Après SOULFLY nous allions garder un pied au Brésil pour cet autre concert caniculaire. J'avais découvert Nervosa il y a deux ans à pareille époque dans une petite salle en ville. Le premier progrès visible était le gain d'affluence. Oh, c'était loin du complet dans la cour et la salle de la TAF, mais sensiblement mieux alors qu'elles se présentaient cette fois comme l'unique tête d'affiche internationale.
Craignant d'être en retard pour une stupide étourderie, j'arrivai pendant le début du set d'ALTERED BEAST. Je vous avais déjà parlé de ce groupe Biterrois au printemps dernier, et je ne serai pas redondant sur leur ThrashCore typé années 90 déjà disponible sur un premier album, le set étant très semblable. Le passé du chanteur dans le groupe de Heavy Mystria se sent sur le recours fréquent aux aigus, qui font ressembler les morceaux à du Channel Zero ou "Cowboys from Hell". La reprise à nouveau de "Roots Bloody Roots", de circonstance, passa cette fois sans incident. Je leur souhaite de gagner en férocité pour franchir un palier. Avec une chaleur si lourde encore, il était difficile de bouléguer le public.
Par contre je ne vous avais encore jamais parlé de nos compères Montpelliérains de SEKATOR. Le quartet se présentait avec un pigiste à l'une des guitares. Le début de set fut compliqué avec une corde cassée sur les deux premiers titres. Comme le nom le suggère, il s'agit de Thrash dans l'esprit du revival, exécuté pied au plancher avec des riffs qui font penser à Exodus ou Slayer. Toutefois, les vocaux bien rauques du bassiste ramènent nettement le style vers le moment historique précis où certains groupes comme Sepultura ou Incubus (de Louisiane) faisaient émerger le Death Metal. Les quatre années d'expérience se sentent et à part la péripétie mentionnée le gang a atteint les moyens de ses ambitions dans le sillage d'une batterie aux parties assez simples mais jamais à la peine. La communication, plus sympathique et détendue que vraiment charismatique, devra peut-être oser perdre en naturel pour incarner encore mieux cette musique assez sombre et indéniablement violente, mais c'était difficile de le faire quand on jouait à domicile il est vrai.
Comme en 2016, les Brésiliennes ont pris un long moment pour régler leur son et l'assistance commençait à taper du pied quand le set débuta enfin. Là encore à fond les manettes (ce son fort !), NERVOSA montrait un progrès important pour qui les connaissait déjà avec la nouvelle batteuse. En dépit d'une brève engueulade en portugais avec la bassiste-chanteuse Fernanda, elle tient une cadence nettement plus rapide que celle qui la précédait ; et chacun sait l'énorme incidence que cela représente quand on fait du Thrash furibard à l'Allemande. Sur le fond, il n'y avait donc pas la moindre évolution à guetter à part ce net avantage qualitatif. Le public donna enfin toute l'énergie conservée patiemment.
Avec le ventilateur qui étoilait ses longs cheveux noirs et ses grimaces sur un micro toujours placé très bas pour l'obliger à se pencher, Fernanda paraissait comme une vraie possédée du démon quand elle grognait des paroles apparemment aussi basiques que les titres d'un répertoire maintenant assez étoffé. Elle se plaît à alterner une voix douce et caressante de lusophone, accompagnée d'un sourire complice, avec le cri de la thrasheuse en fureur qui n'en fait que plus mal. Prika étant seule guitariste, elle délivra tous les solos sans que l'ensemble ne perde en puissance quand elle devait quitter la rythmique, rouvrant l'éternel débat : un seul gratteux avec un gros volume n'est-il pas en fin de compte suffisant dans bien des cas ?
Le set dura un peu plus d'une heure. L'hermétisme d'un Thrash sans merci, et la redondance des compositions encore sensible malgré le déchaînement d'agressivité restituée au poil, laissa en route quelques personnes mais les nombreux amateurs du genre venus prendre leur dose, ont eu la fessée de riffs, galopades, cris, cornes et poings en l'air qu'ils attendaient. Comme en attestent ces poses, le nombre de photos et ces intitulés de morceaux enchaînant les clichés les plus éculés du style il faut reconnaître, une fois que l'excitation du set est retombée, qu'il leur faudra impérativement se détacher de l'exercice de style du Thrash qui avoine pour se singulariser. Devenir un groupe qu'on veut aussi écouter seul, et un peu plus que des gardiennes de la flamme.
En attendant la douche au retour fut bonne, après une telle dose de Thrash dans la touffeur d'une nuit de canicule interminable. Malheureusement je ne pourrai pas assister aux bonnes affiches qui termineront cet été – c'est là qu'on se félicite de s'être bougé pour aller voir ces mêmes groupes un peu plus loin un peu plus tôt dans l'année. Pire encore, la rentrée s'annonce maigre.
J'aimais beaucoup MORTILLERY. Là, même si la voix est toujours là, c'est musicalement assez décevant, ça ne décolle pas trop.
26/05/2022, 07:20
Evidemment, quand on ne sait pas lire, il est plus facile de cracher son fiel. Le niveau ici est consternant. De pire en pire.
26/05/2022, 06:23
Un super groupe qui mérite d'être écouté, laissez vous tenter vous ne le regretterez pas, vos oreilles vous dirons merci.
25/05/2022, 20:23
Je n'en reviens pas, je suis bouche bée. Un personnage de notre scène metal française parti bien trop tôt. J'étais moi aussi étonné de ne plus entendre parler de lui et ses divers projets depuis un moment. Qu'est-ce qu'il va nous(...)
25/05/2022, 14:56
Ben bordel ! Que de souvenirs avec Scarve (le reste beaucoup moins)...
25/05/2022, 14:23
C'est terrible. C'est surtout son travail pour Mnemic qui m'avait plu mais Scarve restera probablement le plus marquant pour la scène Metal française. Je m'étais étonné de remarquer qu'il ne faisait plus rien depuis quelque temps, m&ecir(...)
25/05/2022, 12:09
Féroce comme toujours. Un des groupes les plus bestial du pays... Vivement cette sortie !
24/05/2022, 20:04
Ils auraient du arreter depuis longtemps. Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.
24/05/2022, 10:32
Vince Neil n'a jamais su chanter. Il a juste bousille ses cordes vocales en forcant sans aucune technique
24/05/2022, 09:38
C'est la tournée qui devait avoir lieu avant le confinement il me semble. Motley Crue ont eu toutes les peines du monde pour justifier ce retour mdr
23/05/2022, 11:25
Humungus le sale assisté, c'est pas parce que t'es occupé à boire ton RSA qu'il ne faut pas aller te rencarder sur le net. Enfin, je veux dire, te rencarder pour autre chose que les dernières vidéos de Pascal OP.
21/05/2022, 19:48
Simony + 1 (comme d'hab'...).Seul bémol à tout ça : Pourquoi vous prévenez si tard du bazar ?!?!
21/05/2022, 13:10
Comparez NEW NOISE et METALLIAN et vous comprendrez tout. Et à propos de ROCKHARD, avez-vous déjà vu la version allemande ? Le jour et la nuit...
21/05/2022, 07:23