Non, les pays de l’est ne sont pas jonchés de tanières hébergeant des sauvages ne connaissant que les plaisirs de la chasse et les conflits inter tribus. Non, les pays de l’est musicalement parlant, ne servent pas d’hôpitaux psychiatriques géants, confinant dans d’obscures chambres capitonnées les pires flingués de la planète. En Ukraine, comme ailleurs, les gens sont normaux, sortent, s’amusent, et ont des pratiques artistiques courantes, qu’ils mettent à profit parfois pour proposer au grand public leurs notions et conceptions, qui se rapprochent beaucoup des nôtres d’ailleurs, et de celles de nos cousins américains.
Alors, définitivement, non, les pays de l’est, Ukraine ou ailleurs, ne sont pas que des refourgueurs de Powerviolence, de Crust, de BM, et autres excroissances métalliques bâtardes et fières de l’être. On trouve là-bas des groupes tout à fait capables de nous amadouer de rythmiques chaloupées, de refrain fédérateurs et de morceaux accrocheurs, dans la grande tradition d’un Hard-Rock/alternatif moderne et à l’aise dans ses baskets, qui n’usent pas plus de l’instrumentation folklorique locale que nos groupes n’abusent de l’accordéon ou de la vielle. Ceci étant dit, je suis justement tombé sur un combo qui mérite une grande partie de votre attention cet après-midi, en fouillant dans les archives de mes souvenirs…Je me rappelais vaguement avoir entendu parler de MISSTRES en naviguant sur les forums du web, et j’avais occulté en temps et en heure la sortie de leur premier album, Butterfly, dont on m’avait pourtant dit le plus grand bien…
MISSTRES, ce sont quatre gars et une fille (Olya, Pasha, Dima, Alex, Stas), assemblés en 2011, qui au départ se repaissaient de covers en tous genres, avant de se consacrer à la composition, histoire d’être un poil plus originaux. Dès lors, enregistrement d’une démo, participation à des festivals nationaux fameux, premières parties ne l’étant pas moins, et puis, la tuile. Départ de leur chanteuse pour le Canada, stand-by, un an et demi d’attente avant son retour, pour se concentrer sur l’élaboration d’un premier LP professionnel, histoire de faire avancer les choses…2016, changement de patronyme pour marquer le coup du nouveau départ, répétitions à gogo pour se construire un répertoire compétitif, et voici donc, disponible depuis le mois d’août sur toutes les plateformes de téléchargement légal ce Butterfly, qui s’envole de ses propres ailes vers le soleil d’un Metal contemporain et à l’aise avec les standards de production actuels. Musicalement, l’affaire est simple, et séduisante autant le dire, et les influences/références parfois évidentes, parfois un peu plus floues, mais après tout, autant se focaliser sur les qualités propres d’un groupe qui n’en manque pas sans chercher à le relier à une quelconque connexion qu’il ne validera pas forcément. Les noms de Tori AMOS, des GUANO APES, des LACUNA COIL, d’Anneke m’ont évidemment traversé l’esprit, certainement influencé par cette superbe voix féminine qui loin de jouer les divas, chante juste et bien, sans en rajouter dans les arabesques de cantatrice de fortune. Les ambiances sont travaillées et multiples, et nous passons d’un hit en puissance sautillant à une ballade lacrymale jouée sur l’instant, pour un voyage dans un monde assez envoutant, et beaucoup plus profond que la plupart des ersatz d’univers proposés par bon nombre d’acteurs du créneau…
Le quintette ukrainien a donc sorti les grands moyens, et a dressé une table richement décorée, qui toutefois laisse traîner sur la nappe de velours quelques plats un peu lourds, aux ingrédients pas forcément bien dosés (« Up2U », titre à la PRINCE pour riff de principe, chant peu inspiré et refrain tiré par des cheveux lissés), qu’il rattrape heureusement de mises en bouches savoureuses et délicatement syncopées (« It’s Getting Better », je n’aurais pas dit mieux). Si l’up tempo est roi et s’impose par toutes les parois, il est souvent contrebalancé de lourdeurs rythmiques impromptues qui cassent la cadence et du coup, lui en donnent un peu plus (« Close Your Eyes »), ou il s’insinue au contraire au détour d’un refrain pour lui conférer un aspect plus brut, qui durcit des arrangements de violon qui auraient pu nous faire sombrer dans le sirupeux peu scrupuleux (« Secret », un tube en puissance dans les 90’s). En parlant de douceur d’ébènes et ivoires, le single potentiel « Butterfly » nous en délecte avec délicatesse, sans pour autant verser dans la pleurnicherie éhontée, évitée grâce au chant puissant et nuancé. Et sans chercher à bousculer des codes qu’ils n’ont pas inventés, les MISSTRES tracent leur route en toute humilité, en faisant appel à des sensations mitigées, dans le bon sens du terme, et en pratiquant l’ambivalence d’un Pop-Rock solide aux connotations dramatiques (« Poison », qu’on avale à grandes goulées). Rien de foncièrement surprenant, rien de formellement déstabilisant, mais de bonnes chansons, qui sont étonnement plus convaincantes lorsqu’elles s’adonnent au clair-obscur, bien qu’une parade Pop-Punk sautillante puisse aussi nous ravir de son beat adolescent et de ses chœurs exubérants (« Don’t »).
Production honnête, qui ne cherche pas à surgonfler un moteur déjà bien ronflant, pour un passage en revue des tendances en vogue ces dix dernières années, sans l’opportunisme d’arrangements clinquants ou d’atmosphères trop surannées. Tel est le constat d’un LP qui s’écoute avec un plaisir non feint, et qui accumule les pistes pleines d’entrain, à l’image de ce contagieux « Be Aware », qui nous prévient des ambitions d’un groupe au potentiel certain. Intermède acoustico-électrique à la pesanteur intéressante (« City of Angels », L.A délocalisé en Ukraine et expurgé de tous ses pièges pour touristes égarés), et final bondissant, qui unit dans un même élan l’insouciance d’un KATRINA & THE WAVES et l’impatience d’un LINKIN PARK boostés à l’énergie alternative bien dosée (« My Way », l’un des plus volontairement Néo du lot, mais qui s’incruste dans la tête comme un virus au sang chaud, d’ailleurs illustré d’une sympathique vidéo).
Six ans pour enfin parvenir à sortir ce tant attendu premier album, de ceux qui définissent des carrières, mais le résultat en valait la peine tant Butterfly parvient à conjuguer rigueur et spontanéité. Certes, on s’attendra par la suite à un peu plus de recherche et d’originalité, mais MISSTRES parvient sur quelques morceaux à dessiner une voie moins bien tracée qu’il conviendra d’emprunter pour éviter les sentiers trop battus. D’ici là, des encouragements mérités, et des remerciements pour ces trois quarts d’heure passés en leur compagnie appréciée.
Titres de l'album:
DPD/SEXMASTER : que de justifications pour un mage noir... T'as bu une tourtelle et tu te sens plus?
13/07/2025, 07:16
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20