NEW YORK DOLLS ou RATCHET DOLLS ? New-York ou Brownsville, Texas ?
A vrai dire, le choix est rapide, d’autant plus que du côté de New-York, la hype n’est plus vraiment là. Alors autant battre le fer pendant qu’il est chaud, d’autant plus que dans ce cas précis, l’enclume est bouillante et dégouline de Metal en fusion.
Enfin, de Metal. Plutôt de Rock, de Hard-Rock, de Sleaze et de Glam, du genre qui coulait le long des fanfreluches il y a trente ans mais qui ne semble pas encore avoir suffisamment séché pour que l’on ne puisse plus en remarquer les traînées.
Bizarre quand même un groupe pareil qui s’échappe du Texas. On les aurait volontiers cru émancipés d’une Californie qui se rebigarrise pastel et chamarré, mais non, et sans qu’ils ne brandissent le putain de drapeau confédéré, on sent que les mecs sont fiers de leurs origines décalées.
Alors, d’où viennent-ils ces nostalgiques des riffs coulés ? On le sait déjà, mais quand, et pourquoi ?
Parce que, semble la meilleure réponse, mais je peux quand même légèrement vous éclairer.
Les RATCHET DOLLS sont quatre (Kevin Sauceda – chant, Sam Longoria – guitare, Izzy Ramirez – basse et J.J Gomez – batterie), se sont formés aux alentours de septembre 2010, et depuis, arpentent les scènes locales et d’autres états pour vous mettre justement dans un drôle…d’état.
Les mecs ont joué avec à peu près tout le monde, commençant leur carrière en ouverture de Death Metal acts, et ravissant quand même le public bourrin sans aucun tact, avant de partir en vrille on stage aux côtés de LINKIN PARK, SLAYER, TESLA, GODSMACK, VOLBEAT, BREAKING BENJAMIN, PAPA ROACH, HALESTORM, QUEENSRŸCHE, LIVE, ANTHRAX, MINISTRY, THE PRETTY RECKLESS, SCOTT WEILAND AND THE WILDABOUTS, OF MICE & MEN, IN THIS MOMENT, APOCALYPTICA, THE WINERY DOGS, MOTIONLESS IN WHITE, IN FLAMES, ARANDA, NONPOINT, WE ARE HARLOT, YOUNG GUNS, YOU ME AT SIX, PERIPHERY, RED DRAGON CARTEL, STARSET, SHAMAN’S HARVEST, UPON A BURNING BODY, SABATON AND LIKE A STORM ou CROBOT (je les cite tous, puisque ces gamins terminent la liste d’un très assuré, « entre autres ». Branleurs va.)
Visiblement donc, ils savent ce qu’ils valent et ce qu’ils veulent.
Quoi ?
Jouer un Hard-Rock délicieusement nostalgique des 80’s, et qui puise son inspiration au gré du souvenir des MÖTLEY, de DANGER DANGER, KIX, HANOÏ ROCKS, mais aussi des AIRBOURNE, et ce, sans tomber dans le pastiche facile et lubrique à la STEEL PANTHER, malgré un look qui n’a rien à leur envier côté décalé fluoré.
Mais le look est une chose, et la musique en est une autre. Celle des RATCHET DOLLS sur Damaged n’est pas vraiment du genre lustrée, et reste raw et salée, dans un savoureux mélange CATS IN BOOTS/DANGEROUS TOYS, avec une sale touche Punky des nineties un peu honnies, pour cet art si étrange de refrains qui démangent, électrifiés par des riffs qui se mangent comme de petits pains au sésame. On remarque dès le départ cette voix gouailleuse et un peu voilée, tongue in cheek et sucrée, mais on note aussi des soli salement bien troussés aux sextolets agités, et une rythmique emballée qui ne réduit jamais les BPM pour se reposer sur ses lauriers.
Up tempo, la plupart du temps, avec toutefois quelques calmants en mid comme ce diabolique « Caught In The Light », très SLAUGHTER avec une énorme basse à la Gene Simmons qui caresse pendant que la voix t’agresse.
Mais le quatuor l’avoue de lui-même, il est « Insane », et même si il le concède sur une allure smooth et un peu BLACKRAIN sur les bords, tâtant même de l’AOR sur un chorus plus onctueux qu’une crème aux œufs, on accepte l’aveu sans le croire tiré par les cheveux. Des tierces à la LIZZY ? Mais pourquoi pas les amis…
D’ailleurs, ils n’avaient pas forcément besoin d’aller à confesse, puisque les trois ou quatre morceaux d’ouverture avaient déjà de quoi nous faire remuer les fesses. Ils commencent direct leur discours par un gros burner pas du tout balourd, mais Sleaze à tous les carrefours, et « Highway Hypnosis » de nous traîner sur les routes pour cramer un peu de gomme sur le bitume Hard-Rock enflammé.
« Queen Foxxy (Sacrifice) » n’écrase pas la pédale de frein et commence à tanguer près du ravin, tandis que « Blackout (Bad Situation) », risque de vous en provoquer un, et de vous laisser K.O au bord du chemin en vous demandant par quelle mandale ZODIAC MINDWARP vous avez été frappé. Plus efficace qu’une téquila à même la bouteille, plus chargé qu’un maquillage à la truelle, mais ça fonctionne parce que les mecs y croient et qu’ils ne font pas les choses à moitié.
Alors, des couplets embrasés, des refrains plein d’entrain, et le tour est joué, vous êtes embringués dans la virée sans possibilité de descendre pour pisser. Soli qui frisent l’indécence de rapidité, riffs qui trouvent toujours une accroche futée, et surtout, une énergie de tous les diables toujours prête à exploser comme le démontre le très agité « Bring You Down » qui en effet, risque de vous mettre à genou pour une durée indéterminée.
Du lubrique suintant le stupre radiophonique 80’s à plein nez (« Sex Game », pour un peu on s’y croirait), des bonbons sucrés offerts à des demoiselles à peine habillées (« Sugar Sweet », GREAT WHITE affolé et des KIX affalés), des accointances géographiques qu’on aurait pu deviner (« Sunset Stripper », de quoi remplir le Roxy sans effort un jour même pas férié), pour un final romantique à souhait avec arpèges, couches de piano et volutes vocales sensibles qui donnent envie de se laisser aller (« Reality », rêve harmonique surprenant, mais annonçant une nuit baignée de songes apaisants).
En gros, un éventail ouvert large qui ne masque en rien les influences, mais qui finit par devenir une référence.
On parle déjà beaucoup d’eux, mais gageons qu’avec ce Damaged sous la ceinture, les RATCHET DOLLS ne sont pas prêts de jouer les doublures. La leur est en cuir d’ailleurs, comme leur musique en sueur, qui ranime l’esprit festif de 80’s ragaillardis, qui n’en finissent plus d’influencer les rockers, qu’ils viennent du Texas ou de Californie.
Go on with the show ?
Certes, et fichtre, ces quatre-là sont en passe de devenir les public enemies number 1.
Titres de l'album:
Je chiais encore dans des couches à la grande époque du Morrisound, et pourtant si je fais un top 10 de mes albums de chevet tous styles confondus, la moitié (au moins) aura été enregistré dans ce studio. Le genre de lieu qui a marqué notre sc&egra(...)
22/05/2025, 17:52
Si ce qu'il dit est vrai c'est quand même bien bas comme méthode de "licenciement", surtout venant d'un groupe qui prône ouverture, tolérance et respect à longueur de show (ironiquement par sa propre voix en plus...).
21/05/2025, 17:13
J'aime bien ce groupe... c'est dommage que cette collaboration se termine ainsi... En tous cas, faut que je jette une oreille à Downstater...
21/05/2025, 16:13
Groupe Polack + thrash ! On pense immanquablement a Turbo. Et ici ce n'est pas complétement faux avec un son abrasif et des vocaux bien criards. Pas mal du tout cette affaire
21/05/2025, 07:33
Euh... si cet uploading particulier ne date que de 2 semaines, le morceau a, quant à lui, été dévoilé le 30 janvier dernier ! (Bon morceau au passage !)
20/05/2025, 22:13
Yes, c'est en cours de rédaction. Au camping, nous n'avons pas été impacté par l'orage, pas de dégâts en tout cas.Merci à toi de t'être présenté à moi, c'est toujours cool de croiser des pa(...)
17/05/2025, 18:12
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
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Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48