Le Thrash suédois est fameux, un peu comme tous les styles abordés par les musiciens de ce pays depuis 10 ans. Passé de petit coin du nord de l’Europe plutôt tranquille à plus gros exportateur Metal, la Suède continue son travail de sape pour conserver sa couronne vissée sur sa tête. Aujourd’hui, c’est l’un de ses plus fervents adorateurs Thrash qui se manifeste via un troisième album relevé, mélodique à souhait, et performant comme un concert de SLAYER de la grande époque. Toutefois, comme tout bon produit estampillé « Sweden » qui se respecte, Apokalyps reste compréhensible par les plus nuancés d’entre nous, et garde le cap sur un Thrash raisonnable corsé de quelques inserts Death légers, mais remarquables.
Fort de sept ans d’existence et de deux longue-durée respectables, DEFIATORY aborde donc le virage le plus sérieux de sa carrière, avec un troisième album censé les imposer sur le marché international. Quatre après Hades Rising, six après l’initial Instinct, le quintet d’Umeå a donc fait le plein d’énergie pour transformer l’essai, et devenir l’une des valeurs les plus sures du Thrash made in Europe, subtilement teinté de formalisme nord-américain.
Patrik Wall (basse), Jon Skäre (batterie), Ludvig Johansson & Viggo Svanberg-Hanssen (guitares) et Martin Runnzell (chant) développent donc des arguments old-school parfaitement maîtrisés, mais acceptent aussi d’être ancrés dans le présent. Comme une synthèse parfaite d’hier et aujourd’hui, DEFIATORY reprend à son compte les arguments du BIG4, mais aussi ceux de quelques outsiders fameux, teintant le tout de fantaisie à la AT THE GATES pour rappeler que le Nord avait déjà bien entamé son emprise sur le marché dès les années 90.
Un peu SLAYER, un peu ACCUSER, un peu TESTAMENT moderne, Apokalyps est une bande-son de l’Armageddon tout à fait crédible, entre attaques frontales et caresses mélodiques. Le terrifiant « Belligerent and Hostile » ose même le dépassement de la limite de vitesse autorisée pour nous conduire sur les autoroutes de la violence et du plaisir, et autant reconnaître immédiatement le talent de musiciens qui dominent leur sujet avec brio.
Blindé de riffs premier choix, de soli fluides aux harmonies plaisantes, ce troisième album de la bande semble imperfectible à tous les niveaux. Boosté par une production énorme qui équilibre le jeu des intervenants, Apokalyps ose toutes les variations possibles, n’hésite pas à faire appel aux blasts pour durcir le ton, mais aussi à imposer une humeur Heavy résolument grognon. La variété est donc de mise, les arrangements assez bien trouvés (« Into the Unknown »), et l’interprétation sans failles. Entre radicalisme à l’allemande et concessions typiquement suédoises, DEFIATORY se catapulte de lui-même dans la catégorie des groupes de premier plan, et nous offre des hits Thrash comme s’il en pleuvait. Ainsi, difficile de résister à l’énergie incroyable développée par « No Place to Hide », capable d’alimenter tout un secteur d’Umeå en électricité nucléaire, ou au riff catchy et roublard de « Knives », qui plante bien des couteaux dans le dos d’un Heavy/Thrash futé et efficace. De nombreux chœurs pour enjoliver la violence sans la dénaturer, un léger parfum de fusion entre Death et Thrash pour un album qui finalement, ne dure pas assez longtemps. Nous aurions bien repris une ou deux tranches de vie supplémentaires tant tous les titres de ce troisième album ont leur raison d’être et leurs qualités indéniables.
Du Thrash de haute volée qui ne se contente pas d’une relecture vintage pour occuper un créneau déjà surchargé, partagé entre morceaux épais et évolutifs et saignées immédiates pour guérir d’humeurs bestiales (« Let Them Burn »), pour un résultat qui dépasse toutes les espérances, mais aussi les efforts de toutes les références Thrash des années 80. A des années-lumière du pilotage automatique des grosses vedettes, DEFIATORY se creuse la tête pour trouver des idées et des plans pas encore trop usés par le temps et une utilisation intensive, tout en restant classique et formel (« Assassinate »).
Mais lorsqu’on est capable de pondre un final orgiaque de l’envergure de « Counting Bones », c’est qu’on est prêt à assumer de grosses responsabilités. Utilisant encore une fois les ficelles glauques du SLAYER de l’axe South of Heaven/Seasons in the Abyss tout comme le legs suédois en matière de violence (AGONY, AT THE GATES), DEFIATORY nous pond un épilogue gargantuesque, de ceux qui permettent de différencier les passionnés des simples photocopieurs. Avec ce troisième album, le quintet suédois se présente en tête de liste dans sa région, et semble amené à être élu meilleur groupe de sa circonscription.
Titres de l’album :
01. Apocalypse
02. Only War
03. Belligerent and Hostile
04. Into the Unknown
05. No Place to Hide
06. Knives
07. Let Them Burn
08. Assassinate
09. Counting Bones
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04