HELLFEST 2023 / 15 - 16 - 17 - 18 juin, Clisson

Slipknot, Pantera, Venefixion, Nostromo, In Flames, Candlemass, Belenos, Hypocrisy, Kiss, Candy, Hierophant, Aborted, Bloodbath, Weedeater, Mötley Crüe, Bongripper, Crowbar, Municipal Waste, Clutch, Pro-pain, Hatebreed, Benediction, Vektor, Syndrome 81, Celeste, Code Orange, Full Of Hell, Venom Inc., Primitive Man, Svalbard, Zulu, Sum 41, Poesie Zero, Hard Mind, Hetroertzen

Clisson, Clisson (France)

du 15/06/2023 au 18/06/2023

Nous y revoilà... une fois encore !

Un grand merci au HELLFEST pour les pass presse et pour la confiance accordée à Metalnews depuis plusieurs années maintenant.

Textes : Jus de cadavre et Mold Putrefaction pour Metalnews.fr

Photos : Moris DC Photography (retrouvez son travail par ici !) / Jus de cadavre.


L'édition 2022 fut une année à part dans l'histoire du HELLFEST (nos reports par ici et ici !). Première édition post-Covid. Deux week-ends, sept jours de festival, plus de 350 groupes, des têtes d'affiches qui venaient pour la première fois à Clisson, un tout nouveau système de (gigantesques) parkings, etc. Bref une édition dantesque à tout point de vue.

Forcément, il était impossible de proposer autant de nouveautés et d'évolution pour ce cru 2023. Mais ce n'est pas plus mal. Même si ça fait bien longtemps que le HELLFEST a perdu sa "taille humaine", on revient cette année à une forme disons plus "classique".

Les deux grandes évolutions pour cette année seront "simplement" une quatrième journée de festival et le déménagement de la scène Stoner / Doom, la Valley. Le merchandising officiel du festival prenant la place libre sous la forme d'un The Sanctuary géant. Nous y reviendrons.

Cette année nous étions deux pour couvrir l'évènement et nos reports sont illustrés des photos de Moris DC. Un grand merci à lui !

C'est parti !


JEUDI

Jus de cadavre :

J'arrive à Clisson le jeudi en fin d'après-midi. Aucun bouchon à cette heure-ci, beaucoup de festivaliers sont arrivés dans la journée déjà, voire dès le mercredi.

Comme l'année dernière j'opte pour l'option couchage au parking ouest, dans mon camion. Fini pour moi les campings et leur foutoir sans nom. Les parkings sont plus calmes et le système de navette qui nous mène au site n'est plus saturé (comme lors du Hellfest part 1 de l'année dernière) et nous évite trop de marche. Nous n'attendrons jamais les navettes plus de 15 / 20 minutes au départ du parking. Ce sera par contre une autre paire de manches pour revenir du site au parking après les concerts... 

Après une rapide installation je file récupérer mon pass presse. Là encore pour rentrer sur le site aucune file d'attente, le gros de la foule est déjà devant les scènes.

Je me retrouve devant IN FLAMES, qui ouvre donc mon festival, un peu par hasard. Je ne comptais clairement pas aller les voir, ayant arrêté de suivre le groupe depuis bientôt 20 ans... La bande à Anders est en tout cas en grande forme et les quelques morceaux auxquels j'assiste ne sont pas les plus récents. Et tant mieux car ce n'est pas ma tasse de bière du tout. Je retombe même en adolescence en écoutant "Cloud Connected" (de "Reroute to Remain" de 2002). Un concert étonnement pêchu, qui ne me réconciliera pas avec les suédois tout de même (n’exagérons pas), mais qui fait le taf. Voilà mon festival 2023 ouvert.


Premier concert sous la Altar maintenant. Je ne veux surtout pas rater CANDLEMASS ! Et c'est, de plus, la première fois pour moi ! Il était temps. Le Doom classieux des suédois est juste incroyable sur scène. Des riffs tous plus épiques les uns que les autres, un chant d'une justesse et d'une puissance implacable, et une superbe ambiance sous la tente ! C'est bien simple, tous les morceaux joués ce soir (dont une grande majorité des premiers albums) font mouche. Le public, conquis d'avance, acclame le groupe et chante même avec lui. Ouah, les frissons ! Quel concert ! 

Je ne sais pas si c'est juste une impression, mais le son sous la tente (et même sur toutes les scènes en fait) est très fort cette année je trouve. Et il le sera tout au long du week-end. Donc c'est bouchons d'oreilles obligatoire cette année.

Setlist CANDLEMASS : Marche Funebre / Mirror Mirror / Bewitched / Under the Oak / Dark Are the Veils of Death / Sweet Evil Sun / Crystal Ball / The Well of Souls / A Sorcerer's Pledge / Solitude.


Sous la Altar de nouveau, après avoir cassé la croûte, pour HYPOCRISY. Les suédois (décidément) vont délivrer un concert solide et bien plus virulent que le dernier auquel j'avais assisté à Rennes il y a quelques mois. Setlist best-of, même s'il manque trop de morceaux des deux premiers albums selon moi. Seul "Impotent God" de cette époque "gros Death old-school" vient nous secouer comme des pruniers. Mais le reste des titres, même s'ils sont moins sauvages, n'en demeurent pas moins excellents : "Adjusting the Sun" (et son riff brise nuque), "Eraser", "Fire in the Sky" etc. Du lourd. On termine avec l'indéboulonnable "Roswell 47" qui met tout le monde d'accord. Un très bon concert de Tägtgren et Cie, peut-être même l'un des meilleurs du groupe auquel j'ai assisté.

Avant de plier les gaules et de rentrer au parking, première journée oblige, nous profitons du site et de son ambiance nocturne avec les amis. On passe donc durant ces déambulations devant la Mainstage 1 ou se produit KISS. Les américains sont dans une forme olympique et enchaînent les hits comme d'autres les pintes. Alors clairement ce n'est pas pour moi KISS, mais les fans devaient être aux anges tant le groupe se donne à fond et le spectacle est efficace (et rodé). Stanley est de plus nickel au niveau du chant. Un groupe de vieux dinosaures du hard qui assure encore (vraiment) sur scène, ça devient quand même de plus en plus rare (et on le verra...). Gros show donc pour KISS (avec beaucoup de "We love you Clisson", "Vous êtes les meilleurs" etc. etc. dedans).

Retour au parking à pied après cette première courte journée. La file d'attente pour prendre les navettes étant beaucoup trop longue à notre goût. Une bonne demi-heure de marche donc au milieu des vignes Clissonnaise. Mais le chemin est bien éclairé, une passerelle a été installée pour traverser la route et les litres de bière ingurgités dans la soirée nous donnent du courage.

Le nouveau "The Sanctuary" (à la place de l'ancienne Valley), ou est vendu le merch officiel du festival.


Mold Putrefaction :


Le Hellfest est le rendez-vous annuel de juin, avec cette année, non pas trois, mais bien quatre jours, dans la fournaise de Clisson, à piétiner et enchaîner les groupes. 
Je ne vais pas m’attarder sur le festival, la portée médiatique de l'événement étant si grande que même les gens chez eux ont vécu à leur manière cette seizième édition.
Aller au Hellfest c’est signer un contrat, celui de côtoyer beaucoup trop de monde mais de voir des shows exceptionnels. Cette année ne déroge pas à la règle, même si le format sur quatre jours est des plus éprouvant.
Mes motivations principales à venir encore au Hellfest sont la chance de voir des groupes que je n'ai pas la possibilité de voir en salle et également celle de voir des têtes d'affiches qui ont pu marquer mon parcours, avec des ambiances indescriptibles. 


Je ne vais pas m’attarder sur mes ressentis de “l’expérience Hellfest”, car c’est loin d'être ma première édition et qu'à force, l'émerveillement n'est plus vraiment d’actualité. 
Cette année si je devais souligner les points forts ça serait la communication et la réactivité du festival (l’application et les notifs en temps réels c’est un vrai plaisir) et le nouvel aménagement de l’espace “merch” qui évite les embouteillages sur tout le site comme c'était le cas les années précédentes. 
Il est important également de souligner les choix de programmations de la Warzone / Valley, qui encore une fois prouve que ces deux scènes là sont gérées par des gens passionnés.
Ce qui est moins le cas de la Temple / Altar de cette année avec une programmation ultra faignante pour le metal extrême et / ou des choix de groupes toujours plus accessibles.
La spécificité de chaque scène est de plus en plus confuse, et cette année il était par exemple possible de voir des groupes de Hardcore sur l’ensemble des six scènes.

Pour les zones d’ombres, l’inflation commence à devenir complexe, surtout sur quatre jours. La notion de “festival pour privilégier” n’a jamais était aussi vraie.
Et, difficile de passer à côté, les nombreux choix de programmation de tel ou tel artistes liés notamment à des histoires de VSS et un Ben Barbaud, l‘organisateur, en roue libre face à tout ça. Il va falloir penser à devenir réglo ou assumer pleinement le fait de s’en foutre. Le metal ne fait plus peur depuis longtemps, mais recommence à repousser les gens et pas pour les “bonnes” raisons. 

Jeudi :

La journée du jeudi commence à 16H30, idéal pour arriver le jour même, s’installer et directement se placer devant la Mainstage 2, pour aller voir ce qu’est devenu CODE ORANGE.
Ne pouvant venir l’année dernière, c’est sous un soleil de plomb que les Américains reviennent, 8 ans après leur dernier passage à Clisson, et 4 ans après leur dernier passage en Europe. 

C’est assez dingue de se dire que le premier groupe de la journée est un des plus gros représentant de la vague hardcore / metalcore de ces 10 dernières années. Les Mainstages sont définitivement signe que de gros noms.
Il y a 5 ans je n’ai pas été convaincu par leur set, à la Warzone, alors qu’il s’agissait de la période du groupe que je trouve la plus intéressante. C’est donc plus que curieux que j’observe le set, au vu du virage qu’ils ont progressivement pris au fil du temps.
Les premiers breaks et pit du Hellfest se lancent, il n’y a pas de répit ! Pendant que certains mosh, d’autres essayent déjà de former les plus gros circle-pit et wall-of-death. 
Le groupe impressionne par sa présence, le chanteur en finit même le genoux en sang. 
Malheureusement on a du mal à entendre les backings vocaux de Reba, la guitariste, élément pourtant important dans CODE ORANGE.
La setlist fait part belle à Forever et Underneath, mais rien d’antérieur. Ça reste ultra vénère, moi qui avait peur que tout soit de la trempe du dernier titre en date, “Out for Blood” (qui sera joué vers la fin). 
Une bonne mise en bouche pour ouvrir les festivités !

Pour ce qui est du reste de la journée je navigue de concerts en concerts sans vraiment voir quelque chose de percutant. Il y a pourtant les très rare TODAY IS THE DAY, trio culte Américain de Noise / Hardcore qui donnent en cette période, quelques dates en Europe, notamment ce Hellfest.
L’occasion de découvrir la nouvelle Valley, scène en plein air située à côté de la Warzone. Cet espace, calé entre les stands de bouffe, est le plus réduit du festival et le seul ou ce n'est pas pavé. Ce qui donne un certain charme intimiste et qui permet de faire des concerts dans des conditions des plus normales, l’affluence étant tout le long du week-end très faible sur cette scène. 
Les Ricains délivrent donc un set dans une certaine indifférence, et subiront même une coupure de courant d’une bonne dizaine de minute, dû au générateur. Je n’avais pas vécu ça depuis KORN en 2015. Situation qui souligne ce constat d’une Valley plutôt négligée. C’est pourtant dans la bonne humeur que le trio fait face à l'événement et termine son set complet, mangeant très largement ses horaires de passage. 

C’est donc 15 minutes après le début du set de POESIE ZERO, que je découvre une Warzone pleine comme un œuf. Cette scène est devenue le nouveau repère des festivaliers qui souhaitent vivre “l’ambiance Hellfest à l’ancienne”, en plein air mais sans les inconvénients des Mainstages. 
Les Nantais, que je ne pensais pas aussi connu, délivre un “punk / metal / on fait des blagues”, dans la lignée d’un ULTRA VOMIT, mais avec une conscientisation politique. Le set est un enchaînement de tirades, sur le  “public de droite”, sur le Hellfest, sur le fait que Ben Barbaud s’en tape de faire jouer des violeurs… ça parle du mouvement social, du black bloc… C’est musicalement horripilant, mais ça à le mérite de faire passer des messages.

Retour sur la Valley, pour effectuer mon meilleur concert de la journée avec les Français de CELESTE

Je pensais que le concert avait lieu sous la Temple, avec une énorme flemme de faire un set sous ce chapiteau (le son toujours approximatif notamment) surtout que je n'ai jamais été conquis live par la formation. 
Et quelle fut ma surprise d’assister à ce set des plus intimistes en ce début de soirée. 
Initialement prévu à 16h30, ils ont finalement changé de slot pour une horaire qui colle mieux à leur jeu de scène. 

Formé sur les cendres de MIHAI EDRISH (screamo culte), les Lyonnais ont su faire évoluer leur son vers un post-black teinté de post-hardcore.
La direction artistique à toujours été léchée sur disque comme sur scène, avec cette particularité de jouer avec des lampes frontales rouges. 
C’était la grande classe, bien plus que tous les HARAKIRI FOR THE SKY et autre DER WEG EINER FREIHEIT qui joueront ce week-end. Les conditions optimales pour se laisser captiver et émouvoir.


VENDREDI

Jus de cadavre :

Plus grosse journée de concert du week-end me concernant pour ce vendredi. Et ça commence tôt ! 

Ça pique un peu au réveil, mais pas question de louper VENEFIXION qui ouvre la journée sous la Altar. Comme on s'y attendait, le concert des Rennais est sale, virulent et viscéralement old-school. Pas une once de modernité ici. Les nombreuses vestes à patch et t-shirt délavés du public dans la fosse nous le montrent aussi. Ici, nous sommes venu chercher notre rasade de riffs qui tâchent, qui rampent et qui te pètent le cou. Ambiance sombre donc en hommage aux grands anciens que sont Possessed, Sepultura (des débuts), Morbid Angel et compagnie. Le dernier morceau, avec ses riffs vicieux et son petit côté Black Metal, me rappelle... Watain ! Bref vous l'aurez compris, ça ne rigolait pas.

Venefixion


J'enchaîne directement sous la Temple voisine avec BELENOS. Mon premier amour Black Metal (découvert à l'époque de "Spicilège"). C'est toujours un grand plaisir de les voir en concert, même si évidemment la musique du combo se prête plus aux petites salles qu'à une scène du Hellfest. Comme pour VENEFIXION, je suis très agréablement surpris de l'affluence sous la tente à cette heure matinale. Il y a vraiment du monde ! Il y a donc encore des passionnés de Metal extrême au Hellfest (pardon). Après une intro Celte à base de cornemuses, qui fait toujours son petit effet, le groupe mené par Loïc Cellier déchaîne sa fureur Black Metal. Le son de grosse caisse est hélas beaucoup trop fort en début de concert et bouffe les autres instruments. Le problème se règlera en cours de set (mais ce souci sera récurrent sous la Altar et la Temple cette année). Les six titres joués ce matin ne vont quasiment jamais lever le pied. Ça blast dur ! Le groupe, pourtant souvent placé dans la case "Pagan Black", n'a jamais caché l'immense influence du BM nordique du début des années 90'. C'est bien simple, sur certains titres ont remonte le temps ! Le troisième morceau (le titre m'échappe) est tout bonnement monstrueux : gros blast furieux avec des chœurs en chant clair. L'effet est saisissant. Loïc sait en outre s'entourer de musiciens talentueux (des ex- Chants de Nihil, Tan Kozh, Himinbjorg, etc.) et ils assurent parfaitement pour épauler le patron. Sven en particulier est excellent à la guitare et pour les chœurs tout comme Yohann à la basse. Vivement un concert plus intimiste du groupe dans mon coin ! 

Belenos


Sans transition nous nous glissons de nouveau sous la Altar pour découvrir CANDY, totalement inconnu au bataillon pour ma part. Alors CANDY, c'est des furieux. Les quatuor de Richmond (USA) donne dans le Hardcore très très virulent. Son de basse ultra saturé, batterie sans aucune finesse en mode marteau pilon et d-beat sous stéroïdes. Le chant est à l'avenant. C'est-à-dire vraiment vénère lui aussi. On note une influence Crust / Grind que ne renierait pas un Trap Them ou un The Secret, ce n'est bien sûr pas pour me déplaire. Enfin bref, on s'en prend plein la gueule. Le son n'est pas optimal (à part la batterie qui sonne hyper bien) mais l'énergie dégagée est communicative. Voilà donc ma première vraie découverte pour cette édition et un nouveau groupe à suivre.

Premier passage devant la nouvelle Valley maintenant. La scène Stoner / Sludge du HELLFEST a migrée en face de la Warzone. Sacré autre changement, la voilà maintenant sans tente ! On perd en intimité et en ambiance (je l'aimais beaucoup ma tente à weed à l'entrée du fest), ce qu'on gagne en place et en confort. Nous pouvons en effet maintenant être assez proche de la scène même en cas d'affluence : il y a beaucoup plus d'espace aujourd'hui forcément. En outre, deux méga-écrans entourent la scène... Difficile de ne pas voir ce qui se passe sur les planches avec cette nouvelle configuration.

Me voilà donc devant les américains de HELMS ALEE. Parfaitement inconnus pour moi (et pour beaucoup sans doute, le public n'est pas massif). Le trio de Seattle (formé en 2007 déjà) balance un mélange étrange de Sludge bien lourd à des influences plus alternatives (post-hardcore / rock, noise un peu aussi) qui ne me parle pas du tout. J'ai vu la Valley, c'est ça qui compte. Nous y reviendrons évidemment pour des choses bien plus intéressantes.

Je me dirige maintenant innocemment de nouveau vers la Altar pour prendre la beigne de la journée, voir même du week-end : NOSTROMO. Les Suisses sont remontés comme des... (non je ne vais pas la faire). J'aurais dû m'y attendre pourtant. Ce groupe culte de la scène Hardcore / Grind Helvète ne m'est pas totalement étranger. Je les avais déjà vu en 2003 au Fury Fest à Rezé (il y a 20 ans bordel !). Ça remonte mais j'en garde quelques souvenirs. Et le groupe faisait déjà pas mal parler de lui. Reformé en 2016 (après 11 ans d'inactivité) NOSTROMO refait tout de suite causer de lui avec la sortie de 2 Eps et d'un album en 2022. En ce début d'après-midi, il y a foule sous la tente. Et le groupe attaque d'entrée avec le premier morceau de leur dernier album ("Bucephale"). Bon, nous voilà prévenu : on va se faire punir. Leur Grind / Hardcore ultra efficace et rapide ne laisse personne respirer sous la Altar qui ne sais pas si elle doit tendre l'autre joue ou fuir tant la musique du quatuor nous cogne dessus sans répit. Blast furieux à faire pâlir les groupes de Death les plus violent qui se produiront ensuite, grosses mosh infernales et un chant tout bonnement excellent. Le son est fort mais très bon. Ajoutez à cela un frontman qui nous remercie chaudement après chaque titre et vous obtenez le set parfait. Incroyable concert des Suisses qui viennent de plier la journée. Les gens sortent de la tente abasourdis en se demandant où aller maintenant pour prendre une autre telle leçon de violence musicale. Ouch !


De retour ensuite devant la Valley pour BONGRIPPER. Le combo de Sludge / Doom instrumental de Chicago me plait beaucoup sur album. J'aurais pourtant plus de mal sur scène. Dommage, moi qui me faisait un plaisir de les découvrir sur scène (ils ne sont pas souvent de passage par chez nous !). Le son est très bon et lourd comme il faut, mais la musique semble très hermétique. L’absence de chant n'y est pas étrangère, mais sur album ça passe mieux pour moi. Si je ne me trompe pas, le groupe n'a joué que deux titres ("Hail" et "Slow" respectivement de 13 minutes et 25 minutes). Forcément si tu n'accroches pas direct, c'est difficile de prendre le joint en route. Tant pis !

Bongripper (photo : Jus de cadavre)


Tant pis aussi parce que maintenant sur la même scène c'est mon groupe de Stoner / Sludge favoris qui s'amène. WEEDEATER ! Le trio de Caroline du Nord le plus fêlé de la scène débarque comme des rednecks qu'ils sont. Bouteille de bourbon à la main et casquettes d'ouvriers agricoles cradingues sur le crâne. Ça sent la sueur, la weed et la chaleur du sud des États-Unis. Le son est monstrueux, rond et bien gras comme sur l'album "God Luck and Good Speed" dont deux titres (au moins) seront joués aujourd'hui (l'éponyme et "Wizard Fight"). Dixie Dave (chant / basse) est plus dérangé que jamais et nous abreuve de grimaces et de postures toutes plus étranges les unes que les autres. Il a clairement un grain ce mec. Grosse ambiance devant la scène (il y aura même un mini pit !), ça sent la beuh partout autour et WEEDEATER donne un très bon concert. Que demander de plus ?


Ça fait bien longtemps qu'ABORTED ne me parle plus, mais je passe voir le groupe sous la Altar... sans trop savoir pourquoi. Son ultra-synthétique et impersonnel, riffs insipides... Seul le chant toujours aussi puissant et original de Sven me fait lever les yeux vers la scène. Et un morceau de "Goremageddon" ("Parasitic Flesh Resection") qui me rappelle à quel point ce groupe a été énorme à ses débuts. Mais ça ne me suffit plus... Non, clairement je laisse définitivement ma place aux autres.


Après une pause, de retour sous la même tente pour BLOODBATH ! Je m'étais dit après leur dernier passage au Motocultor que j'allais faire une pause avec les suédois. Ce concert du Motoc avait été particulièrement ennuyeux et même gênant. Le groupe s'était planté deux fois de suite sur un morceau, laissant un gros blanc bien embarrassant. Et puis... mon amour pour le Swedish Death Metal reprenant le dessus, j'y retourne. Et bien m'en a pris ! Quel show ! Les superstars du Death en mode tronçonneuse sont dans une forme terrible. Les musiciens se bougent sur scène, lookés comme aux débuts des années 90' et sont tous à fond ! Le son est très (trop ?) fort, mais disons que ça va avec. Malgré ses nombreux détracteurs, je trouve le chant de Old Nick toujours au top et parfaitement adapté au Death Metal vicelard du combo. La setlist est juste un best-of idéal. Quel pied sur les "Like Fire", "Breeding Death" et autres "Eaten". BLOODBATH aujourd'hui au sommet de la chaîne alimentaire du Death made in Sweden ! Énorme !

Setlist BLOODBATH : So You Die / Brave New Hell / Zombie Inferno / Breeding Death / Weak Aside / Like Fire / Outnumbering the Day / Carved / Cancer of the Soul / Putrefying Corpse / Mock the Cross / Cry My Name / Eaten.


C'est en sortant mon nez de sous la Altar que je retourne pour la seconde fois seulement en deux jours devant une Mainstage (la 1) pour le naufrage du festival de cette édition : MÖTLEY CRÜE. Les américains de nouveau à Clisson après des splits, des reformations, une éjection lamentable de Mick Mars (avec qui le groupe est en procès aujourd'hui !), etc. N'en jetez plus. Bref, John 5 (ex-Marilyn Manson) le remplaçant à la guitare fait de son mieux, Tommy aussi... mais alors Vince est tellement aux fraises au chant qu'on se demande si ce n'est pas une blague. Mais quand on voit son visage fermé (et bouffi) sur les écrans géants, on comprend que non, lui aussi il le sent le gros malaise. Encore heureux qu'il soit accompagné de deux choristes. Quel triste spectacle. A sa décharge on est au moins sur d'une chose : c'est qu'il n'était pas en playback !

Fin des concerts pour moi aujourd'hui. Retour au parking en navette cette fois-ci (bien moins de file d'attente quand on quitte le site avant sa fermeture).



Mold Putrefaction :


Soleil de plomb encore pour aujourd'hui avec l’envie d’aller voir VENDED, le groupe des gosses des mecs de SLIPKNOT. Puis au final j’ai préféré me rabattre à l’ombre, sous la Temple, avec les Chiliens / Suédois de HETROERTZEN, convaincus par les balances que j’ai pu entendre en passant. 
J’ai déjà eu l’occasion de voir le groupe sans avoir été convaincu, pourtant je serais plus que conquis par ce set.

Il s’agit très clairement du groupe de black metal le plus crédible de la journée et du week-end sur le plan musical. Actif depuis la fin des années 90, c‘est depuis peu qu’ils sont sur le label français Listenable Records, ce qui explique sûrement leur présence aujourd’hui.

Sur scène, la déco est simple (un pentacle sur le pied de micro) et les look travaillés (cape et corpse-paint). Le son est bien plus old-school et cradingue que sur le dernier album, c’est un vrai plaisir. Il y a un espèce de feeling à la INQUISITION que je ne saurais vraiment expliquer. Vraiment excellent !

Changement d’ambiance avec les Brestois de SYNDROME 81, véritable phénomène depuis la sortie de leur premier album. 
Longtemps une références dans l’underground du punk / hardcore Français, c’est devenu un groupe incontournable de cette scène.
Pour avoir déjà vu le groupe un bon nombre de fois, une scène comme la Warzone n’est clairement pas des plus adaptée. Plus habitué des petites salles ou des bars concerts avec une entrée à prix libre, Fabrice, le chanteur, dira lui même “c’est bien beau d’aller au Hellfest une fois par an, mais faite vivre votre scène locale”. 
Le set est un enchaînement de tubes, repris en chœur par une petite poignée. Le reste du public est timide mais l’ambiance s’installe petit à petit. 
Fabrice n’a jamais été aussi loin du public, lui qui à l’habitude de se jeter dedans et de passer le micro. Il finira quand même par venir à la crash barrière puis littéralement dans le pit pour faire chanter la poignée de connaisseur. 
SYNDROME 81 est venu apporter une certaine sensibilité et un esprit DIY qui n’existe pratiquement plus sur ce festival. Le set se termine par leur reprise personnelle de “Nothing” par NEGATIVE APPROACH, histoire de de crier une dernière fois les paroles. 

Une personne à côté de moi dira “c’est ça le vrai Hellfest”, et en effet, c’est ça que j’aimerais retrouver plus souvent dans ce festival. 

Enchaînement avec la doublette PRIMITIVE MAN et FULL OF HELL, deux groupes Américains qui tournent ensemble en ce moment. 
Le premier se présente à la Valley, afin d'aider le soleil à écraser encore plus les festivaliers. 
La première fois que j’ai vu le trio, c'était ici aussi, à Clisson, sous une Valley beaucoup plus chargée. Il y a vraiment une désertification de cette scène, qui était pourtant des plus emblématiques les années passées. Moi ça me va parfaitement en tout cas de les voir en plein air, et surtout de pouvoir me poser sur le côté, l’aménagement du site le permettant. 
Le trio est là pour délivrer un sludge des plus massifs, qui dégueule de toute part. Le bassiste et le guitariste se font face, chacun avec sa machine pour alimenter le son avec toujours plus de bruit et de violence. Le bassiste aborde un t-shirt ILDJARN, de quoi rajouter un peu de danger dans ce festival. 


Primitive Man


L'enchaînement est donc des plus logique avec FULL OF HELL, adepte lui aussi du mur de violence et de noise. 
Il y a du monde sous la Altar pour accueillir et subir les Américains. Chose plutôt étonnante, vu le renouvellement du public Clissonnais. Il faut croire que la hype autour du groupe n’est jamais vraiment redescendue.

Surtout friand des débuts de la formation, c’est avec curiosité que j’assiste au set. Surtout que j’ai déjà vu les gars sur scène, et que j’ai été plus que déçu. 
La scène aborde un énorme backdrop reprenant le logo et un ensemble de design très représentatif de la musique du combo. 
Dylan, le chanteur, nous fait part d’un “metal is dead, hyper pop is the future” un brin provocateur.
C’est le chaos musicalement, entre hardcore / powerviolence et structure plus metal extrême, le tout avec des passages de noise. 
Le public, comme à son habitude, se fait timide en début de set, ce qui n'empêche pas le groupe d’aligner titre sur titre. 
La setlist fait part belle à une grosse partie de la discographie, le tout avec une certaine linéarité, ce qui peut rendre le concert vite long. 

Je reste en tout cas des plus conquis par le nouveau set up de Dylan qui propose différents effets de voix sur le même micro et en même temps, ce qui rend le chaos encore lunaire. 
Une bonne dose “à l’américaine” pour cet après-midi ! 

Full Of Hell


J’ai cru lire quelque part que ce soir, VENOM (INC) interprète son album Black Metal, cela me rend plus que curieux, même si je préfère le premier album.

VENOM INC c’est Mantas avec Demolition Man au chant (un ex VENOM d’une période que pas grand monde écoute), et ça à le mérite, parfois, de proposer des set plus intéressants que le VENOM de Cronos.
La scène aborde un énorme backdrop à l'effigie de Black Metal, ainsi qu’une batterie surélevée, avec quatre grosses caisses au couleur de l'album. 
Le trio arrive sur scène, ça me rappelle qu’ils ont les pires looks et qu’ils ont mal vieilli, mais c’est vite oublié quand les premier riffs de “Witching Hour” qui se font entendre. C’est mon titre préféré de VENOM, et c’est bien dommage que le public ne soit pas réceptif.
La tension se maintient avec l’intro de “Black Metal” ainsi que son exécution. Le public est toujours statique, et personne ne chante, même pas le refrain. J’ai l’impression d'être le seul à 50 mètres à la ronde à connaître les compos, pourtant les die-hard de VENOM sont nombreux d‘habitude pendant leurs concerts. 

Le public décide enfin de se réveiller sur “Die Hard” et lance un pogo de fête du village. Je comprends ainsi deux choses : VENOM ne joue pas Black Metal, et le public s’annonce être l’un des pires du week-end. 
Les titres s'enchaînent, l’ambiance est de plus en plus risible, et le soufflet redescend. Comme à chaque concert de VENOM / VENOM INC que j’ai pu faire globalement. Il y avait peut-être une notion de danger à aller voir VENOM au début des années 80, mais aujourd’hui on en est loin malheureusement. 
Il y a toujours quelques tubes efficaces, mais le set est très inégal, surtout quand ils se lancent à jouer des compos de VENOM INC. Le public lui s’en donne à cœur joie dans la cassosserie, on remarque même une chenille pendant un des titres…
Je décroche et je pars avant la fin, ça commence à devenir long et surtout que le groupe dépassera son temps de set. C’était mieux avant ! 

Le premier véritable  concert que j’attends du week-end, c’est bien celui des Canadiens de SUM 41. Ce groupe a bercé mon adolescence et propose sur cette tournée un best-of old-school (juste avant une dernière tournée d’adieux). 
La seule fois ou j’ai eu l’occasion de les voir, c’était sur une Warzone pleine à craquer en 2019. Aujourd’hui ils ont la place qu’ils méritent, celle de la Mainstage 2, en tête d’affiche, et dernier groupe de cette journée. 
Si ça paraissait impensable de voir ce genre de groupe à l’affiche du festival à ses débuts, aujourd’hui le public ne demande que ça, et il est presque difficile d’accéder au Mainstage ! 

L’énorme backdrop aborde le logo du groupe, avec un démon gonflable juste en dessous, c’est super kitsch, et c’est très bien comme ça.
Le set ouvre sur la doublette “Motivation” / “The Hell Song” qui rend dingue le public dès les premiers riffs. C’est difficile de faire plus fan service que ça, et c’est clairement ce qu’on demande à ce genre de groupe ! 

Deryck l’annonce “rien de neuf aujourd’hui, uniquement du vieux”. Malheureusement le set sera parsemé de quelques reprises complètement dispensables (RATM, QUEEN…), mais les “Into Deep” et autre “Fat Lip” feront vite oublier tout ça et feront jumper / chanter le public en chœur.

La nostalgie est à son comble, surtout que, hormis le batteur, le line-up est le même depuis le début des années 2000.

Deryck en fin de set, annonce que le dernier concert (Européen ?) du groupe se tiendra à Paris en novembre 2024, ainsi qu’un double album à paraître. 

Il s’agit sans aucun doute à ce moment là du festival de mon meilleur concert, et cela me rappelle pourquoi je viens encore au Hellfest : pour vivre ce genre de show que je n’ai pas les moyens d’aller voir en salle. 


SAMEDI

Jus de cadavre :

La journée du samedi sera la moins chargée pour ma part niveau concert.

Mais j'attaque fort avec les italiens de HIEROPHANT sous la Temple. Je suis le groupe depuis leur fantastique et ultra-violent album Peste (2014). Un groupe qui a beaucoup évolué au fil des ans. Des débuts Sludge / Black / Hardcore il ne reste plus grand chose aujourd'hui. Avec Black Mass (2016) les italiens ont pris un virage plus Black / Death traditionnel. Même s'ils ont gardé la lourdeur du Sludge dans une certaine mesure. Vestes de cuir, peinture dégoulinante sur le visage, pas de parole entre les titres, déco scénique occulte, tous les apparats d'un Metal extrême sombre sont de sortie ce matin. Il n'y a pas grand monde sous la tente pour apprécier leur musique étouffante. Mais il est vrai que ce n'est pas facile d'accès (surtout pour ceux qui ne les connaissent pas). De mon côté, je prends ma dose de violence juste devant la scène. Un bon concert mais un groupe à revoir dans une petite salle qui lui conviendra bien mieux selon moi.

Hierophant (photo : Jus de cadavre)


CROWBAR va littéralement écraser la Valley sous sa lourdeur typiquement Louisianaise. Le gang de Nola, un des pères fondateurs du Sludge, déboule en terrain connu, habitués du HELLFEST qu'ils sont. Le patron, Kirk, malgré des signes de fatigue au niveau du chant et son visage ronchon semble en forme et heureux d'être de retour ici. Le son est une nouvelle fois très bon sur la Valley et les vieux morceaux ("All I Had (I Gave)" en tête) font vibrer et chanter le public présent en masse. Mais les titres plus récents joués aujourd'hui ne sont pas en reste. Toujours ultra groovy, mais aussi souvent empli de mélancolie CROWBAR reste la référence absolue du Sludge. Pas grand chose à ajouter.

La pluie s'invite à Clisson juste après le concert des américains. Une averse qui annonce déjà un dimanche pluvieux !

Après une longue pause, c'est pour la première fois de cette édition que je me retrouve devant la Warzone ou les coreux New-Yorkais de PRO-PAIN défoncent tout ! Il faut dire que leur Hardcore très métallique a tout pour me plaire même si je ne connais pas bien le groupe. Gros riffs de bûcherons, son puissant, chant bien agressif et la guerre dans le pit. Il ne manquait rien. Old-school et excellent !

Setlist PRO-PAIN : Shreds of Dignity / Unrestrained / Three Minutes Hate / Stand Tall / Un-American / Neocon / No Way Out / Voice of Rebellion / Deathwish / Gone Fishin' / In for the Kill / The Shape of Things to Come / Shine / Make War Not Love.


Nouvelle pause (il n'y a vraiment rien qui m'intéresse en ce début de samedi soir !), puis je regagne encore une fois la Valley pour la grande messe Rock n' Roll de ce week-end animée par le prédicateur Neil Fallon et son orchestre CLUTCH. Il y a un monde fou devant la scène ! Toute cette foule n'aurait certainement pas tenue sous l'ancienne Valley... CLUTCH est en terrain conquis, le public du HELLFEST les connaît déjà bien suite à leurs nombreux passages à Clisson (et ailleurs en France !). L'ambiance est très bonne avant même les premières notes. Un "Slaughter Beach" démarre ce set qui va se révéler dantesque. On  note la présence de Brad Davis de Fu Manchu, à la basse pour ce concert (pas d'explication de mon côté pour ce petit changement de line-up). Le public est chaud bouillant dès le début, mais c'est avec le sur-efficace "Earth Rocker" que tout le monde décolle véritablement. Énorme ambiance dans la fosse, sourire sur absolument tous les visages, communion avec le groupe et en particulier Neil qui est juste hypnotique au chant. Il n'est pas simplement un incroyable chanteur et frontman, il est aussi magnétique. Littéralement. Tu passes tout ton concert en le regardant, lui. Et ce soir il est encore plus au taquet que d'habitude. C'est fou. Sur "D.C. Sound Attack!" le bougre sort son harmonica et met une ambiance du tonnerre dans la fosse ! Le public chante et vibre avec le groupe, qui comme le bon vin, se bonifie avec le temps. Tout est déjà parfait quand Fallon s'empare d'une guitare pour attaquer "Electric Worry" (pas joué au Motocultor l'année dernière) en fin de concert. Bon bah là, je suis sur un nuage. "The Face" clôture un des meilleurs concerts de cette édition 2023. Chaud bouillant je vous dit !

Setlist CLUTCH : Slaughter Beach / Crucial Velocity / Burning Beard / Earth Rocker / The House That Peterbilt / X-Ray Visions / Firebirds! / The Mob Goes Wild / Profits of Doom / D.C. Sound Attack! / Escape From the Prison Planet / Pure Rock Fury / Electric Worry / The Face.


Pas question, pour terminer en beauté cette troisième journée de festival, de rater MUNICIPAL WASTE qui va enflammer la Warzone. Il est une heure du matin, nous sommes usés (et passablement éméchés, ahem), mais il ne nous faut pas deux secondes pour entrer dans le set des américains. Surtout avec un "Breathe Grease" balancé d'entrée. Ils sont tout simplement déchaînés ce soir ! Grosse énergie sur scène, tous les titres joués semblent plus rapides et courts les uns que les autres. Si tu n'avais plus soif, MUNICIPAL est là pour te redonner envie de vider des pintes. Ils ont l'alcoolisme communicatif les lascars ! Je passe tout le concert à headbanger et à "guitarairer" comme un malade. C'était jouissif. 

Setlist MUNICIPAL WASTE : Demoralizer / Breathe Grease / Mind Eraser / Beer Pressure / Thrashing's My Business... And Business Is Good / The Thrashin' of the Christ / Poison the Preacher / Grave Dive / You're Cut Off / Sadistic Magician / Slime and Punishment / Under the Waste Command / Headbanger Face Rip / High Speed Steel / Wave of Death / Crank the Heat / Terror Shark / Unleash the Bastards / Born to Party / Pre-Game / The Art of Partying.



Mold Putrefaction :


Les matinées au Hellfest sont souvent signe de groupes français, et ce matin le cru est plutôt bon. Premier concert de la journée, avec NATURE MORTE, un des tous meilleurs groupe de post-black Français actif en ce moment. 
Il serait facile de ranger le trio dans la case du DEAFHEAVEN-worship, tant les sonorités sont similaires. Mais l’approche est bien différente, notamment scéniquement, avec un groupe bien plus sobre et moins démonstratif. 
Récemment signé chez Frozen Records (le label Nantais qui fait en ce moment parler de lui) pour leur prochain album à paraître, “Oddity”, c'est sans aucun doute un groupe à suivre de prêt ! 
Il y a une simplicité et une communication scénique parfaitement en accord avec leur musique. Et même si les conditions ne sont pas réunies pour rendre pleinement hommage à la subtilité des compositions, le groupe arrive à nous transmettre les émotions nécessaires. 
Il ne reste plus qu'à espérer une exportation de leur musique, car le trio n’a pas à être honteux face à la concurrence !

Les Rennais de HARD MIND eux, ont moins de subtilité à proposer. Groupe incontournable au niveau local, ils commencent à se faire un petit nom dans la scène Hardcore hexagonale. 
C’est sous la bannière RNHC (Rennes Hardcore) que les gars se produisent via leur backdrop. HARD MIND fait en effet partie de cette scène Rennaise dédiés au Hardcore qui organise des dates et des festivals, monte des groupes et font vivre la scène. 
Un t-shirt “FCK NZS” est arboré fièrement sur un des amplis, sûrement plus efficace que des longs discours.

Comme pour SYNDROME 81, j’ai souvent l’occasion de voir le groupe sur scène, dans des conditions plus intimistes et avec un public à fond. 
Mais ce matin, à ma grande surprise, le public est au rendez-vous, et est prêt à en découdre sur le pavé de la Warzone. 
Comme indiqué dans un interview donné à France 3 récemment pour leur venue au Hellfest, les influences sont plus du côté de BULLDOZE ou ALL OUT WAR. 
Le public ne s’y trompe pas, et forme un des pit les plus vénères du week-end, plus violent dancing que push-pit. 

Les titres s'enchaînent au même rythme que les breakdowns, et ou chacun scande les différents refrains anti-flics et anti-faf. De quoi mettre de bonne humeur pour la journée. 

Restons sur la Warzone, avec l’une des dernières tendance du Hardcore Américain, ZULU. Groupe fondé en 2019 et composé uniquement d’afro-américains, ils ont su, en à peine 5 ans, devenir une référence de cette nouvelle vague toujours plus prolifique.
Classé maladroitement dans la powerviolence, il s’agit bien là d’un groupe de metallic hardcore qui va droit au but. 
C’est tellement efficace, bourré de breaks ultra vénères, alors que sur scène c’est la bonne humeur. C’est typiquement ce genre de concert que j’aime vivre sur cette scène, sous ce soleil de plomb. On regrette cependant l’annulation de MINDFORCE annoncé le jour même, et qui, comme ZULU, s’inscrit dans ce revival perpétuel de la scène Hardcore. 

Un groupe qui aurait également pu se produire sur la Warzone ou même la Valley, c’est bien SVALBARD. L’orga a préféré leur donner un slot sur la Temple, choix plutôt discutable pour un groupe de post-hardcore. Qui aurait d'ailleurs pu penser que le petit groupe confidentiel de screamo qu’ils étaient il y a dix ans allait devenir le phénomène qu’ils sont devenu ? A part ENVY, c’est plutôt rare que ce genre de formation sorte des sentiers du DIY pour jouer dans ce genre de festival.  

La bande à Serena (dans son t-shirt MORBID ANGEL) va délivrer un set majoritairement axé sur leur excellent When I Die, Will I Get Better, ou le néo-crust côtoie le screamo et les envolées plus hardcore. Les passages d-beat  ou Liam, le guitariste, donne de la voix en mode TRAGEDY sont toujours aussi efficaces. Encore une fois un groupe qui à plus à proposer dans un format salle mais qui a su captiver la Temple. 
Serena dédiera un des derniers titres à Joey Jordison avant de quitter la scène sous les applaudissements devant une affluence plutôt généreuse. 

La journée ne fut, à l’image du week-end, pas bien chargée en attente, et à part ZULU, je ne me suis que trop peu amusé. Et c’est bien pour ça que j’attends avec impatience les gars de Richmond. Valeur sûre en concert, le public ne s’y trompe pas en venant à la Warzone. 

MUNICIPAL WASTE est un habitué des sets de 30 minutes en Mainstage à chacun de leurs passages. Aujourd’hui ils bénéficient d’un slot d’une heure, bien mérité, en tête d’affiche. 
On ne va pas s’éterniser trop longtemps, dès le premier riff, Clisson se transforme en pizzeria et le pit devient bouillant. 
La bande à Tony Foresta sait comment tenir une scène, et c’est sans grande surprise que le public mange dans leurs mains. 
Comme depuis quelques années, les gars sont majoritairement lookés old-school heavy / speed, loin de l’époque crossover des débuts. Il faut dire que le groupe à évoluer au fil des ans, et que chacun à eu le temps d’explorer d’autres univers via BAT, VOLTURE ou encore MORBIKON. 
MUNICIPAL WASTE c’est sans trop d'exagération, leur crise d’ado sur laquelle ils aiment bien revenir. 
“Beer Preasure”, “You’re Cut Off”, ou  encore “Terror Shark” font faire des records de circle-pit et de crowd-surfing. C’est d’ailleurs sur “Wave of Death” que le groupe va mettre la sécurité à rude épreuve en demandant, comme à son habitude, le plus de slameur possible ! 

21 titres joués ce soir, dont le classique “Born to Party” en fin de set, suivis d’un rappel. Impossible de faire une meilleure fin de journée avec une telle ambiance et énergie. 



DIMANCHE

Jus de cadavre :

Dernière ligne droite. Mais ce matin nous sommes réveillés par la pluie. Une bonne grosse flotte avec en fond sonore le tonnerre, qui d'ailleurs ne tombera pas loin des camions ! 

Bloqué aux parking donc pour la matinée et le début d'après-midi (on n'est pas en sucre mais on commence à être vieux et flemmards !). 

Ma journée concert commence donc devant VEKTOR. Pas forcément fan du Thrash technique des américains, je les avais déjà vu sur scène une fois mais un son brouillon ne m'avait pas aidé à rentrer dans le trip du groupe. Cette fois-ci sous la Altar le son est bon. Même si je n'accroche toujours pas il faut avouer que ça envoi. Les nombreux blast et le côté Death (le groupe) me font tenir sur la durée. Les fans en tout cas avait l'air ravis.

Setlist VEKTOR : Cosmic Cortex / Oblivion / Black Future / Tetrastructural Minds / Pillars of Sand / Recharging the Void.


Nouveau concert devant la Mainstage 1. Mais il sera vite oublié ! HATEBREED se produit en effet avec le pire son du fest. C'est même difficile de reconnaître certains titres tant le son est horrible. Ça tourne comme s'il y avait du vent en permanence, rien n'est équilibré, une bouillie. Atroce. 


Retour sous la Altar pour BENEDICTION ! Les anglais balancent leur Death Metal old-school avec une énorme conviction et ça fait plaisir à voir. C'est juste un régal de regarder Darren Brookes (guitare) envoyer du lourd avec un sourire géant sur le visage tout au long du concert ! Le gaillard est plus qu'heureux d'être là et il se démène pour exciter et amuser la foule qui répond présent. David Ingram au chant n'est pas en reste et arpente les planches comme un lion en cage. Déchaîner le bonhomme ! C'est bien simple, on a l'impression de voir un groupe de jeunes loups prêt à tout pour percer... Quelle énergie ! Les nouveaux titres ne dépareillent pas du tout au milieu des plus anciens. C'est que les anglais sont les garants d'un Death Metal pur et très traditionnel. Un excellent concert des gars de Birmingham !

Setlist BENEDICTION : Iterations of I / Scriptures in Scarlet / Vision in the Shroud / Unfound Mortality / Nightfear / I Bow to None / Agonised / Progenitors of a New Paradigm / The Grotesque / Jumping At Shadows / Subconscious Terror / Foetus Noose / Stormcrow.

Benediction (photo : Jus de cadavre)


Nous filons maintenant vers la Mainstage 2 ou nous allons assister à l'un des plus gros évènements de cette édition 2023. Mais en attendant, nous regardons patiemment le concert de TENACIOUS D sur la Mainstage 1. Le duo est clairement là pour amuser la galerie et nous avons plus à faire à un show comique qu'à un concert. Jack Black (l'acteur) et son comparse Kyle Gass savent tenir une scène et même si Black est un acteur hollywoodien bien connu, je suis tout de même étonné de voir autant de monde devant la Mainstage. Il y a la foule des grands jours !

Tenacious D


Mais vient enfin le moment tant attendu. PANTERA, du moins la reformation hommage, va bientôt faire tomber le rideau. Juste avant le concert, Zakk Wylde (guitare) vient titiller le public en le prenant en photo sur le côté de la scène. Et puis quelques minutes plus tard enfin ça commence. Fébrilité. Des images tirées des Home Videos du groupe sont diffusées sur les écrans géants. On y voit évidemment Dimebag et Vinnie en train de boire des coups, de faire les cons et de re-boire des coups. Les silhouettes des frangins apparaissent ensuite... Puis enfin l'immense rideau frappé du logo PANTERA tombe et le groupe balance un "A New Level" sous les fumigènes. Le son est très fort mais bien clair. Mur d'amplis Mesa, batterie légèrement surélevée, gros show, déco de scène sobre. PANTERA, même si le show est "à l'américaine" n'en fait pas trop. Et c'est ce qui me faisait le plus peur pour être honnête. Les hit s'enchaînent sans trop de temps mort, c'est à un véritable best-of que nous allons avoir droit (et c'est ce qu'on demande). "Mouth for War", "Strength Beyond Strength", "Becoming", "I'm Broken", etc. Que du lourd. Phil - pied nu sur scène - est en forme, même si ce n'est plus le même fougueux chanteur d'il y a 20 ans bien entendu. Zakk à la guitare est d'une sobriété bienvenue, nous ne verrons pas son visage du concert, il reste caché derrière ses cheveux. Il ne shred pas (encore heureux) comme il pouvait le faire avec Ozzy, ce qui avait le don de m'horripiler. On note tout de même qu'il est moins affuté et tranchant que Dime ne l'était (surtout dans les soli), mais il fait clairement le boulot. Benante (Anthrax) à la batterie est sobre lui aussi et surtout très concentré, les yeux fermés la plupart du temps. Rex à la basse est égal à lui-même et il bénéficie d'un énorme son bien gras. Phil, contrairement à son habitude (avec ses nombreux autres projets) est étonnamment peu bavard entre les morceaux. Mais il ne peut pas s'empêcher de remercier sincèrement le HELLFEST pour ce concert. Les liens entre le louisianais et le festival de Clisson étant particulièrement amicaux depuis des années maintenant. Ça remue bien devant la scène, autour de moi certains chantent les paroles mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'il manque un brin de folie dans le public. Un public de quarantenaire d'ailleurs, il y a peu de jeunes j'ai l'impression. J'ai tellement adoré (vénéré même) PANTERA que je m'étais sans doute dit que c'était le cas pour tout le monde. Apparemment non. PANTERA délivre donc un bon concert, plein de nostalgie et de respect pour les frangins (c'est du moins ce que je me dis). Mais de mon côté il y a trop de bons souvenirs avec leur musique pour que je ne profite pas à 100% de ce moment. Mais nous approchons de la fin (déjà !). "Fucking Hostile" me semble joué un peu plus lentement que sur album. Sur "Walk" des invités viennent chanter le refrain avec le groupe (impossible de reconnaître les 4 ou 5 gaillards pour ma part). Puis vient le dernier titre, "Cowboys From Hell" bien sûr. Un pain de Benante au début du morceau fait se retourner Rex vers la batterie, mais rien de bien méchant. Et voilà c'est terminé... avec 5 bonnes minutes d'avance sur l'horaire prévu ! Ça siffle un peu devant j'ai l'impression (il est vrai que moi aussi j'aurais bien repris un titre !). Phil reprend le micro pour, comme à la grande époque, entonner la dernière phrase de "Starway to Heaven" de Led Zep, il lâche le micro à terre et c'est définitivement terminé. Bon voilà, j'ai vu PANTERA. J'ai passé un superbe moment avec les potes, le concert était solide, mais je ne sais toujours pas quoi en penser. Je crois que je garderai en tête la sobriété de cet hommage et c'est très bien comme ça.

Setlist PANTERA : A New Level / Mouth for War / Strength Beyond Strength / Becoming / I'm Broken / Suicide Note Pt. II / 5 Minutes Alone / This Love / Yesterday Don't Mean Shit / Cemetery Gates (intro et premier couplet) / Fucking Hostile / Walk / Domination / Hollow / Cowboys From Hell.


Mon festival est maintenant fini, même si je traîne devant THE GHOST INSIDE sur la Warzone en attendant le feu d'artifice qui sera, comme toujours au HELLFEST, complètement monumental.


Le traditionnel top groupes de mon HELLFEST 2023 :

NOSTROMO // PANTERA // CLUTCH // MUNICIPAL WASTE // WEEDEATER

Concernant les trucs chiants : la file d'attente pour sortir du fest le soir (surtout le dimanche) : interminable ! Bordel, vu comment le festival sait s'organiser pour ce genre de choses en temps normal, c'est difficile à comprendre... Envoyer des dizaines de milliers de personnes en même temps dans un goulot (et en virage en plus !) c'est forcément une mauvaise idée. Pourquoi ne pas ouvrir l'entrée de la pause bracelet par exemple ? Enfin bon il y a certainement une raison qui m'échappe mais c'est étrange quand même. 

J'ai trouvé le son très fort sur toutes les scènes cette année aussi. Alors avec des bouchons d'oreilles ça passe, mais limite parfois ! L'année dernière j'enlevais sans souci mes boules quies devant certains concerts (notamment les Mainstages), cette année impossible. Je vieillis je pense...


Mold Putrefaction :


Dernier jour du festival des enfers, avec de la pluie et une matinée des plus qualitative, riche en groupes à apprécier justement, par temps pluvieux. 

On commence avec un enchaînement de deux groupes plutôt similaires. Dans un premier temps les Parisiens de Blóð, très jeune formation, qui s’articule autour du duo Anna / Ulrich et accompagné, en live, par un bassiste et un batteur. On est sur du doom / sludge occulte, c’est lent et lancinant, avec une formule, certes classique, mais très bien exécutée. La voix féminine, dans ce genre précis, apporte vraiment une singularité non négligeable. Une sorte de mise en bouche avant la claque WOLVENNEST à la Valley.
Les Belges ont une réputation et une expérience de la scène qui n’est plus à prouver. 
C’est la première fois que j’ai l’occasion de voir la formation (en 2019 j’ai préféré voir GRONIBARD au Motocultor qui jouait en même temps) et je n’ai jamais été très fan de la formule studio. 
Mais là, la formule est parfaite pour apprécier la cérémonie mêlant doom occulte et ambiance psyché. Il pleut, la foule est éparse, un des ampli affiche le slogan “fear satan”, des crânes sont disposés et un soin est apporté au dress-code de chacun des membres. C’est clairement la grande classe. Et je n’ose pas imaginer l’ambiance d’un tel groupe en salle, avec des bougies et une lumière plus tamisée ! Shazzula laisse planer la magie via sa thérémine et son clavier. La grisaille colle parfaitement à la musique délivrée. Sans aucun doute ma plus grosse révélation du festival. 

Sujet controversé que la diversité, toujours plus grande, des genres représentés au Hellfest. Pourtant, je souligne l’excellente initiative d’ouvrir les genres jusqu’au post-punk. Car, en effet, quitte à s’éloigner du metal extrême, autant sélectionner des bonnes choses autre que le pagan et les pipeaux toujours plus envahissant dans les programmations des festivals en France.
Très bonne surprise donc de voir SHE PAST AWAY, duo Turc qui s’inscrit dans les groupes en vogue du revival post-punk / coldwave / goth, à l’affiche. 
Il devait également y avoir THE SOFT MOON cette année, dans un créneaux très proche, mais qui à dû annuler sa venue. 

Dès les premiers beat de boite à rythme, le public commence gentiment à danser à travers la Temple. Loin de l’ambiance d’un club à Berlin, la tente est plutôt réceptive et le son est excellent. C’est un véritable bol d’air frais qui se présente à nous. Pas de guitare saturée, de mec dans des perfectos ou de chant crié. C’est la grande classe et j’espère voir de plus en plus de groupes comme ça à l’avenir ! 

Si aujourd’hui la Temple a pour thème les trucs gothiques, la Altar elle, à pour thématique le thrash metal. Malheureusement celle-ci a perdu une de ces têtes d’affiches, EXODUS, suite à leur annulation. 
C’est les Anglais de BENEDICTION, qui ont pour tâche de combler le créneaux. 
Même si beaucoup moins connus que les Américains, il s’agit tout de même d’un groupe des plus culte dans le death metal. 
La bande à Dave Ingram est comme à son habitude, toute souriante et contente d'être là. Dave qui est revenu depuis peu dans le groupe à son poste de chanteur, remplaçant Dave Hunt, qui est plus charismatique chez ANAAL NATHRAKH que dans ce genre de formation. 

C’est gras, bête et méchant, loin de l'esthétique pompeuse du death revival de ces dix dernières années. La setlist tape en partie dans la carrière des années 90 du groupe. 
Dave est vraiment un de mes frontman de death old-school Européen préférés. Il incarne vraiment l’esprit de l’époque avec énormément de simplicité. 

Le festival commence à toucher à sa fin, et le véritable phénomène du week-end, c’est bien la présence de PANTERA à l’affiche. Non pas à cause des polémiques, mais du fait que le groupe ne s'est pas produit depuis plus de 20 ans sur scène. 
Je n’aime pas ce groupe et je n’écoute pas leurs albums, mais il faut avouer que ce concert, mené par les deux seuls rescapés de la formation, était des plus convaincants. J’en regrette même de pas avoir grandi avec, tant j’aurais aimé partager pleinement ce moment avec le public présent. 
Véritable hommage rendu au deux frères Abbott, notamment via les nombreuses vidéos d’archives diffusées sur les écrans géants. Tout avait l’air sincère, et Anselmo n’en a pas fait des caisses. C’est pied nu, sur un tapis PANTERA, qu’il aborde la scène et interagit avec le public. Lui qui est à l’origine d’une partie des politiques du festival cette année, n’hésite pas à souligner qu’il est déjà venu jouer ici avec tous ses groupes, et qu’il restait plus que celui- ci. La setlist est un best-of de a à z, difficile en même temps d’attendre autre chose via cette initiative. J’attendais rien, je pensais même me faire chier et c’est pourtant l’une de mes meilleures “découverte” de cette année. 

Les quatre jours deviennent longs, surtout quand LE groupe que j’attends le plus du festival clôture celui-ci. 

Le gang de l’Iowa commence à être un habitué des tournées estivales par chez nous. Et une chose est sûre, c’est que celui-ci renouvelle ses setlist à chaque fois.
Malheureusement, sur cette tournée européenne, amputé de l’homme derrière le groupe, Clown, qui a dû rester chez lui suite à des problèmes familiaux. 
Coup dur donc, mais c’est sans compter sur le départ de Craig, claviériste, dans la formation depuis 96. L'annonce de son départ a eu lieu sur le Facebook du groupe, 30 minutes avant la première date de cette tournée. Beaucoup parlent d’un coup de com, mais dans les faits, ce soir, il ne reste plus grand monde du SLIPKNOT des années 90 ! 
Ne boudons cependant pas notre plaisir, car de toute façon, ce n'est pas comme s'ils étaient tous masqués. 
Le titre “White Wedding” se fait entendre dans les enceintes, comme un hommage à Joey Jordison, pendant que nous regardons l’énorme cache scène estampillé du logo de SLIPKNOT.
Celui-ci ne tardera pas à tomber laissant entendre l’intro de Vol.3, “Prelude 3.0”. Il est impossible de retranscrire mes émotions à l’écoute de cette intro, tant il s’agit d’un de mes titres préférés du groupe. Quelques die-hard chantent avec moi, pendant que le groupe s’installe sur scène et commence les premières notes de “The Blister Exists”. Un raz de marée humain à lieu, tout le monde vient s'écraser sur les rangs de devant.
La fosse est en folie et il est difficile de contenir toute cette énergie. 
Sur scène c’est comme à son habitude, avec un aménagement et des plateformes identiques à celles des années précédentes. C’est un show à l'américaine, rien n’est laissé au hasard. Le kit du Clown est bien vide, mais Alessandro (le remplaçant de Paul Gray) viendra jouer de la basse durant le set. De quoi meubler tout cet espace vide. 
Michael, l’autre percussionniste, remplaçant de Chris Fehn, à donc pour tâche à lui seul de faire le spectacle. Il singera à mon goût, beaucoup trop le jeu de scène du Clown, mais ce n‘est qu’un détail.
La setlist c’est de la folie sans nom, “Liberate”, “Eyeless”, “Purity”... La part belle est faite au premier album, qui fêtera ses 25 ans l’année prochaine. 
Les vidéos proposées en fond de scène sont des plus léchés et des plus percutantes, et rendent pleinement hommage à l’univers du groupe. Mention notamment aux scènes d’émeutes pendant “The Heretic Anthem”, qui ne sont pas sans rappeler les événements récents qui ont eu lieu dans nos rues. 
C’est la guerre, il y a même des moments ou il y a deux pits distincts. Plus personne ne sait se tenir, comme cette tentative de créer un wall-of-death, juste avant… “Snuff” !!

“(515)” se fait entendre, c’est déjà l’heure du rappel, avec les emblématiques “People = Shit”, “Surfacing” (l’hymne de SLIPKNOT comme l’indique Corey) et “Spit It Out” et son traditionnel “jump the fuck up”. 
Encore une fois, un set sans “(sic)” qui commence à fortement me manquer, mais pour sûr, un avant goût de la tournée en préparation pour 2024. 

Feux d'artifice et clap de fin en espérant pour l’année prochaine plus de prise de risque, plus de metal extrême et SYSTEM OF A DOWN ! 




















par Jus de cadavre le 30/06/2023 à 17:30
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Commentaires (13) | Ajouter un commentaire


Jus de cadavre
membre enregistré
30/06/2023, 22:11:26

(Sur Municipal Waste) "Clisson se transforme en pizzeria"

Tu m'as tué là ! Y a pas de meilleur description pour un concert de Municipal Waste !


Usant35
@2.14.0.2
01/07/2023, 11:28:12

Merci pour ce report, ça replonge dans certains concerts partagés !



Orphan
@193.248.54.231
03/07/2023, 10:48:09

Dommage que vous n'ayez pas vu AMENRA, qui était pour moi, de loin, le meilleur show du Hellfest.

(vu plusieurs fois, mais la au fest, gros son, grosse présence, terrible !)


Bon, 7 ans que j'y avais plus foutu les pieds, m'étend promis de ne plus y retourner. J'ai eu le plaisir d'avoir des entrées VIP,  et bordel...gros nivèlement vers le bas. (Excepté WARZONE qui garde a minima l'énergie des débuts). 


Dans le désordre, idées + et - du fest (sans développement)

- On retiendra un public absolument désastreux lors des concerts.

- Notre chère Bruce Dickinson au top de sa forme (putain mais quelle voix encore !)

- Poesie Zero, juste grotesque, d'une hypocrisie folle - donneur de leçon de mes deux. (c'était très mauvais, franchement malaisant, bcp d'autre groupe punk aurais mérité cette place - Lion's law pour n'en citer qu'un)

- Manque de jeune de moins de 20ans (je vous le dit le métal tombe dans les oubliettes)

- Les touristes, c'est possible de faire un minimum d'effort vestimentaire (tee-shirt hellfest / short decathlon / chaussure de rando) - ca me dérange pas qu'il y en ai qq1, mais lorsque c'est la majorité cette norme me fait chier.

- La bouffe globalement très bonne - quoi qu'un peu chère - mais la qualité au rendez vous (15 000 € pour un petit stand de sandwich) (mention spe pour le steack tartare au VIP - et au burger black angus pret de la Valley)

- Benediction, grosse banane d'une heure - merci les gars !

- Dark funeral, son énorme.

- Vreid parce que j'ai eu les baguettes de Jorn Holen.

- Aephanemer car plaisir communicatif et musicalement de plus en plus pro.

- Les stands qui n'ont plus rien à voir avec la sique (mention spe au stand de retro gaming Oo)

- Les douches communes avec juste un filet d'eau !! Sérieux les gars ?

- L'ensemble du personnel Secu / vendeur / info - tous très cool

- Beaucoup moins d'ambiance au camping - ca rigole vachement moins

- La soirée dans un shop prêt de l'entrée ou on a repris du Metallica, Sepultura, Slayer et autres avec batterie et guitare à dispo - très très bon moment improvisé ou on a fini avec un peu de monde.

- Amenra 


Pas naïf, oui le hellfest n'est pas un public de métalleux (Ô quelle surprise) 

Je rage pas - c'est clairement pas pour moi - mais si c'est gratuit, c'est pas chère - donc je fais avec sans en faire des tonnes - j'apporte juste mon ressenti.














Ivan Grozny
membre enregistré
03/07/2023, 12:32:45

C’est quoi « un public absolument désastreux lors des concerts » ?


RBD
membre enregistré
03/07/2023, 12:51:48

Merci pour ces témoignages. Je n'y étais pas mais je commence à avoir des retours : PanterA monstrueux paraît-il, Paradise Lost bien mais public peu concerné, pas mal de découvertes... Certains groupes qu'on ne voit qu'en festoche donnaient envie.


Orphan
@193.248.54.231
03/07/2023, 14:22:40

@Ivan Grozny :

Pour la faire courte ou pas

Entre les boubourses qui parlent pendant les live, en mode je suis avec mes gros potes en bord de scène mais balek du concert - insupportables (heureusement ca redescend aussi vite que ca parle fort, dés que tu gueule un peu) - si ca te plais pas, casse toi ducon. - Les mecs qui parlent c'est trés souvent.

Les types qui lances du pogo alors que c'est totalement inadapté - pogo sur fear of the dark, fallait oser - après why not - ca a juste gavé bcp de monde - de quoi te faire sortir du truc.

Tu te rend vite compte que le public n'est pas attentif aux concerts.

Beaucoup s'en foutes ne sont la que pour slammer.

C'est pas du tout un public adapté et à minima mélomane.

Manque vraiment bcp de métalleux - des trucs simples - lors de certains refrains (ex powerwolf) ou ca tombait à plat car personne ne connaissait.

(Mention spécial à mon voisin - 45 ans fan de Maiden - ravi de faire des découvertes en parlant de powerwolf - oui il était temps mec - 11 albums 20 ans d'existence !)

Dans le même ordre, il y'avait de ces moments de "gennances" sur Maiden.... -_-


Encore une fois, qu'il y ai des néophytes c'est très bien, faut être ouvert - mais lorsque cela représente autant de monde, cela donne une ambiance franchement dégueu.

2-3 coups de sang ou s'était à 2 doigts de virer coup de tête (bravo a la sécu)

Réveillé le matin à coup de techno (de merde en plus) - je sais pas - vu le tarif je pense que certain voulaient vivre le truc un peu plus en mode metal tu vois (perso j'ai pas payé donc je reste zen - je sais que je me rattraperais sur d'autre festoches plus adapté à ce qui me fait bander) - mais celui qui claqué 350 boules + consos - ca à de quoi piquer un peu pour l'expérience. 

Les discussions de 2h du mat avec les voisins (" wow trop bien hier Pantera" / "wow j'ai adoré Arch enemy" / "wow les métalleux sont sympa").....cliché ? non. !.. réalité ! - c'est ininterressant.

Après y'avais des trucs cool, même de la part de néophytes avec qui j'ai eu de bon moment (Seb et Anna - santé à vous ;)) - faut pas être manichéen.

Parfois le frontman qui te sort un discourt particulier et le public qui scande un "OUAIIII", alors que l'autre te parle de relation noir / blanc.

Bref











 



Orphan
@193.248.54.231
03/07/2023, 14:29:24

Je précise à propos des "boubourses" que j'était placé vraiment devant les scènes. Que ca parle quand tu es au fond on s'en fou. De plus c'est a propos de concert tel que Porcupine Tree / Maiden ou autre qui demande un peu d'écoute pour ressentir le truc. Sur du Benediction, 1349 ou Hypocrisy balek (seul les gars un peu rodé étaient devant de toute facon).

 


Capsf1team
@82.127.29.98
03/07/2023, 15:07:15

Manque de jeune de moins de 20ans (je vous le dit le métal tombe dans les oubliettes)

C'est sûr que l'on voit bien qu'aujourd'hui l'espace public est accaparé pour la culture urbaine et la tendance rap chez les jeunes, et que le rock en général n'est pas mis en valeur.

Mais comment à 20 ans aujourd'hui peut-on aller au Hellfest ? A 350 € juste pour le pass, c'est pas possible. Au début du hellfest à 110 € le pass et 2 € la bière, même en te faisant plaisir avec un t-shirt et des CD tu n'arrivais pas à une telle somme.


Simony
membre enregistré
03/07/2023, 17:08:52

Le Metal tombe dans les oubliettes aussi car la culture subventionnée, celle des salles gérées par les municipalités et qui n'existent que grâce au financement public (donc nos impôts) ne proposent pas de Metal, comment voulez-vous que les jeunes adhèrent à cette culture si rien ne leur est proposée.
Pourtant c'est connu dans le monde de la sécurité, c'est un concert de Metal ? C'est bon, il n'y aura pas de problème majeur !
Désolé pas grand chose à voir avec le Hellfest, mais demain le Hellfest n'aura plus beaucoup de groupes de Metal s'il veut continuer à exister, vous verrez qu'il y aura de plus en plus d'autres scènes sous prétextes de désir d'ouverture...


Ivan Grozny
membre enregistré
03/07/2023, 19:52:04
@Orphan : Merci pour les précisions et je vois de quoi tu parles.


Je vais assez rarement en festival mais la journée du dimanche était immanquable avec Vektor et Pantera donc on a fait l'effort. Déjà vu ces derniers plusieurs fois avec les Abbotts mais j'ai vraiment pris mon pied, qui plus est accompagné d'un pote qui ne les avait jamais vus et franchement aucune raison de bouder son plaisir. Le Pantera de 2023 joue bien mieux du Pantera que beaucoup d'autres vieux groupes les leurs. Donc bon :)

Le coup des vols des portables m'a vraiment gavé sinon, on a croisé un festivalier qui venait de se faire volé le sien lors du concert de Pro-Pain. Voir son week-end gâché par ça est déjà une chose, mais là c'était apparemment du vol industriel cette année.

Je retiens aussi l'âge des festivaliers. Tout ceci est vraiment très cher. Est-ce vraiment plus cher que d'autres festivals équivalents ? À 20 ans en tout cas, le choix entre des vacances au soleil et le Hellfest serait vite fait.


Humungus
membre enregistré
04/07/2023, 07:14:52

Usant35 + 1.

Capsf1team + 1.

En ce qui me concerne :

PANTERA, THE claquasse du fest. Incontestablement.

Très heureux aussi d'avoir revu KOMINTERN SECT et COCKNEY REJECTS.

Très déçu d'avoir loupé LEGION OF DOOM et SHE PAST AWAY et ce pour cause d'alcoolémie plus qu'avancée. On se refait pas hein...

Très surpris de pouvoir circuler aussi facilement sur le site.

Je pense que cela sera tout de même la dernière fois que j'y mettrais les pieds : Trop loin, trop gros et surtout une affiche de plus ne plus initéressante à mon goût (elle est où la programation Death et Bl


Humungus
membre enregistré
04/07/2023, 07:15:46

et surtout une affiche de plus ne plus inintéressante à mon goût (elle est où la programmation Death et Black cette année ???).



Tourista
@88.120.135.99
09/07/2023, 17:20:12

Je lis les commentaires un peu partout et tout semble converger. Confirmation de la surpopulation de branleurs, de touristes, de papillons venus parce qu'il y avait de la lumière. 

Alors qu'est-ce qui a pu ouvrir les vannes à ce genre de public sinon l'engagement du fest vers des musiques de plus en plus softs, mainstream ? Progressivement j'ai l'impression que la "toise" s'est tellement relevée que n'importe quel zigoto a pu se dire qu'il y trouverait son bonheur. Car quand la programmation était plus serrée et extrême, c'était pas le festoche où tu allais emmener Kevin et tata Raymonde. Tu ne risquais pas d'y voir des zozos occasionnels incapable de te citer 3 morceaux de Napalm Death ou de Slayer.

J'ai tenté de visionner un court reportage de France TV sur l'édition de cette année... j'ai tenu à peu près 1 minute.  Ce qu'on peut y voir c'est qu'un beauf reste un beauf, qu'il se trémousse sur la plage de la Grande Motte ou vienne s'encanailler à Clisson. 

Dégoûtation pour ce public.  Ca fait bien 8 ans que je n'ai plus mis les pieds là-bas et j'ai la certitude de ne jamais revenir sur cette décision.  Ajoutons là-dessus l'histoire du chef qui tapait dans la caisse. STOP.

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