We are REDEMPTION, and we play Rock’n’Roll.
Ça ne vous rappellerait pas quelque chose ? Un groupe que tout le monde a porté aux nues pendant des décennies et qui s’est toujours défini comme étant l’épitomé du Rock’n’Roll de greaser, joué à fond la caisse avec les amplis qui tremblent ? Lemmy ? Dans le mille Emile, MOTORHEAD bien évidemment qui semble avoir joué un rôle non négligeable dans l’inspiration profonde de ce trio frenchy, but not chic. D’ailleurs, les REDEMPTION ne font même pas semblant de le cacher, puisqu’ils se font les dents sur le classique « Overkill » en fin de bobine, accompagnés par l’agressive et sexy Ruyter Suys des NASHVILLE PUSSY.
Les REDEMPTION, on les connaît déjà. Un premier album impeccable, roots juste ce qu’il faut, et des attentes assez hautes. Il faut dire qu’avec un full en poche sur Three Of A Kind, la main était bonne, et trainait un peu partout, même là où elle n’était pas censé aller. Il est donc évident que ce The Hard Way n’allait pas se gêner pour imposer son point de vue, comme tout bon rockeur qui se respecte et qui ne respecte rien.
Sauf son crédo.
La manière forte donc pour Mat Kuhn (guitare/chant), Rod Kuhn (batterie) et JS Kuhn (basse), vraie famille pour une admiration sans bornes des héros du Rock partis trop tôt ou encore en activité quelque part. Si le parallèle d’intro laissait à penser que seul le Rock déjanté de Lemmy & co semblait trouver grâce à leurs yeux, les trois membres sont évidemment sous la tutelle d’autres groupes moins graisseux et plus légers, mais pas moins agressifs pour autant. On trouve de tout dans cette auberge espagnole en France, du Hard-Rock échevelé, du Heavy Metal bien tassé, le tout mélangé dans le shaker du bonheur pour accoucher d’un cocktail certes salé, serré, bien secoué, mais qui n’enivre pas sur l’instant.
Il faut en effet passer la soirée et enflammer la scène, ce que « Kick Away » et « The Flame » font justement, de leur énergie et de leur allant. Le power-trio a toujours cette science exacte du tempo qui trépide, et du riff qui trépasse, mais ne se rend jamais. On retrouve dans ce deuxième long tout ce qui a fait le charme de la scène Rock n’Hard des années 80 et 90, cette attitude no bullshit, cette foi sans failles en une musique simple et appréciable de tous, et cette envie de coller des coups de pompe dans les séants qui resteraient vissés à leur tabouret.
Entre tous les mondes composant la galaxie d’un Hard-Rock lâche mais précis, REDEMPTION cherche la sienne via quelques hits bien sévères, dont l’un des meilleurs s’inspire d’une saga bien connue des amateurs de chien tué par erreur (« The Boogeyman »). Mais dénicher la perle rare dans cette exploitation ostréicole’n’roll revient à chercher une aiguille dans une meule d’aiguilles, puisque toutes les entrées peuvent se revendiquer d’une préciosité inestimable.
La qualité principale du groupe est toujours sa franchise. Pas de prise de tête inutile, on branche les guitares, on monte la batterie, on envoie la sauce et on voit ce que ça donne. Généralement, des hymnes à la sincérité, comme cet irrésistible « The Damned », binaire high on energy qui pourrait incarner la quintessence d’une démarche directe et bon enfant. Le Rock pas mort ? Bien sûr que non, et le style peut même être fier d’avoir enfanté d’une créature aussi attachante que REDEMPTION, qui respecte les lois, et qui donne un maximum de plaisir à ses potes.
Live, le groupe est imparable. Mais en studio, cette gigantesque énergie est gardée intacte, et manque de faire griller la console de ses accords plaqués avec virilité. « Blood on the Tracks » est certainement plus proche de ROSE TATOO que de Bob DYLAN, mais l’intimisme et la sensibilité s’invitent aussi à l’état des lieux, via le single « She’s the One », plongée intense dans les méandres de la déception amoureuse et du désir profond de se sentir unique aux yeux de l’être aimé.
Un fouet qui claque, une moto qu’on kicke, un moteur de Camaro qui tourne à plein régime, mais aussi une reprise très fidèle du classique « Overkill » de MOTORHEAD pour être en phase avec cette accélération dantesque qui permet d’effectuer de longues distances en un minimum de temps.
Production clean et subtilement rude, attitude sobre, mais exubérance des motifs et transhumance du troupeau de fidèles vers les hauts plateaux du Rock costaud. REDEMPTION vous accepte et vous accueille les bras ouverts, vous et vos pêchés, et ne vous fait qu’une seule et unique promesse :
Celle de pouvoir faire tournoyer votre tignasse au son d’un Rock pas toujours classe. Mais je n’échangerai certainement pas un nuage peinard contre la graisse qui pousse dans mes oreilles et le vacarme qui va avec.
Titres de l’album:
01. Kick Away
02. The Flame
03. Thunder & Pain
04. The Hard Way
05. She’s the One
06. Messing Up
07. The Boogeyman (Tribute to John Wick)
08. The Damned
09. Blood on the Tracks
10. Overkill (MOTORHEAD cover with Ruyter Suys from NASHVILLE PUSSY)
Incroyable un groupe qui s'attaque à faire une reprise de Dead Congrégation !!! Je me languis d'écouter ça . Faut pas se louper la ahah.
31/05/2025, 21:53
Ah ah ce message d'au revoir est magnifique"Je dois y aller maintenant… chercher un boulot et jouer à Roblox avec mon fils…"
31/05/2025, 09:12
@Gargan exact, oubli impardonnable...Mais que veux-tu, je suis une vieille baderne qui pense que DEEP PURPLE est de la musique de jeunes et que tout est pourri depuis la mort de Roy Orbison. Mais totalement d'accord pour "Whiter Shade of Pale", quel feeling....
30/05/2025, 09:39
Bah tu as oublié la reprise finale de dragon ball par Lisa, question de génération hehe. Je ne connaissais pas tant que ça Paul Gilbert (un peu Mr Big et Racer X, mais pas plus), super bonhomme et musicien incroyable. Enorme panard sur la reprise de Procol Harum.
29/05/2025, 22:28
J'avoue avoir délibérément censuré cette information de premier choix... ... ...
26/05/2025, 07:32
@LeMoustre : alors grand-père, t'as réussi à sorti des soins palliatifs?
24/05/2025, 07:15
Une plaque bien méritée ! Mes deux premiers albums de death metal, Blessed are the Sick de Morbid Angel et Tomb of the Mutilated de Cannibal Corpse, deux albums que j'adore toujours autant, après plus de 30 ans passés dans ma discothèque, y ont &eacut(...)
23/05/2025, 19:55
Je chiais encore dans des couches à la grande époque du Morrisound, et pourtant si je fais un top 10 de mes albums de chevet tous styles confondus, la moitié (au moins) aura été enregistré dans ce studio. Le genre de lieu qui a marqué notre sc&egra(...)
22/05/2025, 17:52
Si ce qu'il dit est vrai c'est quand même bien bas comme méthode de "licenciement", surtout venant d'un groupe qui prône ouverture, tolérance et respect à longueur de show (ironiquement par sa propre voix en plus...).
21/05/2025, 17:13
J'aime bien ce groupe... c'est dommage que cette collaboration se termine ainsi... En tous cas, faut que je jette une oreille à Downstater...
21/05/2025, 16:13