Formé en 2008 à Saragosse en Espagne, ATARAXY est un groupe de Death Metal, comme l'indiquent les descriptions du groupe disponible ça et là sur le net, ayant fait forte impression six ans auparavant avec leur premier album Revelations Of The Ethereal, encensé un peu partout. N'ayant pas écouté leur premier effort, c'est avec l'album que je vais chroniquer pour vous aujourd'hui, que je découvre donc les voisins des sauvages Madrilènes de WORMED et TEITANBLOOD, deux formations particulièrement bélliqueuses que je ne peux que vous conseiller si votre passion est la brutalité technique pour le premier, et la cacophonie haineuse pour le second.
C'est donc en toute confiance que je me plonge dans ce Where All Hope Fades, deuxième album du groupe, plutôt attendu dans la sphère Death Metal underground. Le Death Metal est loin d'être le style le plus original et le plus surprenant concernant l'expérimentation ; pourtant, sans parler de renouveau du style, loin de là, on peut parler de surprise, tant la musique des Espagnols correspond peu à l'étiquette.
C'est donc sur une introduction rampante et atmosphérique que s'ouvre l'album, s'enchaînant, dans une transition parfaite, avec le premier morceau dévoilé par le groupe, à savoir "A Matter Lost In Time", piste particulièrement représentative de tout le LP. Imposant et ethéré, le morceau rampe dans une ambiance particulièrement putride à la production Suédoise. Le son, même s'il rappelle les tronçonneuses scandinaves, est très propre, ce qui permet d'avoir un son d'ensemble extrêmement précis, et nous laisse apprécier les nappes atmosphériques qui s'incorpore parfaitement à la musique d'ATARAXY, donnant un rendu méditatif par moments.
Pourtant c'est bien avec ce "A Matter Of Life And Death" que le groupe nous surprend, car ne l'oublions pas, nous avons à faire à un groupe de Death Metal, ce qui sous-entend un certain quotas de passages à tabac en bonne et dû forme. Pourtant, le premier assaut réel du LP ne se fait qu'au bout de dix minutes d'écoutes (septième minute du second morceaux). A ce niveau, il n'est pas excessif de parler de Death Doom, bien plus massif même qu'un ASPHYX ou AUTOPSY, qui eux, ne lésinent pas sur les accélérations rythmique. Ici, même les moments qui semblent prêts à nous chopper à la gorge finissent finalement par laisser place à une lourdeur fétide.
Est-ce pour autant une raison de bouder son plaisir ? Oh non mes amis. Le groupe maîtrise déjà parfaitement son style, et la rareté des offensives typiquement Death ne les rendent que plus dévastateur et épique. Ce constat se fait ressentir sur les deux pistes les plus nerveuses, "One Last Certainty" et "The Mourning Path", cette dernière suintant la Suède par tous les pores, mais surtout sur les autres morceaux plus contemplatif de l'album, où ces accélérations explosent au moment où nous nous y attendons le moins, dans une détonation de riffs épiques à souhait.
Hypnotique et putréfié, cet album de Doom Death me rappelle le dantesque Eroded Corridors Of Unbeing de SPECTRAL VOICE (chronique ici), dans un style plus ethéré que son confrère. Le groupe confirme-t-il son talent ? Je ne saurais vous répondre, n'ayant toujours pas écouté leur premier album (je suis un très mauvais chroniqueur), toujours est-il que je ne peux que vous conseiller cet album qui ouvre, avec le Ossuarium Silhouettes Unhallowed de HOODED MENACE (chroniqué par l'ami Simony ici), parfaitement l'année 2018. Un album riche, puissant et surtout original, mixant à merveille tous les groupes cités dans cette chronique, sans jamais plagier.
Tracklist :
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