Un an à peine après nous avoir régalés d’un tonitruant The Opaque and the Divine dont j’avais dit le plus grand bien dans ces colonnes, les américains de KILL RITUAL remettent le couvert, frustrés de ne pouvoir tourner à plein régime, et mettant donc leur créativité à contribution. Ce cinquième album des californiens que j’avais jugé suffisamment pertinent pour incarner leur potentiel à plein trouve donc une suite logique aujourd’hui sous la forme d’un EP conséquent, tapant la demi-heure de jeu. Le lien entre les deux chapitres est d’ailleurs si évident que le quatuor a même osé le title-track en retard, avec cette longue suite baptisée du nom de son aîné et qui officie ici comme clôture imparable à ces débats enflammés et purement Heavy Metal.
Avec plus de dix ans de carrière, les originaires de San Jose savent ce qu’ils veulent jouer depuis longtemps, et leur mélange fabuleux de Heavy traditionnel et de Thrash purement Bay-Area est toujours aussi efficace et peaufiné, mais suffisamment sauvage pour headbanguer. Dans la plus droite lignée de leurs derniers albums, Thy Will Be Done propose donc toujours ce crossover fameux, ce panachage malin des astuces américaines les plus éprouvées, et à l’image de METAL CHURCH, il est impossible de les affilier complètement à la vague Thrash née à l’orée des années 80, tant leur musique a su garder cette emprise mélodique et cette hargne Metal.
Dernier arrivé sur le navire en 2019, Brian Betterton aka Chalice Blood donne encore du coffre, et prouve qu’il est sans conteste l’égal de pointures comme Ralf Scheepers, Rob Halford ou Bruce Dickinson. Son timbre rauque n’est d’ailleurs pas sans rappeler une fusion entre les cordes vocales de Tim Owens et David Wayne, et lorsque sa gorge laisse s’échapper quelques hurlantes à la mode PRIEST, les frissons vous parcourent l’échine, d’autant plus que le vocaliste est sérieusement soutenu dans son interprétation par la guitare volubile de Steve Rice, membre historique du groupe.
En résultent cinq nouveaux hymnes à la rébellion Metal, chauds comme la braise, mélodiques comme un QUEENSRYCHE tombé dans un chaudron de violence californienne, et insidieux comme du SANCTUARY de dimanche d’Halloween. Encore une fois, rien qui ne vienne chambouler l’histoire, mais des chansons solides, truffées de petits plans incroyables, et aux fondations reposant sur un investissement total et une technique éprouvée. Et dès « Angels in Black », la température monte, le thermomètre menace d’éclater, et les clous vous poussent sur les poignets. Ceinturé de cuir et moulé jusqu’à la louche de la braguette, vous sentez alors ce vent de brutalité made in USA vous parcourir l’échine, avec une cavalcade qui débute sous les sextolets les plus brûlants, avant que Brian Betterton ne pousse sa première remontée des naseaux. Conscient de ses limites créatives, le groupe insiste sur l’efficacité et l’interprétation, et nous livre une fois encore une prestation sans failles.
Propulsées par la centrale nucléaire rythmique de Seamus Gleason (batterie) et David Alusik (basse), ces cinq nouvelles saillies se mettent à la hauteur des huit présentes sur l’album précédent, pour offrir une continuité dans le non-changement. Et on se laisse facilement séduire par ces refrains homériques, par ces accélérations permettant à Steve Rice d’en faire des tonnes dans une démonstration Metal à rendre K.K Downing jaloux. D’ailleurs beaucoup plus efficace que le nouvel album du guitariste blond et bouclé, Thy Will Be Done s’abreuve à la véritable source d’inspiration du PRIEST pour rappeler que le groupe anglais a probablement influencé plus de monde que bon nombre d’autres références ajoutées entre elles.
Inutile de faire dans le détail, même si chaque segment pourrait avoir droit à son analyse, mais entre l’intro franchement maligne de « Light the Fire (Tonight We Fly) » et la méchanceté notoire de la mandale « Thy Will Be Done », les arguments sont légion, même si le médium « Obey the Ritual » vient légèrement faire retomber la pression.
Heureusement pour nous, le final gargantuesque de « The Opaque Is Divine » nous sauve d’une option lyrique poussée à son paroxysme, et nous laisse sur une sensation évolutive et progressive de toute beauté. Guitare cristalline, basse à la ALICE IN CHAINS pour une amertume assez coutumière chez les KILL RITUAL, dont le nom peut duper quant à la finesse de ses acteurs. Toujours très loin d’un simple Thrash revival act de plus qui recycle sans faire attention à la couleur des poches, le quatuor californien continue simplement sa route, avec honnêteté et le pas ferme, sur de sa direction et de son point de chute. Un EP qui se déguise en album humble dans les proportions, mais ambitieux dans le propos, et la certitude que les héros américains garderont encore longtemps leur cape de super-héros Metal.
Titres de l’album:
01. Angels in Black
02. Light the Fire (Tonight We Fly)
03. Thy Will Be Done
04. Obey the Ritual
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@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
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Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
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