Obscene Extreme 2022

Overcharge, Conan, Onslaught, Avulsed, Vomi Noir, Craniotomy, Memoriam, Gatecreeper, Crisix, Cerebral Extinction, Tankard, Master, Midnight, Godflesh, Lik, Decultivate, Mob 47, Benediction, Pig Destroyer, P.l.f., Heresy, Malevolent Creation, Indian Nightmare, Carnal Diafragma, Hetze, Skitsystem, Blitzkrieg Boyz, Beheaded, Belzebong, Escuela Grind, Unsu, Dismember , Macabre, Gendo Ikari, Jig-ai, Morbid Evils, Vole, Chlad , Masáž, Deafkids, Civilian Thrower, Ona Snop, Intestinal Disease, Raw Peace, Infest, Laustürmer, Family Vacation, Galvanizer, Grunt, Bandit, The Creatures From The Tomb, Hellbastard, Bile, Visceral Vomit, Crypta, Necrotted, Gride, Feastem, Bastard Instinkt, Death Crusade, Bound To Prevail, Sxfxcx, Phantom Corporation , Sheeva Yoga, Sněť, God Macabre, Goatburner, Slavery, Idiocracy, Dezaztre Natural, Aggresive Tyrants, Social Chaos, 3 Onany Boys, Slavenkust, Krlja, Intoxxxicated, Murder Inc.

Obscene Extreme, Trutnov (République Tchèque)

du 13/07/2022 au 17/07/2022

Comme chaque année, le pélerinage à Trutnov est obligatoire. Les 15H de bus, les 3H de train, et la semaine de concerts presque non stop.
L’Obscene Extreme est, si vous m’avez déjà lu, mon festival de cœur. Découvert comme beaucoup via YouTube, ce fut pendant quelques temps un rêve, puis une réalité, pour ce qui s’annonce comme ma sixième participation.
Le dernier en date est de 2019, COVID oblige, et l’édition pansement de 2021 était bien trop maigre pour me motiver à faire le déplacement. Donc inutile de dire que l’engouement et l'excitation était grande durant ce périple. Surtout que cette année, l’affiche est bien sympa, même si encore une fois, y’a plus de Metal qu’autre chose.

Commençons directement par le bilan, étant donné que vous ne lirez jamais ce report en entier.
Déjà, une chose est dans toutes les bouches, c’est devenu un certain budget : 114€ le pass, de la bouffe au prix de celle du Hellfest (8 balles un bol de nouilles ou un burger cheapos, 5€ une crêpe…)... et ce système de cashless qui, certes, facilite les transactions mais aide pas à faire des bonnes affaires (impossible de se faire rembourser les gobelets que t’as pas payé, une première, sachant que beaucoup de punk arrivent à se nourrir uniquement grâce à ça). Il n'y a vraiment que la boisson qui reste abordable pour un festival. Des stands de distro presque uniquement Metal, j’ai rarement acheté aussi peu de chose là bas.
Mais au-delà de ça, des concerts toujours aussi anthologiques, une ambiance toujours aussi lunaire et propre à ce festival, et surtout un son toujours au top, sur cette seule et unique scène du Battlefield de Trutnov.

On ne va pas rabâcher toujours la même chose, mais oui ça manque de Grind, de groupes extrêmes, de Gore, de groupes obscènes, de groupes qui font l’actualité (GUT ? GRONIBARD ? WHORESNATION ? SULFURIC CAUTERY ? MIASMATIC NECROSIS ?). Trop de Death en tête d’affiche, trop de Thrash dans les petits groupes.

Par contre un constat s’impose : depuis le retour des concerts, il y a une énorme inflation sur le prix du merch (des t-shirts à 25€, des LP à 30€, et ça sur toutes les dates que j’ai pu faire), alors qu’ici les t-shirts tournent entre 10 et 20€ et les LP pareil, même pour les groupes ricains. C’est rassurant dans un sens.

Mais bref, retournons à l’essentiel, les concerts. Je vais essayer de faire bref et concis, car encore une fois c'est encore un nombre important de groupes qui s'est enchaîné sur 4 jours.



MERCREDI 13 JUILLET

Après une arrivée sur Trutnov la veille et après avoir vu le dernier concert de la soirée concert organisée dans un bar du centre ville, c’est avec un réel enthousiasme qu’on commence cette journée. Après un passage rapide au Freak Fest, là où les festivaliers se donnent en spectacle pour amuser la galerie (concours de vomi, course de poubelle et j'en passe), l’heure est déjà de se poser dans les incontournables gradins du site afin d’observer les concerts sans se fatiguer.
Aujourd’hui, comme à son habitude, c’est la journée à thème, placée cette fois ci sous le slogan “Festival of Weird Riffs”, à comprendre des groupes intenses/chelous mais hors cadre du festival.
La journée commence avec le groupe le plus “grind”, les Tchèques de MASÁŽ, trio basse / guitare sèche et batterie. La batterie est giga proche du bord de la scène et on assiste à une sorte de Jazz Grind avec le guitariste en chant clair et un batteur avec un jeu très énervé et qui n'hésite pas à proposer de nombreux blasts et à crier de temps à autre dans son micro.
C’est pour le coup une véritable curiosité, qui colle parfaitement au thème de la journée.

Difficile d’en dire autant du prochain groupe, CHLAD, combo Tchèque, également dans un format trio. Look old-school, cheveux longs, Doom très classique avec des relents Stoner. Il y a rien de bizarre ici, si ce n'est le fait que ce soit un batteur / chanteur. Il est même difficile de faire plus basique comme groupe. C’est qualitatif dans la formule proposée, mais clairement, j’ai hâte d’entendre des trucs plus percutant, j’ai pas fait 18H de route pour ça !
Et VOLE est idéal pour cela ! Comme le premier groupe de la journée, ils auraient clairement  pu jouer sur les journées “normales” du festival. Là encore un groupe local, mais qui propose un Hardcore Punk à la sauce américaine, le genre de groupe à être programmé au K-Town Hardcore Fest. Et ce n'est pas le t-shirt SUBDUER du chanteur qui va contredire ça ! Tout le monde est looké pile dans les codes de cette scène là, et chacun abordant des boots aux pieds. Le groupe régale autant visuellement que musicalement et les festivaliers commencent à s’agiter entre stage-diving et circle pit (oui ici ils connaissent que ça malheureusement). Les gars alternent passages mid-tempo et accélérations nerveuses pour notre plus grand plaisir.
Changement de registre avec les Finlandais de MORBID EVILS. Là encore, un format en trio en mode pull sans manche et capuche vissée sur le crâne. Je reconnais le batteur de GOATBURNER que j’ai vu la veille, mais aussi, plus tardivement, Keijo, de ce même groupe, mais aussi chanteur de ROTTEN SOUND. Le public est plus disparate, il faut dire que le groupe propose une formule  Death Doom / Sludge avec un son plutôt sec. Il y a un intérêt certain dans leur musique, mais je ne suis pas réceptif pour aujourd’hui. A noter que c’est le premier groupe avec backdrop de la journée, et qu’on commence gentiment à s’attaquer à des groupes à plus grosses notoriétés.

En effet, l'enchaînement des quatre derniers groupes n'est composé que de gros noms de la scène. Les Polonais de BELZEBONG (oui oui) dans un premier temps, avec leur pantalon patte-d'eph qui proposent un Stoner instrumental à moitié psyché. Bon là, c’est clairement trop pour moi, c’est d’un ennui interminable. Certains s’amusent à monter sur scène au ralenti avant de stage-diver. Je note juste le t-shirt SARCOFAGO (oui oui) d’un des guitaristes. En fin de set, les mecs lèvent leurs instruments pour dévoiler le slogan “Smoke or Die”. Oui, c’est vraiment trop pour moi !
Le suivant vient du Brésil, c’est encore un trio, et c’est un groupe plutôt en vogue en ce moment. Ayant fait ses débuts dans le D-beat / Noise, DEAFKIDS à su faire évoluer son son vers des sonorités bien plus expérimentales. Les gars ouvrent leur set avec un titre Ambiant / Noise, aidés de machines et d’un djembé (oui oui). Il y a une certaine montée en puissance, afin de laisser place à un titre aux rythmiques D-beat. Le chant est noyé dans la réverb', le bassiste s’occupe également des machines, et le chanteur ne joue pas tout le temps de la guitare : bref c’est un joyeux chaos sonore. Il y a également des passages avec des percussions, qu’on distingue à peine malheureusement. De ce que je connais du groupe, j’ai l’impression que la majorité des titres viennent de l’album Metaprogramaçao. L’ambiance a du mal à monter dans le public, et il faudra attendre certains passages aux sonorités électro pour faire danser la foule. D’ailleurs ces passages là sont sûrement les plus dynamiques tant le reste tourne rapidement en rond. Leur prestation ici même en 2014 avait l'air bien plus survoltée.  

C’est sans surprise qu’on enchaîne avec un trio (décidément), avec les Anglais de CONAN. Fort d’une excellente réputation sur scène, c’est devant un public des plus réceptifs que les gars lancent leur assaut. J’ai le souvenir d’un groupe qui jouait très fort et avec des capuches ?! Ce n'est en tout cas pas le cas ce soir pour les capuches, mais ça joue d’emblée très fort par contre. On assiste là à un rouleau compresseur complètement rodé, c’est ultra énergique pour le type de musique proposé, avec son lot de relents Punk. Le bassiste est complètement voûté sur son instrument et bouge de haut en bas à chaque riff. Même si encore une fois, je ne suis pas là pour ça, ça reste un excellent concert, peut être même le meilleur de la journée ! Mention spéciale aux quelques moments blastés, notamment ce blast final qui finira le show. 

Le dernier groupe de la journée monte sur scène, et pas des moindres, puisqu’il s’agit là de la légende GODFLESH, groupe historique, ayant plusieurs liens avec la scène Grindcore.
Le duo le plus bruyant de Birmingham, fondé par G. C. Green, mais largement mené par Justin Broadrick (ex-NAPALM DEATH entre autres), vient donner son premier concert à l’OEF.
Sur scène la sobriété est de mise, pas d’artifice, juste le duo, des enceintes, un PC sur le côté droit et un écran, à gauche de la scène, qui diffuse une vidéo. Justin a, comme depuis quelques années, des cheveux longs, et c’est plutôt perturbant. Green quant à lui, est littéralement en sandale : il y a comme un air de vacances ! Leur temps de set est record pour un concert ici : 1H15 ! 11 titres seront joués ce soir, un panel de la discographie qui commence par le terrible “Love is a Dog from Hell”. L’ambiance prend moins que sur CONAN, il faudra attendre le second titre (“Shut Me down” et son groove à la KORN) voir le troisième pour réveiller les foules. Le public reste globalement respectueux avec pratiquement aucun slam durant le concert. Les titres s'enchaînent, la setlist est un best-off, mais le temps commence à être un poil long.  On savoure les “Like Rats” et autre “Streetcleaner”, mais on savoure aussi quand le concert se termine. 


Pour conclure cette journée, comme à son habitude, on a le droit à du Freak Shows, mais par des pro cette fois. Trois performances, du gore, de la nudité, de la violence, des suspensions : le terme Obscene Extreme prend enfin son sens. Il commence à faire littéralement 6 degrés, comme chaque soir du festival, l’heure de faire un tour à l’after sous la tente à bière et d’aller dormir.

JEUDI 14 JUILLET

Fini les expérimentations sonores et le Stoner, aujourd’hui commence la première véritable journée du festival. Il fait beau, il est 10H, et c’est le moment d'enchaîner une poignée de groupes avec des temps de set de 20 minutes.

BASTARD INSTINKT a pour tâche d’ouvrir le bal. C’est local, c’est du Crust rapide avec de la D-beat, quelques riffs mélodiques et un chant plutôt énervé. Rien de transcendant, mais ça reste une bonne mise en bouche.
Le prochain groupe est lui déjà plus gourmand, car il s’agit des Français de CIVILIAN THROWER, un des rares groupes de notre secteur à jouer du vrai Grind, et surtout un des meilleurs nouveaux groupes du genre. Le trio, emmené par Pibe de WHORESNATION (entre autres), mais aussi Thomas (AGRESSION SONORE) et Ugo (HORDUR notamment). Bref, un all star band, chant / guitare / batterie, plus là pour rendre hommage à des trucs comme EXCRUTIATING TERROR, que là pour sucer NASUM. Forcément, les très nombreux Français du festival sont là pour soutenir le combo dans la fosse. Certes, pas aussi intense qu’en petite salle, les gars arrivent quand même à dégager une énergie bulldozer sur scène. C’est brut et sans compromis, comme devrait l'être n’importe quel groupe de Grind. Y’a un groove crasse, et Pibe au-delà de son charisme scénique, dégueule un chant des plus sauvages. Excellent concert en tout cas !


C’est maintenant l’heure du Thrash (au moins on alterne) avec HERESY du Costa Rica (ouais pas les Anglais). Les membres sont badigeonnés de faux sang et proposent un Thrash plutôt agressif et efficace. Malheureusement quelques mélodies en trop dans les compos, mais franchement c’était pas dégueu.
Retour au Crust avec DEATH CRUSADE. Formule Crustcore avec des relents Deathgrind, ça joue vite, mais c’est très générique, et vite oubliable. Un sample de sirène vient retentir en fin de set, l’histoire de rester dans le gimmick. 

Une louche de Brutal Death maintenant, avec le groupe Malte BOUND TO PREVAIL. C’est un genre qui me rebute pas mal, surtout à l’OEF, mais il faut dire que là c’est plutôt efficace. C’est ni du Slam, ni du BDM moderne, la formule est plus inspirée de DEFEATED SANITY et compagnie avec son lot de petits plans techniques. Ça fait le taff, même si j’arrive pas à être complètement client de la prestation. Un mec dans le public craque un fumigène : lui il à l’air d’aimer son concert ! 


Premier “gros” concert de la journée, avec les très attendus ONA SNOP d’Angleterre. Il s’agit là d’un des petits noms de la nouvelle scène Fastcore/Powerviolence. C’est direct la bonne humeur, sur scène comme dans le pit (à l’image de leur logo digne d’une enseigne de magasin de jouet). La formule est efficace, mais relativement moderne. Le chant est crié non stop avec le bassiste qui propose quelques backing Punk. Pas de surprise, c’est la même énergie que sur album, bref, un bon petit moment.
Retour au Grind, avec les Péruviens de SxFxCx. Ici ça ne fait pas dans la dentelle, et c’est ouvertement raw et old-school. Le groupe commence son set d’emblée, sans même que Ada, le speaker culte du festival, n’ai le temps de les présenter. Le combo est emmené par une chanteuse (dans les graves, forcément), chose suffisamment rare pour être soulignée. Aucune once de modernité, tout est primitif, et ça peut s’avérer un poil long sur 25 minutes. Quelques passages Crust viennent varier le tempo. Pour être honnête, j’ai largement préféré leur concert à l'after-party, le dimanche, dans un cadre beaucoup plus adapté que cette grande scène. En tout cas, c'est un régal en studio. 

On reste sur la même lancée, mais de manière plus historique cette fois, avec la légende Belge, INTESTINAL DISEASE. Le backdrop aborde un hommage à Bucho (ROT notamment), décédé l’année dernière, avec le slogan “Rest in Grind”, pendant que la pluie vient saluer les festivaliers. Les gars délivrent un Grind/Mince/Noisecore à l’ancienne, qui dénote avec le reste de la programmation. C’est très Belge dans le son, on pense forcément à AGATHOCLES. La caisse claire fait le bruit d’une casserole et on souligne le t-shirt au motif de cornet de frites du guitariste. Un hommage sonore est rendu à Bucho pendant le set, avec une reprise de ROT si je ne m’abuse.

L'enchaînement est moins intéressant pour ma part. Les Allemands de PHANTOM CORPORATION délivre un D-beat metal avec un chant et des riffs très proche d'AT THE GATES. C’est que des mecs au cheveux longs, et c’est plutôt redondant : très peu pour moi. Les Tchèques de SHEEVA YOGA, eux, jouent de la Powerviolence des plus basiques. Ils ont tous l’air très jeunes alors que le groupe existe depuis 97. C’est relativement Hardcore dans les compositions et là aussi c’est très vite redondant, surtout avec 25 minutes de set.

Petit rafraichissement avec les très en vogue SNĚŤ, de Prague. On retrouve le plutôt charismatique chanteur de VOLE derrière le micro. C’est du Death Metal putride de chez Blood Harvest, les gars sont looké cheveux longs / moustaches / tatouages, la voix est caverneuse, le jeu de batterie est presque sans blast, c’est rampant et morbide, c’est du Kill-Town Death Metal quoi. C’est très random, et eux aussi proposent plus de merch que d’album (beaucoup de manches longues). Pour autant, ça fait le taff, car c’est clairement dans le haut du panier de cette scène.
On fuit tout ce qui est vieille école à présent, pour accueillir les espagnols de CRISIX et leur pizza Thrash. Je ne vais pas cracher tout mon venin sur ce genre de formation, mais j’imagine qu’il y a quand même des groupes de Thrash ou de Crossover plus qualitatifs à faire jouer. C’est moins pire que dans mes souvenirs, surement l’énergie live qui rend honneur aux titres (“Ultra Thrash” notamment). Mais merde je suis pas venu pour ça, et encore moins pour entendre un medley Metal (Metallica/Pantera/Anthrax…) chanté par le bassiste ! Puis les petits cries aiguës du chanteur, quelle rigolade ça aussi. Le public s'amuse, à un moment ça rame sur scène… Je suis plus client du Groovy Goregrind pour faire la fête, désolé.

On retrouve un moment de sérieux avec les légendes Suédoises, GOD MACABRE. Groupe souvent mis au second plan, il s’agit pourtant d’un des plus anciens de cette scène. D’ailleurs leur seul et unique album, The Winterlong, fête bientôt ses 30 ans. Forcément côté setlist on sait à quoi s’attendre. Sur scène ça n'a pas forcément trop de gueule, par rapport à un SNĚŤ qui travaille beaucoup plus son image. Mais qu’importe, on ne boude pas notre plaisir d’entendre de la came suédoise de ce calibre. Entre deux titres de son album, les gars introduisent “the best swedish death crust song ever”, à savoir une reprise de “The Day Man Lost” de CARNAGE. La pluie quand à elle commence à revenir.
On continue avec une autre légende, qui elle a clairement moins bien vieilli, les Anglais de ONSLAUGHT. Si leur premier album est pour moi un classique ultime, le reste de la discographie, j’y connais rien. Le groupe rentre sur une sirène et enchaîne rapidement sur “Metal Forces”. On remarque un gros changement de line-up, notamment un nouveau chanteur qui représente scéniquement tout ce que j’aime pas dans un groupe de Thrash. La pluie tombe à flot, il n’y a pas grand monde devant la scène. Les titres sont longs et n’en finissent pas, c’est l’enfer. La pluie commence à s'estomper quand un sample annonce l'exécution de l'ultime “Power From Hell”, suivi juste après par le redoutable “Thermonuclear Devastation”. De quoi finir un set en beauté, même si le son actuel du groupe n’est pas du tout adapté aux classiques en question. 

La pluie recommence pour le set de LIK, le worship moderne de DISMEMBER. Il y a clairement plus de monde que pour les Anglais, malgré un temps similaire. Là j’ai rien à me mettre sous la dent, c’est le genre de groupe auquel je ne porte aucune attention.
MEMORIAM 
c’est pareil, et c’est sûrement là mon pire concert du festival. Karl lui est super content d'être là et nous rappelle que le tout premier concert du groupe c’était ici, en 2016. C’est musicalement tout ce que je déteste, les minutes sont des heures. Il s’agit cependant du premier groupe à lancer un “fuck Poutine” et à parler du conflit en Ukraine. 

Retour à quelque chose de déjà plus efficace, avec les très rares SKITSYSTEMB. Malgré la pluie, le public est présent. Il faut dire que le groupe est plutôt attendu ce soir. Pour preuve, Curby, le gérant du festival, est là en début de set pour regarder les Suédois. C’est un festival de D-beat agressif, où les tubes (“Den Yttersta Dagen”, “Stigmata”, “Profithistery”) sont repris en chœur. C’est ultra efficace, et scéniquement ça a de la gueule, entre le chanteur / guitariste des plus charismatiques, et le bassiste, cintré dans son cuir, qui fait les back. Ce n'est clairement pas mon groupe préféré de toute cette scène, mais ils savent proposer un concert digne de leur réputation. Je soulignerais juste un temps de set peut être trop long (50 minutes) pour le genre pratiqué, surtout quand t’as qu’un seul rythme de batterie.

Difficile d'enchaîner avec INCANTATION, qui propose comme à son habitude, un Death pas des plus faciles d’accès en condition festival. Surtout que les Américains jouent entre deux des groupes les plus rapides de la soirée. “We are Incantation, and we are here to kick some fucking ass” annonce McEntee dans son micro plein de réverb'. Bon je ne suis pas très convaincu et je ne compte pas bouger mon cul des gradins, et ainsi profiter du concert assis. Le set débute par un titre mid-tempo récent, y’a de quoi s’endormir. La suite avec ‘Ethereal Misery” qui vient réveiller un temps soit peu, puis les titres s’enchainent… Le concert est long et chiant, je vais pas rentrer plus dans les détails, et j’ai pas envie de faire des efforts car là j’attends juste le concert suivant.

Le concert suivant donc, n’est autre que le retour des Américains de INFEST à Trutnov. Depuis leur premier concert Européen en 2016 dans le cadre du Netherlands Deathfest, ils aiment bien nous rendre visite au moins une fois par an. Le set commence par une instru, Ada le speaker présente le groupe, pendant que les musiciens font monter la pression. Un moment super immersif, jusqu'à l'arrivée de Joe, presque méconnaissable avec son bouc, qui fait démarrer le set. Tout le monde devient fou, le groupe a 40 minutes devant lui pour crier l’ensemble des hymnes de sa discographie. Par chance, dans le pit c’est la grosse bagarre, et pas un circle-pit tout naze comme la dernière fois. Par chance également Joe se contente de rester sur scène et ne passe pas son temps dans le public. Ça permet de gagner en cohérence dans le set. Le cadre festival n’est sûrement pas l’endroit le plus adapté pour INFEST, c’est clairement le genre de concert à vivre en petite salle, avec un public à bloc. Mais qu’importe, tout le monde passe un bon moment, notamment les gars de BANDIT ou de PLF, venus donner de la voix sur certains titres. Chaque riff rend zinzin, que ça soit ce début de set avec le terrible “Break the Chain” ou “Sick Machine”, en milieu de set avec “Terminal Nation” ou vers la fin avec le tube “Where’s the Unity” ou bien “Sicko” : un set de tueur. Curby en vient même à courir en fin de concert pour récupérer une setlist… C’est pas Ben Barbaud qui ferait ça ! 

L’histoire d'apaiser les esprits, c’est au tour de MALEVOLENT CREATION de fouler la scène. Ce soir c’est une formule trio, avec strictement aucun membre d’origine. Phil, le guitariste, ne pouvant venir en Europe. La tournée permet de célébrer les 30 ans de l’album Retribution, qui sera joué majoritaire ce soir. Le groupe commence à peine son set que j’ai l’impression de voir McEntee derrière la basse, c’est plutôt troublant car il ne s’agit pas de lui, mais la ressemblance est des plus frappantes. Le nouveau chanteur (et guitariste), qui remplace le regretté Brett Hoffmann a l’air très jeune (25 ans confirme Metallum), et ça se ressent dans la présence scénique. C’est très décontracté, et l’attitude générale fait penser à un groupe de Deathcore New Yorkais. Notamment les interactions entre les morceaux sont des plus décomplexées. Le rendu sonore de cette formation trio rend très moderne et groovy, c’est plutôt déconcertant. J’ai du mal à pleinement me plonger dans le set, ni bon ni mauvais, juste déconcertant.
Les gros groupes ont terminé de fouler les planches de la scène, retour au plus petite formation avec des temps de set plus réduit. 

Le trio LAUSTURMER, qui partage des membres avec MOB 47, vient défendre son D-beat Punk. On souligne le manche longue PARANOID du bassiste. C’est du D-beat non stop avec une grosse vibe Rock’n’roll, ça ne s'arrête jamais. Mais comme l’indique  le guitariste / chanteur, “working suck”, donc faut débrancher, car c’est vite rébarbatif.

BLITZKRIEG BOYS vient remplacer au pied levé INFEKCJA. Niveau look c’est quelque chose : entre le chanteur avec ses lunettes et son pull MAYHEM et le guitariste avec un gilet orange à patchs, difficile de prendre le groupe au sérieux. Musicalement c’est une sorte de Powerviolence / Crust, ça sonne très groupe local.
Pas grand chose de plus à dire sur GOATBURNER. Le duo est le cul entre deux chaises musicalement. Une sorte de mix entre leurs deux autres groupes, MORBID EVILS et ROTTEN. Il y a beaucoup trop de passages lents et inefficaces, bref il est temps d’aller dormir.


VENDREDI 15 JUILLET

C’est déjà le troisième jour, les neurones sont de moins en moins nombreux, avec quelques heures de sommeil au compteur. 

C’est SLAVERY qui ouvre la journée. C’est du Crust surlooké, plein de clous, de patchs et de fringues noires. C’est très Stenchcore, ça rappelle le premier BOLT THROWER. Le chant est dans les graves, ce qui accentue la méchanceté des quelques passages D-beat. En tout cas, ça fait grandement le taff pour un réveil.
Le réveil est de plus en plus brutal avec le trio américain, FAMILY VACATION. Il s’agit là d’une petite curiosité, le groupe étant hypé par chez eux. Une batterie, deux bassistes / chanteurs qui se font face et alterne le chant. C’est de la Powerviolence start and stop, la caisse claire est Tefal, c’est ultra efficace. Vu la configuration, c'est plutôt timide sur une scène de cette taille, mais ça n'empêche pas les petits gars de nous en foutre plein la gueule.
Entre chaque titre il y a des sortes de larsens / bruits parasites des plus plaisants et le batteur n’hésite pas à donner de la voix sur certains titres. Bref, c’était excellent !
Difficile de passer après ça. IDIOCRATY va pourtant s’en charger avec son Hardcore au relent Crust. Le batteur a un t-shirt HAVOK et le chanteur un t-shirt CONVERGE : c’est sur ça a moins de gueule que les SAVAGERY dans le genre pratiqué. De plus c’est giga basique, ça va que la fin de set se termine sur une reprise de MAGRUDERGRIND. Allez, du Thrash pour continuer avec DEZAZTRE NATURAL. Le groupe vient du Chili et chante dans sa langue natale. D’ailleurs quelques Chiliens sont présents dans le pit pour accueillir le groupe. Le chanteur avec son débardeur BRUJERIA (un des titres du groupe s’appelle “Marihuana”, comme quoi) et sa casquette / bandana colle parfaitement à l'étiquette Crossover donnée au groupe. C’est plutôt rentre dedans et plus agressif que la plupart des groupes du genre du week-end. Juste dommage de plomber l’énergie avec des passages mélodiques.
Enchaînement Belge avec dans un premier temps HETZE, groupe majoritairement composé de filles. Formule entre Fastcore et Hhardcore Punk des plus efficaces, et surtout, bien plus convaincant que la dernière fois où j’ai pu les voir. Très bon set et bonne énergie, mais malheureusement vite oublié suite au missile suivant, RAW PEACE !
Pas de suspens, c’est sûrement dans mon top concert.  Du D-beat raw Hardcore non stop, avec grosse réverb' sur le chant. C’est méchant et viscéral, avec une attitude scénique imparable. On retrouve sur scène le guitariste d'AGATHOCLES et un chanteur qui bouge partout dans sa veste camo. C’est tellement violent et cathartique comme set, tout ce que j’aime dans le genre pratiqué. Tellement hâte de pouvoir les voir dans une salle !
Après cet enchaînement Belge, l'enchaînement Français (sur scène, mais aussi dans le pit), avec UNSU, qui pratique du Grind post-NASUM. Des plans Hardcore, des passages groovy… tout ce qui me rebute dans le style. Mais il faut avouer que ça fait plutôt le taff pour le genre pratiqué et les gars terminent le set plus tôt ce qui permet de gagner en impact. Groupe français oblige, le chanteur demande des circle-pits et demande également au gens de monter sur scène (comme INHUMATE) : de quoi ravir la Mosher Team présente !
Place au vrai (gore)Grind à présent, avec le trio VOMI NOIR. Groupe qui s'est fait remarquer dès sa démo en 2017, comme un des meilleurs worship du old-CARCASS. Il faut dire que le groupe est composé, entre autres, du maestro Pierre (BLUE HOLOCAUST), véritable usine à riff Goregrind depuis plus de 20 ans. Il s’agit là d’une fierté nationale qui s'apprête à monter sur scène. Le trio, bien que très timide sur cette grande scène, vient délivrer 25 minutes de violence sonore pleines de pitch et de hargne ! Il y a du monde de présent, et le public se donne à cœur joie dans un circle-pit débile, loin de l’agression sonore proposée. Il faut dire que c’est le premier groupe de gore en 3 jours, que le public est plutôt friand de ça, et que n’importe quel riff groovy avec une voix trafiqué est bon à prendre pour se trémousser… Par contre revenons sur le chant, mais c’est exactement le même que CARCASS période Reek, c’est bluffant ! Plus de Goregrind l’année prochaine Curby !

Une autre approche de CARCASS cette fois avec les Finlandais de GALVANIZER. Petit nouveau dans la scène, ils gravitent dans une formule CARNAGE / Symphonies of Sickness qui fait le taff. Aujourd’hui c’est look plage sur scène, tout le monde est en débardeur et le chanteur / bassiste aborde, en plus de son instrument remplis de stickers gore, un mini short rouge de plus bel effet ! Le son est au top, c’est un régal, il est juste dommage que sur les trois micros sur scène, aucun des deux guitariste n’ai de pitch, ça rendrait la formule encore plus délicieuse ! Le public s’amuse, et lance même une chenille à un moment : le public est vraiment en manque de Goregrind groovy !
Groupe moins jeune à présent, avec les Tchèques d'AGRESSIVE TYRANTS. Le trio aborde des cagoules et des tabliers en cuir. Ils ont justement tout pour faire de la musique débile, un des titres parle même “d’apprendre à sucer un clito”, mais la formule reste très Deathgrind avec quelques passages groovy. Il y a bien quelques titres ouvertement mongol pour danser, mais le reste est très premier degré.


Le groupe suivant, lui, est Slovaque, et, lui, propose ouvertement une musique sans aucune forme d'intelligence. CRANIOTOMY c’est du Slam, c’est gras, ça va à deux à l’heure, le batteur à un t-shirt “amateur pornstar” : vraiment tout est fin dans cette prestation ! En plus de ça il fait une chaleur pas possible, tout est réuni pour ravir le public qui n’hésitera pas à craquer deux fumigènes. Changement d’ambiance avec le trio Brésiliens SOCIAL CHAOS. Du Deathgrind à la TERRORIZER, ça fait le taff, mais la chaleur est écrasante. C’est sans fioriture, comme la plupart des groupes de Grind de là-bas. C’est efficace mais vite redondant, je prendrais bien plus de plaisir à les revoir le dimanche lors de l’after party. Encore un trio, avec les locaux de GRIDE. Du Grind Rock’n’roll, ça enchaîne et ça joue rapidement. La particularité c’est qu’il s’agit d’un batteur / chanteur, c’est toujours cool à voir. Le guitariste à un t-shirt ULVER, ça aussi c’est plutôt marrant. 
Dans le genre ça joue rapidement et ça ne s'arrête jamais, place au plutôt attendu FEASTEM. Tout est basé sur le blast, y a pas vraiment de riff marquant, c’est plutôt random, par chance le chant est pas trop criard. Vraiment pas la scène qui m’intéresse dans le “grind”.
Par contre, P.L.F, dans le genre Grind qui ne s'arrête jamais, ça me parle déjà davantage. Je ne suis pas le plus grand fan du groupe en studio, mais c'est vraiment en live que ça prend toute son ampleur. Ils ne sont que deux sur scène, mais c’est des tueurs et ils savent très bien tenir une scène. Dave le guitariste / chanteur à un charisme incroyable, et lance pendant le set un « où sont les ballons ? C’est pas le festival de la danse ici ?” avant de continuer la tornade sonore. En effet le public est étrangement discret, devant cette machine à tuer, qui propose un panel de sa discographie, pleine de riffs catchy. Un remerciement est fait à BANDIT avec qui ils sont en tournée et délivre en fin de set une reprise de UNHOLY GRAVE. Plus de Grind comme ça, merci !Rendez-vous avec l'histoire, celle de la Suède, avec les vétérans du Hardcore Punk / D-beat, MOB 47.  Comme la dernière fois en 2018, il n'y a personne, sauf les punks, notamment ce mec devant la scène qui connaît l’intégralité des paroles de chaques titres. Le trio ouvre sur “Animal Liberation”, et c’est parti pour 45 minutes non stop. Une grande partie de la discographie est présentée ce soir mais le public reste timide tout le long du set. C’est pourtant pas faute de lancer des “Kärnvapen Attack” ou “Dom Ljuger”. C’est peut être dû à la linéarité du set qui peut vite rebuter si on ne connaît pas le groupe. Car oui aucune nuance ici, il s’agit d’un véritable assaut.Retour en Angleterre cette fois, avec les vétérans de BENEDICTION. Les gars rentrent sur du DEAD CAN DANCE, avant de nous rouler dessus. C’est imparable et turbo efficace, le jeux de scène est résolument old-school (pas de fioriture, et juste le logo en backdrop), et Dave Ingram, revenu dans le groupe au poste de chanteur, est des plus charismatiques, avec son t-shirt ‘Hello There”. C’est d'ailleurs la bonne humeur sur scène, Dave décapsule des bières, tout sourire et communique énormément avec le public. Il est pour le coup bien content d'être là et est un bien meilleur frontman que Dave Hunt, il est beaucoup plus “metal". Le groupe n’hésite pas à jouer dans la partie de la scène où le public monte sur scène. Côté setlist ça pioche surtout dans les titres Punk, le set sera d’ailleurs conclu sur l’efficace “Magnificat” suivis d’un “This is a fucking festival”, de la part de Dave, que je pense très sincère. Comme toujours c’était un excellent concert, presque même meilleur qu’en studio.

Il est maintenant l’heure de l’exclusivité européenne du festival avec le trio infernal MACABRE. Le groupe le plus atypique de la scène Death / Grind, qui a su marquer sa génération. Le line up lui n’a toujours pas bougé, la formule est toujours la même, et ils ont même un nouvel album sous le coude. Corporate Death et son micro-tête va narrer l’ensemble du concert, présentant chaque tueur en série caché derrière chaque titre. Un gars déguisé comme le tueur en question va même venir, sur certains titres, pour pimenter les présentations. Du coup on voit pêle-mêle Ted Bundy, Albert Fish ou bien Richard Ramirez débouler sur scène. Du grand guignol, raccord avec la formule sonore des gars de Chicago. Le groupe nous propose ses pires solos et ses meilleures chansons comme “Night Stalker”, “Vampire of Dusseldorf”, “Zodiac” ou “Ed Gein”. Tout un programme donc, qui a dû déboussoler les moins avertis. Une belle place également pour le petit dernier, Carnival of Killers. Un concert qui va en tout cas ravir les plus maniacs du public.
Même si MACABRE était l’exclusivité, la tête d’affiche reste DISMEMBER, qui peut enfin fêter son grand retour sur scène. C’est déjà la deuxième fois que j’ai l’occasion de voir les Suédois, qui, pour cette reformation, a conservé son line-up de 91. Un retour qui ne fait pas semblant donc, avec une setlist qui plonge majoritairement sur les deux premiers skeuds mais aussi l’EP Pieces (dont Matti, le chanteur, va nous dire en rigolant, que tous les mecs de cette pochette sont sur scène). Malheureusement la setlist va aussi s’aventurer plus loin (“Casket Garden” n’est vraiment pas un bon titre, désolé), mais rien avant Like an Everflowing Stream (oui j’ai le droit d’espérer du CARNAGE). Mais revenons au concert, qui d’emblée propose un meilleur son que lors du Netherlands Deathfest, même si relativement trop faible. Un backdrop du premier album décore la scène, de quoi mettre des étoiles dans les yeux des fans qui attendent ce moment depuis plus de 15 ans. Matti nous introduit chaque titre et sait pertinemment que le fan-service proposé va ravir l’audience. Ça enchaîne les tubes (sauf “Defective Decay”, mon titre préféré…), il suffit d’aller voir les setlist disponibles sur le net. Mention au terrible “Override of the Overture” que Matti introduit seulement par un “Play the riff David”. Les gars sont contents d'être là, ça se ressent et le public également. Un moment de nostalgie des plus convaincant et une reformation en béton !
Il est maintenant l’heure de passer à ma tête d’affiche, avec le trio infernal MIDNIGHT ! Déjà mon troisième report sur ce site de la bande à Athenar, et mon troisième concert du groupe sur cette tournée. Rien de neuf, presque le même set qu’au Hellfest (avec la présence de “Who Gives a Fuck?” en plus, vers la fin de set), sauf que là, il y a un backdrop et surtout le fameux sample d’intro !! Et surtout que ce n’est pas n’importe quel concert, c’est MIDNIGHT à l’Obscene Extreme, sans crash barrière et avec un public zinzin ! J’attends ce moment depuis des années, et il est enfin là ! Je ne suis pas déçu de l’ambiance folle durant tout le set, même Athenar n'en revient pas. Pour le reste c’est un concert de MIDNIGHT sans grande surprise, ils prouvent juste encore une fois que c’est un des meilleurs groupes scéniques actuel. Je regrette seulement que la setlist soit la même qu'en juin, surtout que le groupe est revenu exclusivement pour une poignée de dates, qui plus est dans des festivals, là où il n’y a plus besoin de promouvoir le dernier album. Les gars quittent la scène dans le fracas, après avoir pété leurs cordes. Rien de plus à ajouter, il fallait être là pour vivre le show ! 


Difficile de se remettre de ses émotions, mais il le faut car MASTER rentre sur scène, eux aussi en fracas, avec l'ultime “The Truth” après un “we are MASTER”, lancé par le chef Paul Speckmann. Je suis toujours dans l’adrénaline de MIDNIGHT, je suis donc à bloc pour chanter les paroles dès les premiers riffs. Les mecs de MACABRE sont là, sur le côté de la scène, pour supporter leurs compatriotes (le titre “Final Conflict leur est dédié). Voir MASTER, c’est vraiment avoir un rendez-vous avec l’histoire, tellement le groupe a de la bouteille et a eu une influence sur la scène extrême. En parlant de bouteille, Speckmann n’hésite pas à se siffler une bouteille de Jack durant le set (il était complètement caisse après le concert). Fin de set sur l'ultime “Pay to Die”, après 45 minutes à revisiter principalement le début de carrière du groupe et de DEATH STRIKE (forcément). Grande classe !

J’ai pas envie de m’éterniser sur GRUNT, qui n'ont joué quasiment que de leur dernier album, à savoir du simili Indus couplé à du Djent. Le groupe se rapprochant plus du Goregrind à ses débuts et aurait pu faire danser l'audience qui n’attendait que ça et qui là, se fait bien chier. Ils vont même faire venir en feat la chanteuse de BASEMENT TORTURE KILLINGS… Il y aura cependant la venue, dans le pit, d’une poubelle de taille XXL avec des gens dedans, avec toute l’animation que ça peut engendrer. C’était un bien meilleur spectacle que le concert et son ambiance pseudo BDSM (la meuf à poil sur scène c’est gênant, tout autant que leur solo de gratte). Mention au stage-diving de la poubelle, qui va vite être confisqué par un mec du fest : la mort du fun ! 

Bref grosse déception de la part des Portugais en latex. Dommage surtout, car lors de l'interprétation de deux vieux titres en fin set, ça en a fait remuer plus d’un dans la fosse. 

Set le plus court du festival à présent avec les Italiens de OVERCHARGE qui vont péter une corde après deux titres et qui n'auront pas le temps d'interpréter autre chose. En tout cas le trio commençait à proposer du Crust’n’roll à la MOTÖRHEAD avec un bassiste / chanteur dont l’attitude scénique et le look était proche de Lemmy. Coup dur, et l’heure c’est l’heure ici.
Comble du comble, le dernier groupe c’est 3 ONANY BOYS, projet de Noisecore qui va terminer son set 15 minutes avant l’heure. Les 5 gars vont proposer un set d’une dizaine de minute de violence sonore aidés par une machine. C’est une approche moderne mais sans compromis avec des anciens de ONANY BOY, projet Tchèque culte. La gestion de la scène est tout aussi dynamique que la musique. Le guitariste porte un t-shirt de bon goût avec le slogan “don’t suck corporate cock”. Le chant est à la fois crié et grave et est bourré d’effets.  Le chanteur hurle quelques fois à travers une bouteille. C’est le chaos sonore, ça joue à toute vitesse, c’est court et excellent : rien de mieux pour finir la journée. La basse est laissée au public et c’est déjà la fin


SAMEDI 16 JUILLET

Dernier jour de festival, la fatigue est partout, et c’est sans surprise que le premier groupe, SLAVENKUST joue devant une foule des plus dégarnies. Le réveil est difficile, mais ce n'est pas le moment de flancher. Le trio joue du D-beat avec des riffs plus Metal. Ça fait le taff, il y a quelques blasts, et sur scène c’est plutôt convaincant. Il y a des passages plus mid-tempo et la voix rappelle à certains moment celle de TRAGEDY.
Groupe déjà plus connu, c’est GENDO IKARI qui prend place. Malgré le logo, non le groupe n’est pas Japonais, mais bien de Grande Bretagne. Grosso modo c’est du worship de DISCORDANCE AXIS, ça blast, le chant est crié et les structures sont destructurées. Efficace, même si je prendrais plus de plaisir le lendemain lors de l’After Party. 

Direction la Croatie avec KRLJA, dans un registre plus Grind / Death. Il y a un son de HM-2 qui résonne de partout, ce qui donne forcément un relief très moderne. Y’a du blast avec une caisse claire Tefal, forcément ça contraste. Le chant est hurlé et le guitariste fait des vocaux plus graves. Y’a même un titre Mincecore qui vient pointer le bout de son nez. Ça fait le taff.
Changement de pays, changement de style. L’Italie ici, avec le trio de Death technique CEREBRAL EXTINCTION. Il s’agit là sûrement du concert avec le moins d’affluence, il faut dire qu’il faut s’accrocher. A eux trois, ils ont fait plus de notes que l’ensemble des groupes du festival. C’est ultra technique et avec une boite à rythme, personne n’a envie de subir ça à 11H30. Y’a tellement de riffs que ça casse la tête, seul leurs compatriotes de GUINEAPIG, sur le côté de la scène, ont l’air d'apprécier le concert. C’est infernal, ça ne s'arrête jamais, c’est un supplice.
Moment détente avec les Allemands de THE CREATURES FROM THE TOMBS, qui est le premier véritable groupe de Goregrind dansant du week-end. Une machine à bulles est placée sur un des amplis, des confettis sont jetés, dès le premier riff tout est mongol, c’est l’heure de la chenille, du pitch en excès et de trémousser son cul. C’est du gros COCK AND BALL TORTURE worship sans le coté sérieux, et c’est l’idéale vu l’heure. Le chanteur indique que c’était leur plus grand rêve de jouer ici, et bien je pense que la mission fut accomplie avec succès. Ils terminent le spectacle en donnant des CD : il faut au moins un groupe comme ça par jour !
Retour à la normale avec ESCUELA GRIND, phénomène en provenance des Etats-Unis. De la Powerviolence moderne, ultra efficace, avec des breaks giga vénères. C’est leur premier concert en dehors de l’Amérique, et le groupe est déjà bien rodé à la scène. Katerina, la chanteuse, est des plus communicatives et tiens la scène comme dans un groupe de Hardcore. D’ailleurs, c’est surtout vers ce style que lorgne la formation. Une bonne bolée d’air frais en tout cas !


Retour à quelque chose de plus basique, avec les thrasheurs Mexicains de INTOXXXICATED. Formule sans fioriture, qui rappelle les premiers EXODUS. La pluie revient nous tenir compagnie. Les gars ont quand même un morceau du nom de “Porno Thrasher”, sûrement pour justifier les trois X dans le nom du groupe. Le concert se termine sur un riffing mélodique, dommage, c’est vraiment la plaie dans le Thrash.
Place à l'événement BANDIT, les Américains zinzin qui ont pour réputation de tenir des concerts violents. Le trio, guitare / chant / batterie va délivrer une prestation des plus théâtrales avec un chanteur survolté qui va rapidement se mettre en caleçon (Bob L’éponge), sauter partout, en faire des caisses, se rouler par terre, crowd-kill le coin VIP en coté de scène (ça c’était marrant), aller dans le pit, se mettre en sang, détruire le micro et finir par vomir sur scène à force d’avoir fait n’importe quoi et s’en barbouiller sur le visage. Musicalement c’est nul à chier, de la “powerviolence” toute pétée, mais on était clairement pas là pour ça ! Même la pluie n'a pas voulu s’en mêler.
La pluie sera moins clémente pour MURDER INC., et va faire fuir l’ensemble du public. Il s’agit d’un groupe local donc l'intérêt est d’autant moins grand. Et c’est encore du Thrash, ça joue vite, c’est sans fioriture, y’a une voix criarde : j’ai l'impression de me répéter tant c’est redondant pour tant de groupes du genre. On souhaite du Grind, merci !
La pluie se calme, pour laisser place à INDIAN NIGHTMARE, groupe qui s’est déjà fait sa petite place dans la sphère du Metal Punk. Leurs looks sont toujours plus poussés, à la fois très Allemand (cuir sans manche, corpse-paint) pour le côté Black Thrash mais aussi très Japonais (les coupes de cheveux !) pour le côté Punk. Malheureusement il y a un nouveau chanteur live, ça se ressent pas mal car il pousse pas suffisamment dans les aigues, ce qui est pourtant l’une des spécificité du combo. J’ai du mal à être convaincu pour cette fois. Il y a toujours quelques tubes comme “War-Metal-Punx”, mais j’ai trop l’impression de voir un énième BUTCHER sur scène. Une meuf est venue cracher du feu sur le dernier titre afin de conclure le set. 

On fait descendre le sérieux, avec le second groupe “goregrind de foire” de la journée, avec les Tchèques de CARNAL DIAFRAGMA. Vieux groupe de la scène, ils ont compris que la formule qui marche maintenant c’est les trucs groovy, donc ils font plus que ça, pour le plaisir du public. Chenille sur chenille, c’est la foire à neuneu ! Le chanteur aborde un masque, il tient d'ailleurs un stand pour en vendre, c’est du self made. Je note juste, au delà de l’ambiance, que le chanteur n'utilise pas de pitch, et qu’il fait tout sans artifice, pas mal ! Quelques accélérations rappellent d'où vient le groupe, pour repartir de plus belle sur du polka beat. La scène est envahie par le public sur le dernier titre : le zoo.

Enchaînement avec les moins funs BEHEADED, ils sont tous habillés de la même manière, je déteste ça. Tout est millimétré, dans le son, dans leur look, c’est clinique et basique, je passe mon tour. Puis c’est du Death Metal vaguement brutal, pas envie de ça.
J’attendais par contre le prochain concert, à savoir CONVULSE, qui a dû stopper sa tournée pour cause de… COVID ! C’est donc OVERCHARGE, qui n’ayant pas pu jouer hier, à qui on donne une seconde chance, et avec un temps de set plus long ! Toujours la même formule Crust / MOTÖRHEAD, ça joue vite, et c’est clairement plus efficace que INDIAN NIGHTMARE dans le genre Metal Punk. La pluie revient, ils peuvent pas tout avoir. Concert sympa en tout cas, et content pour eux.

On continue dans le Crust avec justement les “father of crust punk” comme les présente Ada en début de set. HELLBASTARD donc, qui entre sur un sample de pluie (on avait pas besoin de ça) et enchaîne sur le genre qu’ils pratiquent actuellement : du Thrash mid-tempo. C’est tout sauf pour moi, je me fais chier royalement. C’est cependant l’anniversaire du batteur, qui fait ouvertement très jeune et qui aurait 15 ans aujourd’hui (?!). Y’a pire comme manière de fêter son anniversaire en tout cas. Je me demande juste comment il a pu terminer dans un groupe comme ça par contre, car il est vraiment très bon. Cette année pas de cracheur de feux sur scène (comme en 2016), mais un mec qui vient avec un flag Shepherd (?!). C’est interminable, et ce n'est pas la reprise de SLAYER - “Die by the Sword” qui va faire changer la donne, surtout qu’elle est jouée en dehors du temps de set…

C’est clairement la journée la moins intéressante pour moi, pourtant un des concerts que j’attends le plus va bientôt arriver, celui de BILE. Vieille légende du Goregrind Hollandais, il s’agit là d’un des très rares concerts qu’ils donnent (peut-être le troisième depuis 2006), se focalisant sur leur autre groupe, SKULLHOG. Le trio n’a jamais changé de membre et se repose uniquement sur ses deux albums cultes. J’ai déjà vu un de leur concert, et c’était vraiment grandiose, j’en attends donc beaucoup. Déjà premier constat, le sampler ne marche pas, coup dur, vu que le thème du groupe c’est les films d’horreurs (oui l’influence principale c’est clairement MORTICIAN). Coup dur de commencer le set par l’excellent “The Shed” mais sans son sample. L'exécution n'en reste pas moins exemplaire, quel plaisir de les revoir ! Second problème, le pitch de Rob, le batteur, ne fonctionne pas, il crie donc en voix claire, mais ce n'est pas un problème, ça permet d’alterner avec le pitch, qui lui fonctionne, de Ben, chanteur principal et bassiste. Bref une prestation maudite, et sûrement leur dernier concert d’après Rob. Rob toujours, loin d'être négatif, annonce les titres et ironise (“ce titre aurait du avoir un sample bien long”). Le set fait part belle aux titres plus mid-tempo, plus proches de l’ambiance de SKULLHOG justement. “S.C.E.X. or the Saw” est introduit par la question “the saw is the … ?” à quoi les quelques maniacs répondront évidemment “family”. C’était pas la claque attendue, c’était forcément frustrant, mais quel plaisir ! Et n’oublions pas le charisme de Loak, bassiste du groupe, torse nu, abordant l’ensemble de ses magnifiques tatouages. 

Pas de répit encore une fois, je me pose dans les gradins pour assister au concert de GATECREEPER et son backdrop plus grand que la scène (et même de DISMEMBER, tête d’affiche du festival pour rappel). C’était décevant au Hellfest, ça l’est encore plus ici. Je m’attendais à de la musique taillée pour la bagarre, tout du moins c’est mon souvenir studio, sauf que non, c’est uniquement du death mid-tempo. De la HM-2 à burne, des moustaches, une gestion de la scène comme POWER TRIP, des mecs en manche-longue : un starter pack de la scène 2.0 Américaine. Le chanteur de BANDIT fait une apparition en faisant du two-step sur scène : lui il ne s'arrête jamais.
J’assiste à un mec qui se fait raser le crâne dans les gradins pendant que le chanteur annonce “cette chanson est pour les gens qui sont horny - qui est horny ici ?” …

Et ce ne sont pas les vétérans d'AVULSED qui vont relever le niveau ! C’est peut être le groupe de Metal de trop, j’arrive ouvertement à saturation des graisseux. Dave va dans le pit, Dave demande des wall-of-death, Dave fait des blagues “It’s time to eat some human meat - sorry for the vegan”. Y’a même un titre qui s'appelle “Sick SIck Sex” (par pitié…). Ca reste globalement très Brutal Death, très groovy, malgrès les nombreuses longueurs, mais j’aurais été plus intéressé par CHRIST DENIED !

Pour couronner le tout, les rois de la saucisse, TANKARD. Si le groupe à un début de carrière très Crossover qui colle parfaitement avec l’esprit du fest, le groupe ne compte clairement pas jouer (que) de ça ! Les Allemands sont contents d'être là et jouent le jeu. Le public aussi, et donne de la vie à ce concert. On s’amuse à chanter sur “The Morning After”, “Acid Death” “(Empty) Tankard” qui va avoir le droit à une chenille sur son intro, ou le meilleur moment du set, “Zombie Attack”. Pendant le concert, une des nanas de CRYPTA va venir introduire “Die with a Beer in your Hand”. Bref, un concert sans prise de tête, avec malheureusement trop de titres dispensables, notamment un nouveau. 

Retour au “grind” avec la seconde venue des Américains de PIG DESTROYER à Trutnov. Grosse institution pour la génération qui a grandi avec le Grind Relapse Records, malheureusement ce n'est pas la mienne et j’ai beaucoup de mal avec le groupe en studio. Pourtant en live c’est toujours ultra massif et énervé, et ce concert ne va pas déroger à la règle ! Quelle violence et surtout quelle efficacité ! Le batteur, Adam Jarvis, a littéralement le jeu d’une boite à rythme, c’est choquant ! On retrouve encore une fois le chanteur de BANDIT, dans le pit cette fois mais aussi un matelas deux places qui virevolte au-dessus des têtes. On a aussi le droit au passage du chanteur de HELLBASTARD venu cracher du feu (oui oui). Mention au mec derrière les machines avec son magnifique t-shirt XYSMA ! Un set sans compromis donc !

L’heure est au patrimoine local à présent, avec les JIG-AI. Quel plaisir de revoir les Tchèques sur scène, surtout chez eux à l’OEF. Ils étaient pendant longtemps les patrons du genre, avec des prestations scéniques en béton. Le genre pratiqué est sans équivoque : du Bulldozer Commando Goregrind. Tout est dans le nom, c’est littéralement un mur de riff, de chant toilette et de violence qui te roule dessus. C’est vraiment un bloc pendant 45 minutes, loin de l’imagerie fun qu’on peut leur donner. Le trio régale ce soir, avec comme à son habitude, Buraak, le bassiste qui court partout torse nu. Brain fidèle à lui même balance toute sa palette de vocaux, le set est vraiment impitoyable, ça ne s'arrête jamais. Grosse ambiance dans le pit à l’image de la violence sur scène, c’est un peu les MIDNIGHT du Grind. Personne bite que dalle à ce qui est joué, juste une chose est sûre, c’est que lors de l’intro de Wasabi Chicks je suis devenu dingue. Puis la violence du jeu de batterie, c’est vraiment sans repos : une bonne branlée pour cette fin de festival !

Difficile de passer après le bulldozer, mais ce sont les Italiens de NECROTTED qui s’en chargent. Du Brutal Death moderne, mais suffisamment compact avec juste ce qu’il faut de slam part. C’est vraiment des kids sur scène, avec le guitariste qu’est comme chez lui en claquette Adidas / chaussettes. Y’a des passages bien débiles, ça génère même une chenille dans le public, et le chanteur n’hésite pas à slamer dans la foule. Générique, mais sympathique sur le moment. Il y a encore beaucoup de monde en cette heure tardive, mais rien de surprenant, car c’est CRYPTA du Brésil qui monte sur scène. Je n’avais jamais entendu parler de ce groupe avant, pourtant les 4 meufs sont sur Napalm Records (forcément). La formation est menée par des anciennes de NERVOSA, dans un registre Death Metal. Il s’agit là du groupe avec le plus d’attirail visuel sur scène : un backdrop plus grand que la scène, des chandeliers, des chaînes sur les amplis, et même la grosse caisse est aux couleurs du groupe (peut être les seuls sur plus de 70 groupes)  ! C’est générique à en crever, les solos sont en trop et j’aurais sûrement eu plus de patience avec un set plus court. Je passe mon chemin et je laisse la place à tous les quarantenaires libidineux avec le téléphone à la main. 

Rendez-vous avec la Bolivie pour une dose de Death / Deathgrind avec VISCERAL VOMIT.  Il y a de la flûte traditionnelle en intro avec une danseuse, en tenue typique, qui vient danser avec un masque à gaz. De plus le backdrop n’est rien d’autre que le drapeau du pays avec le nom du groupe dessus. Le groupe est fier de là où il vient, et c’est plutôt plaisant à voir. Musicalement c’est très basique et bancal, le chant alterne entre growl, guttural et pig squeal. Le chanteur nous dévoile, sous sa veste à patchs, un maillot de foot pendant le set… vous l’aurez compris, tout un show s’offre à nous.
Les locaux de DECULTIVATE ont pour tâche de clôturer le festival. Le set est dédié à leur compagnons de route, BANDIT (dont le chanteur va passer le concert dans le pit) et PLF. La formule est efficace, entre Hardcore et Fastcore. Il y a encore une poignée de personnes qui s'en donnent à cœur joie, dans la fosse comme sur scène.
Le set se termine, et la musique traditionnelle de fin de festival se déclenche, avec, instantanément, la formation d’une chenille, moment privilégié avec les survivants de cette semaine intensive. Bref, à l’année prochaine. 






par Mold_Putrefaction le 16/08/2022 à 12:06
   1398

Commentaires (5) | Ajouter un commentaire


Jus de cadavre
membre enregistré
17/08/2022, 13:42:37

La taille du report   Merci ! Un fest que je rêve de faire !


Humungus
membre enregistré
17/08/2022, 15:43:33

Un fest que je voulais faire quand j'étais encore jeune et plein d'entrain...

Plus du tout le cas maintenant donc. Même si l'affiche beaucoup plus éclectique désormais me plait bien plus...


PS : A te croire, malgré l'aura d'intégrité du fest, ce dernier est aujourd'hui tout de même moins "Crust" dans l'esprit (cf. bouffe hors de prix, etc)...

Re-PS : "Je laisse la place à tous les quarantenaires libidineux avec le téléphone à la main"

Ah ah ah !!!


KaneIsBack
@93.15.0.185
17/08/2022, 17:35:27

Toujours un bon moment, ces reports de l'OEF, même si je ne suis pour ainsi dire jamais d'accord avec toi. Au passage, merci pour Escuela Grind, dans le genre, c'est franchement chouette. 


Albatard
@91.170.136.196
18/08/2022, 21:09:50

Cool le report bien détaillé, ça donne envie d’y retourner!


Joe L\'indien
@85.184.92.18
19/08/2022, 15:05:22

merci pour ce report et les decouvertes qui en decoulent ! 

"Le concert se termine sur un riffing mélodique, dommage, c’est vraiment la plaie dans le Thrash" mais teeeeellemeeent ! (si vous voulez vous poiler/purger checkez le dernier clip de lost society ... prevoir une couche hein; )

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Tourista

Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)

20/04/2024, 20:06

Tourista

Devinez où il se Lemmy. (ne me raccompagnez pas, je sors tout seul)

20/04/2024, 19:58

Grosse pute

Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)

20/04/2024, 06:26

Tourista

Désolé pour les coquilles monstrueuses.  Merci la saisie automatique.

19/04/2024, 20:51

Tourista

Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler !   Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.

19/04/2024, 18:08

Humungus

@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...

19/04/2024, 15:54

grosse pute

Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.

19/04/2024, 15:20