L’Italie, terre symphonique s’il en est nous envoie son nouveau représentant, fier d’incarner la relève d’un genre qui a désespérément besoin d’un second souffle. C’est pour cette raison que le projet AGARTHIC se retrouve aujourd’hui en première ligne, promu par Frontiers aux avant-postes de la défense héroïque d’un Metal aux proportions épiques, et aux thématiques glorieuses et mystiques.
AGARTHIC a été fondé en 2019 par le bassiste/compositeur Mattia Gosetti et le chanteur Valeriano De Zordo. Pour la petite anecdote qui finit par faire la grande histoire, Mattia a remporté en son temps le concours Elan Cover Contest avec sa femme, compétition internationale organisée par les membres de NIGHTWISH, ce qui ne fait que souligner encore plus sa passion pour ce genre si décrié par les puristes, qui n’y voient qu’un décorum en plastique à peine bon à animer les fêtes de patronage de quartier. Masi en dehors des querelles de clocher, il est impossible de remettre en cause la passion de ce musicien qui a dédié toute sa vie à cette musique dramatique, emphatique, et la sortie aujourd’hui du premier album d’AGARTHIC vient prouver que Mattia a largement sa place au panthéon des étoiles symphoniques modernes.
Signé sur le label national Frontiers, AGARTHIC se sent donc pousser des ailes, et accepte de détailler sa démarche. Les deux membres fondateurs du groupe ne font pas grand mystère de leur joie et de leurs obsessions, et Valeriano De Zordo déclare ainsi :
Depuis plusieurs années, je me suis vraiment intéressé à la connaissance de toutes les légendes anciennes et des mystères de l’histoire oubliée de notre planète, notamment les théories sur la terre creuse. Cela m’a toujours fasciné. Et lorsque l’occasion de faire un album s’est présentée, la tâche était assez facile…. tout ce que j’avais à faire était de combiner mes deux grandes passions et de transformer enfin tous ces thèmes en musique !
Alors que de son côté, Mattia affirme :
Ma plus grande passion est d’écrire des histoires musicales, de composer des bandes-son d’aventures romantiques, sur des endroits fascinants. Je suis vraiment fier d’avoir été remarqué par Frontiers dont l’écurie comprend certains des plus grands groupes du monde. La réalisation de cet album conceptuel de Metal symphonique a été guidée par la signature avec le label et la collaboration avec Aldo Lonobile, un artiste que j’ai toujours admiré. Cette expérience m’a permis d’évoluer artistiquement, ce qui n’aurait pas été possible même dans mes rêves les plus fous.
Comme vous l’aurez compris, tout le monde est très heureux et très motivé, et une fois associés à Jesai Fiabane (guitare) et Denis Novello (batterie), Mattia et Valeriano se sont donc mis au travail pour accoucher de leur première grande œuvre, même si leur parcours comporte déjà quelques étapes notables en solitaire.
En résulte une aventure de plus d’une hure, évidemment sous influence des plus grands noms dans le domaine, mais aussi d’autres références moins typées, comme DREAM THEATER, ce qui permet à The Inner Side de se montrer plus ouvert qu’un énième groupe lambda aux propos génériques. On trouve évidemment sur ce premier (très) long des traces ADN du genre, très présentes, mais aussi une volonté d’ouvrir la porte de l’inspiration à un Metal plus classique, moins pompeux, et surtout, ne reposant pas sur des gimmicks pénibles comme ces chœurs dramatiques omniprésents ou ces claviers synthétiques qui gâchent souvent l’interprétation. Il est donc même possible de voir en AGARTHIC un concept plus généralement épique que symphonique, ce qu’un morceau héroïque et mélodique comme « Through The Mystical Forest » prouve de ses couplets d’airain et de son refrain d’or.
Energie, onirisme, légendes, contes, théories scientifiques, tout y passe, et le tableau dépeint est plutôt agréable à écouter, même si quelques poncifs subsistent encore. Il faut dire que la voix lyrique et puissante de Valeriano De Zordo donne vraiment envie de suivre ces aventures aux confins d’une planète qui n’a pas encore révélé tous ses mystères, voix formidablement bien mise en valeur par des compositions riches appréhendables par tous.
Bien dans son époque mais conscient des classiques des années 90, The Inner Side est donc le constat d’une passion, celle de Mattia et Valeriano, qui sous couvert de structures classiques se permettent de dévoiler leur facette cachée, via des classiques instantanés comme ce « Message From The Gods », sobrement soutenu par des harmonies Folk latines, ou cet épique et endurci « Back Home », qui rappelle clairement les plus grands achèvements du genre.
En optant pour un mid tempo omniprésent le groupe a pris le risque de se répéter, ce qui arrive de temps à autres, mais la magie du projet agit quand même, et la plupart des titres parviennent à convaincre de leur héroïsme modeste et de leur investissement total. Et même si AGARTHIC s’adressera plutôt aux amoureux du genre, certaines âmes perdues pourraient se laisser embarquer dans le voyage, en tombant sur le nerveux « Escape To Antarctica », ou sur le glorieux « The Ancient Secret Scroll ».
Perméable à toute légende, le quatuor termine même sa prestation de haute volée par une longue allusion aux Illuminati, pour un final gargantuesque de près de dix minutes, qui offre une sortie de grande classe à des musiciens qui le méritent. Sans asseoir définitivement sa réputation, AGARTHIC s’offre une bonne place sur le podium des espoirs du Metal symphonique, sans en rajouter, mais sans faire non plus de concessions.
Titres de l’album:
01. The Beginning Of All
02. The Ancient Secret Scroll
03. A Journey To The End Of The World
04. A Heaven Inside This Earth
05. Through The Mystical Forest
06. Message From The Gods
07. Back Home
08. Negotiations Failed
09. Escape To Antarctica
10. Last Journey
11. Illuminati’s Reign
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RIP ! Iron Maiden restera mon album préféré du groupe et Killers le premier album que je me sois acheté (Ah ! Quelle pochette !)... Pas vraiment étonné par la nouvelle, mais, bon, elle n'en est pas moins triste pour autant...
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Très 90s dans le son, même si j'aurai préféré un peu plus rond. J'aimerai bien les revoir live du coup.
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@Humungus : oui, j'aurai pu mettre les Guignols de l'Info avec Mr Sylvestre dans le lot, quand il citait les gniakoués, etc...Malheureusement quand je lis des réactions comme du dénommé orphan je me dis qu'on est quand même pas sorti d'(...)
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