Je ne suis pas si exigeant. Enfin si, mais pas dans le sens où vous l’entendez. En nourriture, j’ai des goûts simples, et je suis capable de manger la même chose pendant plusieurs jours. En musique, parfois, un ou deux détails suffisent à m’attirer. Un label, un nom de groupe, un style, une pochette, une production, des musiciens, un featuring, une hype alléchante, enfin vous voyez le truc. Et appliqué à l’actualité, ça donne parfois des surprises que l’on n’attendait pas.
En l’occurrence le deuxième album des américains teigneux de MOUTHBREATHER.
Pourquoi ça?
Simple.
Ils viennent de Boston, ce qui est souvent (toujours?) synonyme de qualité, leur pochette est tout simplement sublime, et ils jouent un Hardcore très vilain et méchant qu’ils surnomment affectueusement Gadget Metal. Sans savoir si la référence vient de l’inspecteur du même nom, on ne peut qu’adopter un quatuor qui se démarque, et qui pourtant, bombarde sévère au moment d’envoyer le bois. De quoi se chauffer les muscles jusqu’à l’été prochain.
MOUTHBREATHER est le prototype même de groupe qui va à l’essentiel mais qui n’hésite pas à intégrer quelques éléments de fantaisie. I'm Sorry Mr. Salesman était déjà chaud comme du tabasco, Self-Tape est bouillant comme du ragoût d’élan. Le genre de bousin que vous encaissez un beau matin au détour de pages de référencement sans savoir à qui vous avez affaire, avant de le découvrir au grand dam de votre état mental déjà chancelant.
Hardcore, Mathcore et Grind. Les trois principes sont énoncés dès le départ, inutile donc de penser déposer une réclamation. Alors certes, le Grind est tellement dosé qu’il en devient plus allusif qu’autre chose, à l’opposé du Hardcore qui fait vraiment la gueule et qui tabasse celles de DILLINGER et UNSANE. On pense d’ailleurs à METZ lorsque le climat se rafraichit, ou à THE REFUSED en version américaine, version de rue, les poings serrés et l’air têtu. Pourtant, ces quatre-là en ont un sympathique (Ryan, Nick, Derek et Brett), mais s’y entendent comme personne pour faire sonner CANDIRIA comme BLACK FLAG.
Alors d’accord, les tatouages, le minois peu avenant, mais encore ? Des morceaux lapidaires, qui crachent les watts comme les slogans dans une manifestation de tulipes (on veut du pistil !), une tendance à balancer les riffs les plus sombres et insistants (on s’approche parfois du Deathcore, mais sans le toucher pour ne pas avoir à se laver les mains), et on garde le principe de fulgurance pour mieux faire pencher la balance.
Du côté qui vous fait tomber une comtoise sur la gueule.
MOUTHBREATHER est grognon, vilain, mais terriblement intelligent. En à peine plus de vingt minutes, ces marsouins passent en revue tout le catalogue Hardcore violent de ces vingt dernières années, et le résument avec un panache incroyable. Profitant d’une excellente production signée Nick Cates et Ryan Fosdick, Self-Tape tabasse, claque, multiplie, rallie, fédère et stimule les réflexes, en se présentant sur un gros pain bien tassé. « Ethical Hunting », clippé pour l’occasion ne serre pas la main, mais la broie en à peine plus de deux minutes, en laminant comme un buffle. Tout y passe, les cassures, les changements de rythme, le breakdown qui va bien, et évidemment, les hurlements d’un caveman vraiment remonté.
Truffé de petites idées choc et de morceaux mastoc, ce deuxième album honore une fois encore la belle ville de Boston, qui peut s’enorgueillir de son catalogue de groupes tous aussi furieux les uns que les autres. Alors, si d’aventure, un défouloir vous avait été recommandé par votre thérapeute préféré, envoyez-vous ce scud qui vous permettra de lâcher les uppercuts dans l’espace pour une séance d’air-boxing de premier choix.
Et avec quelques mélodies insidieuses, quelques déviances heureuses, MOUTHBREATHER signe un retour fracassant, avec un son dément, une basse énorme et une guitare qui suinte le ressentiment. Une petite virée en apnée parfaitement adaptée à l’air du temps, un machin anxiogène qui donne des palpitations, en gros, la quintessence du Hardcore joué cru.
Echec et Mathcore, et n’oubliez pas.
This is Boston man, not Los Angeles.
Titres de l'album :
01. Ethical Hunting
02. Imaginary Skin
03. Wave to Me
04. You Try to Die
05. Shotgun Funeral
06. iDoctor
07. Rot Out
08. I Know Best
09. Solemate
10. Self-Tape
Ah lala , quand je repense l'édition ou le dimanche ça fini sur les 2 mainstage / Motorhead / Morbid Angel / Slayer.
13/07/2025, 21:12
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Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
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Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
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12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
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Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
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Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
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