Coprophilie : Recherche du plaisir liée aux matières fécales et aux fonctions excrétoires. La coprophilie est fréquente dans les perversions, où elle résulte d'un déplacement de l'intérêt sexuel vers les excréments (coprolagnie) et les urines (urolagnie ou ondinisme).
On connaît tous cette perversion, du moins les plus…pervers d’entre nous, et paraît-il qu’Hitler lui-même ne crachait pas sur un brin de cette fantaisie excrémentale à l’occasion. Après tout, c’est un apéro comme les autres, mais un groupe prenant pour baptême cette déviance se voit automatiquement classé dans la f(r)ange la plus extrême du Metal. Ce qui est assurément le cas ici, car les finlandais de COPROPHILIA se répandent dans un Death Metal très agressif et violent, mais toutefois éloigné des turpitudes Gore les moins recommandables.
D’ailleurs, plutôt que « se répand », je devrais dire, « se répandait ». Le groupe est en effet mort de sa laide mort depuis longtemps, et n’a laissé au monde comme testament qu’une poignée de titres, et une démo, en 1991. COPROPHILIA venait à la base d’horizons tout à fait différents, puisqu’il incarnait une sorte d’extension du groupe Punk finlandais AIVOTTOMAT, avant de se transformer en KLAUSTROFOBIA, puis en. Dès lors, pourquoi s’intéresser à un groupe obscur dont le seul fait d’armes aura été de déféquer quelques titres certes bien charnus, mais complètement anecdotiques d’un point de vue historique ? Question à laquelle seuls les labels intéressés par leur cas pourraient répondre.
C’est ainsi la seconde compilation qui voit le jour, un an après celle proposée par Old Skull Productions, en tape 66 exemplaires. Mêmes titres, même hommage, pour un relooking qui vaut quand même la peine d’être admiré. Car loin de la simple note de bas de page, The Demo Collection offert conjointement par Helter Skelter Productions et Regain Records incarnerait plutôt un témoignage assez saisissant de la vivacité de la scène finlandaise de l’orée des années 90. Situant le propos en citant les plus révérés XYSMA, ADRAMALECH, DEMILICH, FUNEBRE, DEMIGOD, ABHORRENCE, DISGRACE, ou LUBRICANT, Helter Skelter place la barre assez haute, mais ne trompe pas sur la marchandise. Car en effet, ces huit morceaux aux intitulés à faire bander CARCASS sont d’importance, musicalement parlant, très construits, et faisant même preuve parfois d’un certain panache technique.
Du Death/Grind de première catégorie donc, touffu, refusant les borborygmes imposés par l’Angleterre, et tenant plus d’un Death réellement efficace, joué à l’américaine, mais avec cette rigueur du nord qui caractérisait la Suède, la Norvège et la Finlande des nineties. Un son plus qu’honnête nous fait même douter parfois de l’appellation « démo », l’ensemble sonnant comme un véritable premier album très professionnel, avec un son de guitare épais, une basse redondante, et un chant légèrement sous-mixé, l’apanage du genre.
Alors, tout ceci méritait-il une nouvelle compilation en multiples formats ? Oui et oui, telles sont mes deux réponses à cette unique question, le Death des COPROPHILIA se montrant incroyablement performant, et même créatif avec un peu d’imagination. On sent quand même quelques influences notables lorsque les riffs se montrent plus catchy que la moyenne, sur le très roublard « Burial Cremation », qui semble vouloir régurgiter en même temps Symphonies of Sickness et Necrotism, et si le son change et décroit dès « Faeces (Post Mortem) », c’est pour mieux nous faire humer les effluves nauséabonds de la scène locale à l’époque où la méchanceté instrumentale se taillait une belle place.
Il est de plus totalement raisonnable de craquer pour un morceau aussi évolutif et nauséeux que « Mycotic Diarrhea and Myospasmic Nausea », qui en six minutes et quelques démontre que les finlandais auraient pu prétendre à une jolie carrière dans le milieu des vicieux. Evidemment, les textes convenus et gentiment provocateurs (« Anal Adventure », « Purulent Fetus »), s’ancrent dans la culture locale comme un colombin flotte à la surface des latrines, mais le tout est compact, agréable en oreilles, et ne laisse aucun mauvais gout dans la mémoire.
De la coprophilie pour enfants sages, qui aiment leur Death corsé, mais compréhensible et pas trop liquide.
Titres de l’album:
01. Steam of Stertorouse Cadaver
02. Giblets
03. Missed Abortion
04. Burial Cremation
05. Faeces (Post Mortem)
06. Mycotic Diarrhea and Myospasmic Nausea
07. Anal Adventure
08. Purulent Fetus
@Gargan exact, oubli impardonnable...Mais que veux-tu, je suis une vieille baderne qui pense que DEEP PURPLE est de la musique de jeunes et que tout est pourri depuis la mort de Roy Orbison. Mais totalement d'accord pour "Whiter Shade of Pale", quel feeling....
30/05/2025, 09:39
Bah tu as oublié la reprise finale de dragon ball par Lisa, question de génération hehe. Je ne connaissais pas tant que ça Paul Gilbert (un peu Mr Big et Racer X, mais pas plus), super bonhomme et musicien incroyable. Enorme panard sur la reprise de Procol Harum.
29/05/2025, 22:28
J'avoue avoir délibérément censuré cette information de premier choix... ... ...
26/05/2025, 07:32
@LeMoustre : alors grand-père, t'as réussi à sorti des soins palliatifs?
24/05/2025, 07:15
Une plaque bien méritée ! Mes deux premiers albums de death metal, Blessed are the Sick de Morbid Angel et Tomb of the Mutilated de Cannibal Corpse, deux albums que j'adore toujours autant, après plus de 30 ans passés dans ma discothèque, y ont &eacut(...)
23/05/2025, 19:55
Je chiais encore dans des couches à la grande époque du Morrisound, et pourtant si je fais un top 10 de mes albums de chevet tous styles confondus, la moitié (au moins) aura été enregistré dans ce studio. Le genre de lieu qui a marqué notre sc&egra(...)
22/05/2025, 17:52
Si ce qu'il dit est vrai c'est quand même bien bas comme méthode de "licenciement", surtout venant d'un groupe qui prône ouverture, tolérance et respect à longueur de show (ironiquement par sa propre voix en plus...).
21/05/2025, 17:13
J'aime bien ce groupe... c'est dommage que cette collaboration se termine ainsi... En tous cas, faut que je jette une oreille à Downstater...
21/05/2025, 16:13
Groupe Polack + thrash ! On pense immanquablement a Turbo. Et ici ce n'est pas complétement faux avec un son abrasif et des vocaux bien criards. Pas mal du tout cette affaire
21/05/2025, 07:33