Après vous avoir entretenu au mois de mai 2017 du retour sur la scène des texans d’ANIALATOR, via une compilation exhaustive de leurs premières œuvres proposée par les bons soins du label espagnol Xtreem Music, c’est aujourd’hui avec une joie non feinte que je vous informe de la prochaine disponibilité d’une œuvre originale, sous la forme d’un nouvel EP, qui risque fort de faire grand bruit, au sens propre comme au figuré. Si la publication de Mission Of Death n’avait éveillé en moi qu’un intérêt poli, au regard du caractère plus qu’anecdotique de cette formation en ses temps et heures, il semblerait que toutes les armes aient été mises du bon côté pour me déstabiliser, puisque malgré sa brièveté, Rise To Supremacy permet enfin aux américains de gagner un statut auquel ils n’ont jamais pu prétendre durant leur premier vivant. Si évidemment l’inspiration se veut plus que classique, le rendement est optimal, et la charge frontale, et ces vingt minutes prises en pleine face nous montrent un groupe à l’aise dans son époque, et apte à rivaliser avec les formations les plus féroces. Il faut dire que les titres développés ne font pas semblant de thrasher, et qu’ils écrasent même tout sur leur passage, avec une force qui le confine à l’écrasement de buissons par des chenilles de char d’assaut, sans que les musiciens ne renoncent à leur philosophie, ou ne trahissent leur crédo. Magie ? Nous n’irons pas jusque-là, mais regain d’énergie, et surtout, une adaptation aux standards de production modernes, qui confère à ce nouvel effort toute l’amplitude nécessaire pour ne pas passer pour de gentils farfelus passéistes, capitalisant sur un sursaut d’intérêt pour des années passées.
Articulé autour d’un line-up stable depuis son retour officiel (Alex Dominguez - basse et seul membre d’origine, Roland Torres et Mando Valadez - guitares, O.J. Landa - batterie et Angel Gonzales - chant, depuis 2016), ANIALATOR nous offre donc un retour à l’originalité en fanfare, lâchant tout sauf au hasard cinq petits morceaux destinés à célébrer leur comeback, enfin entériné par un produit entièrement neuf et emballé. Et il faut admettre que les musiciens ont mis tout leur cœur à l’ouvrage, tant la détonation fait des ravages, dès l’entame dantesque de « Embrace The Chaos », qui ne fait aucun mystère de son message. Double grosse caisse à fond les ballons, riffs qui tournent en rond, et soudaine accélération, dans une grande tradition de Thrash de série B typiquement US, rappelant toutefois quelques influences externes, dont celle des EXUMER, mais aussi de DARKNESS et des RECIPIENTS OF DEATH, références que j’avais déjà utilisées par le passé pour mieux baliser. Mais les comparaisons sont patentes, bien que les texans semblent avoir trouvé leur propre son, qui trouve ses racines dans l’histoire du groupe et ses deux EP cultes, mais aussi dans l’expectative d’un avenir plus souriant. Et il est certain que celui-ci va devoir s’adapter à la nouvelle physionomie du groupe, beaucoup plus trapue et couillue, et digérer ce Thrash féroce qui frappe et qui cogne sans relâche, tout en aménageant quelques espaces ou les respirations sont permises. D’ailleurs, la fausse pause en question, « Thick Skinned » est certainement amenée à devenir un classique à part entière, tant sa rage éclate du moindre pendant de riff, alors même que le chant d’Angel ne fait vraiment pas semblant de ne pas être content. On se prend à rêver à un point de jonction entre le Thrash des ANTHRAX et la furie Death des ARCH ENEMY, et il est certain que le nouveau style des ANIALATOR est si intense que la frontière en devient floue. L’auditeur lui, risque de devenir fou à force de subir les assauts sans pitié d’une bande déchaînée au leitmotiv acharné, et même si les similitudes entre « All Systems Go » et « Rise Again » sont plus que flagrantes, le format court leur permet d’exister sans trop empiéter sur la créativité, ce qui rend ce premier EP officiel depuis Anialator II il y a presque trente ans très probant.
Fluidité à la RIGOR MORTIS, violence à la VIO-LENCE, pour un carnet de bal rempli de rendez-vous, et un épilogue assez sombre, via un terminal « Black » qui règle définitivement leur compte à tous les esprits chagrins qui pensaient que les américains étaient bien incapables de nous coller un tel pain. Il faut pourtant l’encaisser, et malgré les vingt minutes bien tassées, le coup est salement porté, et l’œil poché, tout comme les oreilles salement amochées. Il est évident que cette fois-ci, les choses redeviennent sérieuses, et que le quintette à mis toutes les chances de son côté pour la provoquer, et s’imposer, sur la durée, ce que son label au nez fin doit aussi souhaiter. Mais en tant que témoignage du regain de vitalité d’un groupe né il y a trois décennies bien frappées, Rise To Supremacy est plus que simplement valide, il est un carton plein qu’on espère annonciateur d’un album qui ne restera pas sans lendemain.
Titres de l'album:
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50