Se manger une pogne de la trempe de « Into Nekropolis » est une expérience qu’il faut tenter au moins une fois dans sa vie. Je comprends mieux maintenant pourquoi les membres de KORROSIVE sont surnommés « les canadiens fous », car il faut l’être pour pousser l’agressivité dans ses derniers retranchements de cette façon, histoire d’en coller une bonne aux fans et aux promeneurs du hasard. Mais on ne tombe pas par hasard sur cette bande de tarés hirsutes qui depuis 2018 nous balancent des torgnoles par paquets de dix.
Il y a déjà quatre ans, ce groupe de Toronto nous avait assommés d’un aplatissant Destroyed ! qui faisait vraiment honneur à son titre. L’année suivante, c’est Melting from Within qui enfonçait le clou, jusqu’à ce que le groupe nous assène le coup fatal sous la forme d’un longue-durée, Kaustic Hordes. Pourtant, on ne peut pas dire que le quintet (Rad Zarei - chant, Kaveh Afshar - batterie, Jack Neila & Derek Solomos - guitares et Carlos Rodriguez - basse, soit un seul membre d’origine après seulement six ans de carrière…) prône une quelconque originalité, son Thrash étant assez formel dans le fond et la forme, mais totalement hystérique dans la mise en place. D’ailleurs, oser un morceau de moins de deux minutes en quatrième de couverture (« Radioaktive Scourge », plus lapidaire que « Necrophobic ») est la preuve d’une inconscience totale, ou au contraire, d’une confiance aveugle en sa propre démence.
Enregistré, mixé et masterisé par Ben Erikson, masterisé par Arthur Rizk, et doté d’un sublime artwork de la légende Repka, Toxic Apokalypse n’est rien de plus que ce qu’il promet de son graphisme et de son message. Une boucherie post-apocalyptique faisant passer Terminator pour un drame familial, et la saga des Mad Max pour une extension des aventures du Club des Cinq. Définissant sa musique comme étant du Kaustic Thrash Metal, KORROSIVE s’attaque à tous les métaux et fait rouiller les tympans, les cœurs, les portails et autres accès de demeure, de par sa puissance et son côté électrique de chaise de condamné. Et putain, même traditionnelle, que cette bourrinade fait du bien.
A la manière d’un WARFECT les pieds dans l’eau et les mains sur le fil dénudé, Toxic Apokalypse appuie constamment là où ça fait mal, et nous laisse avec un beau paquet de bleus. Se moquant totalement de l’ancrage de sa musique, le groupe fonce dans le tas, massacre ses ennemis, pour ne laisser qu’une terre brûlée et une mare de sang dans laquelle se baigner. Entre VIO-LENCE et CRIMSON SLAUGHTER, le quintet se montre sous son jour le plus explosif, mais est plus qu’une simple assemblée de dégénérés incapables de se poser pour réfléchir. Car ses attaques sont précises, efficaces, et terriblement intelligentes. Comme des frappes chirurgicales aux allures de massacre intégral.
Le rétro-Thrash n’ayant absolument rien à proposer de neuf, autant qu’il soit euphorique, débridé et complètement barge. C’est le cas de ce deuxième album, encore plus rapide et Heavy que le premier, et assez proche d’une adaptation canadienne des standards de violence allemands, citant ASSASSIN dans le texte, mais aussi EXUMER. Centrale nucléaire au rendement affolant, KORROSIVE va jusqu’au bout de sa formule, et nous éclate le bide de ses riffs tonitruants et de ses accélérations dantesques. L’explosion est gigantesque et souffle tout sur son passage, avant que la radioactivité ne fasse le reste du boulot (« Libertad y Muerte », rappelant le meilleur GAMMACIDE avec une touche de chant à la AT THE GATES), et le bilan est assez lourd : des milliers de victimes et très peu de survivants, marqués à vie et dont les chairs se décomposent minute après minute.
Si le groupe désirait transposer en musique les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima, arrosant le tout d’une bonne dose d’Hiroshima et Nagasaki, il ne s’en serait pas pris autrement. On reste pantois face à ce déferlement de brutalité bon enfant, qui balaie nos doutes avec fermeté, entre un KREATOR les doigts dans la prise et un FORBIDDEN sur triphasé (« Infernal Onslaught »).
Et si la première moitié de l’album fait la part belle à la violence pure et la franchise de ton, la seconde fait montre d’indéniables ambitions, et lâche les morceaux les moins grognons. On sent une vague odeur de SLAYER sur l’intro de « Hail the Hellfire », et on subit de plein fouet la crise progressive finale de « Karnage Incarnate , sorte d’état des lieux après catastrophe qui laisse les dépouilles se décomposer au soleil nucléaire.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Si vous ne deviez écouter qu’un seul album de Thrash old-school ce mois-ci, jetez-vous immédiatement sur Toxic Apokalypse. Il est le plus féroce, le plus véloce, le plus dingue et le plus addictif. Impossible de ne pas revenir au début une fois à la fin, ce qui provoque un cycle perpétuel qui nous rapproche encore un peu plus de l’apocalypse.
Titres de l’album :
01. Into Nekropolis
02. Radioaktive Scourge
03. The Goddamned
04. Fatal Strike
05. Libertad y Muerte
06. Infernal Onslaught
07. Hail the Hellfire
08. Karnage Incarnate
J'irai écouter cela, merci pour le papier
DPD/SEXMASTER : que de justifications pour un mage noir... T'as bu une tourtelle et tu te sens plus?
13/07/2025, 07:16
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20