Je suis une dualité vivante. J’aime la fourberie, les traquenards, les chemins de traverse et les tronches en biais, mais j’adore aussi la vérité, la sincérité et la simplicité. C’est cette opposition qui a forgé mon caractère, alors évidemment, je suis attiré par les extrêmes, mais aussi les opposés. Autant je peux vouer un culte à CORONER, PSYCHOTIC WALTZ, Mike Patton, John Zorn, GNAW THEIR TONGUES, les RESIDENTS, les SPARKS ou encore les travaux de Brian Eno, autant je m’éclate au son des TANKARD, GAMA BOMB, et autres festoyeurs sans foie ni lie. Et en termes de fête, les belges de HËLL DËATH en connaissent un rayon, spécialement celui des bières qu’ils dévalisent assez régulièrement.
Fondé en 2021 et déjà auteur d’un EP recommandable, le trio belge (Adam Gezikont - basse/chant, Louis Dondermes - batterie et Lucas Sluitstinken - guitare) nous offre en 2022 la primeur de son premier album, qui justement ne joue pas la longue-durée, mais plutôt l’efficacité immédiate avec ses trente minutes au compteur. Et si vous envisagiez les gus sous l’angle du crossover houblonné, bingo, vous avez mis dans le mille, et Emile vous remercie en acceptant vôtre chewing-gum.
Jouissif autant que peut l’être un effort Thrash porté sur la nostalgie la plus assumée, Beeraholic Bangers nous rappelle que le Thrash, après s’être méchamment pris au sérieux a aussi découvert les vertus du fun, sous l’impulsion de la « Toxic Waltz » d’EXODUS, et du fameux mosh d’ANTHRAX.
Trois poivrots certainement fascinés par les aventures du Toxic Avenger, de Mad Max, et des bis italiens des années 80, mais aussi d’Andrew WK et autres buveurs sans soif. HËLL DËATH, c’est en quelque sorte le parangon de la simplicité Speed/Thrash des années 85/86, mais surtout une sacrée énergie et un répertoire hautement recommandable. En dix morceaux taillés pour le live mais surpuissants en studio, le trio belge fait le tour de la question et se met à la colle avec cette énergie old-school qui motive les troupes underground depuis une quinzaine d’années.
Alors, évidemment, la recette est toujours aussi simple. Des paroles second degré qui revisitent le catalogue post-ap et méchants à crête imposant leur loi dans la rue, riffs francs et plutôt joyeux, rythmique volubile pour voix juvéniles, et un enthousiasme d’adolescents découvrant EXCITER, RAZOR, LIVING DEATH, ACID, et usant leur platine avec ces vinyles intemporels.
Facile, mais bien fait. Telle est la conclusion que l’on pourrait dresser de cet album qui joue intelligemment avec la vitesse et un mid-tempo groovy comme un vieux glaviot. Passés maîtres dans l’art de la reconstitution, les HËLL DËATH se souviennent avec bonheur des IRON ANGEL, ABATTOIR, et autres chantres de la modération dans l’exagération, et nous enchantent de leurs hymnes à reprendre en chœur dans une brasserie de Bruxelles.
Euphorique en mode speed, mais terriblement efficace en version mid (« Metal Attackers » sur laquelle le timbre de Gezikont rappelle étrangement notre cher Kai Hansen), HËLL DËATH joue les joyeux drilles et le proverbial chien dans un jeu de quilles, mais connaît son boulot, et joue propre et carré. Chacun jugera de la pertinence des mots apposés sur ce tapis de riffs roulant bon train jusqu’à la caisse old-school des années 80, mais le plaisir procuré par ces chansons simples et débridées est tellement intense qu’on en oublie que le recyclage est évident.
Bien sûr, TANKARD reste la référence absolue de ce genre de réalisation, comme en témoignent des morceaux comme « Party Until Puke » ou « Punch Posers », mais de petites bombes comme « High Octane Warriors » ou « Revenge and Kill » permettent d’appréhender une personnalité plus forte qu’il n’y paraissait, nous laissant sur une impression d’apprentissage arrivé à son terme.
Et comme le trio infernal nous laisse sur une chanson à boire (« Satans Sluts »), on se reprend une mousse et on continue la fête jusqu’au bout de la nuit. Un premier album aux formes aussi girondes qu’une serveuse de bistrot, classique mais drôle et bien foutu, comme une blague de fin de banquet qui parvient à faire rire les convives déjà bien entamés. Pour une dernière danse aux allures de Mosh infernal.
Titres de l’album :
01. Speed Fighters
02. Nuclear Wasteland
03. Road Rage Maniac
04. Metal Attackers
05. Punch Posers
06. Party Until Puke
07. High Octane Warriors
08. Revenge and Kill
09. Murder All Police
10. Satans Sluts
@LeMoustre : espèce d'abruti... le but du concert, outre le fait que c'était un évènement caritatif, c'était qu'Ozzy puisse faire des adieux en bonne et due forme à la scène, chose qu'il n'avait pas pu réaliser (...)
08/07/2025, 06:08
J'ai pas encore tout regarder mais y a t'il un groupe qui a joué le morceau Black Sabbath ?LeMoustre, pour ce concert je pense que l'émotion et la communion entre groupes et public était plus importante que le reste. A voir les vidéos j(...)
07/07/2025, 22:26
La dernière du Madman ! Déjà vu en live debout et il chantait moins bien que la !
07/07/2025, 18:34
@LeMoustre :Effectivement... Point de vue totalement respectable que celui de ne pas vouloir payer un prix de dingue pour mirer un show proche du pathétique.Mais perso, face à des légendes comme celles-ci, je mets mon impartialité de côté et (...)
07/07/2025, 17:42
Ozzy sur sa chaise hé ben.Bon l'âge nous aura tous mais bon quand même c'est pas cool de voir ça.Moi ça m'aurait emmerdé.Autant un Anthrax, un Maiden ont toujours la peche après tant d'années (quitte &a(...)
07/07/2025, 13:18
j'ai eu l'occasion de les voir en première partie de Seum mi Juin. vraiment bien prenant !
07/07/2025, 12:48
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55