Surmacore

Rytmihäiriö

11/08/2023

Sakara Records

A la base, c’était un peu le bordel pour les RYTMIHÄIRIÖ. Un nom à coucher dehors (sauf en Finlande puisqu’il fait froid), un style bâtard entre Hardcore, Thrashcore, Grindcore et Crust, et une durée de vie très limitée, entre 1988 et 1992. Le temps de sortir quelques EP’s, une compilation, et un unique full-lenght. Reformé en 1998, le combo d’Helsinki a repris les choses en main et son destin sous le bras, modifiant son approche Core des débuts pour la transformer en cocktail Crossover des plus fameux, sans oublier la folie des années Hardcore.

Pas moins de six albums depuis le comeback, et des fameux. Car si RYTMIHÄIRIÖ était un peu hésitant dans ses primes années, il est devenu une sacrée machine de fun que l’on vénère aux quatre coins du monde. Le groupe incarne une certaine vision d’un Metal mordant, engagé et alcoolique, à la manière d’un TANKARD fricotant avec les RATOS DE PORAO, ou d’un MUNICIPAL WASTE troquant ses déchets toxiques contre un houblon post-apocalyptique.

Du méchant donc, mais bon enfant. Et ce nouvel album ne fait évidemment aucune exception à la règle, ses neuf morceaux étant autant d’hymnes hurlés à la gloire de la cervoise et de la rébellion. Impeccablement produit, méchant comme une teigne sur le dos d’un sanglier, mais amusant comme une fin de soirée bien arrosée, Surmacore est une célébration hédoniste en hommage d’un Thrash joué Hardcore, avec en exergue, un paquet de riffs maousses et sans mousse, et un batteur en constante représentation.

GAMA BOMB, TOXIC HOLOCAUST, WARFECT, la nouvelle génération rétro-Thrash en a encore sous le bras, et lorsque les anciens s’y mettent, la leçon donnée est corsée comme une fessée encaissée par un scout très proche du totem de son chef de meute.

Les finlandais s’y entendent comme personne pour réchauffer l’ambiance, à la manière d’un D.R.I des années Crossover/4 of a Kind, tout en nuançant la rigolade par des guitares épaisses et des textes engagés. Chœurs proéminents à la AGNOSTIC FRONT, tonalité générale le confinant à la folie douce pour un voyage entre Helsinki et Bogota, et un résultat qui va faire suer de plaisir tous les fans d’une violence sympathique mais crédible.

En gros, la quintessence de tout ce que le Thrash/Crossover peut proposer de plus exubérant. Solides musiciens, les RYTMIHÄIRIÖ (Antti "Ande" Kiiski - basse, et seul membre d’origine, Janne Perttilä - guitare, depuis la reformation de 1998, Unto "Une" Helo - chant et le petit dernier Jukka Kröger - batterie) connaissent bien leur solfège, et continuent d’année en année à procurer un plaisir intense à leur fanbase, drainant dans leur sillage de plus en plus de rats Thrash attirés par un joueur de flute en bermuda et baskets. Mais pas de pipeau.

Le track-by-track étant un exercice fastidieux et inintéressant au possible, je vous enjoins de vous enfiler cet album dans son intégralité, avec un six-pack à portée de main. Mais attention, ne vous saoulez pas trop vite, sous peine de manquer le plus beau d’un festival de riffs d’acier, feu d’artifice rythmique incessant qui donne au choix :

  • Envie de slammer
  • Envie de pogoter
  • Envie de ressortir vos vieux t-shirts KREATOR et D.B.C
  • Envie de boire une bière
  • Envie de partir en tournée avec un groupe qui n’existe pas encore
  • Envie de slammer
  • Envie de foutre un grand coup de pied au cul à la vague nostalgique
  • Envie de boire une bière.

                    

L’effet bœuf est donc garanti, et le frisson ressenti à l’écoute des morceaux les plus fast & raw est énorme, au moins autant qu’une séance de dédicace de Mike Muir et les siens dans un Virgin Megastore rempli à craquer de bandanas.

Mordez donc à pleine dents dans Surmacore, qui a de faux airs de supercore. Un marathon couru à la vitesse d’un sprint, mais surtout, une musicalité fascinante, et une lucidité rassurante. Bien loin de sa jeunesse folle, RYTMIHÄIRIÖ n’est toujours pas rentré dans le rang, mais a appris à couper tout ce qui dépasse.

Sans renier sa démence contagieuse ni sa passion ravageuse. Et puis franchement, écouter « Kun Mies Juo » sans avoir envie de :

  • Pisser dans le jardin de la voisine
  • Dégommer la boîte aux lettres du voisin
  • Manger des croquettes pour chien
  • Boire une bière

est tout simplement impossible.



Titres de l’album:

01. Surman Siivet

02. Käärme666

03. RHSC

04. Viinamäen Valioliiga

05. Moottoroitu Irtopää

06. Ihan ku Jenkeissä

07. Kun Mies Juo

08. Mä Teen sun Elämästä Vitun

09. Gambinaviemäri

10. Käytä Suutasi Ryyppäämiseen

11. Spurgu-uhka


Facebook officiel


par mortne2001 le 11/12/2023 à 16:57
82 %    442
Derniers articles

Walls of Jericho + Get Real

RBD 02/07/2025

Live Report

Voyage au centre de la scène : PARADISE LOST

Jus de cadavre 15/06/2025

Vidéos

Aluk Todolo + Spirit Possession

RBD 10/06/2025

Live Report

SWR Barroselas Metalfest 2025

Mold_Putrefaction 08/06/2025

Live Report

Anthems Of-Steel VII

Simony 30/05/2025

Live Report

Clinic LI-SA X et Paul GILBERT

mortne2001 29/05/2025

Live Report

The Sisters of Mercy + Divine Shade

RBD 21/05/2025

Live Report

Great Falls + Kollapse

RBD 04/05/2025

Live Report

Chaulnes MÉTAL-FEST 2025

Simony 27/04/2025

Live Report

Star Rider/Blaze Bayley

mortne2001 24/04/2025

Live Report
Concerts à 7 jours
Tags
Photos stream
Derniers commentaires
DL100

Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)

04/07/2025, 07:16

Ivan Grozny

Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !

03/07/2025, 16:57

Ivan Grozny

Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour,  mais pour le moment bof.

03/07/2025, 16:47

Jus de cadavre

Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)

03/07/2025, 12:55

Buck Dancer

Toujours aussi léger !!! 

03/07/2025, 03:25

Simony

Clairement ! Trop de blabla et de remplissage.

02/07/2025, 18:56

Jeff48

Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché,  pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot

02/07/2025, 16:01

Jourdain R.

Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)

02/07/2025, 15:38

vomi d\'anus

@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.

02/07/2025, 12:25

Benstard

La blague. 

02/07/2025, 10:20

Arioch91

@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)

02/07/2025, 08:50

Ultra Pute

@senior boomerdo : va changer ta couche, grand-père

01/07/2025, 20:38

Ultra Pute

ok boomer

01/07/2025, 20:36

LeMoustre

Pas trop mal dans l'idée.Vocalement on s'y tromperait aussi.A voir sur tout l'album, le précédent, mis à part l'opener, m'avait bien déçu 

01/07/2025, 15:38

senior canardo

ça tartine ! bien cool cool cette grosse basse @niquetoncul oui ça doit te changer de Jinjer   

01/07/2025, 14:19

Buck Dancer

Prost. Celtic Prost.

01/07/2025, 03:16

Gargan

Quand tes parents écoutaient Bal Sagoth et Demilich   

30/06/2025, 20:17

Nique ton cul

Tiens, le retour du papy boomer! Normal, quand du thrash de croulant, il sort de l'ehpad. Et si c'est pas signé, c'est que c'est nul à chier, pépé!

30/06/2025, 19:47

LeMoustre

Toujours aussi bon.Pas de label ?

30/06/2025, 14:35

Ivan Grozny

Si seulement Spiros pouvait arrêter d'haranguer le public toutes les 30 secondes avec ses "come on my friends", les lives de Septicflesh y gagneraient beaucoup.

30/06/2025, 11:36