Sous l’équateur du Brésil, entre Cuba et Manille.
Merci encore à Didier Rene Henri Barbelivien pour ce texte rempli d’images d’été et de précision géographique, mais rassurez-vous, je ne suis pas là pour vous inviter à danser sous les sunlights des tropiques, mais plutôt à vous les geler sous le soleil blafard d’un Equateur qui n’est définitivement pas près du Brésil. Car de ce pays émerge de nouveau une créature hideuse qu’on se plairait à croire nordique et non centre-américaine, créature plutôt avare en déclarations grand-format, mais qui depuis le début de sa carrière a abusé de formats cours, splits et autres démos et EP’s.
WAMPYRIC RITES, ce sont trois années de carrière seulement, et un nombre impressionnant de sorties. Pour autant, ces loups qui hurlent à la lune ne sont que les témoins du deuxième album du trio (Eblis Destructor - batterie, Wampyric Strigoi - chant et Beulenpest - guitare, claviers et composition), qui depuis The Eternal Melancholy of the Wampyre a encore évolué au point d’incarner aujourd’hui l’archétype du groupe de Black joué raw et avec les tripes faisandées.
Ces trois musiciens, très impliqués dans l’underground (et qui évoluent aussi sous pavillon AURAE LUNAE, DUNGEON STEEL, NECROMATOSIS, HEINOUS TYRANT, WINTERSTORM, NIGHTLY STORMS, AGES OF BLOOD, AVSTRAL FOREST, HELL'S TAPE, et ETHELBORN) représentent donc tout un univers tapi dans les ténèbres, et qui ne demande qu’à y rester, tout en cherchant des disciples pour propager sa bonne parole. Signé par les portugais de Signal Rex, WAMPYRIC RITES se sent comme à la maison dans cette écurie de tarés notoires, encapuchonnés dans les forêts les plus inextricables, et poussant des cris de belette pour invoquer les grands anciens.
La la !! La la !!
Remettons-nous en au grand Cthulhu, et admettons que ses disciples les plus fervents aiment à jouer une musique simple, stagnante, comme les eaux charriés par des égouts fluviaux nettoyés quand on y pense. Ce deuxième album des équatoriens est un modèle d’ascétisme noir, à l’image de ces innombrables albums qui sortaient dans les années 90, et qui plagiaient les débuts de DARKTHRONE. Avec un sacré paquet de démos et de splits sous le coude en seulement trois ans d’existence, WAMPYRIC RITES suce le sang de la vie par tous les trous de canines, mais tient son rang en pratiquant un Black Metal simple, rigide, posé sur une rythmique inamovible, et gentiment secoué par des riffs formels et académiques.
De là, soit vous dégustez votre Black noir et corsé, soit vous fuyez devant tant de simplicité. Il est évident que ce second tome des aventures équatoriennes ne propose absolument rien de neuf, et trouve ses influences dans les racines des nineties, lorsque le genre explosait et les groupes rivalisaient d’ingéniosité pour sonner plus true que leurs voisins.
Mais qui dit raw ne dit pas inécoutable, et la production sèche et grésillante de The Wolves Howl to the Moon est tout à fait supportable, et permet d’apprécier cinq long morceaux tous aussi fidèles aux dogmes d’origine les uns que les autres. On appréciera quelques arrangements épars, comme cette distorsion presque espagnole sur l’intro du maléfique interlude « Amidst the Fog of Eternity », segment perturbé mais aussi bref qu’une décapitation nocturne, ou ce tocsin lugubre égayé de quelques cris de corneilles et de guitare acoustique sur le long et ambitieux « The Wolves Howl to the Moon », mais on se délectera surtout du classicisme affirmé d’un trio qui ne déroge jamais à ses principes de base.
Violent comme un HELLHAMMER tardif empruntant à la Norvège ses astuces les plus diaboliques, The Wolves Howl to the Moon est une petite merveille de formalisme, le genre d’album qui remonte le temps pour aller chercher les recettes magiques du blasphème caverneux. Pas de quoi avertir Lucifer qu’un de ses représentants hausse le ton, mais largement de quoi oublier que sous l’équateur du Brésil ne veut rien dire.
Sauf quand on s’appelle Didier Rene Henri Barbelivien.
Titres de l’album :
01. The Ancient Tyrant Returns from the Deep Forgot Crypts
02. Rites Under the Fullmoon
03. Amidst the Fog of Eternity
04. The Wolves Howl to the Moon
05. Captive in a Desolate Castle
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
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Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50
Pas trop mal dans l'idée.Vocalement on s'y tromperait aussi.A voir sur tout l'album, le précédent, mis à part l'opener, m'avait bien déçu
01/07/2025, 15:38
ça tartine ! bien cool cool cette grosse basse @niquetoncul oui ça doit te changer de Jinjer
01/07/2025, 14:19