MOONSPELL, de passage dans l’est de la France pour y célébrer les 20 ans d’Irreligious, j’ai décidé d’aller tailler le bout de gras avec le sympathique batteur du groupe Miguel Gaspar. Alors que VOLKER puis DER WEG EINER FREIHEIT font leurs balances dans la salle d’à côté, le Portugais nous parle du passé et du présent de ce groupe dont il rythme la musique depuis 25 ans. Un grand merci à l’équipe de Chez Paulette dont l’accueil est toujours aussi impeccable.
Bienvenu dans le froid Français, la tournée touche à sa fin avec un dernier show demain à Eindhoven si je me souviens bien.
Oui c’est exactement ça, ensuite ce sera le temps du repos.
Vous célébrez les 20 ans de l’album Irreligious en le jouant en intégralité sur scène, que représente cet album à vos yeux ?
Irreligious est un album magique, il nous a ouvert de nombreuses portes de beaucoup de pays, il y a vingt ans, on ouvrait pour TYPE O NEGATIVE. Lorsque l’on pense qu’en 1994 on sortait un disque sur un label français underground et qu’en 1996 on avait un tel soutien de la part du public qui nous venait d’un peu partout, l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis. On se découvrait dans nos magazines préférés.
Wolfheart était différent pourtant, qu’est-ce qui vous a amené à faire Irreligious ?
Je pense que l’arrivée de Ricardo Amorim à la guitare a été déterminant, il a pris part à la composition en amenant son jeu de guitare. Lorsque tu écoutes "Opium", le riff est très simple mais il se passe quelque chose, il dit en 3 minutes ce que nous essayions de dire en 5 auparavant (rires). Cette énergie était vraiment nouvelle pour nous et l’expérience des concerts avant cet album a été bénéfique. Ensuite, Century Media a beaucoup contribué à nous soulager sur bien des domaines comme avoir un technicien batterie, un producteur dévoué, nous n’avions qu’à nous pointer en studio et nous concentrer sur la musique. Nous venons de l’underground et n’étions pas habitués à cela et Waldemar (ndlr. Sorychta producteur de l’album) qui avait déjà produit THE GATHERING, TIAMAT et bien d’autres nous a également amenés à ce résultat. En tout cas ce fut incroyable de voir des Portugais comme nous dans les charts de nombreux pays comme l’Allemagne.
Lorsque l’on écoute la suite de votre discographie, on comprend pourquoi vos trois premières sorties étaient aussi différentes, vous mélangez Black, Gothic, Heavy, Death, Doom Metal mais aussi Darkwave par exemple. Quels sont les artistes qui vous ont donné envie de monter ce groupe ?
Le groupe qui nous réunit c’est BATHORY…
C’est ce qui explique qu’il règne sur Wolfheart un esprit Folk comme BATHORY a pu le faire en fin de carrière ?
Non je pense que l’on tire vraiment l’aspect Black Metal de BATHORY, ensuite nous l’avons associé à nos racines et notre culture. Ensuite, nous écoutions également TYPE O NEGATIVE, DANZIG par exemple et au Portugal des groupes comme SLAYER, METALLICA, SEPULTURA ont eu une grosse influence. Du Hard Rock au Grindcore, nous sommes très ouverts, nous aimons TERRORIZER par exemple ou MORBID ANGEL, dont je suis fan absolu.
J’ai découvert MOONSPELL avec Sin Pecado qui a été un énorme choc et j’ai retrouvé cet esprit Gothic sur Extinct. Es-tu d’accord pour dire que l’on retrouve cette ambiance sur ce dernier album ?
Il y a des éléments Gothic c’est certain mais il y a bien plus d’éléments Extreme sur Extinct. Je pense que ce dernier album regarde un peu plus notre passé mais offre aussi une musique plus agressive. Ensuite, je suis d’accord il y a plus de mélodies sur cet album mais aussi beaucoup de chant agressif. Un titre comme "Dominia" rappelle ce que l’on faisait il y a 20 ans mais ce titre n’aurait pas sonné de la même manière si on l’avait enregistré à cette époque. Notre expérience nous permet aussi de refaire des choses que nous avons abordées mais qui sonnent mieux maintenant grâce à nos expériences dans différents studios et différentes scènes.
Après deux albums réalisés avec Tue Madsen, vous avez fait appel à Jens Bogren pour Extinct. Mais surtout Waldemar Sorychta, avec qui vous collaboriez depuis de nombreux albums, n’est pas crédité sur ce dernier album ? Est-ce un choix ou une question de timing ?
Jens Bogren a une expérience avec de nombreux groupes différents, il sait comment faire sonner la musique. C’est également important d’aller de l’avant et d’expérimenter de nouvelles choses, Waldemar faisait le travail que Jens a fait en venant à la maison et retravailler avec lui avait ses bons et ses mauvais côtés. D’un côté on connaissait sa façon de travailler et d’un autre côté on connaissait sa façon de travailler (rires). Ca a été une décision de groupe mais rien de personnel envers Waldemar. Pour tout te dire à l’origine on voulait travailler avec Peter Tägtgren de PAIN et HYPOCRISY mais on a un timing à respecter. Cependant, nous gardons le projet pour plus tard.
Après cette tournée, je pense que vous allez dormir un peu…
Pas tant que ça, ça a été une petite tournée, ça va !
Pour Extinct, vous avez donné pas loin de 100 concerts, je pense que c’est l’album pour lequel vous avez fait le plus de dates, non ? Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Oui on a beaucoup joué pour Extinct mais surtout on a fait ces concerts sur un ou deux ans là où on prenait plus de temps pour les faire auparavant. Là entre les concerts avec EPICA aux Etats-Unis et les concerts en Europe, on a été très occupé, c’est vrai.
Pour finir, je te propose quelques questions rapides :
Peut-être moi, je pense.
Le moins drôle… peut-être Pedro (ndlr. Paixão, le claviériste)
Fernando ! C’est sur !
Techniquement ? Je dirais Aires, le bassiste.
"Full Moon Madness" je pense. Tout d’abord parce que, même 20 ans après, c’est un titre toujours réclamé par les fans. Ensuite, c’est un titre avec beaucoup d’espace et où on sent beaucoup de nos influences comme TYPE O NEGATIVE ou PARADISE LOST (désignant mon T-Shirt), c’est le groupe qui est à l’origine du Gothic Metal dans lequel on trouve aussi KATATONIA. Dans ce titre il y a tout, les guitares, les claviers, c’est l’esprit Gothic Metal même.
L’album d’un autre groupe ? Aucun (rires) Il y a beaucoup de bons groupes mais je dirais celui d’un groupe de Death comme OBITUARY dont je suis un grand fan.
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20
On s'en cogne. Non j'en profite juste pour dire à ceux qui ne l'auraient pas encor(...)
19/04/2024, 07:52
Au delà du commerce qui brûle, ce qui est ÉVIDEMMENT regrettable pour l'entrepreneur et la clientèle, il est difficile de ne pas voir le côté comique de l'événement... Au pays des clochers qui ont servi si souvent de barbecues.  (...)
15/04/2024, 18:21
Oh ça va on rigole ! Pour une musique qui se dit en désaccord avec le concept de religion, je trouve que l'on sacralise et idolâtre un peu trop de choses dans cette scène.C'est dommage c'est sur mais c'est que du matériel, ça va !
15/04/2024, 16:14
je plussoie ! cet album est effectivement fort fort bon... mention spéciale pour Howl of Gleaming Swords. Merci pour la découverte !
15/04/2024, 15:01
Oh purée !!! Merde !Moi qui ai eu la chance de pouvoir y trainer une demi journée entière (il les fallait) a la recherche de perles d'époque, émerveillé par ce magasin-musée, c'est bien fâcheux cette news.U(...)
15/04/2024, 13:47
Y a des gens ici qui n'ont aucun sens de l'Histoire et un sens de l'humour franchement bas-de-plafond.
14/04/2024, 23:29