En regardant brièvement le tracklisting de cet album, l’affaire empestait la compilation. Sauf que le nom du groupe ne me disait absolument rien, bien que je ne sois pas au fait des toutes les productions Hardcore de l’histoire. Il me fallait donc creuser un peu plus profondément pour déterrer le cadavre de la vérité, et c’est en tombant sur un site spécialisé que j’ai appris le fond de l’histoire. Au départ, je pensais à une collection de bandes démo publiées par un groupe en mal d’actualité, mais en fait, les HOUNDS (ou H.O.U.N.D.S selon le point de vue) ne sont qu’une nouvelle mouture d’un ancien groupe, les DEAD TOWN NOTHING, très célèbre en Angleterre et certainement l’un des combos les plus furieux de la perfide Albion. Et en guise de démos, le groupe nous ressert tout chaud sous un nouveau nom toutes ses productions sous le nom de DEAD TOWN NOTHING, alors qu’il est justement devenu…HOUNDS. The Dead Town Nothing Tapes rassemble donc les deux albums du groupe, plus quelques bonus tracks, ce qui permet donc de découvrir tout un pan de la scène Hardcore anglaise à moindre frais…sauf pour les oreilles. Formé en 2010, DEAD TOWN NOTHING a donc longtemps occupé l’avant-scène de l’underground national, jouant un peu partout, avant de se mettre en hiatus pour des raisons personnelles et de finalement jeter l’éponge. Jusqu’à ce qu’un organisateur arrive à les convaincre de se remettre en selle pour un festival en 2021 (Helly Fest - Sandown Airport, Île de Wight), ce qui a donné envie aux musiciens de revenir sous une nouvelle image, tout en gardant leur identité propre. Alors, avec vingt-quatre morceaux à vous mettre sous la dent, et même en excluant les cinq chansons cadeau, vous avez largement de quoi faire, d’autant que le contenu est aussi conséquent par la qualité que la quantité.
Nous retrouvons donc les LPs du groupe, dont le fabuleux et rageur Consequences, ainsi que quelques autres petites bricoles, dont les fans d’un Hardcore métallique et belliqueux se repaîtront sans retenue. A l’époque formé par Ash (chant), Dave (guitare), Minns (basse), Sam (batterie) et Connor (guitare), DEAD TOWN NOTHING ne faisait pas de détails, et jouait sa musique avec un investissement total, citant au passage quelques références dont les DEFTONES, DEFEATER, EVERY TIME I DIE, THE HOPE CONSPIRACY, ou VERSE. Du solide donc, pour une affaire très traditionnelle, et en découvrant ou redécouvrant ces morceaux, on comprend assez vite pourquoi la scène était le terrain privilégié du combo tant sa hargne transpire des pistes. Evoluant la plupart du temps sur un up-tempo leur allant à merveille, les DEAD TOWN NOTHING proposaient donc une musique lourde, puissante, avec des strates de chœurs bien épaisses, des riffs francs et massifs, et une rythmique explosive. Rien de bien neuf, mais une façon d’accommoder ses éléments avec flair, et donner envie au public de se jeter dans la fournaise d’un pit encore bouillant. Archétype du groupe Core anglais plein de rancœur, DEAD TOWN NOTHING jouait la street attitude, la franchise, et balançait des hymnes à n’en plus finir, tirant parfois sur le Metalcore, mais sans mettre les deux pieds dedans. De la grosseur dans l’amplitude donc, comme en témoigne l’aboiement de pitbull « Torches », l’un des hauts faits d’armes du combo.
Certes, j’en conviens, vingt-quatre morceaux pour plus d’une heure et dix minutes de musique peut représenter un écueil pour beaucoup. Mais rien ne vous oblige à avaler l’objet d’un trait, une écoute morcelée convenant parfaitement pour en apprécier la densité. Vous pourrez ainsi plus facilement vous délecter d’inserts plus subtils que la moyenne (« Intermission »), débouchant sur de pures tueries viriles (« Bruised and Broken »), avec des BPM s’affolant soudainement pour faire monter la tension. D’autant que le groupe propose diverses versions d’un Hardcore ténu et vorace, avec de longs morceaux à ambiance (« Just Another »), et de rapides manchettes qui vous coupent le souffle en pleine rue (« Please Try Again », « Another Man Down », « Keelhaul »). Alors en définitive, ce volet nostalgique est d’importance, pour les HOUNDS évidemment, fraîchement rebaptisés, mais aussi pour leur public, qui est bien sûr prêt à les suivre dans cette nouvelle aventure. Gageons que les musiciens ne changeront rien à leur façon de faire, mais en attendant un premier tome de la saga HOUNDS, ce regard en arrière sur la carrière de DEAD TOWN NOTHING permet de faire la transition entre passé, présent et avenir. Mais surtout, de se délecter d’une grosse mandale Hardcore bien plaquée dans la face, qui donne envie de continuer la lutte, et de ne surtout jamais renoncer.
Semper fi.
Titres de l’album:
01. Killing Me
02. Plot
03. Dethroned
04. Jack Nicholson
05. The End
06. Torches
07. Intermission
08. Bruised and Broken
09. Another Man Down
10. Just Another
11. Scene It All Before
12. Eight Lives Down
13. Keelhaul
14. So the Flowers Didn't Work Then?
15. Put the Bat Down Wendy
16. Doers and Dreamers
17. Please Try Again
18. Nothing
19. Dry Tide
20. Jack Nicholson Live (Bonus Track)
21. Just Another Live (Bonus Track)
22. Another Man Down Live (Bonus Track)
23. Put the Bat Down Wendy Live (Bonus Track)
24. Bully (Bonus Track)
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04