Dans la série « Metalnews, les news Metal, que du bon pas de la bouse », je vous informe de la naissance de BEER CANNON, premier enfant totalement légitime de SUICIDAL TENDENCIES et TANKARD. Le bébé se porte très bien, a déjà du bide, pleure quand on fait rouler les futs loin de son berceau, et rote comme un poivrot en début de cirrhose. Etrangement, ce bambin aux couches éternellement humides n’est né ni aux Etats-Unis, ni en Allemagne, mais bien en Angleterre, dans le West Yorkshire, ce qui ne l’empêche guère de parler les deux langues dans un Thrash très fluide.
Déjà entouré par trois parrains la mousse à la main (Artur Skrzypczak - guitare/chant, Scott Bakes - batterie et William Paxman - basse/guitare/chœurs), en guise de rois mages annonçant la venue du messie du zinc, BEER CANNON fait une entrée tonitruante dans la vie courante, et hurle à qui veut bien l’entendre que la bière light est un fléau dont il convient de se débarrasser. Certainement plus attaché à la Guinness qu’à la Budweiser, le trublion n’aime ni les faux-cols ni le gazeux éventé, et propose déjà de téter des cuvées corsées, tout en demeurant accessible aux moins alcoolisés.
The Last of Hops (le dernier des houblons, je traduis pour toi mon mignon) est toutefois une affaire très sérieuse, et rondement menée. Livraison de tonneaux en ferraille contenant le précieux breuvage, ce premier mini album s’avale cul sec le coude fermement posé sur le comptoir, en attendant de renouveler les consommations. Celle de malt et de houblon est ici conséquente, mais n’empêche guère les parrains de rester lucides et agressifs pour inculquer à leur filleul les vertus d’une existence d’ogre d’orge qui enquille aussi rapidement qu’il ne dégobille.
Mais le rendu n’est pas encore prévu. Si les lampées sont généreuses, l’agression reste nerveuse. Dans un registre de Crossover raisonnable à la vitesse aménageable, The Last of Hops s’affirme comme une excellente surprise, de par sa volonté de jouer avec les limites. Parfois pris d’une crise de nervosité, le trio accélère le tempo, pour flirter avec l’ultraviolence d’un Death de circonstance via le final dantesque de « Alcoholic Wheel of Pain », qui compte les bulles et fracasse son verre trop tôt vidé.
Désireux de faire montre d’un caractère de polyglotte de la violence, BEER CANNON ne se contente pas d’un Thrash nostalgique, et s’amuse beaucoup des trous d’air qu’il provoque. « Illusion of Man » remet donc sa tournée, en exigeant une mousse plus corsée. On fouille alors dans la cave pour trouver du dix degrés ou plus, sans que les soli ne pâtissent d’une léthargie prononcée.
Très capables, ces musiciens rigolards qui assument leur passion pour la boisson se rapprochent donc du meilleur TANKARD, tout en jouant ultra-agressif aux entournures. On en vient à regretter que la soirée ne s’arrête de façon abrupte, tant on aurait volontiers bu un verre de plus. Mais puisque le pack de six a été privilégié, il serait très impoli de se plaindre de la quantité, surtout quand la qualité est au rendez-vous.
En mettant de côté la transition instrumentale « Hopless », pour directement sauter sur le final « The Last of Hops », on passe un moment très agréable entre amis, enchainant le karaoké à la germaine, le lancer de fléchettes bourré, le concours de chopes ingurgitées, et le porté de plateau chancelant et vacillant. Sur de son fait, le trio prouve que malgré son addiction, il reste capable de composer de bonnes chansons, qui donnent soif, et surtout, qui donnent envie de les admirer sur une scène adaptée.
Celle d’un pub ?
Mais tout à fait, un samedi soir assez frais, pour réchauffer l’ambiance et entrer en transe.
BEER CANNON, bambin musclé et aviné se distingue déjà de ses congénères dans sa pouponnière, et lâche des gaz assez impressionnants qui étouffent les autres enfants. Le lait ? Très peu pour lui, il laisse ça aux greffiers et aux handicapés du foie, et préfère la bière, relevée, épicée et légèrement musquée.
A la tienne Etienne, même si tu t’appelles James. Au-dessus de trois grammes, les prénoms deviennent inutiles. Puisqu’on s’appelle tous pochtron.
Titres de l’album:
01. Thrash Too Hard
02. Extreme Hangover
03. Alcoholic Wheel of Pain
04. Illusion of Man
05. Hopless
06. The Last of Hops
Je me demande comment fait Rogga Johansson, avec autant de groupes, il arrive toujours à sortir des trucs vraiment bons !! Quelle energie !!
13/06/2025, 00:29
En fait, ce qui me pose problème, ce n'est pas le fait d'aimer ou pas ce genre de vidéo (lyrics video), c'est les remarques dépréciatives (condescendantes) d'Akerfeldt à ce sujet. Bien sûr, c'est super d'avoir un bon clip, seu(...)
12/06/2025, 01:04
Author & Punisher est aussi annoncé à Montpellier le 23 octobre 2025 avec Wyatt E et Yarostan à la place de Bong-Râ.
11/06/2025, 12:53
Ça vaut vraiment le coup d'écouter ce qu'ils font, j'aime beaucoup et c'est vraiment bon !
09/06/2025, 21:35
Je comprends son raisonnement car je le partage en partie. Je déteste le mot "contenu" quand on parle de vidéo. Ca ne veut pas dire grand chose. Les lyrics video, je trouve que c'est une solution de facilité. On se contente de coller une(...)
07/06/2025, 09:04
J'suis probablement trop vieux, je trouve ça atroce, autant à écouter qu'à regarder.
07/06/2025, 08:32
Ben, mince alors, c'est un vieux con Akerfeldt, en fait... dommage... après, tant que la musique est bonne, que demande le peuple ? (Après, je suppose qu'il n'arrivera jamais au niveau de Chris Barnes, mais, bon...)
06/06/2025, 18:05
Mouais, un peu médiocre son commentaire sur les lyrics videos... perso, j'aime bien avoir la musique et le texte qui défile... c'est pas spécialement élaboré mais je voix pas en quoi c'est minable...
06/06/2025, 18:02
Cet album me procure le même effet que le précédent album sorti en 2020 : une pure tuerie !
04/06/2025, 21:00