donc d’idées. Des idées rythmiques, des envolées mélodiques, sur fond de son clair pur comme une rivière et d’une distorsion clean mais agressive. L’équilibre entre les émotions est donc atteint à la perfection, certaines déviations rappelant une collaboration fantôme entre DREAM THEATER et TOOL.
Dans une certaine mesure s’entend.
« Salt of The Earth » est le premier de ces cadeaux offerts à une fanbase avide de nouveauté. Le title-track est à lui seul la garantie d’une créativité en floraison, développant ses arguments sur près de neuf minutes. Entre ombre et lumière, comme beaucoup de ses congénères, WIRE EDGE joue un jeu fascinant de chat et de souris, les deux utilisant leur instinct pour déjouer les pièges de l’autre. Avec une solide base en harmonie et des arrangements électroniques vraiment utiles, Salt Of The Earth est bigrement intéressant, et surtout, construit comme une suite logique aux thèmes qui s’emboitent et se complètent, voire se répercutent à quelques minutes d’intervalle.
Autorisez-moi à montrer du doigt mon morceau préféré, malgré l’impolitesse de la gestuelle. Mais la complexité et la puissance de « Cities of None » m’ont à ce point emballé que j’y ai vu une sorte de YES sous stéroïdes s’amusant de la violence Metal pour chatouiller ses influences classiques. Moins engoncé, moins emprunté que nombre de groupes du cru, WIRE EDGE refuse le gigantisme et les équations insolubles, et préfère miser sur le ressenti, les émotions, qu’il suscite avec une facilité déconcertante.
L’EP bénéficiant d’un traitement sonore optimal, les textures se détachant les unes des autres sans qu’aucun effort ne soit nécessaire. Ce qui permet d’identifier quelques éléments de Post Black, certes pas évidents au prime abord, mais soulignés par une salve de blasts aussi inattendue qu’efficace, mais aussi des traces de Pop, dont la clarté des guitares renforce l’impact.
Le bilan est donc net, et sans bavure : pas d’obligation contractuelle, juste une sincérité de création et d’exécution, pour vingt-cinq minutes de voyage entre espoir galactique et craintes bien terrestres.
Si évidemment la frustration de devoir s’arrêter après quatre morceaux est grande, la satisfaction de les savoir tous imperfectibles l’emporte sur la déception. Mais si l’inspiration des parisiens reste sur cette ligne sinueuse, nous pouvons nous attendre à un prochain album magistral, et peut-être un chef d’œuvre dans le style. Mais on ne pense pas au plat principal lorsque sirote son apéritif doux et amer à la fois.
Il convient d’apprécier le moment. Celui passé à écouter Salt Of The Earth était délicieux.
Titres de l’album:
01. Hollow Places
02. Salt of The Earth
03. Towers
04. Cities of None
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17/05/2025, 18:12
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
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Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
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@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
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Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
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