Pas facile de se faire une place dans le monde du Metal progressif depuis les années 90 et 2000 qui ont vu le style exploser et devenir l’un des plus populaires. A tel point que certains groupes ne faisant pas forcément partie du créneau s’y sont vu affiliés, comme TOOL ou Devin TOWNSEND, ce qui place la concurrence éventuelle à des hauteurs stratosphériques. Il faut donc une bonne dose de culot pour oser se lancer, ce qui n’a pas semblé être un problème pour les suédois de PARALYDIUM. Formé en 2015 sous le nom de THE PARALYDIUM PROJECT, et responsable d’un EP éponyme la même année, le combo a subi quelques transformations depuis, dont un raccourcissement de nom. L’optique elle n’a pas vraiment changé, les musiciens non plus d’ailleurs. On trouvait à l’origine du projet le guitariste John Berg, ex-DYNAZTY, justement secondé par deux autres DYNAZTY encore en place dans le groupe, Georg Härnsten Egg (batterie) et Jonathan Olsson (basse), les trois hommes soutenus par le chant de Mikael Sehlin (DEGRADEAD, ex-SEPTIMA, ENGEL, ex-MONOSCREAM) et le clavier de Mikael Blanc. Trois DYNAZTY dans le même groupe, tout ça sentait le fac-similé à plein nez, mais si effectivement la mélodie tient une place prépondérante dans l’optique de PARALYDIUM, les choses sont un peu plus compliquées qu’un simple alignement de tubes de Hard-Rock mélodique. Ici, les harmonies sont reines évidemment, mais enrobées dans un contexte de préciosité extrême, un peu comme si les DYNAZTY justement fondaient leur talent de mélodistes dans la complexité du Metal progressif de DREAM THEATER ou SYMPHONY X. C’est donc un habile compromis qui nous est proposé, mais un compromis moderne qui ne crache pas sur les arrangements synthétiques, et qui assume l’ambition d’un concept album pour première œuvre. Du culot donc dans les tiroirs de ce groupe qui compte bien se démarquer de la concurrence, et qui pour se faire à contracté un deal avec la référence Frontiers, histoire de mettre toutes les chances de son côté.
John Berg se réjouit d’ailleurs de ce partenariat qu’il n’envisage qu’à long terme, en pleine confiance quant aux capacités de son groupe. Ces capacités renouvelées sont donc étalées sans aucune gêne sur ce premier album d’une maturité étonnante, qui toutefois ne parvient pas vraiment à cacher ses influences sous sa propre personnalité. Les webzines du monde entier se sont donc amusés à recenser les références ayant servi à l’élaboration de Worlds Beyond, et ont listé les groupes les plus évidents, DT et SYMPHONY X évidemment, mais aussi THRESHOLD, H.E.A.T., DGM, CIRCUS MAXIMUS, PAGAN'S MIND et quelques autres, ce qui vous donnera de précieuses indications au moment d’aborder ce premier LP d’une richesse incontestable et à la somme d’informations conséquente. Pourtant, les suédois ont joué la prudence et le mesure, stoppant leur course sous trois raisonnables quarts d’heure, et ne permettant pas aux morceaux de franchir la barre des huit minutes. Pas de longue et bavarde digression à craindre donc, mais plutôt une jolie symbiose entre un Metal progressif modéré et un Hard Rock mélodique tout sauf sirupeux, soit une combinaison fatale qui risque de faire craquer plus d’un public. Si le concept n’est pas la partie la plus intéressante de l’œuvre qui compare le cosmos et son exploration à une introspection plus humble et humaine, la musique elle se veut suffisamment complexe et dense pour attirer l’attention, et « Within The Sphere » d’entamer le périple sous les meilleurs auspices avec son intro grandiloquente et son déroulé précis et puissant. Les riffs bien évidemment sont porteurs, mais la rythmique abat elle aussi un boulot de dingue, ce qui permet à l’excellent vocaliste Mikael Sehlin de dérouler en tout lyrisme, à la suédoise, avec ce mélange de séduction populaire et d’esthétisme technique, qui unit la facilité d’un Metal mélodique classique, et la précision d’un Metal progressif accessible, qui ne renonce toutefois pas à quelques prouesses techniques.
Mais ces prouesses se retrouvent bien souvent au niveau des soli lâchés par John Berg, qui égrène ses sextolets à tout va avec un certain flair. Et si le clavier occupe une place non négligeable au centre des débats (ce qui permet au groupe de sonner parfois comme une version simplifiée de RUSH), c’est bien la six-cordes qui s’impose, et qui permet aux morceaux les plus longs de bénéficier d’une aura particulière, à l’image de l’impérial « Synergy », qui n’est pas sans rappeler le DREAM THEATER de Kevin Moore. Evidemment rien de bien nouveau ne vous attend sur ce premier album, qui souvent se plaît à utiliser les figures les plus imposées du genre (longues intros instrumentales équilibristes, breaks plus soft, accélérations à la limite du Thrash et du Power Metal), à l’image de l’énergique « Finding The Paragon » qui n’aurait pas dépareillé sur le séminal Awake. Mais le panache des musiciens, et leur sincérité qui transpire des compositions permettent d’excuser les facilités d’assemblage, et d’accepter que le projet revêt parfois des atours plus séduisants dans la modération. L’amateur de Hard-Rock mélodique pourra apprécier « Crystal Of Infinity », sorte de fausse power-ballad qui révèle un panache certain au moment de lâcher un refrain totalement fédérateur. La production, évidemment immaculée n’a toutefois pas castré l’agressivité, qui est bien présente et qui se déguise en riffs méchamment aiguisés. Avec la section rythmique de DYNAZTY, le tout roule sur du velours, et les astuces techniques ont souvent la politesse de rester en arrière-plan, pour que le tout ne sombre pas dans la démonstration.
On se retrouve finalement face à un genre de Proto-Hard-Rock mélodique progressif, qui ne crache pas sur le Heavy, bien au contraire, et qui adapte des formules anciennes à son époque. Tout est encore un peu trop convenu pour arracher les fans de Progressif de leur fauteuil de certitudes, mais il est important de souligner le caractère onirique de certains morceaux, comme ce sublime « Into Divinity », sur lequel la voix cristalline de Mikael Sehlin fait merveille. On attendra évidemment de PARALYDIUM qu’il fasse preuve de plus d’audace à l’avenir et qu’il se détache de ses influences les plus évidentes, mais Rome ne s’est pas faite en un jour, Stockholm non plus, et avec Worlds Beyond, le quintet a de quoi voir l’avenir venir avec une certaine sérénité. Encore un peu générique, mais porteur de promesses à tenir, ce premier album est une présentation luxueuse, et s’écoute avec un vrai plaisir non feint.
Titres de l’album :
01. Enter Paralydium
02. Within The Sphere
03. Synergy
04. Finding The Paragon
05. Crystal Of Infinity
06. Awakening
07. The Source
08. Into Divinity
09. Seeker Of The Ligh
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