C’est étrange comment parfois un album vient à nous. A l’air d’internet, les algorithmes calculent maintenant vos envies avant même qu’elles apparaissent. On analyse vos données, vos goûts, on vous propose un groupe X s’emboitant parfaitement avec l’écoute précédente. Vous écoutez et ça vous plait, mais pourtant l’arôme de satisfaction n’est pas là. On vous a fourni votre dose de nouveauté, pourtant vous n’êtes ni surpris ni enjoué par ce riff démentiel qui résonne dans vos oreilles. Comme plongé dans une léthargie profonde par ce flux d’albums incessant et grandissant, il est bien souvent difficile de sortir de cette matrice qu’on s’est construit et dans laquelle on se perd bien souvent. Pourtant quelques rares fois, c’est comme si tous les astres de l’univers s’alignaient pour vous fournir une expérience musicale correspondant parfaitement à ce que votre, corps, votre cerveau et votre esprit ont besoin à l’instant présent.
Ces jours de confinement que nous connaissons tous en ce moment nous amènent pour beaucoup à faire face à notre propre isolement intérieur, un tête à tête qu’il est parfois dur d’assimiler. C’est là que VAISSEAU débarque pour vous emmener vers un monde inconnu, aux contours étranges et fascinants. Cet album, personne ne l’attendait. Découvert par hasard en regardant l’actualité du Label Totem Cats Records un soir où mes yeux avaient du mal à trouver le sommeil, sa pochette aux couleurs à la fois sombres et flashy présentant cette scène fantasmagorique m’a éveillé de curiosité, une opportunité soudaine de sortir de la matrice…
Si vous cherchez du metal avec des grosses guitares, des solos à couper le souffle et du chant guttural à profusion alors passez votre chemin cet album n’est pas fait pour vous. Par contre si vous êtes curieux, que vous avez envie de vivre une réelle expérience musicale, alors saisissez cette opportunité d’écouter Horrors Waiting In Line, sorti fraichement le 13 Mars 2020. Alors que le monde entier fait face à un nouveau virus du nom de Covid-19 forçant l’économie à s’arrêter et la population à rester confinée chez elle. Ce nouveau groupe de Brest vient nous sortir de chez nous pour nous emmener directement dans l’espace à travers un style innovant qualifié de Synth Doom.
Les premières notes donnent directement le ton dans lequel s’inscrit l’album. Avec ces grosses nappes de synthés bouillonnant dans le vide intersidéral, la musique nous transporte sur une planète inconnue, étrange et colorée, à la fois terrifiante et fascinante. Rajoutez à cela des rythmes de batterie effrénés, vous donnant cette sensation étrange d’être emprisonné dans cet amas de sonorités futuristes et inquiétantes. La composition peut sembler quelques peu minimaliste sur papier mais il n’en n’est rien. Composé seulement d’un synthé et d’une batterie le groupe fournit une musique riche, qui évolue de manière permanente, avec une grande variété dans les morceaux, certains plus rythmés d’autres plus lancinants tout en gardant cette connexion avec ce monde enfoui dans les abysses de l’univers. Naviguant toujours entre morbidité et onirisme, le duo nous montre la redoutable efficacité de cette symbiose Synthé + Batterie, combo plutôt rare il faut dire. Un peu à la manière d’un ZOMBI, croisé avec un PERTUBATOR.
Pour ma part cet album est venu me chercher à un moment où je voyais toutes les musiques se ressembler, où je ne voyais plus rien de réellement innovant, comme si l’humain avait fait le tour des possibilités de la création. VAISSEAU m’a arraché à cette pensée en me montrant qu’il était toujours possible d’innover. Coincé dans ma chambre pour les raisons que l’actualité nous impose, ce groupe arrive en transperçant l’espace-temps à coups d’ondes sonores, et parvient à me faire évader loin de mes 4 murs. Comme si la toile de l’univers au-dessus de moi se distordait, pour m’emmener dans un cabinet de curiosité intergalactique, où le rêve et le cauchemar ne font qu’un. Découvrir une dimension surréaliste, voilà ce que vous propose ce Horrors, waiting In Line. Un premier album d’une richesse et d’une originalité vraiment remarquable, qui laisse entrevoir un avenir prometteur pour ce groupe.
Titres de l’album :
01. The Liberator
02. Lo Spettro Della Frustrazione
03. Sonic Disclocation
04. Ride The Slime
05 Force Macabre : From Deep Space, Down To The Styx
06. A Good Death
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Totem Cat Records
Si ce qu'il dit est vrai c'est quand même bien bas comme méthode de "licenciement", surtout venant d'un groupe qui prône ouverture, tolérance et respect à longueur de show (ironiquement par sa propre voix en plus...).
21/05/2025, 17:13
J'aime bien ce groupe... c'est dommage que cette collaboration se termine ainsi... En tous cas, faut que je jette une oreille à Downstater...
21/05/2025, 16:13
Groupe Polack + thrash ! On pense immanquablement a Turbo. Et ici ce n'est pas complétement faux avec un son abrasif et des vocaux bien criards. Pas mal du tout cette affaire
21/05/2025, 07:33
Euh... si cet uploading particulier ne date que de 2 semaines, le morceau a, quant à lui, été dévoilé le 30 janvier dernier ! (Bon morceau au passage !)
20/05/2025, 22:13
Yes, c'est en cours de rédaction. Au camping, nous n'avons pas été impacté par l'orage, pas de dégâts en tout cas.Merci à toi de t'être présenté à moi, c'est toujours cool de croiser des pa(...)
17/05/2025, 18:12
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
16/05/2025, 06:52
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33