Bienvenue au sein de la confrérie des admirateurs du Thrash de papy, celui qui ne s’use que sous le tapis. Les thrasheurs anonymes, indécrottables amateurs de joyeusetés skate et de baskets puantes sont évidemment légion sur les chaises pliantes, et participent chaque jeudi à des débats, histoire de faire un état des lieux de la vague nostalgique mondiale. Et la confrérie est méchamment occupée depuis quelques années, encaissant les sorties comme les slams pendant un concert de KREATOR à Annecy, et disséquant ces vingt ou trente albums par mois, répétant inlassablement la même formule, celle de papy.
Alors OK, le Thrash de grand-papa est fameux, et date des origines. Il a eu un impact tel que les séquelles se font encore ressentir aujourd’hui chez les quinquagénaires et sexagénaires, qui de temps à autres hurlent un tonitruant « Angel of Deaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaath !!!! » à la CAF ou un « Pleasure to Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilll » !!! à la caisse du supermarché (de préférence le samedi après-midi à l’heure de pointe).
La confrérie est donc aujourd’hui concentrée sur le cas des indiens d’AMORPHIA, qui contrairement à ce que leur nom semble indiquer, ne sont pas neurasthéniques, loin s’en faut. Ce trio est même considéré comme le fer de lance de la scène OSTM indienne, et ses trois albums sont là pour justifier de ce titre. Originaires d’Alappuzha, Faizan Mecci (basse/chœurs), Vivek Prasad (batterie) et Vasu Chandran (chant/guitare) s’y entendent comme personne pour que nous n’entendions plus rien, et si leur Metal fast and raw est classique comme une grimace de Scott Ian, il n’en est pas moins très savoureux.
Sec, sans fioritures, et destiné aux puristes qui détestent les aménagements. En relevant les compteurs tous les deux ans, les trois musiciens se montrent d’une régularité exemplaire, et d’une qualité recommandable et stable. Evidemment, il faut laisser ses rêves les plus fous sur le paillasson, l’originalité n’étant pas le but de ce jeu de pas dupes. Il faut savoir se contenter d’un regard rétrograde sur l’actualité extrême, et accepter que le Thrash made in 2022 est le même à peu de choses près que celui de 1988/89.
Plutôt portés sur le versant le pus chafouin du Thrash, AMORPHIA propose un cocktail épicé, proche parfois du Thrashcore, ou du moins des représentants allemands et italiens les plus féroces d’il y a quatre décennies. On pense à une version plus ensoleillé des brutes de PROTECTOR, mais aussi à INCUBUS, DEATHROW, WEHRMACHT, et le petit plus Hardcore de se souvenir des attaques franches de DBC, CRUMBSUCKERS et autres CRO-MAGS.
Du bon donc, si tant est qu’on puisse considérer de tels albums comme des nouveautés…qu’ils ne sont évidemment pas. Mais avec un chant hystérique et adolescent, une propension aux accélérations les plus fumeuses, et des soli à la KREATOR/SLAYER des jours dissonants à côté de la gamme, Lethal Dose s’impose dans le game et replace les indiens dans leur contexte.
Passionnés par la vague de la Rurh et de la Bay-Area comme de Venice, Boston ou NYC, AMORPHIA balance la sauce, et si « Cerebral Slit » reste raisonnable, et laisse même augurer de pâturages Techno-Thrash, « Electrocution » s’affole bien comme il faut, et laisse les analystes sur le carreau, en train de s’agiter comme des bébés taureaux.
Tout en restant entre des balises de convention, Lethal Dose est finalement une drogue addictive, mais peu dangereuse pour la santé. Car si les BPM s’envolent régulièrement, le trio sait aussi ralentir le tempo pour proposer des inserts plus Heavy, à l’image de « Psychotic Torment », qui calme les esprits durant quelque mesures, avant de repartir de plus belle. Notons aussi sur les tablettes la sincérité Speedcore de « Mind Cell », et la construction évolutive de « Lethal Dose » et « Death Machines ».
Du Thrash solide, performant, enthousiasmant et lucide, pour une grosse demi-heure de violence sympathique et rieuse. Les AMORPHIA peuvent donc tranquillement se reposer sur leurs lauriers, et assumer leur statut de leader. Ils l’ont bien mérité.
Titres de l'album :
01. Chambers of Pain (Intro)
02. Cerebral Slit
03. Electrocution
04. Death Machines
05. Lethal Dose
06. Mind Cell
07. Trade Red
08. Iron Lungs
09. Psychotic Torment
Brutal Death Night 6 : Mental Vortex / Atrocia / Cryogenical Excision / Darkall Slaves
Jus de cadavre 30/11/2023
Voyage au centre de la scène : chronique KARPATHIAN RELICT / MORRATH
Jus de cadavre 12/11/2023
Si la sphère Maiden élargie savait gérer les vfx et les artworks 3d ça ce saurait @Tourista !
02/12/2023, 11:22
Oh my gaufre ! j'aime beaucoup le bonhomme mais là c'est douloureux et ridicule (le son, l'image).J'espère que le reste redressera le niveau.
02/12/2023, 10:45
Faiblarde l affiche.A titre perso ormis sacramentum et Didier y a rien qui me vas. (Des vieux trucs d il y a 20 ans)Je passe cette année
01/12/2023, 21:18
Y'a pas l'Elysée ? déçu...J'espère une première partie Squeezy, et toujours des chansons avec des camions, des bidets et du caca.
01/12/2023, 10:33
@Orphan, tu avais rectifié de toi même. Je voulais bien sûr parlé de la Temple ( où tu seras) et non la Valley.
30/11/2023, 13:10
@Buck Dancer : OK avec toi.Voila pourquoi, on va camper entre Altar / Temple / VIP ce jour la.(petit détour par SCOWL quand même, j'aime bien ce truc).
30/11/2023, 10:23
Le dimanche, si on enlève l'Altar et la Valley, on est quand même pas loin d'une affiche de Rock en Seine. Heureusement quelques groupes viennent sauver l'affiche.
29/11/2023, 18:53
Quand je pense que les gens achètent leur place sans connaitre l'affiche. Il doit y avoir un paquet de reventes...
29/11/2023, 13:06
Honnêtement ca fait biiiennn longtemps que je n'ai pas vu une affiche globalement aussi bonne pour un fest de cet envergure.Le problème au Hellfest c'est le public. Ca ca bougera pas, faut faire abstraction, mais sur papier ca régale.Et un gr(...)
29/11/2023, 09:46
Ouaip... ... ...J'm'attendais à une affiche bien plus pourrie que ça en fait...Cela aurait pu être mieux, mais cela aurait surtout pu être bien pire.
28/11/2023, 17:04
Bah je trouve qu'il y a de quoi se faire un beau festival quand même et ça évite de faire trop de choix cornélien, en élargissant ainsi l'offre. Ca ne me parait pas si catastrophique que ça, en dehors du tarif bien entendu...
28/11/2023, 11:20
Cool, y'a Green Lung, donc j'espère qu'ils feront une ou deux autres dates à côté afin d'aller les voir (je reitère, leur dernier album est excellent). Je regarde surtout la liste dans cette optique hehe. j'ai levé un sourcil pour (...)
28/11/2023, 10:03
c est la deuxième Ep voir https://open.spotify.com/intl-fr/artist/2QuRcZhlvqqPp07kC9GcWI
27/11/2023, 19:11
Ah non ! Cela faisait quelque temps qu'aucun décès de musicien ne m'avait pas touché mais alors là... Quel immense guitariste ! Il s'était imposé dans tous les genres que KJ a parcouru au long d'une carrière incomparable. Reste (...)
27/11/2023, 00:50