Annoncée et promue de longue date, cette affiche prometteuse était un bon test pour mesurer ce qui reste du public Indus dans le secteur, dont on peut craindre qu'il vieillisse en même temps qu'une scène qui vit certes toujours mais se renouvelle fort peu malgré quatre décennies d'existence. Et force fut d'admettre qu'à la mesure de la cave du Black Sheep ce fut un succès public, la chère salle renouant ainsi avec sa tradition expérimentale de qualité.
Assez logiquement HAG ouvrait la soirée en tant qu'autochtone. Caché sous sa cagoule, l'unique musicien se contentait d'une basse Rickenbacker et d'une myriade de pédales à ses pieds pour compléter les samples qui sortaient des enceintes. Sous ses airs de la Crampe de Pulp Fiction, sa personnalité assez extravertie voire franchement joviale transparaît dans un jeu plutôt expressif et la tonalité globale de sa musique. L'Indus' de HAG est pure, de tradition, tendant plus vers l'Ambient que vers les courants dansants, très souvent un sample de vocaux parlé en diverses langues venait rendre toutes paroles superflues. Mais on n'y retrouvait pas tellement la morbidité oppressante habituelle du genre, ni les rythmiques plus ou moins martiales. Au contraire une forme d'humour noir s'affirmait lentement mais clairement au fil du set, prenant à contrepied certains clichés d'une scène à laquelle les morceaux appartiennent incontestablement. La performance fut assez longue mais plaisante, apportant une sensibilité peu attendue et maîtrisée à une musique tout à fait orthodoxe envers son genre pour autant.
N'avoir que des projets solos au programme offrait un avantage : les changements de plateau étaient assez simples et le départ très retardé par rapport à l'horaire annoncé sera aisément rattrapé.
LINGUA IGNOTA est arrivée il y a peu de temps sur la scène mais sa forte personnalité a vite attiré l'attention. Tout porte sur sa voix, le plus souvent a capella et parfois accompagnée d'effets typiquement Industriels qu'elle jouait avec un simple clavier. Une lampe mobile était son seul autre accessoire et unique éclairage, avec lequel elle fit un tour au milieu de l'assistance dès les premières minutes de son set. Déjà la performance est remarquable de faire tenir tout un set presque uniquement sur une voix, qui s'est révélée en avoir bel et bien les moyens. Avec sa sensibilité tourmentée à fleur de peau et son esthétisme minimal un peu solennel, on pensait aux travaux de Diamanda Galas, à un héritage Soul, dans un univers à la David Lynch. L'agressivité de certains passages criés aurait pu passer dans le Metal et rappelait les racines Industrielles qu'on aurait pu oublier à d'autres instants. C'était à la fois spirituel et émouvant. Une reprise du standard "Jolene" était tellement bien réappropriée qu'il a fallu qu'on m'aide à la reconnaître. Le "thank you" tout doucement soufflé au terme du tour contrastait fort avec l'engagement donné dans cette véritable performance. Que ce soit dans ses projets individuels ou dans ses collaborations (avec The Body, par exemple), nul doute qu'une telle personnalité va enrichir la scène et mérite d'être suivie dès à présent.
Si certains ayatollahs commencent à protester que tout cela n'est pas exactement Metal, AUTHOR & PUNISHER est actuellement signé chez Relapse et est passé par le label de Phil Anselmo. Le spectacle est déjà de voir Tristan Shone avec tout son appareillage électronique et mécanique, inventé et monté par l'artiste lui-même à base de claviers, vérins manuels pour le rythme, et son micro étrange, baigné dans un éclairage inhabituellement marqué pour la salle. Musicalement, son Industriel est massivement puissant et tend ouvertement vers le Drone, avec des rythmes massifs majoritairement ternaires et forcément lents, un chant généralement distordu mais parfois plus clair, laissant imaginer une copulation sous substances entre Justin Broadrick et Trent Reznor au-delà de l'originalité du matériel instrumental. C'était tout à fait immersif, épais et à la mesure de l'engagement total de l'unique exécutant et concepteur. Cependant il était difficile d'éviter le piège habituel du Drone, et sournoisement mon attention glissait vers l'assoupissement debout. Ce d'autant que le son des titres était très homogène. Les vrais fans étaient clairement au Ciel, pour ma part cette direction continue du début à la fin du set m'a effectivement un peu lassé vers les derniers titres, sans pour autant me décrocher tout de même.
Après une petite inspection au stand nous sommes montés au bar pour poursuivre insouciamment la soirée, car il y avait un anniversaire à fêter. Et puis un bon concert dans un style rarement donné, ça devait aussi s'arroser.
Perplexe également.Dehydrated et Out of the Body (Out, pas Ovt sans déconner ! C'est quoi leur manie de remplacer les U par des V ?) sans Martin Van Drunen, j'ai même pas assez de curiosité pour écouter ce que ça peut donner.
19/03/2024, 07:52
J'avais aimé le premier Vltimas. Il fait partie de cette tonne d'albums que l'on oublie mais qu'on ressort de temps à autre pour se les repasser et se dire "ah ouais, c'est pas mal" avant de les remettre en place.J'ai écout&eacut(...)
19/03/2024, 07:43
Tant mieux pour ceux qui aiment moi ils me font chier avec cette fétichisation du metal old school.
18/03/2024, 17:37
J'aime bien le principe de réenregistrer des classiques pour voir ce que ca donne avec un son actuel. Le problème est double ici : réenregistrer des morceaux récents n'a que peu d'intérêt, et surtout en me basant sur le titre mis en é(...)
18/03/2024, 13:13
Oui, et non. Dans le sens que s'ils veulent vendre leur compile qui sent très fort le réchauffé, il vaut mieux qu'ils écoutent un minimum la base de fans qui seraient potentiellement intéressés par l'objet (et ils ne sont pas Maiden qui peu(...)
18/03/2024, 08:05
J ai adoré ce film qui m'a fait connaître ce groupe. Depuis je me repasse leurs tubes.
17/03/2024, 14:07
J’ai pris la version cd version digipack plutôt que le vinyle car il y avait 3 titres bonus .trop tôt pour donner un avis mais je ne m’ennuie pas, sans être transcendant mais on peut pas exigeant avec ce groupe et une telle carrière. Cela dit il fai(...)
16/03/2024, 11:55
Bon...Pour l'instant, je ne l'ai écouté qu'une seule fois...Mais dans l'ensemble, j'ai été quelque peu déçu.La faute à un côté Power bien trop présent tout au long de l'album.
13/03/2024, 07:24
groupe de petites gauchiasses qui crisent si on n'emploie pas le bon pronom. FOUR
13/03/2024, 06:17
Commande faite direct au label.Hâte d'écouter les nouvelles versions de The Song of Red Sonja ou The Thing in the Crypt.Meilleure nouvelle de la semaine,Merci pour la chronique en plus hyper favorable
11/03/2024, 15:32
Terrible.Déjà que le EP envoyait sévère dans la veine Wotan, early Blind Guardian ou Manowar, voici l'album !Achat obligatoire
11/03/2024, 14:55
toujours pas de Phobia à l'affiche.... j'y ai cru pour les 25 ans et tout ...
11/03/2024, 07:39