W.A.S.P, Bataclan 2012

W.a.s.p

Le Bataclan, Paris (France)

du 05/11/2012 au 05/11/2012

WASP... groupe que j'ai découvert en 1992 avec the Crimson Idol sans trop me rendre compte du génie de cet album et sans savoir que je l'écouterai avec un plaisir intact 20 ans plus tard... Alors certes, WASP ne se résume pas à cet album, mais il reste une étape clé de la carrière du groupe. Mon premier concert de Blackie et sa bande était en cette même année à l'Elysée Montmartre, un peu déçu puisqu'à l'époque, découvrant le groupe, je m'attendais à de la barbaque dans toute la salle. Bref, j'ai refait mon retard sur le groupe et même si j'ai un peu lâché après Still Not Black Enough, j'avais acheté sans trop y croire Babylon qui m'avait mis une grosse baffe ! Du coup, re belote pour un concert en 2009, plutôt bon avec des fans présents et motivés, et, concernant le gig de cette année, j'avais ma place depuis mars ou avril... Au vu du menu annoncé, cela ne devait se rater sous aucun prétexte : Un concert en 3 parties, commémorant les 30 ans de carrière du groupe et les 20 ans de l'album Crimson Idol, près de 2 heures de show programmé, Crimson Idol et anciens morceaux largement passées en revue... Miam, que du bon... sauf qu'avec WASP, c'est toujours un peu le bordel ! Comme beaucoup certainement, j'apprends le jour du concert que le groupe a annulé son show lillois. Rage de dent ? Intoxication alimentaire ? Décès du frère de Blackie ? vas savoir... personnellement, je pense que Blackie devait pas être en grande forme (dû notamment au décès de son frère), et qu'il a privilégié le show de Paris plutôt que celui de Lille. Je ne jugerai pas, d'autres s'en chargeront largement...

J'arrive à la salle en retard, c'est la fin du set de Myrath, groupe tunisien inconnu au bataillon mais qui semblait proposer quelque chose d'honnête. L'attente est un eu longue alors j'en profite pour observer le public. Plus tout jeune mon bon monsieur, les cheveux sont longs, mais plus aussi fringants et le front est dégarni, la moyenne d'âge dépasse la trentaine (comme moi quoi...) et le tshirt est largement délavé ! Qu'importe, la salle est pleine, les die-hard fans sont là, c'est l'essentiel. Je suis content de constater que Blackie a conservé une meute fidèle, après 30 ans de carrière, tout mégalo soit-il, il le mérite un peu tout de même ! Ce dont je ne me doutais pas, c'est que les vieux ont encore de la sève...

Les lumières de la salle s'éteignent et je me crois transportés à un concert de Cali tellement le public gueule ! boudiou mais qu'est ce qu'il se passe ? Vous savez à quoi il ressemble le père Blackie tout boursouflé du haut de ses 60 berges ? Calmez-vous donc, c'est pas bon pour son arthrose un tel enthusiasm ! Et les voilà qui débarquent sur scène dans un medley incompréhensible des meilleurs titres du groupe et sous des lights rouges tournoyants. Le groupe démarre les hostilités avec un "On your knees" qui ravit la meute toutes griffes dehors. Ca bouge, ça pogote, ça slame, ça chante, ça lève les mains, ça corne du diable ! Et bé, ça promet ! Au vu des yeux écarquillés de Mike Duda et des remerciements du Noireau durant tout le show, je ne suis pas sûr que le groupe en attendait autant... Par contre, le son est vraiment très fort (ben oui, je suis vieux !), dommage, on perd en qualité car la balance est bien réglée. "On your knees" est adapté/écourté et permet d'enchaîner avec "The torture never stops". Et c'est toujours autant le bordel sur scène et dans la fosse... Que c'est bon ! Blackie est sur son piédestal (au sens premier que son "emplacement" central est surélevé par rapport à la scène) et nous regarde avec ses yeux méchants (c'est à peu près tout ce qu'il lui reste de méchant à pépère) alors que nous reprenons en cœur "The tortuuuuuuuure never stops !".

Après une gorgée d'eau, et quelques mots sans intérêt, le groupe enchaîne avec "the Real Me". Les panneaux latéraux et le backdrop s'enroulent laissant place à des écrans qui diffusent le clip de "the Real Me". La ferveur du public est toujours la même, c'est impressionant ! Nouvelle gorgée d'eau et voici que Blackie nous présente le prochain morceau, ni plus ni moins que Love Machine, une des multiples titres phares du groupe. Autant dire que tout le monde connaît les paroles par coeur et une forêt de poings et des cornes se lèvent en rythme sur le refrain "L-O-V-E"... Je suis très inquiet pour la suite et Blackie... il peut pas tenir ce rythme pendant 2 heures ! Il va nous faire une syncope ! et bien non, ça continue avec "Wild Child", et tout le monde est déchaîné, sur scène, dans la fosse, au balcon... on est tous des Wild Child et le ridicule de Blackie qui regarde sa jeunesse lointaine en grand écran sur le clip du même titre passe inaperçue... et après tout on s'en fout, ça joue, c'est bon, c'est tout... Petite question, que le est le truc des 4 mecs sur scène pour être exactement calé sur les clips ? l'effet est fort sympathique !



Le lumière se tamise et les rugissements s'apaisent aux premières notes de "Sleeping (in the fire)", toujours aussi beau ce morceau. Il s'agit en fait d'un medley (décidément) avec Forever Free... Dommage, j'aurai bien mangé les 2 morceaux dans leur intégralité... Notez que tous ces medleys rallongent les morceaux et Blackie n'en a que plus de mérite à déployer sans relâche toute cette énergie ! il sue comme un boeuf le pauvre ! Fin de Forever Free, le groupe disparaît et laisse place au discours de Martin Luther King, le son est d'époque, aigu et criard... dommage... On enchaîne logiquement avec the Headless Children et vous savez quoi ? et bien pour la seconde fois de la soirée, j'ai des frissons ! Chapeau (ou plutôt Stetson) père Blackie ! Après ce morceau, Blackie demande à Paris de continuer à lui montrer son "enthuiasm" (mot des années 50) et envoie "I wanna be somebody" et c'est reparti pour 5 minutes d'intense bordel jouissif ! A la fin du morceau, Blackie mettra en concurrence la droite et la gauche du public (période d'élections oblige), afin de savoir qui chantera le plus fort... je vous le donne en mille, c'est la droite ! ça vous étonne de la part de Blackie ? Bref, ça reste bonne enfant... Fin du morceau, le groupe se rebarre backstage. Arrive la seconde partie du show et le moment que j'attends, le Crimson medley... Le zicos reviennent sur les notes du "Titanic Ouverture" et nous envoie, sans faiblir un instant un mix de "Invisible Boy / I am One / the Gypsy meets the boy". Et là, c'est le public qui faiblit... ou alors c'est le medley... Personnellement, j'ai trouvé que découper ces morceaux qui prennent leur ampleurs sur leur intégralité (me fais-je bien comprendre ?) était leur enlever tout leur peps. Mais le groupe reste irréprochable dans son interprétation. S'en suit "the Idol", mais le soufflé est partiellement retombé et la ferveur est moindre. Dommage car Blackie et ses potes vont nous jouer les 10 minutes de "The Great Misconceptions of me". Performance magnifique pour un morceau qui l'est tout autant. Je découvre pour la première fois, médusé, la triste mais inéluctable fin de Jonathan, le héros de Crismon Idol alor que résonnent les dernier accords du dernier morceau de l'album... c'est Grand !

Le groupe repart backstage et notre émotion est rapidement balayée par les pubs de Spinal Tap dans lesquelles "joue" Blackie (jeune, lisse et mince)... Pendant ce temps, on installe Elvis, le pied de micro "le plus cher du monde" selon Blackie (10 000 dollars)...



Revient alors Mike Dukpe, sur fond de clip de dragsters fumants, pour nous montrer l'étendue de son talent. Franchement, les solos de batterie, c'est chiantissime. Et ben là, c'était bien ! Avec le clip en fond, les roulements déchaînés nous a retourné ! Et quelle fin de solo ! le monsieur sort ses douzes bras et les utilisent tous en même temps ! la classe ! Blackie réapparaît, visiblement fier de son petit protégé, lui même un peu fatigué ! Heu... de mémoire, il manque un Crimson morceau non ? et c'est parti pour Chainsaw Charlie ! Le public se réveille et c'est reparti pour la guerre de la fosse ! (notez ici, la demoiselle slamant seins nus... Non, non, demoiselle, c'était le mois dernier Steel Panther). Fin de Charlie dans l'ivresse la plus totale, Blackie nous annonce qu'ils auraient dû encore jouer 2 morceaux mais qu'il n'ont plus le temps et que si il le font, les keufs vont débarquer ! Ben oui, c'est plus un rebelle le Blackie. Alors il zappe le magnifique "Heaven's hung in black" (joué sur les autres dates, enfin celles qui n'ont pas été annulées... oups sorry) et il nous achève à coup du classique "Blind in texas" ! Blackie fait durer le plaisir (il n'a pourtant plus le temps) en nous faisant chanter : "I'm bliiiiiiind in texas". Le public est ravi, le groupe aussi, les orgas surement également (pas d'annulation), Duda jette ses médiators, Blackie sa bouteille d'eau, Dupke ses peaux de caisses claires... bref c'est fini... il est 22h00. Le groupe à joué 1h40, loin des 2h00 prévues, mais avec une telle intensité, pas sûr qu'on aurait tous tenu, surtout Blackie ! et malgré ses dires "see ya next time" je ne suis pas sûr qu'on le reverra de sitôt sur scène, j'ai eu l'impression que cette tournée anniversaire était aussi une tournée d'adieu... Si tel est le cas, ce soir, il sera sorti de Paris par la grande porte ! Merci !

par grinder92 le 09/10/2020 à 12:00
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