Encore une fois, rien ne vous oblige à. A dévier d’une trajectoire bien tracée, et à vous baigner dans le jus des festivités à venir. Personne ne vous en voudra, et tout le monde vous comprendra. On peut, le temps d’une petite semaine, oublier que la terre est à l’agonie, et que la société patauge dans ses excréments au point de sentir plus mauvais qu’une station d’épuration en panne. Mettre de côté les soucis qui reviendront dès le 2 janvier, comme une comtoise réglée à la seconde près, ou un virus qui se terre dans votre organisme avant de revenir à la charge vous épuiser moralement et physiquement.
Non, rien ne vous oblige à. Mangez, festoyez, trinquez, faites tourner vos serviettes, sentez le parfum offert par votre mari, essayez le nouveau polo acheté par votre cousin, regardez les bambins jouer trente secondes avec des jouets hors de prix qui vont finir dans un placard, et étouffez-vous avec ce foie si gras que l’oie à laquelle on l’a prélevé se bidonne en enfer. Faites, je vous en prie.
Mais moi, je reste lucide, la forme la plus honnête de pessimisme par les temps qui courent.
MOVRIR aussi. Cette pochette représentant une France de ronces est à l’image de notre situation actuelle. Valse des gouvernements, économies de bout de chandelle à notre charge, fronde sociale, entreprises qui ferment leurs portes, services publics exsangues, déprime nationale en slogan infernal. Pas de quoi se réjouir, et le quatuor le sait mieux que quiconque. Et son Insolence est le meilleur rempart à l’hypocrisie qui nous gangrène, quelque part entre la montée du fascisme et le chômage galopant. Un nouvel EP à se mettre dans la tronche après deux albums qui n’étaient déjà pas des modèles de légèreté, c’est un beau cadeau, même s’il n’est disponible qu’en janvier. Quatre titres seulement, mais une bile noire qui sort en remugles d’une gorge depuis longtemps fatiguée de trop crier.
C’est moche, très moche. Mais c’est concret.
Olivier Lolmède (guitare/chant, PLEBEIAN GRANDSTAND), Alexandre Bérenguer (Guitare), Maël Pretet (Batterie) et Théophile Antolinos (basse - BRUIT ≤ et M83)) sont des musiciens qui n’ont cure des usages. Des artistes totalement en phase avec leur époque si laide que même la mort préfère lui tourner le dos. Un Black Metal raide comme un macchabé, sombre comme des égouts, poisseux comme de la morve fraiche, et désespéré comme la plupart d’entre nous. Ne comptez pas vous en tirer à crédit avec ces gens-là : leur mal se paie comptant. En recyclant les riffs les plus congelés du marché, MOVRIR traque le Noise, l’Ambient, le Dark et tout ce qui vous fait murir l’inflammation dans la gorge. « Hubris », seul titre disponible pour le moment est caractéristique d’une œuvre qui s’ancre dans une tradition française de refus des coutumes. Ici, on ne braille pas occulte, on ne vilipende pas nocturne, on s’enfonce dans les villes comme des rats attirés par la pourriture et la maladie.
J’ai même vérifié après écoute que je n’étais pas bouffé par les puces. Ce qui en dit long sur le malaise qui vous attend. Les trois autres morceaux pour lesquels il faudra patienter un peu valent aussi le détour, par la face cachée de la haine. « Punitive » nous donne en pâture aux flots et aux vents, nous berce d’une houle nuisible, avant de nous lâcher dans le vide en refusant un shunt qui nous était bien dû.
Mais il fallait ça pour laisser la virulence de « Nemesis » accomplir son office. En nous cueillant à froid, ce troisième morceau mélange les genres et brouille les pistes dans un découpage morbide à la limite du Dark Ambient saturé de feedback. En sept minutes, ce morceau incarne la quintessence d’un style propre à quatre musiciens attachés à leur indépendance de son. De la brutalité ouverte, du vice, assumé, des envies de massacre et une voix qui s’éteint dans le lointain comme un phare que l’on met d’office à la retraite.
Personne pour vous guider ? Welcome to the world.
« Illusions » ne s’en fait aucune. Des textures, des sons qui s’évanouissent, qui se dissipent, et la sale impression que tout peut encore aller plus mal. Des effets sadiques et des mains complètement lacérées par les épines de l’adversité. Celle que cette pochette décrit avec une acuité effrayante.
Encore une fois, rien ne vous oblige à.
Mais n’ayez crainte. Le destin gagne toujours. Et l’Insolence est la politesse des révoltés.
Titres de l’album:
01. Hubris
02. Punitive
03. Nemesis
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10/02/2025, 15:31
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09/02/2025, 11:22
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