Six ans que nous étions sans aucune nouvelle de GENERAL LEE, et son Post-Hardcore détonnant et étonnant. Six ans depuis le dernier et fabuleux album Knives Out Everybody!, et une carrière exemplaire mise entre parenthèses. Aujourd’hui, la parenthèse s’est refermée, bien que paradoxalement, nous retrouvions le groupe au complet. Mais dans un désir de renouvellement, le sextet s’est rebaptisé, comme pour indiquer que hier est mort et que seuls aujourd’hui et demain ont de l’importance. Et c’est sous le nom de JUNON que le groupe renait de ses cendres et sort de son silence aujourd’hui, comme pour recommencer en bouclant la boucle et offrant ainsi un mouvement perpétuel en cercle. Pourquoi ce nom ? Les fans se souviendront sans doute qu’il fut déjà utilisé dans les premières années du groupe pour servir de titre à un morceau présent sur le séminal The Sinister Menace, premier témoignage en moyen-format de GENERAL LEE. L’allusion est donc tout sauf gratuite, et les musiciens recommencent l’aventure là où elle a commencée, l’expérience en plus, et le désir d’élargir des horizons déjà sans frontières.
Mais sans se demander vraiment pourquoi le groupe a choisi la voie du recyclage, autant dire que c’est un plaisir que de retrouver Vincent (basse), Florian Urbaniak (batterie), Fabien (guitare), Martin (guitare), Alex Renaux (guitare) et Arnaud (chant), sous cette forme ou une autre. Heureux de retrouver l’ensemble des participants, qui en 2020 nous avaient gratifiés d’un premier single, « Carcosa » que nous trouvons ici en bonne place dans le nouveau tracklisting. Vu de l’intérieur, ce single peut ainsi apparaître comme la vitrine ou la tête de gondole d’une nouvelle orientation qui n’est finalement pas si éloignée de l’ancienne que ça. L’énergie est toujours brute, le chant toujours écorché, les mélodies maltraitées, les riffs massifs et l’ambiance oppressante. GENERAL LEE n’a pas été enterré dans un coin paumé de Béthune pour être oublié de tous, et JUNON célèbre son souvenir encore récent avec un respect qui force l’admiration.
Pour autant, ce nouveau concept fait la part belle à un renouvellement, histoire de valider son existence. « Sorcerer », dès ses premiers accords, fait le lien avec la mémoire, et relie Knives Out Everybody et The Shadows Lenghten, comme si l’ombre plongeant GENERAL LEE dans les ténèbres donnait naissance à une lumière aveuglante éclairant JUNON de l’autre côté. Longue intro qui donne le ton, percussions soudainement explosives, pour une digression sur une forme très aboutie de Sludge, que les puristes préfèreront classer sur les étagères vagues du Post Metal. Mais qu’importe le style, qu’importe la nouvelle philosophie, puisque le talent est toujours là, tangible, expressif, et tout sauf gratuit. Et s’il est impossible de parler de JUNON sans évoquer le passé illustre des musiciens, on sent qu’ils ont déjà un but très clair, qui leur permettra d’unir leur passé et leur avenir sans avoir à trahir leurs fans, ni leur inspiration renouvelée.
Vingt minutes sont brèves, mais suffisantes pour juger de la pertinence de l’objet en question. Déjà disponible en digital, l’EP séduit les foules, et rallie les masses adeptes de la philosophie brutale et viscérale. Il faut dire que les quatre morceaux utilisent tous les moyens de persuasion possibles. Entre les charges virulentes et épaisses de « Flood Preacher », fielleuses et raidies par le chant incroyablement rauque d’Arnaud, mais assouplies par les accalmies rondes de la basse de Vincent, et le final plein d’amertume de « The Bleeding », le court bilan est rudement bien rédigé, et accessible à tous. On sent déjà le parfum des embruns que les flots charrieront dans le cœur des fans, et l’avenir se dessine en bouteilles à la mer, pour faire passer le message le plus clair qui soit :
GENERAL LEE est mort. Mais JUNON est bien vivant. Et son premier cri est tétanisant.
Titres de l’album:
01. Sorcerer
02. Carcosa
03. Flood Preacher
04. The Bleeding
Suicidal Tendencies, Sepultura, Slipknot... la tournante improbable... ça ferait un bon poisson d'avril, mais c'est vrai....
27/04/2024, 14:11
Yes, et demain samedi, c'est WITCHTHROAT SERPENT et ORBIS au Nirvana Pub-Club de Nancy.Si j'avais le temps de renseigner la partie gigs de ce site....
26/04/2024, 13:35
Yes, et demain samedi, c'est WITCHTHROAT SERPENT et ORBIS au Nirvana Pub-Club de Nancy.Si j'avais le temps de renseigner la partie gigs de ce site....
26/04/2024, 13:35
Putain !Si j'avais été au jus de cette date, j'aurai fait le déplacement boudiou...Pis je vois que tu causes de BARABBAS à Nancy ?!Et c'est... ... ... Ce soir.Re-Putain !
25/04/2024, 13:28
25/04/2024, 12:44
ça me fait penser à moi ivre mort parodiant Maurice Bejart, sur fond de Stravinski. Plus glucose, tu meurs. Mauriiiiice !
25/04/2024, 10:28
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54