Bon Halloween, on va encore revenir dessus, et ça commence à me casser les bonbons. Tiens d’ailleurs, ces bonbons, on ne pourrait pas plutôt les apparenter aux fameuses dragées à l’anis que le Marquis de Sade distribuait à loisir à ses courtisanes, pour ensuite s’enivrer de leurs vents délicatement lâchés par l’anus ? Si, et puisqu’on en est là, autant transformer cette fête salement commerciale en célébration de l’hédonisme, avec fouets, fessées, cordages et autres raffinements SM. Et si jamais vous cherchez la bande-son idéale d’une telle soirée de déviance, ne vous jetez pas sur une compile de Barry White, puisque j’ai exactement le truc qu’il vous faut. Alors, PINK MASS. Mais qu’est-ce à dire ? Une messe rose ? Pas la peine de vous triturer les méninges avant de faire le grand ménage, le groupe vous explique ça lui-même, en termes choisis.
« PINK MASS propage l’idée de libération sexuelle, et d’épouser votre moi intime. Un étrange sentiment de pouvoir, pour trouver votre réelle identité, dans une société uniformisée. Là devient utile de préciser ce que cette « Messe Rose » signifie vraiment. Elle évoque un rituel satanique pratiqué post-mortem, qui transforme l’âme d’un hétérosexuel mort en homosexuel »
Je ne sais pas si les fondements de ce « rituel » sont formalisés dans un grimoire quelconque, mais avouons tout de go que Necrosexual en explique les tenants et aboutissants avec une énergie de tous les diables, et qu’en tant que BO d’une soirée de débauche hautement spirituelle, il tient la dragée haute à bien d’autres litanies dégoulinant de stupre.
Le Metal à tendance BDSM, on connaît, via les GENITORTURERS, les INTENSE MUTILATION, et toute la clique des fans de Goregrind qui s’en donnent à orifice joie pour nous les remplir de leurs giclées pas toujours très saines. La plupart du temps, c’est amusant, mais musicalement, nous restons loin d’un plaisir autre qu’excessif, qui peine à cacher le manque d’inspiration d’une provocation pas toujours de bon ton. Mais le cas des PINK MASS est éminemment différent. Même si les braillards paillards ne peuvent s’empêcher de sombrer dans le chaos désorganisé à la moindre crise de priapisme, au moins ont-ils la délicatesse de nous proposer des morceaux accrocheurs avant de décharger. Ainsi, les originaires du New-Jersey (Tyrant Perversor – chant,
Snevil the Wet Brained Mercenary – basse/chant, Shock the Cockringed Mongrel – guitare/chant, Van Lee Tassels the Obnoxious – guitare et Kurtemis Caninus – batterie) proposent une jolie partouze musicale à base de spiritualité Gore, de pénétrations Death, d’éjaculations Grind, et secouent le tout dans leur caleçon avant d’étendre les bâches et d’allumer les chandeliers. Sous ses allures de célébration « officielle », Necrosexual nous entraîne dans un monde de débauche hédoniste, qu’une intro glauque mais bien troussée (elle aussi…) « introduit » à merveille, si vous me passez l’expression. On pourrait faire le tour de la question assez rapidement, si nos hôtes lubriques n’avaient pas soigné leur présentation, et préparé leur accueil dans les moindres détails. Mais une fois les portes passées, attendez-vous à un sale choc dans les noix, tant « Hedonist’s Lament », loin de pleurnicher dans son coin, agite ses soubresauts rythmiques d’un Crust/Grind décomplexé, mais méchamment efficace sur sa petite durée. Je ne vais pas mentir en prétendant que ces américains pas très puritains vont chambouler le petit monde de l’underground musical sexué, mais leur approche est si exubérante qu’on se laisse aller, et qu’on laisse tomber nos défenses petit à petit. Plus orgie bon enfant que réelle réflexion sur l’indépendance spirituelle, ce second album reprend peu ou prou les choses là où Slvt Kvlt les avaient laissées, lessivées, mais heureuses d’avoir été si malmenées.
Et d’accents Gore en impulsions Thrash, d’accélérations du bassin Grind en caresses intimes Death, le tableau est complet, et le cerveau bien cramé. Dès lors, ce viol du libre arbitre nous oblige à rentrer dans le jeu, qui cela dit est loin d’être déplaisant. Plutôt bons musiciens, les PINK MASS ne sont justement ni à la masse, ni à la ramasse, et gardent leurs instincts en éveil pour nous rendre la pareille. Avec des intitulés ne laissant aucune place à l’imagination comme « Bestial Sodomizers » (au groove suintant pourtant) ou « Craving Asphyxiation » (déchaîné comme un pervers lâché dans un club aux punitions sévères), le quatuor ne cherche pas à dissimuler ses penchants, mais les assume avec un bel allant. Cet allant se matérialise souvent en blasts qui vous chauffent un peu le gland (« Voreified », que les GORE BEYOND NECROPSY auraient pu décorer de quelques étrons parfumés), mais aussi en interludes plus surprenants (« Lair of the Hedonist », et sa basse grave qui coule le long de samples), ou en compressions qui atteignent même l’intensité d’un EMPEROR qui aurait vraiment mal tourné (« Extinction of the Breeders »). D’ailleurs, les mecs en profitent pour régler quelques comptes au NSBM (« F.O.A.D N.S.B.M », lourd comme des allusions nationalistes, mais intense comme des récriminations pacifistes, et légèrement Indus pour nous garder sur la piste), tout en usant de stridences pour rameuter le péquin nostalgique d’un Grind anglais bien chafouin (« Altar Of Domination », ou comment unir CARCASS, MORBID ANGEL et SUFFOCATION dans la même pièce pour claquer celui qui acquiesce).
Tout ça est donc beaucoup plus fin que les apparences ne le laissaient penser, même si le chaos est toujours à portée de fouet. Les mélodies sont parfois laissées en souvenir, comme sur le final « Sigil of the Sexorcist » qui résonne d’échos de plaisir et de râles de désir, mais ne croyez pas pour autant que le romantisme ait sa place à la table des élans. Une simple écoute au pulvérisant « Excoriated Purity » vous suffira à piger que les culs-bénis n’ont pas le droit de cité, à moins qu’ils n’assument leur hypocrisie en se faisant convertir aux délices de la violence musicale et physique. Mais pour autant, Necrosexual ne tombe jamais dans la gaudriole post-mortem d’une adaptation des standards de Jörg Buttgereit, et ne s’amuse avec les cadavres que pour de faux. A l’inverse, il traite le Death à tendance Gore et Grind avec le plus grand des sérieux, et parvient même à nous embarquer dans sa cérémonie biaisée sans avoir à nous dominer. Du latex OK, des claques sur les parties charnues aussi, mais du boulot, et une puissance à décorner les cocus. Qui d’ailleurs n’en sont toujours pas revenus. Un truc à écouter pour une fête d’Halloween déguisée, en soubrette ou en pompier, mais qui laisse repu et fatigué une fois les six heures du matin bien tapés. Se dégorger, c’est bien, mais ça râpe le frein et ça brule quand on fait pipi. Ici la pénicilline n’est pas fournie, mais le lub’ si. Et c’est bien la seule fois où vous pourrez vous faire mettre sans avoir l’impression de vous faire enfler. Histoire de rester poli, entre gens bien éduqués.
Titres de l'album:
Pink Floy et Black Sabbath sont sans doutes les groupes les plus surestimés de tout les temps.
16/07/2025, 08:53
Si tu veux des vieux trucs qui tiennent le coup tu as Joy Division Pornography de The Cure, ou le premier Christian Death. Il y a bien plus intéressant.
16/07/2025, 08:51
Mais quel troll ? au mieux je vous fait chier et j'en rajoute parce que ça me fait marrer, mais je pense tout ce que je poste. J'en ai jamais eu rien à foutre de Iron Maiden que j'ai toujours trouvé médiocre, de même que Black Sabbath dont la quali(...)
16/07/2025, 08:43
@DPD : Tu passes beaucoup trop de temps à justifier tes trolls, mon jouvenceau.
16/07/2025, 07:47
Sinon oui j'apprécie déjà pour les news ou ils sont généralement au taquet, pour les chronique j'ai parfois des goûts différents mais ils font le boulot. Je suis pas là pour sucer mais je suis venu parce qu'il manquait un manqu(...)
15/07/2025, 22:07
Bouhou le monsieur a dit du mal d'un groupe que j'aime il doit être pédé (j'ai du mal à faire le lien mais ok).
15/07/2025, 20:24
@dpd : non, t'es là car c'est le dernier webzine où tu peux commenter et troller sans inscription avec une modération proche du néant. Partout ailleurs, tu te serais fait dégager et tu n'aurais plu qu'à tirer des pipes dans un bois que(...)
15/07/2025, 20:18
Si tu veux du troll tu as un post qui parle de Liturgy (que je n'écoute pas), et de la personnes transgenre derrière le projet en inventant une fantaisie sexuelle bizarre dans laquelle je serais impliqué. ça c'est du troll. Pas ce que je poste.
15/07/2025, 20:04
Pleurs pas tout ira bien, ils s'en remettront. J'ai des critiques, certaines virulentes envers la scène (enfin ce qu'il en reste), et un côté provoc assumé (ceci dit je ne mens pas, je pense vraiment ce que je dit), et je pense que ce soit une mauvaise ch(...)
15/07/2025, 19:59
Quand je vois la quantité et la qualité du travail qui est abattu par ceux qui tiennent ce site comparées à certains commentaires qui s'apparentent au fond de cuve d'une vieille fosse à merde... ça me rappelle que certains webzines / sites sont (...)
15/07/2025, 19:42
Je sais qu'il faut se reconvertir à un certain âge de nos jours, le marché du travail est mouvant et tout sauf garantit dans certaines professions, ceci les animateurs club med sont décidément mal formés de nos jours. Je vais leur en toucher un mot.
14/07/2025, 19:53
@DPD : fais gaffe, avec ton jeune âge, tu pourrais être une cible de choix pour un pédophile de LFI. Remarque, ça te ne choquerait pas beaucoup, vu que tu dois être du genre à sucer en fond de gorge le travelo de Liturgy.
14/07/2025, 19:38
Vous croyez que je suis pas foutu de me taper quelques pubs de cul pour changer d'IP temporairement ? lol.
14/07/2025, 18:32
C'était la blague, genre c'est pas évident avec l'IP en dessous. Il faut tout vous expliquer, lentement si possible.
14/07/2025, 17:53