Xploring Fate

Obsydían

07/03/2025

M O Music

Energique, sincère, avec un peu d’amertume. Non je ne parle pas d’un vin, mais bien d’un groupe, qui mérite ces trois mots plus que quiconque. Du bordelais nous viennent donc trois musiciens décidés, Jean Fernandès (guitare/chant), Lucas Chausson (basse) et Dan Mercier (batterie) qui avec ce premier album incisif et direct comptent bien se faire connaître dans toute la France. OBSYDIAN avec son accent sur le « i » lâche donc neuf compositions de Jean Fernandès (dont certaines coécrites avec Nicolas Chastel), soutenues par M&O Music, toujours à l’affut d’une nouveauté baraquée.

Une pochette absconse et grillagée, des tons pastels assez estompés, pour une musique qui sent bon les nineties, lorsque le Metal se teintait d’alternatif pour séduire plusieurs publics et/ou s’adapter. Le power-trio a même une définition toute faite pour ça :

L’énergie du Rock, la mélancolie du Grunge et le gros son du Nu-Metal.

Et cette formule facile semble en effet coller à la peau d’une musique certes classique, mais jouée avec les tripes, et striée de mélodies amères héritées de Seattle. On pense parfois à un mélange entre THERAPY ?, MILK et SOUNDGARDEN, avec une petite touche populaire de BUSH, soit la quintessence du contraste prononcé dans des clips stylisés. Le nom de STONE TEMPLE PILOTS est aussi évoqué, celui des premières années, avec les gros riffs et la voix sensuelle de Scott. Du beau monde donc pour fêter cette naissance inopinée, qui fait suite à celle d’un EP il y a quelques années.

Xploring Fate explore donc son propre destin en suivant un chemin personnel, mais emprunté par de nombreux musiciens depuis des décennies. Entre Metal et Rock, entre radiophonie et énergie brute, OBSYDIAN s’est fabriqué un tracklisting taillé pour le live, qu’il a réussi à traduire sur bandes avec une acuité impressionnante. On a souvent le sentiment d’être dans un bar de Bordeaux et alentours, un verre à la main, regardant un groupe local fouetter la foule de ses décibels en toute humilité.

Pour le simple plaisir de partager.


Partager quoi ? De bons riffs, des textes instinctifs, mais aussi la générosité harmonique qui permet de créer des textures qui s’empilent et des strates qui s’enfilent, sur une trame de nostalgie ou un tapis de mélodies. La voix pure et franche de Jean s’accorde parfaitement du caractère instinctif de ces morceaux qui empruntent à NIRVANA, ALICE IN CHAINS ou 7WEEKS, pour mieux redistribuer à un public potentiel. Et il y aura du monde qui fera la queue pour se procurer ce disque qui ramène l’époque du CD à l’aune de l’actualité.

Compression équilibrée, arrangements épars mais étudiés, unisson vocale et pistes doublées, le mariage des sous-genres est célébré en grandes pompes, et l’énergie qui émane de cet album permet de chauffer la pièce sans allumer la chaudière.

OBSYDIAN, c'est 3 mecs qui ont le feu en eux sur scène, 3 chevelus qui se sont juré de faire de chaque note un cadeau, de chaque concert un combat acharné. 3 artistes dont le répertoire s'adresse aux esseulés, aux angoissés, aux écorchés vifs, aux mélancoliques...ceux qui cherchent réconfort et combativité...   

Une bio succincte, mais qui a le mérite de coller à la réalité. Il est vrai que la tonalité générale de l’album est plutôt introvertie, malgré cette énorme guitare grasse qui taille dans les grandes largeurs. On sent que ces morceaux s’adressent à la frange la plus intimiste d’un public Rock assommé d’informations année après année, une frange qui se replie souvent sur elle-même IRL pour révéler sa véritable personnalité lorsque les lumières s’allument sur scène alors qu’elles s’éteignent dans la salle.

On aura du mal à recommander un morceau plutôt qu’un autre, puisqu’ils sont tous plus ou moins bâtis sur le même moule, se subdivisant en tempi différents, avec parfois un afflux de fièvre incontrôlée (« Blamed Boy », qui t’agite les guiboles sans demander l’obole), ou un enthousiasme un peu déluré (« We're Not Numbers », parfait pour introduire/conclure un concert incendiaire). Il y a du PEARL JAM aussi là-dedans, celui qui avait opté pour le clair-obscur, pour mieux s’éloigner de la hype.

Xploring Fate pose les dés sur la table et laisse le destin faire son boulot. Avec quelques éclairs Metalcore, des allusions grand public, et un fond noir et blanc, OBSYDIAN propose un joli panel de possibilités, et raconte ses histoires à qui veut bien les écouter. 

Et je connais des milliers d’oreilles à intéresser.       

                                                                           

Titres de l’album:

01. Clean

02. Sad Greeter

03. Blamed Boy

04. My Nothing

05. The Truth Is I Lie

06. Two Bleak Spaces

07. Black Point Lands

08. We're Not Numbers

09. Better To Hide


Facebook officiel

Bandcamp officiel


par mortne2001 le 07/03/2025 à 17:50
80 %    135
Derniers articles

Anthems Of-Steel VII

Simony 30/05/2025

Live Report

Clinic LI-SA X et Paul GILBERT

mortne2001 29/05/2025

Live Report

The Sisters of Mercy + Divine Shade

RBD 21/05/2025

Live Report

Great Falls + Kollapse

RBD 04/05/2025

Live Report

Chaulnes MÉTAL-FEST 2025

Simony 27/04/2025

Live Report

Star Rider/Blaze Bayley

mortne2001 24/04/2025

Live Report

LOUDBLAST : 40 ans de carrière !

Jus de cadavre 20/04/2025

Vidéos

Big Brave + MJ Guider

RBD 12/04/2025

Live Report

Becoming Led Zeppelin

mortne2001 09/04/2025

Live Report

Klone

RBD 08/04/2025

Live Report
Concerts à 7 jours
Tags
Photos stream
Derniers commentaires
Simony

Ah ah ce message d'au revoir est magnifique"Je dois y aller maintenant… chercher un boulot et jouer à Roblox avec mon fils…"

31/05/2025, 09:12

mortne2001

@Gargan exact, oubli impardonnable...Mais que veux-tu, je suis une vieille baderne qui pense que DEEP PURPLE est de la musique de jeunes et que tout est pourri depuis la mort de Roy Orbison. Mais totalement d'accord pour "Whiter Shade of Pale", quel feeling....

30/05/2025, 09:39

Salmigondis

C'est toi qui deicide, mec.   

30/05/2025, 06:15

Gargan

Tu presses lecture, retour immédiat 35 ans en arrière ! 

29/05/2025, 22:47

Gargan

Bah tu as oublié la reprise finale de dragon ball par Lisa, question de génération hehe. Je ne connaissais pas tant que ça Paul Gilbert (un peu Mr Big et Racer X, mais pas plus), super bonhomme et musicien incroyable. Enorme panard sur la reprise de Procol Harum.

29/05/2025, 22:28

Rodimus

Excellent !!

27/05/2025, 13:11

Ivan Grozny

Cool qu'ils aient signé chez Osmose !

27/05/2025, 12:19

Humungus

J'avoue avoir délibérément censuré cette information de premier choix... ... ...

26/05/2025, 07:32

Oliv

Et Avatar lol 

25/05/2025, 20:35

Humungus

Et accompagné de PANTERA !!! !!! !!!

25/05/2025, 07:32

Boomer Killer

@LeMoustre : alors grand-père, t'as réussi à sorti des soins palliatifs?

24/05/2025, 07:15

Moshimosher

Une plaque bien méritée ! Mes deux premiers albums de death metal, Blessed are the Sick de Morbid Angel et Tomb of the Mutilated de Cannibal Corpse, deux albums que j'adore toujours autant, après  plus de 30 ans passés dans ma discothèque, y ont &eacut(...)

23/05/2025, 19:55

Humungus

Amen.

23/05/2025, 09:41

Jus de cadavre

Je chiais encore dans des couches à la grande époque du Morrisound, et pourtant si je fais un top 10 de mes albums de chevet tous styles confondus, la moitié (au moins) aura été enregistré dans ce studio. Le genre de lieu qui a marqué notre sc&egra(...)

22/05/2025, 17:52

RBD

On lui doit bien ça !

22/05/2025, 12:08

Humungus

Y nous en faut des comme ça en ZEP...

21/05/2025, 19:27

Jus de cadavre

Si ce qu'il dit est vrai c'est quand même bien bas comme méthode de "licenciement", surtout venant d'un groupe qui prône ouverture, tolérance et respect à longueur de show (ironiquement par sa propre voix en plus...). 

21/05/2025, 17:13

Moshimosher

J'aime bien ce groupe... c'est dommage que cette collaboration se termine ainsi... En tous cas, faut que je jette une oreille à Downstater...

21/05/2025, 16:13

Gargan

Ses élèves ne doivent pas moufter...   

21/05/2025, 14:31